Trois compacts avancés sur la sellette
Septembre sera bientôt là, apportant avec lui son lot de nouveautés, parmi lesquels, n'en doutons pas, de nombreux appareils photo qui viendront remplacer des modèles pourtant encore fringants. Nous profitons des quelques semaines de répit d'avant la rentrée et l'arrivée de ces petits nouveaux, pour faire une nouvelle incursion dans l'offre de compacts avancés. Au cours de ces derniers mois, nous avons testé plusieurs modèles. Ce petit comparatif de trois appareils a pour vocation de s'ajouter aux tests déjà effectués pour les compléter, et permettre de disposer de suffisamment d'informations sur l'offre haut de gamme. C'est donc au tour des Canon Ixus 800IS, Panasonic Lumix DCM-TZ1 et Samsung Digimax L85 d'être sur la sellette.Que dire de ces trois appareils s'il fallait les présenter chacun en une phrase ? Le premier, l'Ixus 800IS, appartient à une longue lignée d'ultra compacts stylés signés Canon ; ce modèle est plus spécifiquement le premier de la gamme à bénéficier d'un système de stabilisation. De son côté, le Lumix DCM-TZ1 se fait remarquer par un zoom 10x, une amplitude rare sur un compact ; Panasonic a réussi à le loger dans un appareil qui reste compact, sans recourir aux astuces d'autres constructeurs qui se sont également essayés à l'exercice (Le Coolpix S4 de Nikon et son objectif rotatif bi-corps, le Kodak V610 et son système de double objectif). Le Digimax L85, enfin, est un appareil qu'une de ses caractéristiques rend unique en son genre, à savoir la présence d'une interface HDMI, lui permettant de transférer sans perte des fichiers vers un téléviseur Haute Définition.
Canon Ixus 800 IS | Panasonic Lumix DMC-TZ1 | Samsung Digimax L85 | |
S257361H150 | S225910W150 | S292786W150 | |
Capteur | CCD 1/2,5'' de 6 MP | CCD 1/2,5'' de 5 MP | Super CCD HR 1/1,8'' de 8,13 MP |
Objectif | 4x eq. 35 - 140mm f/2,8 - f/5,5 | 10 x eq. 35 - 350 mm f/2,8 - f/5,0 | 5 x eq. 38 - 190 mm f/2,8 - f/4,4 |
Ecran / viseur | 2,5'' de 173 000 pixels / Oui | 2,5'' de 207 000 pixels / Non | 2,5'' de 230 000 pixels / Non |
Alimentation | Batterie Lithium Ion | Batterie Lithium Ion | Batterie Lithium Ion |
Cartes | Secure Digital / MMC | Secure Digital / MMC | Secure Digital |
Vitesse | 1/1 600 - 15 sec | 1/2 000 - 8 sec (jusqu'à 60 en mode Ciel étoilé) | 1/2 000 - 15 sec (en mode nuit) |
Sensibilité | 80 à 800 Iso | 80 à 800 (1 600 en mode Haute sensibilité) | 50 à 400 Iso |
Dimensions | 90,4 x 56,5 x 26,4 mm pour 165 g (sans batt.) | 112 x 58,1 x 40,2 mm / 234 g (sans batt.) | 109,2 x 64 x 29 mm / 190 g (sans batt.) |
Prix comparateur | A partir de | A partir de | A partir de |
Canon Ixus 800 IS
Depuis 10 ans que le premier Ixus a vu le jour, Canon n'a eu de cesse de faire évoluer ses compacts phare pour les rendre toujours plus attrayants. Les Ixus appartiennent à la série la plus stylée, et à chaque génération ses ultra compacts se raffinent. Sur le 800IS, l'arrière est en partie noir, et les lignes plus fuselées. Ce qui surprend le plus, c'est que la présence d'un stabilisateur n'ait en rien ou presque influé sur les dimensions de l'appareil, l'Ixus 800IS étant à peine plus large et lourd que les Ixus 60 et 65 sortis dans le même temps.À l'exception du déclencheur et du zoom situés sur le dessus et prenant la forme d'une commande double, toutes les touches prennent place à l'arrière de l'appareil. La molette de sélection des modes est pour moitié logée à l'intérieur de l'appareil. On l'actionnera avec le pouce, et il faut reconnaître que si elle se parcourt vite - elle ne comporte que 5 positions -, elle est un peu trop plastique et crantée pour être d'une manipulation agréable.
Les touches sont confortables, à l'exception de la molette de sélection des modes, trop rigide
L'interrupteur se loge dans l'angle supérieur droit du boîtier, au-dessus de l'écran et juste à côté du viseur. Le viseur est l'une des caractéristiques fortes du 800IS, tant il en vient à se faire rare sur les compacts. Ainsi, tout pourvu de défauts qu'il est - l'image cadrée correspond rarement à l'image capturée - il reste précieux pour les situations de plein soleil dans lesquelles l'écran devient généralement illisible. Le 800IS comprend peu de commandes, les réglages les plus courants (sensibilité, flash, retardateur, macro) étant localisés sur les quatre positions du pad, les autres regroupés derrière la touche Fonction. La touche supérieure du pad accueille deux réglages concernant la sensibilité « auto » et « auto élevée ». Dans les deux cas, c'est l'appareil qui fait varier la sensibilité afin d'opter pour la valeur convenant aux conditions de prise de vue. Les trois touches indépendantes permettent l'une de transférer les photos et de lancer une impression à distance, l'autre de mettre l'écran en position d'économie d'énergie, la dernière d'accéder aux menus. Ces commandes sont certes un peu fines et enfoncées, mais d'un aspect caoutchouté très agréable.
Le 800IS dispose d'un zoom plutôt proéminent, mais sur lequel on peut prendre appui pour tenir l'appareil en mains. C'est d'autant plus agréable que le 800IS offre par ailleurs peu de prises. Ce zoom a toutefois un inconvénient, qui est d'être visible lorsque l'on cadre au moyen du viseur !
Naviguons dans les menus
Les réglages sont principalement répartis derrière les touches Fonction et Menu. L'interface à laquelle on accède lorsque l'on presse la touche Fonction est à première vue un peu austère ; ce minimalisme est en fait loin de la desservir, puisqu'il permet d'accéder rapidement au réglage souhaité. Cette présentation est d'autant plus opportune que les réglages ainsi disposés empiètent peu sur l'image, et qu'ils restent disponibles tant que l'on n'a pas pressé la touche Fonction. C'est très pratique pour faire des essais, choisir une valeur, en changer, y revenir, etc. La seule réserve que l'on pourra formuler, est que pour parcourir ces réglages de façon rapide et efficace, il faut avoir impérativement intégré la signification des sigles et icônes utilisés, qui paraîtront ésotériques aux débutants.À première vue austère, cette interface permet en fait d'aller rapidement au réglage souhaité
Le ratio 16:9 est à la mode, et désormais les Ixus le proposent, caché derrière l'intitulé « Écran large 2 816 x 1 584 pixels ». C'est un bon point, mais l'on regrette que Canon n'ait pas poussé la démarche jusqu'au bout et proposé également un ratio 3:2, celui que les images doivent adopter pour être imprimées sans recadrage au classique format 10 x 15 cm.
Quant aux réglages de type utilisateur, ils sont abrités derrière la touche Menu proprement dite. Ils sont plutôt simples, et les rares qui réclameront quelques explications sont les suivants :
- AiAF : lorsque ce réglage est actif, l'appareil choisit automatiquement l'un des 9 collimateurs autofocus pour effectuer la mise au point.
- Retardateur personnalisé (10 sec / 2 sec / Personnalisé) : cette dernière option est intéressante, puisqu'elle permet de sélectionner à la fois un intervalle (10 secondes par exemple)et un nombre de vues(5 prises). Lorsque l'on fait des photos de groupe, ou des auto-portraits, c'est une fonction que l'on apprécie de pouvoir paramétrer.
- Mode stabilisé (Prise de vue / Panoramique / Continu / Arrêt) : dans le premier cas, l'image n'est stabilisée qu'au déclenchement : on ne « voit » pas les effets de la stabilisation à l'écran. Dans le deuxième, seuls les mouvements verticaux sont compensés (on peut effectuer des filés sans être gênés par la stabilisation). En mode continu enfin, l'image est stabilisée en permanence, ce qui permet de bénéficier d'une image nette à l'écran comme après le déclenchement.
- Obturateur lent (Marche / Arrêt) : l'Ixus 800IS ne permet pas de contrôler manuellement la vitesse et l'ouverture. À défaut, il offre ce réglage qui nous permet de modifier manuellement le temps de pose pour choisir une valeur comprise entre 1 et 15 secondes.
Un aperçu des menus du 800IS
En mode prise de vue
Les informations se gèrent au moyen de la touche Disp, qui permet d'afficher tout ou partie des réglages en cours. Le 800IS est sur ce point moins bavard que ses concurrents, puisqu'il fait notamment l'impasse sur les indications de vitesse et d'ouverture.
On choisir de faire apparaître une grille, aidant à la composition au tiers
En mode lecture
L'une des nouveautés de cette génération d'Ixus, est que le mode « Mes couleurs » (accentuation des couleurs, ajout de filtres...) est à présent utilisable aussi bien lors de la prise de vue qu'après. Le 800IS propose un mode diaporama complet, capable de prendre en charge les vidéos, d'appliquer quelques effets de transition, et dont la durée peut être programmée. La navigation dans les dossiers se fait de façon rapide et efficace au moyen des options « Saut d'image (10 /100) », « Saut par date » et « Aller au dossier ou à la vidéo ».
On peut redécouvrir ses photos sous la forme d'un diaporama agrémenté de transitions, et à tête reposée « jouer » avec ses photos en leur appliquant un filtre de couleur
En mode lecture, l'appareil récapitule bien peu de réglages, le plus intéressant étant l'histogramme qui permet de juger de la répartition des zones d'ombres et de lumière. Il manque donc beaucoup d'indications, à commencer par celle de sensibilité : en effet, comment juger de la pertinence des modes « Auto » et « Iso élevée auto » si l'on ne peut pas savoir quelles valeurs ils adoptent ? Il manque également les indications de vitesse et d'ouverture, mais cela est moins critiquable sur un appareil de type automatique. On peut toutefois choisir de masquer totalement ces indications au moyen de la touche « Display ».
Le 800IS est chiche au niveau des informations délivrées : qu'en est-il notamment de la sensibilité en mode automatique ?
Du côté des modes
Les différents modes sont comme il se doit accessibles sur la molette de sélection à demi enfoncée dans le boîtier. Elle comporte seulement cinq positions, tous les modes scène étant regroupés, ce qui permet de la parcourir rapidement.Le mode manuel
Ce mode manuel est le plus complet de tous ceux proposés par le 800 IS. Toutefois, il usurpe un peu son appellation en ne permettant pas de débrayer les automatismes et de faire varier, manuellement, les réglages d'ouverture et de vitesse.
Quelques-uns des réglages accessibles en mode Manuel
Ce mode se subdivise pour nous proposer une fonction de macro numérique (sur laquelle on reviendra en page test) et une autre d'assemblage. Cette dernière permet de prendre plusieurs images jointives, de la droite vers la gauche ou de la gauche vers la droite. Canon met ensuite à disposition un excellent logiciel, PhotoStitch, pour les assembler sous forme de panorama.
Le mode Manuel abrite deux fonctions intéressantes, celles de macro numérique et panorama
Le mode manuel donne également accès au mode Mes couleurs, que l'on retrouve ensuite en mode lecture. Lorsqu'on le sélectionne, on peut appliquer un filtre de couleur à l'image, opter pour un plus classique noir et blanc ou sépia, ou encore augmenter la netteté ou le contraste de l'image.
Lors de la prise de vue, ou bien en post-traitement, Mes couleurs permet de jouer sur le rendu de l'image
Les modes scène
Les modes scène sont présentés de façon très sobre, seulement au moyen d'un intitulé et d'une petite icône. C'est concis, mais toutefois explicite.
Les modes scène sont introduits de façon très succincte
Seuls les modes « Couleur contrastée » et « Permuter couleur » peuvent obliger à quelques recherches et tâtonnements. Toutefois, en suivant à la lettre les manipulations indiquées en bas de l'écran, on arrive à s'y retrouver et à réaliser, sans difficultés, des photos comiques ou hors norme. « Couleur contrastée » permet ainsi de réaliser des photos monochromes comportant juste une touche de couleur, préalablement sélectionnée au moyen d'une pipette. De son côté, « Permuter couleur » permet de remplacer une couleur par une autre choisie dans notre environnement. Dans les deux cas, les clichés obtenus sont amusants, mais la fonction est bien moins probante (la couleur déborde de la zone sélectionnée, elle ne se repartit pas uniformément sur l'objet)que la manipulation équivalente effectuée au moyen d'un logiciel de retouche.
Les modes « Couleur contrastée » et « Permuter couleur » permettent quelques manipulations ludiques, comme ici avec ces citrons que l'on passe du jaune au rouge
Voici l'ensemble des modes scène :
- Portrait, mode nuit, enfants et animaux, intérieur, feuillages, neige, plage, feu d'artifice, sous-marin, couleur contrastée, permuter couleur.
Le mode automatique
Le mode automatique réduit drastiquement le choix des réglages, les seuls encore accessibles étant ceux de retardateur, qualité d'image et flash. Ce mode est fait pour les utilisateurs débutants qui ne veulent pas se poser de questions lors de la prise de vue. Tant que l'on reste dans des conditions de prise de vue classiques (en extérieur), il est à même de produire des résultats tout à fait satisfaisants.
Quid des performances ?
Comme le TZ1 de Panasonic, le 800IS de Canon fait partie de ces appareils que l'on qualifiera de « faussement manuels » ou « d'automatiques avancés ». Il comporte de nombreux réglages pointus, mais pour compter parmi les appareils réellement manuels il lui manque le principal, à savoir de permettre à l'utilisateur de débrayer les automatismes de mise au point et de mesure de lumière. Toutefois, certains réglages avancés que l'on peut s'attendre à voir, même sur des appareils sans prétention, sont ici manquants. Le 800IS oublie ainsi de mettre le Bracketing à notre disposition, et de nous signaler les zones sur ou sous-exposées.D'un autre côté, il donne pleinement satisfaction lorsqu'il s'agit de mise au point. Il est alors véloce, et surtout précis, et l'on apprécie particulièrement que les collimateurs soient matérialisés à l'écran ce qui permet de voir avec précision sur quelle partie de l'image s'effectue la mise au point. En revanche, lorsque l'on effectue la mise au point au moyen d'une demie pression sur le déclencheur, l'appareil émet un cliquetis assez prononcé, un peu désagréable à la longue.
Il est facile de voir où se fait la mise au point grâce aux collimateurs matérialisés à l'écran
Le zoom est fluide, et assez bien dosé malgré un mouvement de va-et-vient impossible à éviter et un rien agaçant. Quant à l'écran, c'est un des rares à garder un semblant de lisibilité en plein soleil. Même si ce n'est pas parfait - l'écran est franchement assombri -, on a encore la possibilité de maîtriser ses cadrages, et au besoin, on peut se rabattre sur le viseur de cet appareil, l'un des rares également à en posséder un. Donc même si le jugement que nous allons émettre doit être relativisé au regard des limitations propres aux écrans LCD et aux viseurs optiques, on peut dire du 800IS qu'il permet vraiment une visée de qualité.
En prise de vue simple, l'appareil n'enregistre qu'une image à chaque pression sur le déclencheur. En mode continu, tout change : on enregistre des clichés tant que le déclencheur est maintenu enfoncé et jusqu'à saturation de la carte, et la cadence s'accroît jusqu'à permettre l'enregistrement de 10 images aux dimensions et qualités maximales, en à peine 4 secondes.
Conclusion
Les Ixus n'avaient déjà pas grand-chose à prouver avant cette dernière génération d'appareils. A présent qu'ils se sont encore raffinés et qu'un modèle comme le 800IS bénéficie d'un module de stabilisation, ils semblent plus que jamais difficiles à critiquer. Le 800IS est très convaincant mais, à l'exception de la visée sur laquelle il fait mieux que ses « concurrents » grâce à son viseur et son écran encore lisible en plein soleil, il n'y a guère de point fort sur lequel il n'est concurrencé. En continu ou juste au déclenchement, l'appareil tire parti de son stabilisateur pour offrir des images plus nettes. Mais le TZ1 de Panasonic a pour lui un dispositif équivalent, et en tire un profit encore plus important dans la mesure où son zoom 10x est encore plus sujet aux tremblements. Comme cet appareil, le 800IS est un « tout auto » avancé, mais qui fait bien plus d'impasses que lui sur les réglages, notamment ceux d'exposition et de mise au point : il ne nous signale pas les zones sur et sous exposées, ne permet pas de « bracketer », de faire une mise au point manuelle, etc. Le 800IS préfère donner dans les fonctions ludiques qu'avancées, et il le fait avec un certain talent grâce aux modes « Panorama », « Mes couleurs » et « Permuter couleurs » notamment. Mais sur ce point, il subit la concurrence du L85, signé Smasung, qui propose de jouer avec de nombreux cadres et surtout, d'assembler plusieurs images en une directement depuis l'appareil.Le 800IS est un ultra compact réactif, performant et ludique, pouvant convenir à ceux qui sont à la recherche d'un appareil tout auto à glisser dans la poche. C'est également un modèle qui peut donner satisfaction aux utilisateurs avancés à la recherche d'un appareil d'appoint : toutefois, à leurs yeux, certains des réglages précédemment indiqués manqueront, tandis que la prise en main pourra décevoir ce public, sûrement plus en phase avec l'ergonomie des robustes TZ1 et L85, sur lesquels on sait où placer les doigts.
Galerie
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Panasonic Lumix DMC-TZ1
Les touches sont plutôt fines pour un appareil aux dimensions aussi généreuses, et toutes ramassées dans l'angle inférieur droit du boîtier. La touche "LCD mode" permet de passer en revue les différents types d'affichage : de l'écran totalement épuré, à celui qui rappelle l'ensemble des paramètres de prise de vue, en passant par l'affichage de la grille de composition. La touche située en dessous, dans le prolongement, permet d'opter directement depuis l'appareil pour l'un des trois modes d'acquisition d'image (Rafale haute vitesse, rafale lente et rafale sans limite).Des quatre touches du pad, c'est celle du haut la plus intéressante. Assez riche, elle permet d'une part d'ajuster l'exposition (+/- 2 IL par incréments d'1/3 d'IL), d'opter pour le Bracketing ou encore de modifier le réglage du blanc (vers le rouge ou vers le bleu). Celle de droite se fait également remarquer par les options auxquelles on accède au moyen d'une pression prolongée : Power LCD / Angle supérieur. Il s'agit là d'une des nouveautés Panasonic pour ses appareils de la « saison automne-hiver 2006 » : le premier augmente la luminosité de l'écran pour l'adapter à la prise de vue en extérieur, tandis que le second modifie la luminosité de façon à rendre l'écran plus lisible lorsque l'on photographie en tenant l'appareil à bout de bras. En l'absence d'écran orientable, cette fonction peut effectivement autoriser des prises de vue atypiques. « Dissimuler » ainsi des options, en arrière-plan d'une fonction plus utilisé, est habile : elles ne gênent pas lors des manipulations courantes, et sont rapidement disponibles. Panasonic s'est fait une spécialité de cette « astuce », et l'on ne s'en plaindra pas.
La touche supérieure du pad donne accès à des réglages précieux
Le réglage « angle supérieur » permet de bénéficier d'une meilleure luminosité pour photographier à bout de bras
L'objectif bénéficie d'un cache, utile pour le préserver des poussières et des traces de doigt liées aux manipulations, mais qu'il faudra penser à rattacher à l'appareil au moyen d'un filin, sous peine de le perdre sans délai.
Naviguons dans les menus
Les menus s'articulent autour des deux onglets « Enregistrement » et « Configuration ». Ils mêlent icônes et intitulés pour faciliter la compréhension, et se parcourent rapidement. Certains ne sont pas immédiatement parlants, et demandent quelques explications pour être utilisables. C'est notamment le cas de :- Obturateur lent (1/8) : ce réglage est par défaut calé sur 1/8 seconde, et il indique à l'appareil de ne pas descendre en deçà de cette vitesse d'obturation. D'autres valeurs - 1, ½, ¼ seconde -, cette fois bien plus difficiles à tenir à main levée sans trembler, sont également disponibles.
- Animation photo : les photos prises dans ce mode (jusqu'à 100) peuvent ensuite être assemblées pour créer une vidéo de 20 secondes maximum.
- Format d'image (4:3, 3:2, 16:9) : Panasonic a été un pionner en proposant, sur tous ses appareils, d'adopter l'un ou l'autre de ces trois ratios d'image. Plusieurs autres constructeurs l'ont depuis suivi, et c'est tant mieux, tant il est agréable par exemple de pouvoir opter pour le 3:2 en lieu et place du 4:3 natif, pour imprimer des photos au format 10 x 15 cm sans recadrage.
- Mode AF : chez Panasonic, plusieurs modes autofocus sont disponibles, celui dit « un point haute vitesse » permettant d'effectuer plus rapidement la mise au point sur un sujet situé au centre de l'image.
- Mise au point continue : la mise au point se fait en continu de façon à raccourcir le délai au déclenchement.
Une des particularités de ces menus les rend un peu pénibles à utiliser : c'est le fait qu'il faille passer par la touche Set pour valider la sélection des réglages.
Êtes-vous féru de téléobjectif au point de trouver que un zoom 10x c'est bien, et un zoom 15x fois encore mieux ? Si oui, « l'Extended optical zoom » est fait pour vous. Cette fonction permet d'augmenter de façon logicielle la portée du zoom, sans les dégradations d'image auxquelles donne lieu de zoom numérique. Ici il s'agit d'un simple recadrage autour de la partie centrale de l'image, qui permet d'obtenir une vue plus détaillée, au prix toutefois d'une image d'une résolution moindre.
L'Extended optical zoom, permet d'aller chercher le détail encore plus loin que le zoom 10x
En mode prise de vue
Le TZ1 est un appareil tout automatique, mais cela ne l'empêche pas d'afficher brièvement la vitesse et l'ouverture lors d'une demie pression sur le déclencheur. Ces indications sont précieuses, notamment celle de vitesse qui peut nous aider à savoir si la photo pourra ou non être tenue à main levée (lorsque l'on atteind une vitesse comme 1/30 seconde, cela devient problématique).
Apprenez à « lire » les indications de vitesse et d'ouverture que le TZ1 affiche lors d'une demie pression sur le déclencheur
En mode lecture
La touche inférieure du pad est confortable puisqu'elle permet un visionnage sans délai. Elle est également précieuse dans la mesure où, lorsque l'option « haute lumière » est active, elle fait apparaître les zones brûlées au moyen d'un clignotement. C'est une indication précieuse sur la réussite du cliché dont on peut tenir compte pour le refaire aussitôt.
En lecture rapide, lorsque l'option « haute lumière » est active, le TZ1 indique les zones brûlées et affiche l'histogramme
Toutefois, lorsque l'on procède de cette façon pour lire les photos, on dispose de quelques informations à l'écran, impossibles à « faire disparaître ». Si elle vous gênent pour le visionnage, préférez passer en mode lecture au moyen de la molette de sélection des modes située sur le dessus de l'appareil. Pour la visualisation, vous pouvez également opter pour le mode diaporama très simple, qui permet uniquement de choisir un intervalle de temps entre les photos. Pour que ce diaporama se déroule dans de bonnes conditions, il peut être nécessaire de faire effectuer un quart de tour aux photos prises au format portrait. Le TZ1 est à la fois en mesure de nous offrir une interface dénuée de toute indication, pour nous permettre de visionner nos photos dans de bonnes conditions, comme une interface les répertoriant toutes (histogramme, vitesse / ouverture, sensibilité, type de Balance des blancs, etc.)
Le TZ1 récapitule beaucoup d'informations en mode lecture
À noter enfin que plusieurs fonctions sont proposées, comme celle de conversion de format (3:2 / 4:3), de recadrage ou encore de redimensionnement en 3,5 ou 2 millions de pixels.
Rotation, recadrage, redimensionnement... les fonctions les plus utiles répondent présent
Du côté des modes
Le mode SimpleCe mode est à destination des débutants dans la mesure où l'appareil s'occupe de tous les réglages de prise de vue. Non seulement les réglages sont réduits à leur plus simple expression, pour éviter de « faire peur », mais la présentation de l'interface est également revue de façon à être plus conviviale.
En mode Simple vous n'aurez rien à faire, sauf à l'occasion indiquer à l'appareil que votre sujet se trouve à contre-jour
Dans ce mode, et dans ce mode seulement, l'appareil propose une option « contre-jour » qui, éventuellement en enclenchant le flash, vient déboucher l'ombre dans laquelle les sujets se trouvent.
Le mode automatique
Comme dans le cas du mode Simple, il est possible dans ce mode de photographier en se reposant totalement sur les automatismes de l'appareil. Toutefois, en l'absence de mode manuel, c'est ce mode automatique qui fait office de mode avancé. C'est notamment celui qu'il faudra choisir pour modifier les réglages de sensibilité, balance des blancs, etc.
Les modes scène 1 et 2
Si Panasonic a réparti les modes scène sur deux positions, c'est pour les rendre plus accessibles. Chacune des positions "scène" de la molette garde en sélection le dernier mode utilisé, ce qui permet donc de les personnaliser de façon simple et intuitive, et de garder à portée de main les deux plus utilisés.
Voici les différents modes proposés par le TZ1 :
- Portrait, grain de peau, paysage, sports, portrait nocturne, paysage nocturne, autoportrait, nourriture, fête, lumière bougie, feu d'artifice, ciel étoilé, plage, photo aérienne, neige, haute sensibilité, bébé 1, bébé 2 et sous-marine. (Ce dernier n'existe que parce le TZ1 fait partie de ces appareils susceptibles d'aller sous l'eau au moyen d'un caisson étanche, le DMW-MCFX01 disponible et proposé à partir de prixsh:139599 dans le ).
Ces modes sont introduits au moyen de quelques lignes d'explications, accessibles depuis la touche « I ».
Utilisez la touche « I » pour bénéficier de quelques explications sur le mode choisi
Quid des performances ?
Panasonic a cette particularité de savoir dispenser énormément de réglages avancés, même sur ses modèles les plus simples. Ainsi, le réglage de balance des blancs dispose de deux positions manuelles, l'une permettant d'effectuer une mesure personnalisée, l'autre de conserver la dernière en date en mémoire. Rappelons que, d'autre part, la balance peut également être ajustée finement au moyen d'un réglage du blanc accessible depuis la touche supérieure du pad.La mesure du blanc peut être effectuée manuellement, et encore affinée dans un second temps
Sitôt après l'enregistrement d'un cliché, les zones brûlées clignoteront brièvement en noir. Il peut être judicieux de tenir compte de cette indication pour refaire aussitôt, si c'est possible, la photo. Cette une fonction très utile, mais on pourra regretter que, tant qu'à faire, l'appareil ne signale pas également les zones sous-exposées.
Chose rare sur un compact, le zoom peut être finement dosé pour permettre des cadrages précis. C'est encore plus vrai en mode vidéo où il reste actif. En revanche, il manque un peu de fluidité. L'écran est lumineux et se rafraîchit plutôt vite. Par ailleurs, les options Power LCD et Angle supérieur peuvent encore être mises à profit pour augmenter la luminosité de l'écran. Sa portée, pourtant déjà conséquente puisqu'il s'agit d'un zoom 10x, peut encore être étendue au moyen de la fonction « Extented optical zoom ». Dans les résolutions suivies de EZ (3M EZ / 3,3M EZ, etc.), à la faveur d'un recadrage logiciel autour de la partie centrale de l'image.
La même photo, en 2 560 x 1 920 pixels puis en 2 048 x 1 536 pixels. La portée du zoom s'acroît légèrement, à la faveur d'une baisse de la résolution
Téléchargez ces images :
Comme tous les appareils Panasonic, le TZ1 bénéficie d'un mode de stabilisation optique qui permet de photographier plus facilement à main levée. Deux modes sont disponibles, et accessibles depuis la face supérieure de l'appareil : le mode 1 stabilise la prise de vue en permanence et permet ainsi de voir l'image stabilisée à l'écran. Le mode 2 ne stabilise l'image qu'au moment du déclenchement ; il est réputé plus efficace. Il est possible, en parallèle de ce système de stabilisation, de faire appel au mode « haute sensibilité » pour bénéficier d'une vitesse d'obturation plus élevée, à même de saisir des sujets en mouvements. Pourtant, il faudra renoncer à cette stabilisation naturelle, tant le TZ1 gère mal la montée en sensibilité, avec des images très altérées à 800 et 1 600 Iso. Sur cet appareil, il faudra donc renoncer aux automatismes de sensibilité, rester calé sur la valeur nominale de 80 Iso et se contenter du module de stabilisation optique, déjà bien puissant.
Le TZ1 propose plusieurs modes d'acquisition d'image. L'un permet de capturer 3 images au rythme de 3 images par seconde (rafale haute vitesse), à la résolution et la qualité maximales, l'autre de capturer des photos au rythme de 1,5 i/s jusqu'à remplissage de la carte(rafale sans limite). Cette fois concernant la rapidité de mise au point, deux options peuvent être choisies pour l'améliorer : l'autofocus « un point haute vitesse » pour cadrer rapidement un sujet centré, l'autre dite de mise au point en continue, dans laquelle l'appareil fait la mise au point en permanence pour être en mesure de déclencher sans délai dès qu'on le sollicite.
Pour faire une mise au point rapide, optez pour l'autofocus « un point haute vitesse » et la mise au point continue
Conclusion
Il est très difficile de trouver des points négatifs à opposer à ce modèle qui fait preuve de tant de qualités : une grande attention portée à la simplicité d'utilisation, des réglages avancés, un zoom puissant, un module de stabilisation et des options bienvenues telles que le choix du ratio. Ce n'est qu'en précisant son positionnement que l'on peut parvenir à le critiquer. Alors, à qui s'adresse le TZ1 ? Cette question, que l'on est en droit de poser pour tout appareil, est ici de celles qui coincent. Les utilisateurs débutants pourront être surpris par l'importance des réglages, même présentés simplement. Ceux qui sont à la recherche d'un modèle tout automatique auront tout lieu d'être ravis par ce modèle dont le zoom dépasse et de loin celui des autres « bloc notes » ; mais, parce qu'il y a un mais, les dimensions du TZ1 le disqualifient pour entrer dans cette catégorie qui est avant tout celle des ultra compacts. Au moins un autre modèle, le Kodak V610 (au prix d'une astuce certes, à savoir deux objectifs !), tente également d'investir le créneau du bloc notes puissant (voir cette brève). Bien que plus compact que le TZ1, cet appareil dépasse comme lui les mensurations des ultra compacts. Reste le public des utilisateurs avancés, à la recherche d'un appareil d'appoint. Eux apprécieront à leur juste valeur les dimensions généreuses du TZ1, synonymes de confort de prise en main. Toutefois, ils reprocheront à cet appareil l'absence de modes priorité et manuel, dont Panasonic équipe pourtant d'autres séries. Qui saura se satisfaire de ce positionnement, à cheval entre appareil simple et avancé, et se reconnaître dans ce TZ1 pourtant si plein d'atouts ?Galerie
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Samsung Digimax L85
Le Samsung Digimax L85 est un appareil aux dimensions généreuses, supérieures à celle de la majorité des compacts qui tentent autant que faire se peu de se loger dans un boîtier réduit. Celui du L85 est large, d'autant plus lorsque le zoom est sorti. Un zoom proéminent (celui du L85 l'est sans excès), présente un sérieux avantage, celui de nous éviter le risque de passer les doigts devant l'objectif lors de la prise de vue : ce n'est pas une caractéristique à négliger !Cet aspect un peu « massif » est une des caractéristiques des appareils avancés : ils ont besoin de plus d'espace sur le boîtier pour loger toutes leurs commandes, et leurs utilisateurs attendent d'eux un boîtier large et lourd, garantie d'un confort de prise en mains.
La face supérieure est classique : elle accueille la molette de sélection des modes, l'interrupteur et le déclencheur, qui prennent la forme de commandes distinctes. L'arrière change en revanche de l'ordinaire, en présentant au moins deux commandes qui appellent quelques explications. En l'absence de molette pour le réglage de l'ouverture et de la vitesse, c'est la touche « ASM » qui permet de les faire varier. Quant à la touche « E », elle permet un accès rapide à des fonctions ludiques, telles que des filtres (noir et blanc, sépia, etc.), une fonction d'aide à la mise au point, ou encore un mode « mosaïque » qui délivre des photos construites autour de deux, trois ou quatre vignettes. On pourrait ensuite passer sans rien dire sur la touche « +/- », en pensant qu'elle abrite le traditionnel réglage de compensation d'exposition. Il n'en est rien, ou plutôt si mais elle propose en complément plusieurs fonctions, à savoir :
- Sensibilité.
- Balance des blancs.
- Modification des couleurs rouge / vert / bleu.
Samsung a certainement fait le choix d'attribuer une commande dédiée à ces réglages, pour les rendre plus rapides d'accès. C'est réussi mais sans plus, car il faut tout de même compter jusqu'à six manipulations pour accéder à l'option la plus reculée.
La dernière des quatre touches qui borde l'écran est celle de lecture. À côté d'elle, le pad à quatre touches continue de délivrer quelques notes d'originalité, en accueillant les réglages de prise de son, de retardateur, macro et Super Macro et enfin de flash. La base du L85 comporte une fiche USB qui permet la recharge de sa batterie. Terminons ce tour d'horizon par un petit mot sur le revêtement du L85, qui fait appel à un plastique particulièrement doux au toucher. Les touches de l'appareil sont confortables et, bien que peu proéminentes, elles viennent facilement sous les doigts quand on a besoin d'elles.
Naviguons dans les menus
Samsung a construit ses menus sur la largeur, de façon à limiter les arborescences et les onglets trop chargés. Il en résulte une interface atypique, dans laquelle on a un peu de mal à se retrouver, et ce d'autant plus que beaucoup d'intitulés manquent de clarté : « Monparam », « Info OSB », « P. de vue », etc.Les menus ne sont pas un modèle de clarté. C'est d'autant plus dommage qu'ils comportent des réglages plutôt simples
Les fonctions ludiques
Au milieu des différentes fonctions ludiques accessibles depuis la touche « E », le L85 dissimule une fonction d'aide à la mise au point. On peut au choix afficher en surbrillance la silhouette d'une ou deux personnes vues de buste - et cela en orientation portrait ou paysage -, pour faciliter le cadrage et la mise au point. Nikon est un familier de ce type de fonction qu'il propose sur la plupart de ses compacts. Mais l'effet le plus intéressant est sans doute celui de photo composée à partir de deux, trois ou quatre clichés. En autant de déclenchements, on effectue une composition prise de vue après prise de vue, les clichés étant directement assemblés en interne. C'est rapide et efficace, et l'on peut mettre à profit cette fonction pour réaliser toutes sortes de photos sortant de l'ordinaire (un même sujet sur des angles différents pour un résultat plus dynamique qu'une vue unique), ou s'aventurant du côté de la photo montage.
Le L85 a fait le plein de fonctions ludiques
La fonction la plus convaincante est celle qui permet de composer une image à partir de 2, 3 ou 4 clichés consécutifs
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En mode lecture
Pour bénéficier du maximum d'informations sur les conditions de prise de vue de l'image, il faut sélectionner « Full » dans le menu « On Screen Display information ». Sans cette précaution, le L85 se contente de nous indiquer le numéro de fichier, et c'est tout !
Le L85 vous permet de bénéficier d'informations assez complètes, et d'accéder aux retouches les plus utiles
Le L85 est capable d'exécuter des diaporamas avec plusieurs types de transitions, en faisant défiler les images à intervalles réguliers (1, 3, 5 ou 10 sec). Mais comme toujours en mode lecture, l'une des fonctions les plus utiles sera celle de redimensionnement, l'appareil permettant d'opter pour l'un des nombreux formats inférieur aux 8 millions de pixels par défaut (7, 6, 5, 4, 3, 2, 1 millions de pixels et VGA).
Du côté des modes
Ce paragraphe est l'occasion de revenir sur une molette de sélection des modes qui comporte quelques entrées originales. Lorsqu'on l'actionne, cette interface s'affiche brièvement à l'écran pour nous permettre de faire plus facilement notre choix.
Le mode manuel
Le mode manuel est comme il se doit le plus complet, au niveau des réglages proposés. Dans ce mode, les automatismes d'exposition sont débrayés, et l'on peut choisir librement les valeurs de vitesse et d'ouverture, indépendamment l'une de l'autre. C'est la touche « ASM » qui permet d'afficher les valeurs en question, et celles haut/bas (pour l'ouverture) et gauche/droit (pour la vitesse) du pad pour les modifier. Lors d'une seconde pression, elle fait apparaître une échelle, permettant d'ajuster la mise au point sur une distance comprise entre 1 cm et l'infini.
Le L85 affichera en rouge les valeurs ne permettant pas d'obtenir une exposition satisfaisante, en même temps qu'une échelle +/- sur laquelle un curseur indique que l'on est en sur ou en sous-exposition. Cette dernière est précieuse pour savoir s'il convient :
- De fermer le diaphragme pour réduire l'arrivée de lumière et éviter la surexposition : f/7,4 par exemple.
- D'ouvrir le diaphragme pour augmenter l'arrivée de lumière et éviter la sous-exposition : f/2,8 par exemple.
- D'augmenter le temps de pose pour augmenter l'arrivée de lumière et éviter la sous-exposition
- De réduire la vitesse d'obturation pour diminuer l'arrivée de lumière (et accessoirement figer un mouvement) : 1/2 000 seconde par exemple.
Les valeurs indiquées en rouge et l'échelle présente en bas de l'écran sont des indicateurs précieux pour savoir si l'exposition de la photo sera ou non réussie.
Une seconde pression sur la touche « ASM » permet d'afficher une échelle de mise au point, allant de 1 cm à l'infini
Le mode programme
Le mode programme donne accès à l'ensemble des réglages, à l'exception de ceux de vitesse et d'ouverture.
Les modes priorité
La sélection d'un mode priorité se fait en deux temps :
1 - En sélectionnant « AS » sur la molette de sélection des modes.
2 - En cliquant sur la touche « ASM » pour faire apparaître (en rouge) les valeurs susceptibles d'être modifiées.
Utilisez alors les touches haut/bas du pad pour faire apparaître et varier les valeurs du diaphragme (de f/2,8 à f/7,4) et celles gauche/droite pour faire varier la vitesse, de 1/2 000 seconde à 15 secondes.
Ici en mode priorité ouverture, le diaphragme est sélectionné en rouge, et on choisit une valeur au moyen des touches haut/bas du pad
Les modes scène
Tout manuel qu'il est, le L85 pense aux utilisateurs débutants et met à leur disposition des modes scène faisant appel à des réglages adaptés aux prises de vue suivantes :
- Nuit, portrait, enfant, paysage, texte, macro, coucher de soleil, aube, contre-jour, feu d'artifice, mer et neige.
Positionnez la molette de sélection des modes sur scène et choisissez ensuite dans les menus celui qui convient au type de prise de vue
Le mode automatique
C'est le plus simple ! Dans ce mode, les réglages accessibles depuis la touche Menu sont réduit aux seuls indispensables et aux plus simples, de façon à ne pas « faire peur » aux utilisateurs débutants.
Le mode Wide
Dans ce mode, le ratio de l'image est modifié de façon à s'approcher du 16/9e. Attention, comme l'image délivrée consiste en un recadrage, la résolution maximale est limitée à cinq millions de pixels (3 264 x 1 632).
La même scène, en mode Wide (3 264 x 1 632 pixels) et à la résolution maximale de 8 millions de pixels
Téléchargez ces fichiers : et
Le « Recording mode »
Ce mode est conçu pour l'acquisition rapide d'images. Il permet de capturer jusqu'à 30 images en continu, dans un délai inférieur à 30 secondes. La taille de l'image est fixe et limitée à 640 x 480 pixels.
Quid des performances ?
En plein soleil, comme en toute autre condition de forte luminosité, l'écran du L85 perd la plus grande part de sa lisibilité. Plus d'une fois, on sera réduit à cadrer au petit bonheur la chance. En-dehors de ces conditions un peu « extrêmes », il donne tout à fait satisfaction : il est lumineux, précis, et se rafraîchit rapidement. Quant au zoom, il a pour lui sa portée de 5 x (équivalent à un 38 - 190 mm f/2,8 - f/4,4), soit une plage focale bien supérieure à celle des classiques zooms 3 x. En revanche, il oublie d'être grand-angle : un 28 mm aurait rendu de biens meilleurs services que ce 38 mm, dans les endroits nécessitant du recul, comme en intérieur ou pour la photo de paysage. Il pèche enfin parce qu'il est mal dosé (et une raison de plus pour faire des cadrages approximatif !) et parce qu'il est bruyant.Huit millions de pixels, c'est la résolution maximale du L85, et la valeur qu'il adopte par défaut. En revanche, le réglage de qualité n'est pas à son maximum et il faudra, pour tirer le meilleur parti du L85, le faire passer de « Fine » à « Très fine » ou mieux encore « Tiff ». Ce dernier format permettra de bénéficier de fichiers (volumineux !) contenant le maximum d'informations. En revanche pas de mode « Raw » sur cet appareil, c'est-à-dire pas de possibilité d'obtenir ces fichiers totalement « bruts de capteur » qui se prêtent parfaitement à la retouche.
Pour obtenir la meilleure qualité d'image, optez pour la résolution de 8 millions de pixels et la compression « Très fine » ou mieux encore « Tiff »
Le flash fait partie de ces réglages pour le moins curieux sur le L85. En modes manuel et priorité, il se limite aux positions « Off » et « forcé », tandis qu'en modes scène les réglages sont plus nombreux. Il est d'ailleurs bien difficile de s'y retrouver, et pour celui qui fait du flash un usage intensif, il conviendra de choisir le mode de prise de vue en fonction du réglage de flash dont l'on souhaite pouvoir disposer, et non l'inverse.
Il est possible de quitter le mode « Single » qui permet au mieux d'enregistrer une image toutes les 2,5 secondes, pour le mode « Continu » et sa capacité à enregistrer des images jusqu'à saturation de la carte, tant que le déclencheur est maintenu enfoncé. Dans ce mode, l'acquisition se fait à un rythme plus élevé et surtout continu, mais il faut toutefois compter 22 secondes pour 10 clichés consécutifs, ce qui au final donne une impression de souffle court ! Plus convaincant sous l'aspect « cadence » est le mode Sports. Un unique déclenchement suffit à commander la capture de 30 photos, et cela en à peine 30 secondes. C'est convaincant, mais il y a une restriction à prendre en compte, qui concerne la taille des clichés : dans ce mode, ils sont enregistrés en 640 x 480 pixels. C'est un bon format pour le web, de tels fichiers pouvant être envoyés aussitôt à un destinataire, sans compression ni redimensionnement, mais c'est insuffisant pour effectuer des tirages.
Le L85 est un compact manuel, ce qui peut lui attirer la faveur des utilisateurs avertis. Mais lui manque t'il des fonctions pour se positionner comme un appareil vraiment avancé ? Il permet de « bracketer » c'est-à-dire de prendre trois clichés consécutifs en modifiant légèrement l'exposition, de façon à augmenter les chances de réussite d'un cliché. On examine tranquillement les trois fichiers après la prise de vue, pour garder uniquement le meilleur. Cette fonction utile pour réussir l'exposition d'une photo s'ajoute à l'histogramme live qui nous informe sur la proportion de zones claires et foncées. Il est en revanche dépourvu de la mesure spot qui permet de calculer l'exposition sur une zone très précise, ainsi que de touche de verrouillage d'exposition.
Conclusion
Le Digimax L85 est un appareil un peu atypique. Son interface notamment rompt avec les standards, ce qui fait qu'il n'est pas évident de s'y retrouver rapidement. Il faut donc prendre ses repères, et parvenir à garder à l'esprit la position de tel réglage que l'on souhaite utiliser, tous étant disséminés derrière différentes touches. Il faut également parvenir à faire le tri entre les fonctions ludiques et avancées. En effet, tout manuel et avancé qu'il est, le L85 se fait remarquer par plusieurs réglages fantaisie, permettant d'appliquer des filtres, des cadres, ou encore de composer une image à partir de 2 ou 3 clichés. Autre caractéristique qui s'apparente au domaine ludique, l'interface HDMI. La prise que le L85 intègre lui permet d'afficher les fichiers en meilleure résolution sur un téléviseur HD (Haute définition). Cette caractéristique qui a servi à Samsung à assurer la promotion du L85 n'est pas celle que l'on retiendra en premier lieu, dans la mesure où elle s'adresse à un public restreint et ne concerne qu'un usage marginal de l'appareil.À notre avis, c'est plutôt en tant qu'appareil avancé mais simple, que le L85 tire son épingle du jeu. Simple, il l'est vraiment, à partir du moment où l'on s'est familiarisé avec son interface peu banale. Avancé, il l'est sans aucun doute, mais sans vraiment en avoir l'air. C'est le seul de nos trois compacts à proposer un vrai mode manuel permettant à l'utilisateur de choisir librement la vitesse et l'ouverture. Comme le TZ1, il permet une bonne prise en mains grâce à ses dimensions généreuses, et cela comptera tant pour les utilisateurs avertis que ceux dotés de larges doigts. Au final, ce L85 semble pouvoir s'attirer les faveurs d'un public plutôt large.
Galerie
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En images et en action
On tourne !
Canon Ixus 800IS | Panasonic Lumix DMC-TZ1 | Samsung Digimax L85 | |
Prise de photos | Non | Non | |
Résolution | 640 x 480 à 30 ou 15 i/s, 320 x 240 à 60, 30 ou 15 i/s, 160 x 120 à 15 i/s | 640 x 480 ou 320 x 240, à 30 ou 10 i/s en 4:3 848 x 480 à 30 ou 10 i/s en 16:9 | 640 x 480 ou 320 x 240 à 30 i/s |
Son | Wave audio | Monaural | Monaural |
Capacité | Jusqu'à remplissage de la carte | Jusqu'à remplissage de la carte | Jusqu'à remplissage de la carte |
Format | Avi Motion Jpeg | QuickTime Motion Jpeg | AVI Mpeg 4 |
Zoom actif | Numérique | Optique | Numérique |
Le mode vidéo du 800IS bénéficie de deux des modes disponibles en prise de vue, à savoir « Couleur contrastée » et « Permuter couleur ». Positionné en mode « Standard », l'appareil permet de choisir les principaux paramètres de la séquence, à savoir ses dimensions, sa cadence d'acquisition, la température de couleur et éventuellement le rendu au moyen d'un filtre (sépia, noir et blanc, vert vif, etc.). Les modes « Cadence élevée » et « Compact » permettent quant à eux, sans s'embarrasser du choix de réglages, d'obtenir pour le premier une séquence fluide d'une capacité maximale d'une minute (en 320 x 240 pixels à 60 i/s), ou de réaliser une séquence de dimensions et de qualité réduites que l'on pourra sans peine envoyer par mail à un destinataire (160 x 120 pixels et à 15 i/s pour une durée maximale de 3 minutes).
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Le 800IS sort à nouveau de lot lorsque l'on aborde le post-traitement. Il propose dans un premier temps quelques commandes utiles permettant de visionner au ralenti, voir image par image, puis des fonctions d'édition permettant de supprimer le début ou la fin de la séquence. Certains appareils font mieux en permettant d'éditer n'importe quelle partie d'une vidéo et ainsi de supprimer des temps morts, mais pouvoir supprimer le début et/ou la fin d'une séquence si on les juge ratés répond déjà largement aux principaux besoins.
Le mode standard est le plus complet
Panasonic sait produire des appareils dont le mode vidéo est de qualité, avec un rendu propre et fluide, et le TZ1 ne fait pas exception à la règle. Ce compact à la particularité de disposer d'un mode 16:9 qui délivre des vidéos en 848 x 480 pixels. Ce n'est pas la seule fonction qui retient l'attention. Des filtres sont également disponibles pour permettre d'enregistrer une séquence en sépia, noir et blanc, tons chauds ou tons froids. Enfin, le zoom est actif pendant l'enregistrement, et encore plus finement dosé qu'en mode photo.
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Le mode vidéo du L85 bénéficie d'un module de stabilisation, qu'il faudra penser à activer dans les menus du mode en question. Deux autres réglages peuvent également être sollicités au besoin : l'un permettant de désactiver la prise de son, l'autre de marquer des pauses pendant l'enregistrement, et de ne capturer ainsi que les moments importants, dans un unique fichier au lieu de les avoir dans des fichiers séparés. Cette deuxième fonction, intéressante, permet de suppléer plus ou moins l'absence de fonction d'édition. En effet, alors que la plupart des compacts proposent des outils - même rudimentaires -, pour sectionner les parties superflues d'une vidéo, le L85 fait complètement l'impasse sur les options d'édition.
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Macro
Canon Ixus 800 IS | Panasonic Lumix TZ1 | Samsung Digimax L85 |
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Les appareils sont souvent inégaux devant la photographie rapprochée, qui pourtant intéresse tant d'utilisateurs. On peut ainsi reprocher au TZ1 de rester trop en retrait sur cet aspect. Quant au L85, alors que son mode macro permet un rapprochement jusqu'à 10 cm du sujet, son mode Super Macro fait encore mieux en nous autorisant à photographier jusqu'à 1 cm. Un tel rapprochement est idéal, notamment pour mettre en évidence les textures des objets et de fins détails (poinçon sur un bijou, etc.) Le Canon 800IS se distingue de son côté par un mode dit « macro numérique » qui tire parti du zoom numérique pour augmenter l'effet d'agrandissement (on peut zoomer jusqu' à 4x) et s'approcher jusqu'à deux centimètres du sujet. Ce serait très convaincant si la qualité d'image ne diminuait pas autant en raison de l'interpolation occasionnée par le zoom numérique : le rendu en mode macro numérique est effectivement beaucoup plus grossier que celui du L85, qui permet de très bien ressentir les textures. On utilisera donc ce mode avec circonspection, et d'autant plus rarement que le mode macro simple est déjà très convaincant sur cet appareil.
Paysage
Canon Ixus 800IS | Panasonic Lumix DMC-TZ1 | Samsung Digimax L85 |
35mm - 1/400 sec. - f/5,6- Iso auto | 35 mm - 1/800 sec. - f/5,0- 80 Iso | 38 mm - 1/450 sec. - f/7,4- 50 Iso |
140 mm - 1/400 sec. - f/5,5- Iso auto | 350 mm - 1/1 000 sec. - f/4,2 - 80 Iso | 190 mm - 1/148 sec. - f/6,3- 50 Iso |
Détail 1 à 100% | Détail 1 à 100% | Détail 1 à 100% |
Détail 2 à 100% | Détail 2 à 100% | Détail 2 à 100% |
Téléchargez ces images : et , et , et
Sur ces deux photos, prises en position grand-angle et téléobjectif, le Lumix TZ1 se fait remarquer par son zoom puissant, capable d'aller chercher des détails au loin. Le Digimax L85 sort également un peu du lot, grâce à un objectif 5x. Derrière eux vient le Canon Ixus 800IS, avec son objectif très près des standards, de type 4x. Les Canon Ixus 800IS et Panasonic Lumix DMC-TZ1 ont un rendu assez comparable ; on remarquera toutefois une légère différence dans le rendu des couleurs, avec des tons un peu plus chauds pour le TZ1.
Le TZ1 est celui sur lequel les aberrations chromatiques se font le plus ressentir. À part un léger moutonnement dans les zones d'ombre, perceptible dans l'ensemble des photos, toutes les images sont assez propres, et parviennent à restituer assez fidèlement les détails de la scène. Reste que la compression se ressent au niveau des plus fins d'entre eux (les câbles), sur les images des Canon 800IS et Samsung L85.
Performances
Canon Ixus 800IS | Panasonic Lumix DMC-TZ1 | Samsung Digimax L85 | |
Autonomie | 165 mn | 170 mn | - |
Recharge batterie | 120 mn | 140 mn | 150 mn |
Temps d'allumage | 1 sec | 1 sec | 2,5 sec |
Mise au point en forte lumière | 0,4 sec | 0,6 sec | 0,5 sec |
Mise au point en faible lumière | 0,6 sec | 1 sec | 1 sec |
Attente entre 2 déclenchements | 0,8 sec | 1 sec | 2,5 sec |
Nos trois appareils ont comme point commun d'être prompts à la mise au point. C'est en particulier vrai du Canon 800IS, qui parviendra à mettre au point sans délai, même sur un sujet en mouvement tel que des herbes balayées par le vent. Même comme la luminosité baisse, le délai reste négligeable : cette rapidité est vraiment un des atouts du 800IS. Le TZ1 met également au point rapidement, mais avec un peu moins de constance. Quant au L85, pourtant rapide également, il semble un peu « se traîner », la faute à un délai d'enregistrement un peu long qui freine pour enchaîner les clichés. Et justement, pour ce qui est de l'acquisition rapide d'une série de clichés, c'est indéniablement le 800IS qui a l'avantage, que l'on se tourne vers le mode rafale (10 images en à peine 4 secondes) ou que l'on reste en prise de vue normale. Le moins convaincant sous cet aspect sera à nouveau le L85, avec 10 clichés en 22 secondes. L'un a le souffle court, l'autre non !
Du côté de la sensibilité
Canon Ixus 800 IS | Panasonic Lumix TZ1 | Samsung Digimax L85 |
50 Iso | 50 Iso | 50 Iso |
100 Iso | 100 Iso | 100 Iso |
200 Iso | 200 Iso | 200 Iso |
400 Iso | 400 Iso | 400 Iso |
800 Iso | 800 Iso |
Canon se sort plutôt bien de cet exercice de montée en sensibilité, avec un bruit contenu aux sensibilités de 50, 100 et 200 Iso. Toutefois, à 400 Iso, et encore plus nettement à 800 Iso, il envahit brusquement l'ensemble de l'image. Le bruit adopte, sur le 800IS, un aspect très particulier : très présent et assez coloré, il est en même temps extrêmement fin, ce qui lui permet de venir grêler l'image sans lui ôter ses détails.
La gestion du bruit numérique a toujours été le point faible de Panasonic, et le TZ1 ne fait pas exception à la règle. Dès 200 Iso, le bruit est visible, d'autant plus qu'il est assez coloré. À partir de 400 Iso, le lissage fait des dégâts, et transforme totalement la texture des objets. Le seul avantage que l'on peut lui reconnaître est de faire quelque peu disparaître l'aspect coloré du bruit et de le rendre ainsi plus discret. À 800 Iso, l'image est vraiment par trop dégradée. Il vaudra mieux renoncer d'emblée à atteindre cette sensibilité.
Le L85 monte peu en sensibilité, comparé à nombre de compacts de même génération. Ceci dit, il sait s'arrêter à temps et 400 Iso est la limite haute qu'il a su s'empêcher de dépasser. Sur cet appareil, le bruit apparaît à 200 Iso. En deçà de cette valeur, il est imperceptible, le L85 délivrant même des images très propres et précises. À 200 Iso donc, le bruit apparaît et prend la forme d'un moutonnement coloré, qui ne fait que s'accentuer à 400 Iso. Remarquons toutefois que les zones les plus claires sont épargnées par le phénomène.
Conclusion
Nous voici parvenus au terme de ce comparatif. À ce stade, il peut être opportun de revenir non seulement sur les modèles présentés ici, mais également sur ceux de la même catégorie déjà abordés dans nos colonnes. Ce qui a décidé le rapprochement des Canon Ixus 800IS, Panasonic Lumix TZ1 et Samsung Digimax L85 est la gamme de prix dans laquelle ils se situent, à savoir entre 350 et 400 euros. Il s'agit là d'une somme déjà conséquente pour un compact puisque ces mêmes prix sont également ceux des premiers bridges.Tentons de répondre à cette question « simple » : que peut-on attendre d'un compact haut de gamme ? On commencera par un constat : le prix ne va pas de pair avec les modes et les réglages avancés. Ainsi, le Canon 800IS est un faux compact manuel, son mode M accueillant quelques réglages avancés, mais rien qui permette de régler l'ouverture et la vitesse. Quant au Panasonic TZ1, il a tous les réglages que l'on peut attendre d'un appareil avancé... il ne lui manque plus que la possibilité d'être débrayé ! D'autres appareils, comme le FujiFilm FinePix F30, ont fait également des impasses, en se contentant de modes priorité sans aller jusqu'au mode manuel. Dommage pour un appareil pourtant chéri d'avance par les photographes avertis ! Finalement, les appareils manuels se trouvent plus couramment dans le milieu de gamme.
Si ce n'est du côté des modes et des réglages qu'il faut aller chercher la justification du prix, c'est sans doute du côté d'autres caractéristiques « hors norme ». En effet, chaque appareil de cette catégorie se fait remarquer en rompant d'une façon ou d'une autre avec les standards qui sont actuellement : un zoom 3x, un capteur de 5 ou 6 millions de pixels, un écran de 2,5 pouces de diagonale, et une sensibilité n'allant guère au-delà de 400 Iso. Ce que l'on paie au-delà de 300 - 350 euros, c'est donc un certain type de performance. Elle peut prendre la forme d'un objectif puissant, comme pour le Panasonic Lumix TZ1 avec son zoom 10x et le Kodak EasyShare V570 à la fois grand-angle et télé (testé ici), ou d'un module de stabilisation permettant de limiter les flous de bougé comme c'est le cas pour les Canon Ixus 800IS, Sony Cyber-shot T9 et Pentax Optio A10 (testés ici). Elle peut aussi consister en une grande robustesse et une résistance aux chocs comme dans le cas de l'Olympus mju 720W testé ici, en un couple capteur / processeur permettant une montée en sensibilité sans précédent sur un compact, ou encore en un capteur riche en pixels permettant d'effectuer d'importants recadrages comme le Casio Exilim EX-Z1000 testé ici.
Le Panasonic Lumix TZ1 est sans doute le meilleur rapport qualité prix de ce comparatif
Au final la question est celle-ci : « J'ai un budget d'environ 350 euros : qu'est-ce que je choisis de privilégier (écran, capteur, système de stabilisation) pour dépasser les limitations des standards ? », sachant que dans tous les cas j'aurai un appareil globalement performant sur les autres points. Une fois la caractéristique retenue, reste pour faire son choix entre les différents modèles correspondant, à pouvoir porter un jugement qualité / prix. Toutes caractéristiques confondues, c'est des trois appareils de ce comparatif le TZ1 qui se distingue par le meilleur rapport qualité/prix. Moins onéreux que ses concurrents, il parvient à nous offrir deux caractéristiques « hors normes » au lieu d'une, à savoir un stabilisateur et un zoom 10x. Il est ensuite suivi par le Samsung L85, atypique mais performant, qui propose des modes manuels et un objectif d'une bonne amplitude. Reste le Canon 800IS, qui pour un simple compact stabilisé, est vraiment par trop cher, d'autant plus qu'il est loin d'être seul sur son segment (voir les Sony T9, Pentax A1O, Nikon P3 et P4 et autres Panasonic Lumix). C'est dommage, d'autant plus qu'il possède de vrais atouts (une bonne visée, une excellente réactivité), dont ce positionnement trop élevé même pour un appareil « bijou » nous prive.
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