Pentax K100D : reflex stabilisé à petit prix
Nous sommes en mai. Pentax surprend en annonçant deux reflex numériques d'un coup, les K100D et K110D. Ces reflex rompent avec la précédente série des *ist pour retrouver les appellations de leurs ancêtres argentiques, parmi lesquels le célèbre K1000. Renouer avec le passé c'est bien, mais pourquoi deux reflex et non pas un ? Et quelles sont les différences ? La seule spécification qui varie entre ces deux modèles est la présence d'un système de stabilisation. Le K100D le possède, tandis que le K110D en est dépourvu. Ils sont sans cela jumeaux, et annoncés le premier à 699 euros en kit avec un 18-55 mm, le second à 599 euros avec le même objectif. Un reflex stabilisé, c'est rare. A ce prix, c'est du jamais vu.Quelques mois après avoir fait son apparition sur les compacts, avec l'Optio A10 notamment (voir cette brève), la stabilisation arrive donc sur les reflex du constructeur. Ca n'a été donc qu'une demi-surprise, mais une bonne. En effet, un tel système permet de réduire les flous imputables aux mouvements du photographe pendant la prise de vue, et de photographier plus facilement à main levée lorsque la lumière manque. Il existe deux solutions pour bénéficier de la stabilisation : en incluant le dispositif dans la partie optique, ou en l'incluant dans le boîtier, plus particulièrement au niveau du capteur. Jusqu'il y a peu, les Dynax de Konica Minolta étaient les seuls reflex à bénéficier d'un système de stabilisation intégré au boîtier. L'avantage d'un tel système est de stabiliser à moindre coût toutes les optiques montées sur le boîtier, alors que de leur côté les utilisateurs qui s'équipent chez Nikon, Canon, Olympus, etc., doivent se tourner vers des optiques stabilisées... fort onéreuses ! Cette particularité que nous développons en introduction est assurément le principal point fort du K100D, qu'il peut opposer à tous ses concurrents. Mais lorsqu'il s'agit de faire son choix dans l'offre entrée de gamme, quels points forts autres que la stabilisation le K100D peut-il mettre en avant face à ses concurrents ? Conviendra-t-il aux amateurs, le public auquel il se destine ? Et que propose-t-il aux utilisateurs avertis dont le budget pour s'équiper est réduit ?
Pentax K100D | |
Capteur | CCD de 6,1 MP - ratio 3:2 |
Objectif du kit | Zoom 18-55 mm |
Ecran TFT / viseur | 2,5'' de 210 000 pixels / optique avec pentamiroir, 96% |
Alimentation | 4 piles AA ou 2 batterie Lithium Ion |
Carte | Secure Digital |
Vitesse | De 30 à 1/4 000 sec, Bulb |
Sensibilité | 200 à 3 200 Iso |
Dimensions | 129,5 x 92,5 x 70 mm / 560 g sans batt. |
Prix conseillé | 699 euros en kit avec le 18-55 mm |
Du côté de la concurrence
Le K100D est un reflex qui prend place dans la catégorie entrée de gamme / débutant. Ses concurrents directs sont donc tous les appareils ayant le même positionnement, à savoir les Canon 350 et 400D, Nikon D50, Olympus E-500, Sony Alpha 100, Samsung GX-1S et GX-1L. On remarque d'entrée de jeu que, bien que tout juste commercialisé, les concurrents du K100D ne sont pas les reflex les plus récemment annoncés. En effet, cette année a vu de nombreux modèles apparaître autour d'un capteur de 10 millions de pixels. De son côté, le K100D se contente d'un capteur 6,1 millions de pixels « vieillissant ». C'est ainsi le plus souvent à des modèles datés de quelques mois à un an que nous le comparerons rapidement dans cette page.... versus Canon 350 / 400D
Le récent 400D (voir cette brève) est plus compact et léger que le K100D (ce n'est pas forcément un avantage, l'appareil ayant facilement tendance à piquer vers l'avant), mais sa poignée peu profonde le rend moins confortable à prendre en mains. Le 400D est plus « dans la tendance » avec son capteur de 10 millions de pixels contre 6,1 (« résolution vieillissante ») pour le K100D, mais cette résolution élevée ressemble plus à un argument marketing qu'autre chose lorsque l'on sait que la plupart des utilisateurs de reflex amateur tirent principalement des 10 x 15 cm. Le K100D a l'avantage de la stabilisation intégrée, Canon ayant fait un choix différent : celui d'intégrer la stabilisation aux optiques (gamme IS).Le Canon Eos 400D est proposé à partir de prixsh:149262 boîtier nu
... versus Nikon D50 / D70s
De ces deux reflex entrée de gamme Nikon annoncés en avril 2005 (voir cette brève), celui qui concurrence le plus directement le K100D est le D50, modèle léger et compact qui dispose de nombreux modes et s'adresse particulièrement aux utilisateurs de compacts numériques qui souhaitent franchir le pas vers la technologie reflex. Le D50 et le K100D sont vraiment très proches au niveau des spécifications. Le K100D « l'emporte » par un écran plus large et son système de stabilisation d'image, ainsi que par son autofocus sur 11 points au lieu de 5 pour le D50. Le D50 est alimenté par une batterie Lithium Ion, le K100D par quatre piles alcalines AA : cette caractéristique peut être décisive pour certains utilisateurs. Quant au récent D80, son concurrent le plus direct chez Pentax n'est pas le K100D mais le K10D (voir cette brève), tous deux étant construits autour d'un capteur de 10 millions de pixels.Le Nikon D50 est proposé à partir de prixsh:107862 boîtier nu
... versus Samsung GX-1S et GX-1L
Deux reflex Samsung sont également dans la ligne de prix des K100D et K110D : les GX-1S et GX-1L. Toutefois, cette concurrence ne mérite pas qu'on s'y attarde, dans la mesure où tous deux sont les produits directs du récent partenariat de Pentax avec Samsung. Le GX-1S n'est ni plus ni moins qu'une copie du « vieillissant » *istDS auquel Pentax a assuré un dernier débouché avant de se concentrer sur un nouveau modèle. Le GX-1L annoncé dans un second temps est un modèle positionné encore plus entrée de gamme et débutant. Les K100D et K110D n'ont pas de soucis à se faire par rapport à ces deux modèles.Les Samsung GX-1S et GX-1L reprennent les spécifications d'un modèle abandonné par Pentax : pas de soucis donc au niveau de la concurrence
Ils sont proposés respectivement à partir de prixsh:135054 et prixsh:135053 boîtier nu
... versus Sony Alpha 100
En restant dans cette catégorie de reflex entrée de gamme, mais en tirant un peu la corde du prix, on peut cette fois le mettre en concurrence avec l'Alpha 100 de Sony. Ces deux reflex ont en effet un point commun qui justifie tout à fait le rapprochement, celui d'intégrer un système de stabilisation par le capteur destiné à limiter les flous de bougé. Le K10D récemment annoncé par Pentax (voir cette brève) est toutefois plus directement un concurrent de l'Alpha 100 : il est lui aussi stabilisé, et lui aussi intègre un capteur de dix millions de pixels.Le Sony Alpha 100 est proposé à partir de prixsh:143763 boîtier nu
Prise en main
Le K100D a globalement la corpulence d'un bridge avancé. La tenue en main est confortable grâce à la poignée assez profonde. Cette poignée est dépourvue de molette pour la sélection de l'ouverture, ce paramètre étant contrôlé comme la vitesse au moyen de la molette arrière, ce qui est tout à fait conforme au positionnement de l'appareil. Il dispose toutefois d'une caractéristique d'ordinaire plutôt présente sur les reflex plus haut de gamme : un second écran qui permet d'un seul coup d'œil de connaître les principaux réglages actifs.L'écran supérieur permet également de connaître les réglages actifs
D'un premier contact, on retient globalement le nombre plutôt réduit de commandes, la molette de sélection riche en modes et la qualité de prise en main offerte par la poignée profonde. À l'arrière, une butée permet de caler le pouce et l'autorise à aller et venir confortablement entre la molette, la touche AE-L, le pad et la touche « Fonction » (Fn). Les touches sont rondes et bombées, mais peu saillantes. On retrouve dans le coin inférieur droit la commande du stabilisateur, seule différence entre le K100D et son jumeau le K110D.
Du côté des fonctions et réglages
Comme tous les reflex de sa catégorie, le K100D comporte peu de commandes externes de façon à rassurer le débutant. On ne trouve pas ici les commandes pour le réglage direct de la sensibilité, de la Balance des blancs, du flash... présents sur les boîtiers plus avancés. Au lieu de cela, tous ces réglages, parmi les plus couramment utilisés, sont regroupés derrière une unique touche Fn.La touche Fn regroupe les réglages les plus couramment utilisés
On remarque que les réglages de la balance des blancs sont abondants, avec notamment trois valeurs aux choix pour « Lumières fluo » et une balance « Flash ». On regrettera cependant que le K100D n'offre pas la possibilité de garder en mémoire un réglage personnalisé pour le rappeler au besoin. C'est dommage, et cela signifie concrètement que, si au cours d'une séance on alterne les prises de vue entre deux éclairages très différents nécessitant un réglage personnalisé, il faudra à chaque fois recommencer la mesure.
Les réglages sont accessibles depuis la touche « Menu » et répartis sur quatre onglets. Les premiers auxquels on accède sont ceux de taille et qualité de l'image. On peut donc très rapidement opter pour une résolution de 1,5 million de pixels lorsque l'on destine ses images au Web et à l'envoi par messagerie, ou basculer en Raw pour enregistrer des fichiers bruts et très qualitatifs, qui se prêteront à toutes les retouches.
Les réglages de qualité de l'image sont parmi les premiers proposés
L'interface est sobre mais en même temps dénuée de convivialité et un peu chargée, et quelques intitulés peu explicites méritent une ligne ou deux d'explications.
- Tons de l'image : ce réglage permet de choisir en deux types de finitions : lumineux (finition nette et contrastée) et naturel (finition naturelle pour des images prêtes à subir des retouches).
- Permu dst pt mes : ce réglage permet de reprendre le contrôle de la mise au point autofocus, soit en verrouillant la mise au point sur le collimateur central, soit en choisissant manuellement le collimateur actif parmi les 11 que comporte le K100D.
D'une simple pression sur la touche Info, visualisez tous les réglages actifs
Mise au point et mesure de lumière
Tout simple qu'il est, le K100D propose des réglages assez subtils lorsque l'on aborde les questions de mise au point et mesure de lumière. Il permet (c'est classique) grâce à l'interrupteur « AF/MF » présent à l'avant du boîtier de désactiver l'autofocus pour une mise au point manuelle. Mais l'appareil permet également de bénéficier du meilleur des deux modes « sans aller jusqu'à » débrayer l'autofocus. Ainsi, lorsqu'on l'utilise avec le 18-55 mm du kit, on a la possibilité d'ajuster manuellement la mise au point au moyen de la bague du zoom pour une mise au point plus précise.On peut également modifier la fonction de quelques touches de façon à avoir à portée de main les deux types de mise au point. Il faut pour cela se rendre dans la partie « Réglages personnels » des menus et paramétrer la touche OK sur « Active AF ». Le déclencheur redevient alors un simple déclencheur. Le fait de le presser n'entraîne plus la mise au point automatique, qui est attribuée alors à la touche OK.
Retirez l'autofocus du déclencheur et attribuez le à la touche OK en choisissant « Active AF »
Le K100D dispose d'une fonction précieuse pour la photo sportive, celle d'autofocus avec suivi du sujet. Pour en bénéficier, il faut se rendre dans les menus et choisir « AF C ».
Comment choisir le collimateur actif lors de la mise au point ? En se rendant dans le menu « Param. Capture » et en choisissant la seconde option de « Permu dst pt mes » : les touches haut / bas / gauche / droit du pad vous permettent ensuite de sélectionner simplement le collimateur actif. Ces onze collimateurs sélectionnables manuellement sont un des principaux atouts du K100D, qui est ainsi en mesure de faire une mise au point sur un sujet décentré ou sur une partie très précise de l'image.
Reprenez le contrôle des 11 collimateurs AF pour effectuer une mise au point précise
Au final, le K100D offre des réglages vraiment précieux et fins pour mesurer l'exposition et la lumière. Son handicap par rapport à des appareils avancés est toutefois réel : ici il faut aller dans les menus pour choisir son mode de mesure de lumière (spot / multizones / pondérée centrale) et régler ses rapports avec l'autofocus, alors qu'un reflex expert propose des commandes pour faire cela directement depuis le boîtier.
Il faut aller dans les menus pour choisir le mode de mesure de lumière (spot / multizones / pondérée centrale)
Dernière commande que nous évoquerons dans cette partie : le testeur de profondeur de champ qui prend place, c'est original, sur le déclencheur. Cette commande a un double usage :
- Lorsque « Aperçu optique » est choisi, elle fonce l'image de façon à mettre en évidence la profondeur de champ.
- Lorsque « Aperçu numérique » est choisi, l'appareil effectue une prise de vue qu'il stocke dans la mémoire tampon et présente à l'écran pendant 60 secondes. Ce délai permet de vérifier la composition, l'exposition et la mise au point. Son utilité est discutable (prendre une photo, l'observer puis l'effacer revenant tout à fait au même) et le mieux sera de quitter ce réglage qui est celui par défaut au profit du classique « Aperçu optique ».
L'aperçu numérique permet de vérifier la composition, l'exposition et la mise au point : utile ?
En mode lecture
Le mode lecture donne accès à des informations sur l'image aussi détaillées que celles disponibles en mode prise de vue. On accède de plus à l'histogramme, précieux pour connaître la répartition des zones sombres et lumineuses de l'image. Cet histogramme est d'autant plus utile qu'il est étendu et donc détaillé. Le K100D est également en mesure de nous indiquer les zones surexposées par un clignotement. Pour cela, il faut auparavant avoir coché « Tache lumineuse » dans le menu Lecture.Les différents types d'affichage en mode lecture
Configurer l'appareil pour qu'il vous signale les zones surexposées
Après la prise de vue, il est possible d'appliquer différents filtres à l'image, pour une conversion en noir et blanc ou en sépia, mais également pour obtenir des rendus moins classiques : couleur, doux, mince et brillance.
Après la prise de vue, et directement depuis l'appareil, convertissez l'image au moyen d'un filtre
Du côté des modes
Les reflex entrée de gamme présentent presque invariablement deux caractéristiques lorsque l'on aborde la question des modes :- La présence de nombreux modes scène
- La présence d'une molette unique pour le réglage de la vitesse et de l'ouverture.
Les modes automatiques
Les modes dits automatiques sont ceux dans lesquels l'appareil effectue automatiquement le calcul de l'exposition.Les modes scène
La molette est bien pensée. Elle facilite d'une part l'accès aux modes les plus utiles (portrait, paysage, macro...) en leur attribuant une place à chacun ; elle parvient d'autre part à rester aérée en plaçant les modes scène secondaires derrière une unique position « SCN ».
Les modes classiques comme Portrait et Paysage sont accessible directement depuis la molette...
... et les modes scène secondaires relégués dans les menus (touche Fn)
Chaque mode scène correspond à des pré-réglages prévus pour un type de scène spécifique : une vitesse d'obturation élevée pour le mode « objet en mouvement », une Balance des blancs tungstène pour les scènes nocturnes, etc.
Le mode Auto Pict
Ce mode qui est une spécificité de Pentax est plus qu'un simple mode « Automatique ». Lorsque la molette est sur « Auto Pict », l'appareil dispose d'un système de reconnaissance qui lui permet de sélectionner automatiquement l'un des modes suivants (portrait, paysage, macro et objet en mouvement) pour coller au mieux aux spécificités de la scène.
Le mode programme
Dans ce mode, l'appareil règle automatiquement la vitesse d'obturation et l'ouverture par rapport à l'exposition qui convient lors de la prise de vue. Ce mode tient lieu ici de mode « Automatique ».
Le mode Flash off
Atypique, ce mode se contente d'empêcher, quelles que soient les conditions de prise de vue, au flash de se déclencher. Pour le reste, il s'agit ni plus ni moins d'un mode programme. On l'utilisera donc dans les musées, les églises... tous les lieux que l'on ne doit pas troubler par l'utilisation d'un flash.
Les modes avancés
Voilà pour ce tour d'horizon des modes les plus simples et les plus assistés. À côté d'eux, le K100D propose comme il se doit les modes manuel et priorité aux utilisateurs plus avertis. Comment se font la sélection de la vitesse et de l'ouverture, dans la mesure où l'appareil ne dispose que d'une seule molette ? Grâce à un dispositif ingénieux qui parvient très facilement à nous faire oublier l'inconfort qu'occasionne généralement l'absence de deuxième molette.Le mode manuel
En mode manuel, la molette arrière permet de faire varier l'ouverture, de 1/4 000 à 30 secondes. Pour faire varier l'ouverture, il suffit de maintenir enfoncée la touche Av située près du déclencheur. Sans contorsions, sans complications aucune, on peut faire varier successivement ces deux paramètres, vitesse puis ouverture.
Maintenez la touché Av enfoncée pour pouvoir modifier l'ouverture
Le mode priorité ouverture
La molette arrière sert cette fois à contrôler l'ouverture, de f/3,5 à f/40. La plus petite valeur de diaphragme - f/40 -, permet d'obtenir le maximum de profondeur de champ. Pour la prévisualiser, tournez la molette qui entoure le déclencheur vers la position « testeur de profondeur de champ ». L'ouverture maximale est f/3,5 : c'est celle que vous utiliserez dans les cas de figure où la lumière est rare, afin de bénéficier d'une vitesse d'obturation élevée. C'est également la valeur que vous choisirez pour des portraits par exemple, photos pour lesquelles seul le sujet compte, et où l'arrière-plan doit être autant que possible hors de la zone de netteté.
Le mode priorité vitesse
Ce mode permet de prendre le contrôle de la vitesse d'obturation, en la faisant varier entre 1/4 000 et 30 secondes. L'appareil ajuste l'exposition en fonction de ce paramètre de façon à produire une exposition correcte.
Performances
Les capacités de l'appareil ne sont pas seules en jeu lorsque l'on mesure la capacité à enregistrer des clichés rapidement. La carte retenue a également un impact sur les performances, les plus rapides permettant de raccourcir le délai en écriture et lecture. Ainsi, sur nos deux séries de 20 secondes, avec une carte standard puis avec une carte rapide, la différence est de l'ordre de 9 images. Mais la carte ne fait pas tout. Même avec une carte rapide, le K100D ralentira le rythme. Après les cinq clichés qu'il enregistre à la cadence de 2,8 images par seconde, le buffer sature et de délai d'écriture s'allonge.Avec une carte standard, le K100D est capable d'enregistrer 16 fichiers Jpeg en 20 secondes
Téléchargez ce MP3 :
Avec une carte rapide, le K100D est capable d'enregistrer 25 fichiers Jpeg en 20 secondes
Téléchargez ce MP3 :
Si vous disposez d'une carte standard et que vous souhaitez enregistrer des fichiers Raw (bruts et non compressés) il vous faudra compter avec des rafales limitées à 3 images consécutives.
Pour pouvoir enregistrer des clichés en rafale, positionnez-vous sur le mode correspondant (Touche Fn > Touche supérieure du pad)
Que retenir du K100D sur cette question d'acquisition d'image ? Que le buffer sature assez vite et que la cadence maximale (satisfaisante mais pas exceptionnelle) de 2,8 images par seconde ne vaut que pour les cinq premiers clichés. On note également que l'obturateur est assez bruyant. Dans un autre ordre d'idée, on attirera l'attention sur l'alimentation du K100D par quatre piles AA. Cette caractéristique plutôt rare sur le reflex réjouira certains utilisateurs, qui apprécieront de savoir qu'ils ne seront jamais à cours, en raison de la facilité que l'on a à s'en procurer dans le commerce.
En images
De quoi le K100D est-il capable lorsqu'il s'agit de rapporter une photo de nuit, en intérieur... ?Portée du zoom
L'objectif que nous avons eu pour ce test est le 18-55 du kit. Monté sur le K100D, ce zoom équivaut à un 27-81,5 mm. Il permet de disposer d'un assez bon recul, appréciable notamment pour photographier dans les espaces confinés, mais pas d'aller chercher des détails au loin. Pour bénéficier d'entrée de jeu d'une plage focale plus importante, il est possible de se tourner vers l'offre 18-55 mm + 50-200 mm.La portée du zoom de l'objectif en positions grand-angle et téléobjectif
Le 18-55 mm est un objectif équivalent à ce que proposent, en kit, tous les constructeurs pour les reflex de cette catégorie. Le but d'une telle offre est d'équiper les utilisateurs d'un zoom polyvalent adapté aux besoins courants. Ces objectifs ne sont jamais ce qu'il se fait de mieux en qualité optique, mais ils toutefois l'avantage de présenter un bon rapport qualité / prix. À chacun ensuite d'élargir, progressivement et en fonction de ses moyens, son parc d'optiques.
Photographie rapprochée
Avec l'objectif 18-55 mm il est possible de s'approcher à une faible distance du sujet, satisfaisante pour avoir une vue rapprochée et détaillée, du sujet et de lui seul.Le 18-55 mm permet un rapprochement important du sujet
On note sur le K100D la présence d'un mode « macro » comme sur tout compact ou bridge qui se respecte. C'est surprenant lorsque l'on sait que, pour faire de la photographie rapprochée, les appareils de type reflex requièrent un objectif spécifique. Après essais, on se rend compte que ce mode ne permet en fait pas de bénéficier d'un rapprochement supérieur à celui des autres modes. Faut-il pour autant l'oublier ? Si l'on débute, pas forcément, puisque dans ce mode automatique l'appareil prendra en charge le calcul de l'exposition ainsi que des réglages (le flash par exemple) que l'on ne penserait pas forcément à activer.
Sensibilité
Le K100D est en mesure d'adopter une sensibilité comprise entre 200 et 3 200 Iso (Touche Fn). Un détour par les menus permet de mettre la main sur un réglage de sensibilité automatique qui nous invite à choisir l'une des plages suivantes :- De 200 à 800 Iso
- De 200 à 400 Iso
- De 200 à 1 600 Iso
- De 200 à 3 200 Iso
Choisissez la plage sur laquelle l'appareil peut librement faire du gain
Cette fonction est des plus intéressante. Elle permet de choisir la plage sur laquelle l'appareil va « faire du gain » c'est-à-dire monter en sensibilité. L'utilité de monter en sensibilité est la suivante : permettre à l'appareil d'adopter une vitesse d'obturation élevée, et ce même lorsque la lumière manque. Monter en sensibilité est LE réflexe qu'il faut avoir en intérieur, pour rapporter autre chose que des photos floues. Toutefois, ce réglage n'est pas aussi miraculeux qu'il peut y paraître. En effet, une valeur de sensibilité élevée (800, 1 600 Iso et plus) est toujours synonyme de dégradation de la qualité de l'image. Le capteur génère du « bruit », c'est à dire des pixels parasites de couleur qui envahissent l'image et gomment les détails. Souvent l'alternative en intérieur reviendra à se demander : est-ce que je monte en sensibilité de façon a rapporter des images nettes, au risque de perdre en qualité d'image ? Est-ce que je privilégie la qualité d'image en restant sous les 400 Iso, au risque de rapporter essentiellement des photos floues ?
Sur bien des appareils, il faudra se méfier de l'automatisme chargé de contrôler la sensibilité. Trop souvent, il fera du gain jusqu'à des valeurs incompatibles avec une qualité d'image correcte. Pour éviter cet inconvénient, et les déceptions qui peuvent en découler, le mieux est de caler manuellement la sensibilité sur sa valeur minimale. Ou encore, lorsque l'appareil le permet comme c'est le cas ici, de lui indiquer la plage sur laquelle il peut varier librement :
- Si vous jugez qu'à 800 Iso le rendu est vraiment trop bruité, choisissez la plage « 200 à 400 Iso »
- Si vous voulez mettre le maximum de chances de votre côté de rapporter des photos nettes, choisissez « 200 à 3 200 Iso »
- Etc.
L'appareil a fait du gain jusqu'à 1 600 Iso, nous permettant de photographier sans trop de difficultés à main levée dans cette église
Le K100D se sort plutôt bien de l'exercice de montée en sensibilité. Jusqu'à 400 Iso, le bruit est très bien contenu. Il commence à apparaître à 800 Iso, tout en restant très discret. Ce n'est qu'à 1 600 Iso qu'il devient réellement visible, commençant à attaquer un peu les détails. Toutefois, il est fin et assez peu coloré, donc encore assez discret. A 3 200 Iso il éclate vraiment, venant gommer les détails et arrivant jusqu'aux zones les plus claires. Pourtant, quelque part, ce rendu reste acceptable, car il est presque meilleur que celui de nombreux compacts à 400 Iso.
De gauche à droite et du haut vers le bas : rendu à 200, 400, 800, 1 600 et 3 200 Iso
Rendu des couleurs
Le K100D délivre des images hautes en couleur. Si vous trouvez ce rendu trop flatteur, il vous suffit de diminuer légèrement la valeur de ce paramètre, l'un des premiers accessibles dans les menus. Dans le même ordre d'idée, vous aurez une image plus malléable en retouche si vous choisissez de diminuer légèrement la netteté et le contraste. L'autre paramètre à surveiller si vous tenez à avoir un rendu aussi naturel que possible est celui de « Ton de l'image » qui permet de choisir en deux types de finitions : lumineux (finition nette et contrastée) et naturel (finition naturelle pour des images prêtes à subir des retouches).Si vous trouvez les images trop saturées, n'hésitez pas à déplacer ce curseur de façon à retrouver un rendu plus naturel
L'image enregistrée avec un niveau de saturation normal...
... puis avec ce réglage réglé sur moins 1 et moins 2
Photo de nuit
Pour les photos prises de nuit, on pourra tirer parti des poses longues, éventuellement au moyen du mode B, ainsi que la montée en sensibilité. Dans les deux cas (comme dans nos exemples), l'appareil s'en sort plutôt bien, parvenant à limiter l'intrusion du bruit.Pose de 12 secondes (f/8, 800 Iso) et pose de 3,5 secondes (f/8, 800 Iso)
Retrouvez ces images et bien d'autres à leur format natif dans le dossier
accessible depuis .
accessible depuis .
Logiciel pour le traitement des Raw
Passer au reflex sera sûrement pour beaucoup l'occasion de travailler en Raw, pour la première fois. Enregistrer des fichiers Raw, c'est à dire bruts, permet ensuite de bénéficier d'une plus grande latitude en retouches. Ici le K100D propose d'enregistrer les fichiers en Jpeg (les images sont alors directement utilisables et lisibles par toutes les applications) ou en Raw. Il ne propose pas en revanche l'enregistrement simultané Raw + Jpeg, si pratique pour ramener à la fois un fichier directement utilisable, et un plus malléable à peaufiner manuellement. C'est d'autant plus dommage que le K100D est un appareil susceptible de faire le bonheur des utilisateurs avertis, qui pour beaucoup tiennent à ce double mode.Comment développer les Raw du K100D ? Au moyen d'un logiciel spécifique (Camera Raw, Bibble, etc.) ou bien pour débuter, avec celui du constructeur.
Le CD-Rom fourni avec le K100D comprend :
- Pentax Photo Browser 3
- Pentax Photo Laboratory 3
Même si le logiciel parait très basique, les fonctions avancées sont bel et bien là. Pentax Photo Laboratory 3 permet ainsi de réduire le bruit, de supprimer les aberrations, corriger les distorsions de l'objectif, etc.
Les fonctions avancées du module "Traitement personnalisé"
Conclusion
Que retiendront les utilisateurs débutants de ce boîtier ? La qualité de la prise en main grâce à la poignée profonde, les principales commandes qui tombent juste sous le pouce et la possibilité de se reposer sur les automatismes de l'appareil en choisissant l'un des nombreux modes assistés (Auto Pict, programme, scène...). Ces utilisateurs peuvent également apprécier le choix de la carte Secure Digital (les plus utilisées sur les compacts) et des piles AA faciles à se procurer dans le commerce. Si l'on s'en tient aux réglages accessibles depuis le boîtier, le K100D apparaît comme un appareil vraiment simple. Même si les modes assistés, nombreux et fantaisistes pour certains, prêtent à sourire, le K100D n'est pas un appareil spécialement marqué débutants. Il est sobre, bien construit et globalement « sérieux ».Les utilisateurs débutants ne sont toutefois pas le seul public de ce reflex. Si on a en effet d'un côté un mode « Auto pict », très assisté, que l'on a d'abord connu sur les compacts du constructeur, on a de l'autre pas moins de quatre pages de « Réglages personnels » ! Que retiendront donc à leur tour les utilisateurs avertis de ce K100D ? Le système autofocus basé sur 11 collimateurs qui permet de photographier facilement des sujets décentrés, ainsi que de faire une mise au point précise sur un détail de l'image. Les possibilités de configurer l'appareil pour faire une mise au point manuelle tout en conservant l'autofocus à portée de main. A ce propos, ceux qui se seront équipés du 18-55 mm proposé en kit ne le regretteront pas : l'objectif est léger, maniable, précis et surtout, il permet de faire une retouche manuelle du point sans désactiver l'autofocus, fonction précieuse s'il en est. Par ailleurs, la bonne nouvelle pour les utilisateurs avertis, c'est l'annonce de nombreuses nouvelles optiques au cours de ces derniers mois, à savoir :
- Le grand-angle SMC Pentax-DA 21 mm f/3,2 AL Limited
- La focale fixe DA 70 mm f/2,4 (Sortie prévue mi-octobre 2006)
- Le grand angle SMC PENTAX-DA 16-50mm f/2,8 ED AL (Sortie prévue en mars 2007)
- Le téléobjectif SMC PENTAX-DA 50-135mm f/2,8 ED AL (Sortie prévue en mars 2007)
- Le super-téléobjectif SMC PENTAX-DA 60-250mm f/4 ED AL (Sortie prévue courant 2007)
En même temps qu'il tire vers le haut ses reflex numériques, Pentax sort de nouvelles optiques
A première vue, face aux plus récents modèles de la concurrence, le K100D peut apparaître comme un reflex « dépassé » du fait de son capteur 6,1 millions de pixels. Pourtant, il n'en est rien, cette résolution permettant amplement de répondre aux besoins d'agrandissements du public qu'il vise. Le K100D est un appareil sérieux qui peut prétendre s'adresser à un public large, fait d'amateurs et d'utilisateurs avertis. Toutefois, le K100D est bel et bien un reflex entrée de gamme : d'où viendront les limitations ressenties par ceux qui pensent évoluer avec cet appareil ? Du buffer notamment, qui limite les rafales à 5 images au rythme de 2,8 images par seconde. Egalement de voir les réglages précieux que sont ceux du flash (compensation, forcé...) ou de mesure de lumière (spot, multizones, pondérée centrale) relégués loin dans les menus, compliquant vraiment les tentatives d'utilisation « experte » de ce boîtier.
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