NVIDIA nForce 680i SLI : nouveau chipset en vue !

Julien Jay
Publié le 21 novembre 2006 à 16h55
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Alors que les chipsets nForce connaissent depuis des années un succès mérité, ils ont longtemps été cantonnés au monde des Processeurs AMD. Après d'intenses négociations avec Intel, NVIDIA a finalement réussi à décrocher une licence début 2005 et donc l'autorisation de concevoir des chipsets à destinations des processeurs Intel. Pour autant et malgré son expérience, NVIDIA a eu jusqu'à présent toutes les peines du monde à s'imposer sur le marché Intel : le premier nForce 4 Intel ne gérait qu'un nombre très restreint de processeurs Pentium alors que le récent et très confidentiel nForce 5 Intel souffre de sévères limitations en overclocking, un handicap certain pour un jeu de composants haut de gamme à destination des joueurs.

NVIDIA revient donc aujourd'hui avec le nForce 680i SLI, un tout nouveau chipset haut de gamme pour processeurs Intel. Autant être clair dès le début, les ambitions de la firme au caméléon sont simples : proposer dès le lancement la meilleure plateforme pour le jeu et donc pour les joueurs. Pour atteindre cet objectif, NVIDIA a mis le paquet en concevant un tout nouveau northbridge non seulement plus adapté aux processeurs Core 2 Duo, mais également plus apte à l'overclocking. Alors, le nForce 680i SLI est-il la nouvelle référence en matière de chipsets Intel ?

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NVIDIA nForce 680i SLI : un nouveau SPP

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L'un des reproches les plus souvent adressé au précédent chipset nForce 590 pour Processeurs Intel concernait son northbridge ou SPP. En effet, NVIDIA se contentait avec le nForce 590 SLI Intel Edition de recycler le northbridge déjà employé sur les nForce 4 pour processeurs Intel, northbridge dont on pouvait craindre que le contrôleur mémoire ne soit guère adapté aux particularités des tous récents processeurs Core 2 Duo. Avec son nouveau nForce 680i SLI, NVIDIA fait table rase du passé, le C19 tirant sa révérence au profit du C55 (le nom de code du SPP) ! L'arrivée de ce nouveau northbridge permet au dernier chipset de NVIDIA de gérer indifféremment les processeurs Intel Pentium 4, Intel Pentium D, Intel Celeron D, Intel Core 2 Duo, Intel Core 2 Extreme ainsi que les futurs Core 2 Quad toujours en Socket LGA775. Si nous prenons le temps d'énumérer les divers processeurs Intel pri en charge par le nForce 680i SLI ce n'est pas tout à fait anodin puisque les précédents chipsets nForce pour Intel avaient eu quelques problèmes de compatibilité : on se souvient particulièrement du nForce 4 SLI Intel Edition et de son incompatibilité avec les Pentium D 820.

Ce changement de northbridge permet à NVIDIA de revoir sa technologie DASP qui passe pour l'occasion en version 4.0 et vise toujours à améliorer les performances du contrôleur mémoire double-canal DDR2. Ce n'est pas le seul changement subit par le contrôleur mémoire puisque celui-ci est maintenant capable de fonctionner officiellement avec de la DDR2-800. Pour rappel, les anciens chipsets nForce pour Intel étaient officiellement validés en DDR2-667 et géraient la DDR2-800 en mode overclocking. Cela se traduisait par des problèmes de stabilité lors de l'activation du mode 1T avec la DDR2-800 alors que le paramètre était fonctionnel avec la DDR2-667. NVIDIA corrige donc ce point avec le nForce 680i SLI, qui continue de se distinguer avec ce paramètre modifiant pour rappel la valeur CMD ou Command Per Clock de la mémoire. Hélas pour NVIDIA, ce paramètre donne des résultats bien différents de ce que l'on obtenait avec les Athlon 64 où le passage en 1T boostait littéralement les performances du système mémoire. Chez Intel, le bénéfice est bien plus restreint ce qui n'est pas si étonnant puisque la fonction n'a pas le même effet, le contrôleur mémoire n'étant pas dans le processeur.

Toujours au chapitre mémoire, NVIDIA apporte avec son nForce 680i SLI la prise en charge de la DDR2-1200. Bien sûr la DDR2-1200 est aujourd'hui quasi-inexistante, mais cette compatibilité permet à NVIDIA de préparer l'avenir tout en permettant aux overclockeurs fortunés de se faire plaisir. Ces derniers seront par exemple ravis d'apprendre que le contrôleur mémoire du nForce 680i SLI propose un mode de fonctionnement totalement désynchronisé. L'idée étant de permettre de faire fonctionner le bus processeur et le bus mémoire à des fréquences différentes, fréquences qui ne sont reliées entre elles par aucun ratio. En effet, sur les chipsets Intel P965 (mais aussi i975X), le fonctionnement de la mémoire est de type synchrone. Du coup et par le jeu des coefficients, l'overclocking impose l'utilisation de mémoire DDR2 capable de fonctionner à plus de 400 MHz. Le ratio le plus faible imposant généralement une fréquence mémoire de 500 MHz, impossible à tenir avec des barrettes de DDR2-800 standards.

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Le nForce 680i SLI vu par Windows XP Professionnel Service Pack 2

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En matière de gestion mémoire il nous faut encore préciser, que le nForce 680i gère naturellement les profils EPP. Mise en place pour la première fois avec le nForce 590 SLI pour processeurs AMD, la technologie EPP permet aux fabricants de mémoires de stocker sur une petite puce additionnelle les caractéristiques complètes de leurs barrettes. Le but étant de s'assurer que celles-ci soient bien configurées, mais aussi de faciliter l'overclocking grâce à des profils de performances prédéfinis et validés en amont par le fabricant. C'est là que réside toute l'ambiguïté de l'EPP qui s'adresse aux overclockers en leur simplifiant la vie alors que généralement ceux-ci adorent plonger les mains dans le cambouis en évaluant l'impact de chaque réglage offert par le BIOS et en poussant le matériel dans ses derniers retranchements. Durant nos essais, la fonction SLI Memory nous a toutefois donnée toute satisfaction. J'en veux pour preuve que nos barrettes de DDR2-6400C3 de marque Corsair étaient reconnues avec des temps de latence de 5-5-5-18 sans SLI-Memory alors qu'en activant la fonction, le BIOS savait de lui-même appliquer les bons réglages à savoir : 3-4-3-9 avec le bon voltage.

Le SPP ou System Platform Processor du nForce 680i SLI assure la gestion d'un certain nombre de lignes PCI-Express puisqu'il contrôle le premier port graphique PCI-Express 16x tout en offrant deux liens PCI-Express 1x. Le petit plus de NVIDIA avec le nForce 680i, la présence de la technologie LinkBoost. Introduite avec le nForce 590 SLI pour AMD, la technologie était absente de la mouture Intel du nForce 590. La voilà donc de retour et dans les faits, cela consiste à un overclocking automatique du bus PCI-Express lorsqu'une carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX ou GeForce 8800 est présente. La technologie LinkBoost est incompatible avec les autres cartes NVIDIA, y compris la GeForce 7950 GX2. En pratique, l'activation du LinkBoost fait passer la fréquence du bus PCI-Express de 100 MHz, la fréquence par défaut, à 125 MHz avec pour résultat une bande passante en progression de 8 Go/s à 10 Go/s pour la carte graphique. Reste que comme nous avions pu le constater dans le passé, la technologie LinkBoost n'apporte aucun gain palpable sur la plupart des benchmarks.

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Schéma décrivant les changements mis en oeuvre par LinkBoost

NVIDIA nForce 680i SLI : Un southbridge qui ne change pas...

Contrairement à ses chipsets pour Processeurs AMD qui ne comportent en général qu'une seule puce, NVIDIA utilise avec le nForce 680i une architecture plus traditionnelle avec d'un côté un northbridge et de l'autre un southbridge. Ce schéma est rendu obligatoire du fait de la nécessité d'un contrôleur mémoire pour les processeurs Intel. Mais revenons-en au southbridge qui n'a finalement rien de bien nouveau. Il s'agit en effet du même composant MCP55 que l'on trouve déjà dans les chipsets nForce 590 et celui-ci est interconnecté par un lien HyperTransport. Rien de neuf donc, même si la liste des fonctionnalités est toujours aussi impressionnante ! Le MCP de NVIDIA offre bien entendu une prise en charge du bus PCI-Express qui vient compléter la gestion offerte par le northbridge. Ainsi, le MCP gère-t-il un port graphique PCI-Express 16x ce qui, combiné au SPP, permet de prendre en charge le SLI avec 16x par carte graphique. Mais ce n'est pas tout puisque notre MCP55 peut gérer 4 connecteurs PCI-Express 1x ainsi qu'un troisième connecteur PCI-Express 16x pour carte graphique câblé en 8x. La présence d'un troisième port graphique étant vraisemblablement destinée à la plateforme SLI Physics où l'utilisateur ajoutera une troisième carte graphique dont le rôle exclusif sera d'offrir une accélération des calculs liés à la physique. Au total, le nForce 680i SLI offre donc plus de 46 lignes PCI-Express !

Concernant le stockage, le nForce 680i SLI dispose d'un contrôleur Serial-ATA 3Gb/s avec gestion de la technologie NCQ. Le contrôleur reconnaît un total de six périphériques et NVIDIA propose bien sûr sa technologie MediaShield, ou NVRAID. Il est ainsi possible de créer des piles RAID 0, RAID 1, RAID 0+1 et RAID 5. En mode RAID 5 et grâce à la prise en charge de six unités Serial-ATA, l'utilisateur peut créer simultanément deux volumes RAID 5. Si NVIDIA n'oublie pas la bonne vieille interface IDE, la firme au caméléon se borne au minimum syndical avec un seul canal géré soit un maximum de deux unités ! Inutile dès lors d'envisager de faire du RAID en mixant unités Serial-ATA et IDE, cette fonction ayant hélas disparue depuis le nForce 4 SLI 16x.

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Pilotes NVIDIA et pile RAID 0

La partie réseau du nForce 680i SLI est également l'une des plus complètes du marché avec l'intégration de deux contrôleurs Gigabit Ethernet. Ceux-ci nécessitent toutefois deux composants additionnels (des PHY externes). NVIDIA tentent par ailleurs de se démarquer de la concurrence avec les fonctions réseau assez inédites qu'il propose. Bien que celles-ci ne soient pas nouvelles, puisque déjà présentes dans le nForce 590 SLI AMD, il nous faut les évoquer brièvement. NVIDIA propose ainsi la fonction de teaming qui permet d'agréger les deux connexions Ethernet pour n'en faire plus qu'une en doublant de fait la bande passante disponible. Fonctionnel aussi bien avec les connexions 100 Mbits que les connexions Gigabit, le teaming peut faire passer le débit théorique maximal de 12,5 Mo/s à 25 Mo/s. Qui plus est, en cas de rupture d'une des deux connexions, le nForce 680i SLI est capable de faire basculer tout le trafic sur la seconde connexion disponible. Originale, cette fonction est complétée par une accélération matérielle du protocole TCP/IP visant à réduire l'utilisation processeur lors des transferts massifs de fichiers.

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Illustration de la technologie de Teaming

Comme si cela ne suffisait, NVIDIA propose la technologie First Packet qui permet de prioritiser les paquets afin de garantir un ping aussi bas que possible notamment pour les jeux. Compatible avec les applications de voix sur IP, la technologie First Packet nécessite l'installation des pilotes de gestion réseau NVIDIA et exige la désactivation de votre logiciel pare-feu quel qu'il soit. Intéressante, cette fonction se heurte a plusieurs contraintes : inefficacité avec les modems USB, redondance avec le QoS des Routeurs, etc.

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Activation des différentes technologies NVIDIA ayant trait au réseau

Pour terminer, nous évoquerons les fonctions plus généralistes du southbridge de notre ami le nForce 680i SLI. On retrouve ici la gestion d'une dizaine de ports USB 2.0, la prise en charge de cinq ports PCI ainsi que la compatibilité Azalia. Le dernier chipset de NVIDIA répond en effet à la norme Intel High Definition Audio, ce qui lui permet de profiter des derniers codecs développés par Realtek, Analog Devices ou C-Media.

Et Windows Vista ?

Le prochain système d'exploitation de Microsoft a déjà fait couler beaucoup d'encre alors que sa disponibilité pour le grand public devrait intervenir dès l'an prochain. Finalisé depuis peu, Windows Vista est pour l'instant réservé aux seuls professionnels de l'informatique. En attendant sa sortie prévue pour fin janvier 2007, nous avons souhaité savoir ce qu'il se passait en installant Vista sur une carte mère nForce 680i SLI. Pour cela, nous avons eu recours à la version finale RTM de Vista. Première bonne nouvelle et conformément à ce que NVIDIA avait pu annoncer par le passé, Windows Vista n'a pas besoin de disquette de pilote pour s'installer sur un volume RAID ! C'est un bon point qui nous a permis de déployer l'OS sur une pile RAID 0. Autre bonne nouvelle, le contrôleur réseau NVIDIA est automatiquement reconnu par Vista : pas besoin donc d'installer les pilotes nForce pour profiter d'une connexion Internet.

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Le gestionnaire de périphériques de Windows Vista sur une plate-forme nForce 680i SLI

eVGA nForce 680i SLI

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Célèbre fabricant de Cartes Graphiques, eVGA n'est pas un acteur habituel dans le petit monde de la carte mère. Pourtant, le fabricant dévoilait bien lors du dernier CeBIT quelques modèles de Cartes mères, mais ceux-ci avaient à l'époque parus bien anecdotiques. Quoi qu'il en soit, eVGA a vraisemblablement l'intention de se faire une place sur le marché de la carte mère et le fabricant est ainsi partenaire de lancement du nForce 680i SLI. Concrètement, la carte mère proposée par eVGA a entièrement été conçue et dessinée par les équipes de NVIDIA, eVGA se chargeant uniquement de sa promotion et de sa diffusion. Avec le nForce 590 pour AMD, NVIDIA avait déjà conçu une carte mère, mais à l'époque il s'agissait plus d'une collaboration avec les équipes de Foxconn que d'une réalisation 100% NVIDIA.

Entièrement mise au point par NVIDIA donc, la carte d'eVGA adopte un PCB noir et se présente au format ATX. Animée fort logiquement par le chipset nForce 680i SLI, la carte dispose d'un étage d'alimentation six phases (largement suffisant pour les Processeurs Intel) et adopte un Socket LGA775. On retrouve quatre emplacements mémoire capables d'accueillir de la DDR2 ainsi qu'un connecteur électrique ATX 24 broches et un connecteur ATX 12 volts sur 8 broches en plus du connecteur Molex stabilisant l'alimentation des ports PCI-Express. Niveau refroidissement, et c'est l'un des points forts de la carte, celle-ci est totalement silencieuse, northbridge et southbridge étant tous deux recouverts de radiateurs reliés entre-eux par un heat-pipe. Certains composants de l'étage d'alimentation sont également surmontés de radiateurs, et eVGA livre avec la carte mère un ventilateur optionnel que l'on pourra accrocher sur le radiateur du northbridge afin de mieux le refroidir en cas d'overclocking.

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Carte mère eVGA nForce 680i SLI

Équipée de trois ports PCI-Express 16x, dont seulement deux sont câblés en 16x quand le troisième est en 8x, la carte compte deux connecteurs PCI-Express 1x et deux ports PCI. Gérant naturellement la technologie de rendu multi-GPU SLI, la carte voit son second port PCI-Express câblé en 16x positionné en troisième et dernière place. En effet, le port PCI-Express 16x du milieu est en fait câblé en 8x. Les périphériques de stockage auront à leur disposition un total de six ports Serial-ATA 3Gb/s alors qu'un seul canal IDE n'est géré. Le lecteur de disquettes est toujours de mise, et si la grande majorité des fonctions sont gérées par le chipset NVIDIA, eVGA a tout de même recours à un composant Texas Instruments pour la gestion du Firewire 400. Le réseau s'il est géré nativement par le nForce 680i SLI nécessite tout de même deux composants PHY signés Marvell alors que la partie audio incombe à un codec Realtek ALC885.

Question connectique extérieure, eVGA propose six ports USB 2.0, deux connecteurs RJ45, deux ports PS/2, une prise Firewire ainsi qu'une rampe de six connecteurs audio mini-jack et une sortie optique. On note donc l'absence de port série et de port parallèle, et si la carte ne brille pas par sa connectique, elle est truffée de gadgets sympathiques. Ainsi le PCB comporte deux petits interrupteurs permettant de démarrer la carte ou de faire un reset sans relier les câbles du boîtier. Autre commodité, un affichage des codes de diagnostic : toujours pratique pour tenter de déterminer la cause d'un problème. Si l'agencement de la carte est relativement réussi, on notera tout de même quelques étrangetés comme les broches ATX pour le boîtier qui sont coincées entre un port mémoire et le connecteur Molex, alors que ports Serial-ATA sont inhabituellement haut sur la placé sur la carte mère. À noter, la présence d'un total de six connecteurs pour ventilateurs sur la carte mère.

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Détails de l'eVGA nForce 680i SLI

Bonne surprise au niveau du BIOS où les ingénieurs de NVIDIA ont fait des merveilles, n'ayons pas peur des mots. Le BIOS est en effet clair, bien agencé et presque agréable à utiliser ! Autant dire tout le contraire d'un BIOS en règle générale. Proposant moult réglages aussi bien au niveau de la fréquence du bus système qu'au niveau de la fréquence mémoire, cette dernière pouvant d'ailleurs fonctionner soit par le biais d'un ratio soit de manière totalement désynchronisée, le BIOS autorise l'ajustement des temps de latence mémoire et permet naturellement le réglage des tensions pour les diverses composantes du système (CPU, mémoire, FSB, etc) avec 1,8 volt de maximum pour la tension processeur et 2,5 Volts pour la tension mémoire. On regrettera toutefois que le BIOS exprime la fréquence du Front Side Bus sous la forme d'un multiple de 4 ce qui oblige à des calculs mentaux pour trouver à quoi correspond un FSB de 350 MHz par exemple. On retrouve par ailleurs logiquement les fonctions NVIDIA comme le LinkBoost, le GPU Ex ou encore le SLI Memory dans ce BIOS plutôt complet. Il sera même possible de régler le multiplicateur CPU, d'activer le mode 1T pour le paramètre Command Per Clock de la mémoire et d'ajuster le coefficient multiplicateur du lien HyperTransport entre les deux puces (northbridge et southbridge) ou encore de désactiver l'un des cœurs de votre processeur. Notez au passage que CPU-Z ne sait pas lire les informations fournies par le BIOS notamment au niveau des paramétrages mémoire, un problème qui devrait être réglé dès que NVIDIA aura communiqué à l'auteur du programme les informations adéquates.

Terminons en évoquant comme de coutume le bundle accompagnant cette carte mère. On retrouvera dans la boîte, outre le ventilateur optionnel à fixer sur le radiateur du northbridge et le traditionnel I/O Shield, un manuel ainsi qu'un CD de pilotes. eVGA livre en prime, une équerre avec port série, une équerre avec quatre ports USB 2.0 supplémentaires et une troisième équerre avec un connecteur FireWire 400. Du côté des câbles, on retrouve une nappe ronde IDE, une nappe ronde pour le lecteur de disquettes, six câbles Serial-ATA et trois adaptateurs électriques en Y Molex vers Serial-ATA.

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Connecteurs externes de l'eVGA nForce 680i SLI

Asus Striker Extreme

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Après une P5N32-SLI Premium passée pour ainsi dire inaperçue, la faute à un extraordinaire retard, Asus figure parmi les premiers partenaires de NVIDIA à adopter le nForce 680i SLI. Plutôt que d'utiliser le design de référence concocté par les ingénieurs de la firme au caméléon, Asus propose son propre design de carte mère. Le nom du dernier bébé d'Asus ? Striker Extreme. Extreme la carte mère l'est assurément car comme nous le verrons elle tente de se distinguer de ses camarades et ce de manière assez originale. Membre de la famille Republic Of Gamers, la carte est au format ATX et adopte un PCB noir. Elle comporte un Socket LGA775 et accueille quatre emplacements mémoire DDR2. Utilisant le chipset nForce 680i SLI de NVIDIA, elle adopte un système de refroidissement totalement silencieux puisque un réseau de tuyauterie parcourt la carte. Northbridge et southbridge voient leurs radiateurs reliés entre eux par des heat-pipes alors que les MOSFET disposent également de leurs propres radiateurs toujours reliés par des heat-pipes. On pourra d'ailleurs craindre que la hauteur des radiateurs surplombant les MOSFET ou encore la plomberie entourant le berceau processeur puisse entrer en collision avec certains ventirads. Côté alimentation électrique, la carte a recours à la traditionnelle paire : connecteur ATX 24 broches et connecteur 12 volts sur 8 broches alors que son étage d'alimentation est bâti sur huit phases. La plomberie entourant le processeur rend au passage difficile la mise en place du connecteur 8 broches... Avec trois ports PCI-Express 16x, le même nombre que chez eVGA, la carte dispose en réalité de deux ports câblés sur 16x alors que le troisième port opère en mode 8x. Le gestion du SLI est bien entendu de la partie. Le tout est complété par un connecteur PCI-Express 1x et deux ports PCI. À noter qu'Asus propose un connecteur spécifique ressemblant à un PCI-Express 1x, mais en réalité réservé à la carte son additionnelle qu'il livre et sur laquelle nous reviendrons. L'IDE est naturellement géré par la Striker Extreme, mais sur un seul canal, alors que la partie Serial-ATA comporte un total de six ports.

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Carte mère Asus Striker Extreme

Se suffisant à lui-même, ou presque, le nForce 680i SLI est ici complété par une puce VIA VT6308P pour la gestion du Firewire, alors que le double contrôleur Gigabit Ethernet intégré au chipset a simplement recours à deux PHY signés Marvell. Aux six ports Serial-ATA de seconde génération pris en charge par le MCP55, s'ajoutent deux ports Serial-ATA externes gérés par un composant additionnel Silicon Image Sil3132. Comme nous l'indiquions un peu plus haut, la Striker Extreme est livrée avec une carte audio externe. Celle-ci s'enfiche dans le port PCI-Express 1x dédié (et inversé) et utilise un composant Analog Devices ADI1988B. Le but de cette carte, baptisée Supreme-FX est bien sûr de réduire au maximum les bruits parasites en déportant le circuit audio du PCB de la carte mère. Cette carte fille comporte par ailleurs la connexion audio avec six prises mini-jack dont une sortie numérique SPDIF.

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La carte fille audio Supreme FX

Au niveau de la connectique extérieure, la carte offre quatre ports USB 2.0, deux connecteurs PS/2, deux ports eSATA, deux prises RJ45, un connecteur FireWire et deux sorties audios numériques (optique + coaxiale). À cela s'ajoutent 8 connecteurs pour ventilateurs dont un dédié à celui du processeur et l'une des originalités de la carte mère réside dans son écran numérique rétroéclairé. Celui-ci affiche la date, l'heure, mais également des informations utiles sur les diverses étapes du démarrage du PC (initialisation CPU, chipset, détection mémoire, etc). L'idée est de permettre à l'utilisateur de diagnostiquer la cause d'un éventuel échec du démarrage. Reste que si l'écran affiche des informations claires, il est particulièrement mal placé : qui va se courber en deux derrière son PC et le monceau de câble qui s'y trouve généralement pour apercevoir un hypothétique message ? En prime, Asus a disposé un bouton poussoir rétro-éclairé et siglé avec une petite ampoule : celui-ci active l'éclairage de l'écran de diagnostic ainsi que l'éclairage de la carte mère. À l'arrêt, la partie inférieure du PCB de la Striker Extreme s'illumine en effet de bleu : c'est totalement inutile, mais c'est beau ! À noter également, la présence de trois boutons poussoirs rétroéclairés sur la partie basse de la carte. Leurs rôles ? Permettre l'allumage et le redémarrage du PC ou encore la mise à zéro du BIOS ce qui est fort pratique. En prime, Asus livre un I/O Shield rétroéclairé, le premier du genre, mais attention ! La puissance de l'éclairage est particulièrement faible et l'on a l'impression d'avoir à faire à un simple I/O Shield fluorescent.

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Détails de la Striker Extreme

La carte que nous avons reçue pour ce test étant un exemplaire de présérie nous ne reviendrons pas sur le bundle, mais nous pouvons déjà vous dire que le Wi-Fi d'habitude cher au cœur d'Asus n'est pas de la partie. Terminons par le BIOS dont l'agencement est tout de même moins propre et clair que celui d'eVGA. On retrouve à peu près les mêmes options avec la possibilité de régler les fréquences du bus système (750 MHz maximum de bus), celles du bus mémoire et encore celles des trois ports PCI-Express. Comme chez eVGA, le bus mémoire peut fonctionner en mode synchrone ou asynchrone alors qu'Asus gère les technologies propres à NVIDIA comme le LinkBoost et l'EPP. Le coefficient multiplicateur du CPU peut bien entendu être ajusté tout comme les tensions de la mémoire (maximum 3,425 volts) et du processeur (maximum 1,9 volt). Les réglages des temps de latence mémoire sont particulièrement complets et il est logiquement possible d'activer le mode d'adressage 1T. La partie dédiée à la gestion des ventilateurs et à la surveillance des températures est particulièrement fouillée alors que le BIOS offre quelques contrôles sur les fonctions « guirlandes de noël » de la carte.

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Gros plan sur la connectique externe de la carte
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Pour tester les performances du nForce 680i SLI de NVIDIA nous avons eu recours à plusieurs plate-formes dont le détail figure ci-dessous en commençant bien sûr par la configuration de la machine nForce 680i SLI :
  • Carte mère eVGA nForce 680i SLI (BIOS P20),
  • Processeur Intel Core 2 Extreme X6800 2,93 GHz,
  • 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (Serial-ATA 150),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX
Opérant sous Windows XP Professionnel Service Pack 2 avec les derniers pilotes et BIOS disponibles, cette plate-forme sera opposée dans nos tests aux nForce 4 SLI 16x Intel Edition et nForce 590 SLI Intel Edition de NVIDIA. Voici le détail de ses machines :
  • Carte mère Asus P5N-32 SLI SE Deluxe (BIOS ),
  • Processeur Intel Core 2 Extreme X6800 2,93 GHz,
  • 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (Serial-ATA 150),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX
  • Carte mère Asus P5N32 SLI Premium,
  • Processeur Intel Core 2 Extreme X6800 2,93 GHz,
  • 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (Serial-ATA 150),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX
Enfin nous opposerons tout ce petit monde à des plates formes à base de chipsets Intel i975X et P965 dont les configurations sont détaillées ci-dessous :
  • Carte mère Asus P5W-DH Deluxe (BIOS 1601),
  • Processeur Intel Core 2 Extreme X6800 2,93 GHz,
  • 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (Serial-ATA 150),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX
  • Carte mère Asus P5B-Deluxe (BIOS 0804),
  • Processeur Intel Core 2 Extreme X6800 2,93 GHz,
  • 2x1 Go Corsair Twin2X 6400C3,
  • Disque dur Western Digital Raptor 36 Go (Serial-ATA 150),
  • Carte graphique NVIDIA GeForce 7900 GTX


3DMark 06 - Test processeur

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Pour bien démarrer nos tests, on commence avec 3DMark 06 et son test processeur. À voir les résultats, on comprend tout de suite que nos différents chipsets sont sur un pied d'égalité au niveau de leur interface processeur. En effet, entre la plate-forme la moins rapide et la plus rapide la variation de performances atteint 2,5 %. En tête, on retrouve le nForce 4 SLI Intel 16x suivi par le nForce 680i SLI ici représenté par la carte mère Asus Striker Extreme. La troisième place revient à la P5W-DH Deluxe alors que la carte mère d'eVGA est ici en cinquième position juste devant notre carte à base de P965.

PCMark 05 - Test processeur

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On enchaîne avec PCMark 05 dont le test processeur semble confirmer les résultats déjà observés sous 3DMark 06. Pas de différence majeure donc à signaler entre le nForce 590i SLI ici en dernière position et l'i975X qui s'octroie la première position : pas plus de 0,4 % d'écart entre les deux extrêmes. À noter que les cartes nForce 680i SLI sont ici plutôt bien situées en deuxième et troisième position.

PCMark 05 - Test mémoire

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Un peu plus ciblé, le test mémoire de PCMark 05 permet d'évaluer les performances du système mémoire de nos différents chipsets. En tête, l'i975X devant ici les nForce 680i SLI. Ceux-ci s'affichent toutefois comme plus performant que le P965 avec un gain avoisinant les 3,5 %. Quant à l'écart entre l'i975X et le nForce 680i SLI il n'excède pas les 1,3 %.

Sandra 07 - Test processeur

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On reste dans les test synthétiques en utilisant cette fois-ci Sandra 2007 SP1. Sandra confirme les observations déjà formulées sur PCMark 05 et 3DMark 06. Aucune différence flagrante au niveau des performances de l'interface processeur n'est visible que ce soit avec notre P965, notre i975X ou encore nos divers nForce.

Sandra 07 - Test mémoire

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En revanche, le test de l'interface mémoire sous Sandra 07 se montre nettement plus instructif. L'i975X d'Intel est ici en tête, les nForce 680i SLI étant juste derrière. Face à son prédécesseur, le nForce 590 SLI Intel Edition, le nForce 680i SLI est ici 2 % plus performant. Comparé au P965, le dernier chipset de NVIDIA affiche des performances mémoires pratiquement 6 % plus élevées.

Windows Media Encoder 9

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Le test Windows Media Encoder 9 consiste à mesurer le temps nécessaire pour encoder une vidéo AVI au format Windows Media. Attention, les résultats sont ici exprimés en seconde et il faut donc inverser sa lecture. Là encore, les différences sont faibles puisqu'entre la plateforme la plus lente, le nForce 680i SLI d'eVGA, et la plus rapide, le P5W-DH Deluxe à base d'i975X, l'écart ne dépasse pas les 3 secondes.

Far Cry v1.4 - 1280x1024

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On commence cette seconde série de test par l'aspect ludique avec Far Cry. Ici les écarts restent assez serrés, mais la Striker Extreme d'Asus arrive tout de même à s'adjuger la première place. En seconde position on retrouve la P5W-DH Deluxe d'Asus qui fait mieux que notre carte nForce 590 SLI Intel Edition et que l'eVGA nForce 680i SLI. Face à la P5B Deluxe d'Asus à base de chipset P965, la Striker Extreme est 2,6 % plus rapide.

Doom 3 - 1280x1024

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Jeu OpenGL signé John Carmack, Doom 3 montre clairement qu'il est ici limité par le processeur. Les écarts entre nos diverses plateformes sont pour ainsi dire inexistants et il est bien difficile, voire impossible, d'établir ici une hiérarchie.

Test de performances RAID - HDTach

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En sus des tests applicatifs ou synthétiques, nous nous sommes intéressés aux performances de certaines fonctions bien précises du chipset. Nous avons ainsi tenté d'évaluer les performances d'une pile RAID 0 constituée de deux Disques durs Hitachi 80 Go chacun interfacé en Serial-ATA 3Gb/s. Nous utilisons pour nos tests le logiciel HDTach. Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, et à la surprise générale, les performances du RAID Intel sont supérieures en écriture à celles du RAID NVIDIA. Côté lecture en revanche nos trois solutions sont à égalité. Notez que les valeurs relevées correspondent à un débit exprimé en Mo/s.

Test de performances Serial-ATA - PCMark 05

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En complément des performances RAID, nous avons cherché à connaître le comportement de l'interface Serial-ATA sous PCMark 05. Ici nous utilisons un Raptor 36 Go utilisant l'interface Serial-ATA de première génération. Bilan le nForce 680i SLI et l'i975X affichent ici des performances identiques alors que le nForce 4 SLI 16x Intel Edition est en retrait. Il est vrai que ce chipset utilise un southbridge plus ancien.

Test de performances USB 2.0 - PCMark 05

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Du côté des performances USB 2.0, nous avons eu recours à PCMark 05 et à un disque dur externe. Comme on peut le voir les performances relevées sur la plate-forme i975X sont nettement en deça des performances obtenues sur les cartes nForce, celles-ci semblant plus performantes dès lors qu'il est question d'USB 2.0. A noter la très légère progression des performances entre l'i975X utilisant un ICH7 et le P965 utilisant un ICH8.

Overclocking

Alors que le nForce 590 SLI Intel Edition affichait de biens piètres aptitudes en matière d'overclocking, son successeur nous est présenté comme très souple en la matière. Sur le papier, le fait que le nForce 680i SLI soit désynchronisé permet déjà d'overclocker son processeur sans se ruiner avec de la dispendieuse DDR2. Reste que pour être vraiment intéressant ce fonctionnement désynchronisé doit s'accompagner d'une souplesse maximale en overclocking. Hélas ce n'est pas forcément le cas et sur la carte mère eVGA, le nForce 680i SLI n'a pas voulu dépasser les 412 MHz de fréquence de bus système soit une fréquence de 3,3 GHz pour notre Core 2 Extreme X6800 ici exploité avec un coefficient multiplicateur de 8x. De son côté la Striker Extreme d'Asus nous a permis de faire légèrement mieux avec un FSB de 425 MHz soit une fréquence de 3,4 GHz, mais pas plus.

Comparé au nForce 590 SLI Intel Edition, le nForce 680i SLI fait assurément mieux. Mais face au P965 qui nous a permis d'atteindre dans les mêmes conditions, avec la même configuration, les 460 MHz de fréquence de bus système le nForce 680i SLI est évidemment en retrait. Dommage !

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Un overclocking périlleux : pas plus de 3,3 GHz pour notre Core 2 sur nForce 680i SLI eVGA et 3,4 GHz pour le Striker Extreme !


Conclusion

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Convaincant, le tout nouveau nForce 680i SLI l'est assurément. Avec cet énième chipset nForce, NVIDIA démontre une fois encore son savoir-faire en proposant l'un des chipsets les plus complets du marché. Bien sûr, Rome ne s'est pas faite en un jour et la firme au caméléon a eu quelques difficultés à mettre au point un chipset véritablement compatible avec les Processeurs Core 2 Duo d'Intel. Ainsi le nForce 590 SLI Intel Edition avait-il déçu du fait de ses limitations, notamment en overclocking. Pour remédier à ce défaut assez criant, particulièrement pour un jeu de composants qui se destine avant-tout à un public de joueurs, NVIDIA aura du concevoir un tout nouveau northbridge : le C55. Inauguré par le nForce 680i SLI Intel Edition, ce nouveau composant semble donner satisfaction avec des performances qui sont définitivement au rendez-vous. De quoi inquiéter Intel ? Pas tout à fait puisque le nForce 680i SLI se situe en définitive à mi-chemin entre le P965 et l'i975X, le chipset haut de gamme du géant de Santa-Clara. Et si les aptitudes en matière d'overclocking du nForce 680i SLI Intel Edition sont définitivement supérieures à celles d'un nForce 590 SLI Intel Edition, elles n'arrivent pas à la cheville de celles d'un P965.

Reste que le chipset de NVIDIA dispose tout de même d'atouts significatifs à commencer par son fonctionnement désynchronisé, son adressage mémoire en 1T ou encore par la prise en charge de l'EPP. Ajouter à cela la prise en charge de la DDR2 1200 ou encore la gestion du FSB1333... et nous ne parlerons même pas du SLI, le nForce 680i SLI étant l'un des rares chipsets à offrir cette fonctionnalité pour la plateforme Intel ! Du côté des fonctionnalités annexes, là-encore NVIDIA ne déçoit pas, le MCP55 accompagnant le C55 étant plutôt fort complet à défaut d'être nouveau. Serial-ATA de deuxième génération, double contrôleur réseau Gigabit, prise en charge du RAID moins capricieuse que celle d'Intel (notamment au niveau de la gestion des ports affectés au RAID), tout y passe et NVIDIA se permet même d'innover avec des fonctions comme le First Packet ou le Teaming. Mais on regrettera tout de même le seul et unique contrôleur IDE quand les autres chipsets de la famille nForce 6xx disposent d'un double contrôleur IDE.

Passons maintenant aux Cartes mères nForce 680i SLI, en évoquant tout d'abord le modèle eVGA. Pour une première carte mère, le fabricant signe assurément un modèle plutôt réussi ! Il faut dire que la carte est conçue et produite par NVIDIA ce qui n'est sans doute pas anodin. Bien conçue, elle offre des détails biens vus (bouton de mise en route, affichage digital des codes de diagnostic) et se distingue par un BIOS particulièrement clair. Son système de refroidissement silencieux s'avère qui plus est appréciable. Chez Asus, la Striker Extreme s'affiche comme une carte mère hors norme, tout simplement. Lumineuse, elle s'éclaire de partout et si l'on applaudit à la présence d'interrupteurs éclairés sur le PCB, l'écran LCD affichant les codes de diagnostic est bien mal placé ! Et que dire de la fonction sapin de noël où le pourtour inférieur de la carte s'illumine soudainement de bleu ? Est-ce bien utile ?

Au final si les deux cartes mères nForce 680i SLI que nous avons pu tester sont de qualité, avec un degré de finition évidemment différent, leur prix est tout bonnement pharaonique ! Comptez un peu moins de 300 euros pour le modèle eVGA et pratiquement 380 euros pour la Striker Extreme d'Asus. À ces tarifs astronomiques, le moindre défaut devient criant et l'on reprochera par exemple à la carte eVGA le trop faible nombre de ports Serial-ATA : 6 ce n'est pas assez pour une carte mère qui se revendique haut de gamme. Et de rajouter une couche en rappelant que pour 230 euros, la P5W-DH Deluxe d'Asus (une carte i975X) offre notamment une télécommande infra-rouge et un circuit Wi-Fi... Quant à la Striker Extreme... que dire si ce n'est que le prix de la carte est proportionnel à l'inutilité de certaines de ses fonctions. Et nous adresserons un reproche commun à ces deux cartes, reproche visiblement lié au chipset : leur potentiel en overclocking est tout de même très loin de celui des cartes P965. Heureusement Asus devrait revenir avec une carte mère nForce 680i SLI plus abordable financièrement avec sa P5N32E-SLI qui perdra les gadgets ridicules dont nous sommes gratifiés avec la Striker Extreme.

Pour conclure et bien que le nForce 680i SLI soit par certains aspects très séduisant, il pèche encore par des lacunes certaines en overclocking et surtout pas un prix rédhibitoire : le SLI oui, mais pas à ce prix !

eVGA nForce 680i SLI

4

Les plus

  • Design propre de la carte mère
  • Refroidissement silencieux
  • Bonnes performances
  • Support SLI

Les moins

  • Prix trop élevé
  • Overclocking moyen
  • Nombre de ports Serial-ATA limité

0

Performances8

Fonctionnalités7

Fiabilité8



Asus Striker Extreme

2

Les plus

  • Carte son externe
  • Refroidissement silencieux
  • Boutons de démarrage
  • Compatible SLI

Les moins

  • Le prix, le prix et le prix !
  • Fonctions inutiles : LED, écran, IO Shield

0

Performances9

Fonctionnalités8

Fiabilité8




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Julien Jay
Par Julien Jay

Passionné d'informatique depuis mon premier Amstrad 3086 XT et son processeur à 8 MHz, j'officie sur Clubic.com depuis ses presque débuts. Si je n'ai rien oublié d'Eternam, de MS-DOS 3.30 et de l'ineffable Aigle d'Or sur TO7, je reste fasciné par les évolutions constantes en matière de high-tech. Bercé par le hardware pur et dur, gourou ès carte graphique et CPU, je n'en garde pas moins un intérêt non feint pour les produits finis, fussent-ils logiciels. Rédacteur en chef pour la partie magazine de Clubic, je fais régner la terreur au sein de la rédaction ce qui m'a valu quelques surnoms sympathiques comme Judge Dredd ou Palpatine (les bons jours). Mon environnement de travail principal reste Windows même si je lorgne souvent du côté de Mac OS X.

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