Depuis le rachat d'ATI par AMD, l'activité chipset du canadien est passée sous le giron du fondeur de Sunnyvale qui entend bien combiner les compétences des ingénieurs d'ATI à son expertise pour mettre en avant ses propres plate-formes. Et ce ne sera pas un luxe quand on sait que, jusqu'à présent, AMD concevait des chipsets en de très rares occasions, principalement pour appuyer le lancement d'une nouvelle architecture de Processeurs. Mais, l'offensive du tout plate-forme d'Intel a contraint AMD à réagir, pour à son tour proposer des alternatives crédibles aux solutions Viiv, vPro et Centrino notamment.
Le chipset RS690 qui nous intéresse aujourd'hui poursuit donc cet objectif, avec comme raison d'être une solution graphique intégrée. Ceci pour permettre à AMD de gagner le cœur des PC multimédias de salon, celui des PC entrée de gamme mais également, et peut être surtout, de tenter une percée dans les Ordinateurs Portables, un domaine où Intel reste largement en avance avec sa plate-forme Centrino.
Retardé à de maintes reprises, le RS690 voit donc enfin le jour. Pour s'affirmer comme le chipset multimédia le plus complet, il s'appuie sur certains atouts comme sa capacité à faire tourner des jeux récents ou son aptitude à afficher l'interface graphique Aero de Windows Vista. Ce n'est pas tout puisqu'il offre, dans sa version RS690G, une prise en charge native de la connectique HDMI. Nous nous proposons ici de faire le point sur ce nouveau chipset pour processeurs AMD et sur ses performances face notamment au couple GeForce 6150 avec nForce 430 de NVIDIA et au récent GeForce 6150 SE alias MCP61.
AMD RS690 : deux déclinaisons pour vous servir !
AMD décline son petit dernier, le RS690 selon deux versions. La première, qui va nous occuper tout au long de cet article, est baptisée RS690G avec Radeon X1250. Elle profite de tous les raffinements possibles et imaginables avec notamment l'électronique nécessaire pour les sorties HDMI et DVI. La seconde répond au nom de RS690V avec Radeon X1200. Plus modeste, cette deuxième variante du RS690 est dépourvue des encodeurs DVI et HDMI.AMD RS690G : Une architecture traditionnelle
Pour ce RS690G, ATI/AMD reste fidèle à une architecture double puce avec d'un côté un northbridge et de l'autre un southbridge. Rappelons que la présence d'un contrôleur mémoire dans les Processeurs Athlon 64 a permis à des firmes comme NVIDIA de proposer des chipsets monopuce. Mais revenons-en au northbridge de ce RS690G qui, s'il n'intègre pas de contrôleur mémoire, profite bien sûr d'un cœur graphique sur lequel nous reviendrons un peu plus loin. Gravé en 80nm par UMC, le northbridge comporte, et c'est plus classique, un lien HyperTransport pour la communication avec le processeur ainsi qu'un contrôleur PCI-Express. Ce dernier peut gérer 24 lignes, dont 16 sont réservées à une carte graphique optionnelle et 4 à autant de connecteurs PCI-Express 1x que le désire le fabricant de la carte mère. Restent donc quatre liens PCI-Express disponibles qui sont utilisés par l'interconnexion ADLINK entre le northbridge et son southbridge.
Le chipset RS690G vu par Windows XP et CPU-Z
Plus classique, le southbridge équipant le chipset RS690V ou RS690G est un composant SB600 développé par ATI. Il intègre bien sûr un contrôleur USB 2.0 avec la possibilité de gérer une dizaine de ports ainsi qu'un contrôleur PCI à la norme 2.3. Ce dernier peut gérer un total de six ports alors qu'AMD nous propose un contrôleur Serial-ATA 3 Gb/s compatible NCQ. Le RAID est logiquement pris en charge avec les modes RAID 0, RAID 1, RAID 10 et RAID 5. Petite déception en revanche, le SB600 ne gère que quatre connecteurs Serial-ATA et pas un de plus. En revanche, AMD offre une prise en charge de l'AHCI. Nous restons dans l'aspect stockage avec le contrôleur IDE qui ne gère ici qu'un seul canal en IDE 133. Sachez enfin que contrairement aux nForce, le southbridge SB600 d'AMD n'intègre aucun contrôleur réseau.
Schéma des interconnexions du RS690G
Un mot pour finir sur les Cartes mères RS690G (et si le circuit graphique est désactivé au profit d'une carte PCI-Express, le module d'installation des Catalyst n'installe que le pilote SMBus). Du côté de Windows Vista, si l'installation des pilotes ne pose pas franchement de problème, il faudra relancer le test des performances système pour activer l'interface graphique Aero. Faute de quoi, les effets de transparence seront aux abonnés absents !
AMD RS690G sous Windows Vista
AMD RS690G : Détails sur le Radeon X1250...
Ne vous fiez pas à l'appellation commerciale du circuit graphique intégré au RS690G, car celui-ci n'a vraiment rien d'un parent, fusse-t-il éloigné, des dernières Radeon X1000. En vérité, il s'agirait au mieux d'un vague et très lointain ancêtre ! ATI/AMD recycle en effet avec le RS690G l'architecture de son Radeon X700, une puce graphique milieu de gamme sortie en septembre 2004 et à l'époque connue sous le nom de code RV410.
Techniquement, le circuit graphique du Radeon X1250 est muni de quatre pixels pipelines et de quatre unités de textures. Comme la plupart des circuits graphiques intégrés, il est dépourvu d'unités de traitement des vertex, cette tâche incombant au processeur. Cadencé à 400 MHz, le Radeon X1250 se limite au support de DirectX 9.0b, le Shader Model 3.0 introduit par DirectX 9.0c n'étant pas pris en charge. Toutefois, face au public visé, cette limitation n'a rien de franchement dramatique car si les GeForce 6100/6150 concurrents de NVIDIA gèrent le modèle de Shaders 3.0, leurs performances sont de toute façon bien trop faibles pour espérer mettre cette fonction à profit. Et malgré cette limitation, AMD reste tout de même en mesure de proposer la prise en charge de l'interface graphique Aero de Windows Vista. Bien sûr, le dernier opus de Splinter Cell, Splinter Cell: Double Agent ne se lancera tout simplement pas sur un Radeon X1250... Mais est-ce franchement un mal ? Côté mémoire vidéo, le Radeon X1250 peut adresser jusqu'à 256 Mo de mémoire vidéo en puisant dans la mémoire système.
Le Radeon X1250 vu par les pilotes Catalyst 7.2
Présenté comme un héritier du Radeon X700, le RS690G n'en est pour autant pas une simple copie. Il existe en effet quelques différences au niveau des capacités graphiques de ces puces. La plus significative vient du fait que le Radeon X1250 profite du moteur AVIVO, un moteur matériel censé améliorer la qualité vidéo en effectuant certaines tâches comme le désentrelacement, le 3:2 Pulldown ou encore en proposant une sortie sur 10 bits. AVIVO renferme également une accélération matérielle censée soulager le processeur central lors du décodage de certains flux vidéo (MPEG 2, H.264, etc.). Hélas le format VC-1 n'est pas (encore) supporté et vu les performances modestes du RS690G, il ne faudra pas compter sur une accélération des vidéos véritablement haute-définition en 1080p. Au mieux pouvons-nous espérer un soulagement en 720p avec un processeur qui tient la route...
C'est une première pour un chipset avec solution graphique, le RS690G profite d'une sortie DVI native et d'une sortie HDMI toute aussi native ! AMD supporte ici le HDMI en version 1.2 et le HDCP est également de la partie en version 1.1. Combiné aux pilotes Realtek, le chipset offre également une sortie audio sur l'interface HDMI. On notera au passage qu'ATI offre deux vraies sorties indépendantes (analogique+numérique ou numérique+numérique), ce qui permet de profiter d'un affichage clone ou étendu , alors que le Dual-Link DVI est supporté ! C'est un bon point, car le GeForce 6150 de NVIDIA ne le fait pas. Le Radeon X1250 dispose également d'un encodeur TV intégré issue de la famille de puces Xilleon d'AMD. Qui plus est, comme tous les chipsets avec solution graphique intégrée d'ATI, le Radeon X1250 propose la fonction Surround View qui permet de relier jusqu'à trois écrans sur le même système avec une carte graphique Radeon PCI-Express optionnelle. Enfin, en matière de consommation électrique, la finesse de gravure en 80nm permet à AMD de proposer un chipset un tantinet plus économique que le GeForce 6150 de NVIDIA. Le tableau ci-dessous fait état de la consomation électrique totale de nos deux systèmes de tests lors d'une séance de 3DMark 06 en 1280x1024 :
Consommation globale du système | |
AMD RS690G | 142 Watts |
NVIDIA GeForce 6150 | 151 Watts |
NVIDIA GeForce 6150 SE | 146 Watts |
NVIDIA GeForce 6150 SE : une puce, c'est mieux que deux !
En attendant l'arrivée du GeForce 7050, son prochain chipset avec solution graphique intégrée pour Processeurs AMD, NVIDIA propose depuis quelques mois déjà un GeForce 6150 légèrement revu et corrigé : le GeForce 6150 SE. Absent de notre dossier initial consacré au RS690 d'AMD, pour cause d'arrivée tardive, nous nous proposons aujourd'hui de revenir sur l'offre de NVIDIA en matière de chipsets avec solution graphique intégrée. Après avoir lancé les GeForce 6100 et GeForce 6150 en toute fin d'année 2005, NVIDIA a donné au MCP51 (alias C51G) un successeur sous la forme du MCP61 aujourd'hui baptisé GeForce 6150 SE. Concrètement, le GeForce 6150 SE consiste en un GeForce 6100 et un nForce 430 réunis au sein d'une seule et même puce physique.
Profitant d'un die-shrink, c'est-à-dire d'une meilleure finesse de gravure, en l'occurrence un procédé en 80nm, le GeForce 6150 SE se distingue de son grand frère par l'adjonction d'une fonction 3D supplémentaire, le Z-Culling. Il s'agit d'une technique visant à éliminer du rendu 3D des pixels qui seront cachés dans la scène finale, pour éviter de surcharger inutilement le coeur graphique. En contrepartie, le GeForce 6150 SE perd son moteur vidéo PureVideo, ce qui pourra en chagriner certains. Tout comme le GeForce 6100, le GeForce 6150 SE est muni de deux pixels pipelines et est cadencé à 425 MHz alors que le GeForce 6150 opère normalement à 475 MHz. Le GeForce 6150 SE propose qui plus est la prise en charge de DirectX 9.0c et donc des Shaders Model 3.0, une spécificité sur laquelle AMD fait l'impasse. Mais contrairement au petit dernier d'AMD, le GeForce 6150 SE de NVIDIA n'intègre ni transmetteur DVI, ni l'électronique nécessaire pour prendre en charge le HDCP ou encore offrir des sorties HDMI. En revanche, il dispose d'un RAMDAC intégré de 400 MHz pour la sortie VGA.
Du côté des technologies annexes, le GeForce 6150 SE dispose d'un contrôleur PCI-Express de 19 lignes permettant ainsi l'utilisation d'une carte graphique additionnelle. On retrouve également un contrôleur réseau Gigabit Ethernet intégré, la prise e charge de l'USB 2.0 ou encore la présence d'un contrôleur Serial-ATA 3 Gb/s gérant un maximum de quatre ports. Le NCQ est bien sûr de la partie, tout comme les fonctions RAID avec la prise en charge des modes RAID 0, RAID 1, RAID 0+1 et le JBOD.
Carte mère Asus M2N-MX
Faisant partie de la série des Cartes mères entrée de gamme dite « X », l'Asus M2N-MX n'a pas d'autres prétentions que celle d'être une plate-forme pour processeurs AMD en socket AM2 à bas prix. Basée sur le chipset GeForce 6150 SE, ici refroidi par un simple radiateur, la M2N-MX se présente au format micro-ATX et offre, outre l'inévitable socket AM2, quatre emplacements mémoires DDR2. L'étage d'alimentation est particulièrement modeste, puisqu'il s'agit ici d'un modèle triphasé. Avec deux ports PCI, un connecteur PCI-Express 16x et un connecteur PCI-Express 1x, la carte comporte quatre ports Serial-ATA, un connecteur IDE et un connecteur pour le lecteur de disquettes en plus des deux prises pour les ventilateurs, dont une est réservée au processeur.
Carte mère Asus
Au niveau des fonctionnalités embarquées, la carte comporte un contrôleur réseau Gigabit Atlansic F1 alors que le codec audio est un modèle Analog Devices ADI1986A. Asus fait ici l'impasse sur le FireWire alors que niveau connectique extérieure, nous retrouvons quatre ports USB 2.0, un connecteur RJ45, un port série, un port parallèle ainsi que deux connecteurs PS/2. La seule sortie graphique prend la forme d'un connecteur VGA DB15 alors qu'il faudra se contenter de trois connecteurs mini-jack pour l'audio, Asus ne proposant pas de sortie audio numérique.
Détails de la M2N-MX
Niveau bundle, il ne faut pas s'attendre à des miracles et Asus livre, outre le CD de pilotes et le manuel, un I/O Shield, une nappe IDE, un câble Serial-ATA, un adaptateur Molex vers SATA et une nappe pour le lecteur de disquettes.
MSI K9AGM2
MSI est, avec Asus, l'un des tous premiers constructeurs à proposer une carte mère basée sur le chipset AMD RS690G avec Radeon X1250. Au format micro-ATX, la carte mère adopte un PCB rouge et accueille un socket AM2. On dénombre deux emplacements pour barrettes mémoires DDR2 alors que l'alimentation de cette carte mère passe par un connecteur ATX 24 broches et un connecteur ATX 12 Volts. Restons dans la thématique de l'alimentation en précisant que l'étage d'alimentation de cette carte mère est triphasé.
Dotée de deux connecteurs PCI, la K9AGM2 se pare d'un connecteur PCI-Express 1x et d'un slot PCI-Express 16x. On retrouve quatre prises Serial-ATA 3.0 Gb/s ainsi qu'un connecteur IDE et un branchement pour le lecteur de disquettes. Utilisant un refroidissement entièrement passif, le northbridge étant surmonté d'un simple radiateur, la carte mère fait appel à un circuit VIA VT6308P pour le FireWire alors que l'audio est confié à un codec Realtek ALC888. Bien qu'équipée d'un seul contrôleur réseau, la carte offre une prise en charge du Gigabit Ethernet via une puce Realtek RTL8111B.
Carte mère MSI K9AGM2
Niveau sorties, la carte offre quatre ports USB 2.0, deux ports PS/2, un connecteur FireWire ainsi qu'un connecteur réseau en RJ45. MSI a ici la très bonne idée de nous proposer une sortie HDMI mais le fabricant se contente de la compléter par une prise VGA DB15. Aucune connectique DVI n'est donc offerte par la carte. Etrangement, les ingénieurs de MSI nous proposent (à la place ?) un port parallèle, pourtant totalement obsolète de nos jours. Avec six connecteurs audio au format mini-jack, dont un connecteur SPDIF, la K9AGM2 ne comporte aucune sortie optique. MSI nous indique que la carte offre, via un accessoire livré, une sortie TV en analogique.
Détails de la K9AGM2 de MSI
Asus M2A-VM
Au format microATX, la M2A-VM d'Asus adopte le dernier chipset en date d'AMD, à savoir le RS690G avec Radeon X1250. Assez classique, la M2A-VM dispose d'un socket AM2 et de quatre bancs mémoire DDR2. Son étage d'alimentation est triphasé et niveau raccordement, on retrouve un connecteur ATX de 24 broches et un connecteur ATX 12 volts. Le couple northbridge et southbridge est ici refroidi de manière totalement passive avec de simples radiateurs métalliques.
On dénombre deux ports PCI, un connecteur PCI-Express 16x et un slot PCI-Express 1x sur la carte-mère. Avec un port pour le lecteur de disquettes, un connecteur IDE, la M2A-VM offre quatre connecteurs Serial-ATA 3Gb/s. Niveau composant additionnel, Asus a retenu un codec audio Realtek ALC883 ainsi qu'un contrôleur réseau Gigabit Realtek RTL8111B.
Carte mère Asus M2A-VM
En matière de connectique externe, Asus nous propose deux ports PS/2, un port parallèle (décidément ce dernier a la vie dure !), quatre connecteurs USB 2.0, une prise RJ45 pour le réseau et trois connecteurs mini-jack audio. D'emblée, on note l'absence de FireWire intégré ou encore l'absence de sortie audio numérique qu'elle soit coaxiale ou optique. Asus nous propose en guise de compensation, un port VGA DB15 et un connecteur DVI-D. Aucun connecteur HDMI n'est présent sur la carte mère et il faut recourir à une carte fille s'installant dans le port PCI-Express 16x pour profiter de la sortie HDMI. Alors que la carte mère MSI compte deux connecteurs pour ventilateurs, la carte d'Asus en accueille trois, dont un est toujours dédié au processeur.
Détails de l'Asus M2A-VM
Nous démarrons nos tests avec une série de benchmarks orientés mémoire et processeur afin de nous faire une idée des performances du RS690G dans la vie de tous les jours. Nous le comparerons ici au GeForce 6150 avec nForce 430, son concurrent direct signé NVIDIA mais aussi au GeForce 6100 avec nForce 430 et finalement au GeForce 6150 SE. Pour ce faire nous avons recours à quatre plate-formes de test dont le détail figure ci-dessous :
- AMD Athlon 64 X2 5200+ AM2,
- Carte mère Asus M2NPV-VM (GeForce 6150 avec nForce 430) - BIOS 0705,
- 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400C4,
- Carte graphique GeForce 7900 GTX,
- 2x Western Digital Raptor 36 Go Serial-ATA 150
- AMD Athlon 64 X2 5200+ AM2,
- Carte mère Gigabyte GA-M51GM-S2B (GeForce 6100 avec nForce 410) - BIOS F7,
- 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400C4,
- Carte graphique GeForce 7900 GTX,
- 2x Western Digital Raptor 36 Go Serial-ATA 150
- AMD Athlon 64 X2 5200+ AM2,
- Carte mère Asus M2A-VM (AMD RS690G avec Radeon X1250) - BIOS 0202,
- 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400C4,
- Carte graphique GeForce 7900 GTX,
- 2x Western Digital Raptor 36 Go Serial-ATA 150
- AMD Athlon 64 X2 5200+ AM2,
- Carte mère Asus M2N-MX (NVIDIA GeForce 6150 SE),
- 2x1 Go DDR2 Corsair Twin2X 6400C4,
- Carte graphique GeForce 7900 GTX,
- 2x Western Digital Raptor 36 Go Serial-ATA 150
Toutes nos plate-formes opéraient sous Windows XP Professionnel Service Pack 2 et utilisaient les derniers BIOS et pilotes disponibles à la date du test. Naturellement nous nous sommes assuré de fixer la fréquence de l'horloge système et les temps de latence mémoire de manière équivalente d'un système à l'autre. Hélas, le BIOS encore en développement de la carte mère M2A-VM signée Asus ne permet pas de modifier les temps de latence mémoire. Un détail qui ne manquera pas d'handicaper les performances de la solution AMD.
3DMark 06 - v1.1.0 - CPU
On démarre avec le test processeur de 3DMark 06. Ici nos quatre plate-formes sont quasiment à égalité avec un avantage très léger pour le GeForce 6150. Le RS690G d'AMD se hisse ici entre le GeForce 6150 SE, représenté par une carte mère Asus, et le GeForce 6150.
PCMark 05 - v1.2.0 - CPU
Enchainons avec le test processeur de PCMark, un autre outil de test synthétique signé FutureMark. Ici le RS690G se retrouve sur la dernière marche du podium, les systèmes GeForce 6100, GeForce 6150 et GeForce 6150 SE étant très légèrement plus rapides. L'écart est donc infime entre le RS690G et le GeForce 6150 SE : à peine 0,8% !
PCMark 05 - v1.2.0 - Mémoire
Le test mémoire de PCMark 05 se montre beaucoup plus sévère à l'égard du RS690G. Celui-ci est en effet pénalisé par le BIOS de la M2A-VM qui ne permet pas de régler les paramètres mémoire avancés. De fait, les deux systèmes NVIDIA à base de GeForce 6100 et de GeForce 6150 affichent des performances bien supérieures à celles du RS690G. La surprise vient des résultats du GeForce 6150 SE qui, malgré les bons réglages de la mémoire dans le BIOS, fini derrière le RS690G d'AMD.
Sandra Xi - SP1 - Processeur
Le test processeur de Sandra, ici utilisé dans sa dernière mouture, ne permet pas de mettre en exergue une différence de performance significative entre nos quatre plate-formes. Toutes sont en effet au même niveau.
Sandra Xi - SP1 - Mémoire
Le test mémoire se montre logiquement plus nuancé et le RS690G d'AMD en fait les frais. Faute d'un BIOS suffisamment évolué sur la carte mère Asus, les performances mémoire du RS690G s'affichent en retrait de celles des plate-formes NVIDIA. Alors que nous constations déjà des performances peu glorieuses du côté de la mémoire pour le GeForce 6150 SE sous PCMark 05, Sandra Xi vient confirmer nos observations et le GeForce 6150 SE termine ici bon dernier.
Cinebench 9.5
Rappelons que Cinebench évalue les performances de nos divers systèmes en mesurant le temps nécessaire au rendu d'une scène en 3D. Ici les trois plate-formes NVIDIA l'emportent et le RS690G ferme la marche, la faute probablement aux temps de latence mémoire un rien plus élevé.
Windows Media Encoder 9.0
Sous Windows Media Encoder nous mesurons le temps nécessaire à chacun de nos systèmes pour compresser au format WMV une vidéo de référence à l'origine au format AVI. Les résultats sont exprimés en seconde et il faut donc lire le graphique à l'envers. D'une configuration à l'autre, les résultats sont ici très proches et si le GeForce 6150 est en tête il le doit à six petites secondes d'écart sur le RS690G. De son côté, le GeForce 6150 SE ferme la marche en étant plus lent que le système RS690G d'AMD.
WinRar 3.62
Avec WinRAR, nous mesurons le temps nécessaire pour compresser un peu plus de 650 Mo de données. Là encore les résultats sont exprimés en seconde et le graphique est à lire de manière inversée. La plate-forme RS690G est ici la moins véloce, alors que le GeForce 6150 décroche une fois encore la première place. Entre les deux systèmes l'écart atteint huit secondes.
ScienceMark 2.0
Pour ScienceMark, logiciel mesurant les aptitudes en calcul mathématique de nos divers protagonistes, le RS690G est à égalité presque parfaite avec le GeForce 6100. Le GeForce 6150 et le GeForce 6150 SE arrivent à se détacher avec des performances 2,5% plus élevées face au chipset d'AMD. Un écart qui, dans le cadre du GeForce 6150 seul pouvait se justifier par la différence de performance du sous-système mémoire avec le RS690G, mais cette hypothèse tombe à l'eau vu que le GeForce 6150 SE est en tête alors même qu'il affiche des performances mémoires inférieures au RS690G dans les tests synthétiques.
Doom 3 - v1.3 - 1024x768x32
Pour Doom 3, le RS690G d'AMD semble à la traîne puisqu'il termine ici dernier devancé par nos trois systèmes GeForce. Un résultat qui s'explique probablement par les temps de latence mémoire du RS690G que le BIOS Asus encore en développement ne permet hélas pas de régler.
Far Cry - v1.4 - 1024x768x32
Plus encore que sous Doom 3, les performances limitées du sous-système mémoire de notre RS690G pèsent ici sur le score de Far Cry. De fait le RS690G est à la traîne, loin derrière les machines à base de GeForce 6100 et de GeForce 6150 SE et GeForce 6150.Tout comme ses homologues, à savoir les chipsets avec solution graphique intégrée, le Radeon X1250 n'a pas pour vocation d'égaler en terme de performances une carte graphique milieu de gamme, ni même entrée de gamme. C'est pourquoi, nous nous rabattons ici sur des résolutions assez modestes : 800x600, 1024x768 et 1280x1024. Les tests sont qui plus est effectués avec des réglages moins élevés que d'habitude alors que nous avons eu recours aux pilotes ForceWare 93.71 pour les solutions NVIDIA et à la version 7.2 des pilotes Catalyst.
3DMark 06 - v1.1.0
On démarre avec 3DMark 06. Le Radeon X1300, pourtant ici un modèle bas de gamme avec refroidissement passif et pas plus de 256 Mo de mémoire vidéo embarquée, fait figure de Formule 1. Face au GeForce 6150, le Radeon X1250 est sensiblement plus performant avec un gain de 40% en 1024x768 et de 46% en 1280x1024. On notera la bonne prestation du GeForce 6150 SE qui termine très légèrement devant le GeForce 6150 mais derrière le Radeon X1250.
Doom 3 - v1.3
Doom 3 met en avant le Radeon X1250 qui se montre ici sensiblement plus rapide que les GeForce 6150 ou GeForce 6150 SE. Ce dernier fait d'ailleurs en général à peine mieux que le GeForce 6100. En 1024x768, le petit dernier d'AMD est 27% plus rapide que le GeForce 6150. L'écart est impressionnant mais hélas Doom 3 n'est pas plus jouable sur GeForce 6150 que sur Radeon X1250. Seul le Radeon X1300, une vraie carte graphique, permet d'y jouer et en 1280x1024, soit la résolution de la plupart des écrans plats actuels, le Radeon X1300 est plus de trois fois plus rapide que le Radeon X1250...
Attention, les pilotes Catalyst présentent ici un bug notable et certaines textures en extérieur ne sont pas rendues dans leur intégralité par le Radeon X1250. La raison de ses bons résultats ?
Half-Life 2 Lost Coast
Half-Life 2 Lost Coast reste logiquement en faveur du X1300 qui semble toujours à des années lumière des chipsets avec solution graphique intégrée. En 1280x1024, le Radeon X1300 est plus de 2,5 fois plus performant que le Radeon X1250... Ce dernier revendique des performances supérieures au GeForce 6150 avec un gain de 41% en 1280x1024. Impressionnant, ce gain ne permet hélas pas de jouer en toute fluidité... Quant au GeForce 6150 SE il se positionne à mi-chemin entre le GeForce 6100 et le GeForce 6150, pas de quoi révolutionner le petit monde des IGP.
F.E.A.R. - v1.08
Absent de notre test original, nous profitons de la mise à jour de notre dossier pour intégrer F.E.A.R. Sans surprise le Radeon X1300 caracolle en tête alors que nos trois solutions GeForce affichent des performances identiques. Le Radeon X1250 se montre deux fois plus rapide que le GeForce 6150 mais cela ne permet hélas pas de jouer convenablement.
Far Cry v1.4
Dernier sélectionné pour les tests de performance 3D des chipsets avec graphique intégré : Far Cry. Jack Carver préfère une fois encore le Radeon X1300, celui-ci étant largement premier. Le Radeon X1250 fait mieux que le GeForce 6150 avec des performances 55% supérieures en 1280x1024. Si le chiffre impressionne, Far Cry ne tourne toujours pas de manière fluide. Inutile d'ailleurs de préciser que nous n'activons pas le moindre effet de rendu HDR dans ce test.
AVIVO
Pour finir cette série de tests, nous avons souhaité mesurer l'impact de l'accélération matérielle AVIVO avec un Radeon X1250 sur les performances de notre processeur, en l'occurence un Athlon 64 X2 5200+. Pour cela nous utilisons la version 7.3 de PowerDVD, le logiciel de Cyberlink, et un flux MPEG2 HD extrait de Batman Returns en 720p avec un débit moyen de 12Mbps. Nous lançons la lecture plusieurs minutes durant et nous mesurons l'occupation processeur par le biais de la console performances de Windows XP. L'opération est répétée à l'identique sur la plate-forme GeForce 6150 qui elle propose l'accélération PureVideo HD.A gauche PureVideo sur GeForce 6150, à droite AVIVO sur Radeon X1250 avec un flux en 720p
Les résultats sont suprenants, et alors que PureVideo semble faire merveille avec une utilisation CPU réduite de 3%, Avivo semble lui totalement inopérant avec une occupation processeur de 33% ! Pourtant le logiciel PowerDVD 7.3 offre bien une prise en charge de l'accélération Avivo et cette dernière était qui plus est active lors du test. Alors bug de PowerDVD, bug des Catalyst 7.2, limitation du Radeon X1250 ou tout simplement efficacité moindre d'Avivo face à PureVideo ? Souvenons-nous tout de même que contrairement à PureVideo, qui dispose d'un bloc dédié, Avivo s'appuie sur les pipelines de shaders. Ceux-ci étant en nombre très réduit sur le Radeon X1250, l'efficacité du moteur lors de la décompression vidéo est presque logiquement moindre.
A gauche PureVideo sur GeForce 6150, à droite AVIVO sur Radeon X1250 avec un flux en 1080p
Nous avons également souhaité vérifier les aptitudes du RS690G et de sa technologie AVIVO en matière de décompression vraiment HD avec un test en 1080p, toujours avec PowerDVD 7.3 Ultra. Nous utilisons ici un flux encodé en MPEG 4 AVC dont le bitrate oscille autour des 12 Mbps. Le résultat n'est pas franchement glorieux pour AVIVO, le taux d'occupation processeur relevé atteignant les 77% de moyenne, alors que notre flux ne monopolise que 41% des ressources processeur sur la plate-forme GeForce 6150 de NVIDIA.
Conclusion
Arrivés au terme de cet article, il nous faut maintenant dresser un bilan du RS690G, le premier chipset avec solution graphique intégrée d'AMD. Techniquement, le RS690G s'affiche comme un bon compromis face aux GeForce 6100, GeForce 6150 SE et GeForce 6150, ses concurrents les plus directs. Plutôt performant et relativement fonctionnel, il ne manque au RS690G que le contrôleur réseau natif pour être aussi complet que les offres de la firme au caméléon. Du reste AMD peut se prévaloir de la prise en charge de l'AHCI et du RAID 10, deux fonctions qui font défaut au contrôleur Serial-ATA du nForce 430.
Côté graphique en revanche, la situation est nettement moins sympathique. AMD met en avant comme points forts le fait que le Radeon X1250 animant le RS690G profite d'un transmetteur HDMI intégré et d'une double sortie numérique avec encryption HDCP. C'est effectivement un plus non négligeable, d'autant que le Dual-Link DVI est supporté, mais hélas l'accélération vidéo offerte pas le Radeon X1250 ne supporte pas le format VC-1 des HD-DVD (ATI dit y travailler) et elle n'est pas non plus suffisante pour la haute définition en 1080p, l'utilisateur étant invité à se contenter du 720p. Et d'après nos tests, l'accélération Avivo en 720p est très loin de pouvoir rivaliser avec le PureVideo HD de NVIDIA, ce qui du coup remet en question l'intérêt du support HDCP sur ce chipset. Côté 3D, et malgré la compatibilité avec l'interface graphique Aero de Windows Vista, le Radeon X1250 fait l'impasse sur le modèle de Shaders 3.0, un choix discutable même si les performances globales du circuit 3D n'auraient de toute façon pas permis d'en profiter pleinement.
En définitive, le RS690G avec Radeon X1250 est un bon chipset pour peu qu'on ne lui demande pas la lune. Il sera excellent dans un PC entrée de gamme à base de processeur Athlon 64 tout comme il s'avérera intéressant pour les PC multimédias dont la vocation est de prendre place dans le salon. Avec des Cartes mères toutes silencieuses vendues autour de la centaine d'euros, le RS690G avec Radeon X1250 devrait séduire à coup sûr. Mais attention à ne pas confondre chipset avec solution graphique intégrée et carte 3D, car les performances 3D du Radeon X1250 sont à des années lumières d'un simple X1300. Et quand on sait que ce dernier est plutôt limité et ne fait pas tourner tous les jeux dans des conditions optimales, cela laisse songeur ! Oui le Radeon X1250 est plus rapide qu'un GeForce 6150 de NVIDIA mais non cela ne permet toujours pas de jouer convenablement...