Test Sony KD-65XH8096 : un grand téléviseur presque parfait

Alban Amouroux
Par Alban Amouroux, Spécialiste Audio Vidéo.
Publié le 05 mai 2020 à 15h35
Comme chaque année, Sony renouvelle la quasi-totalité de ses gammes d'écrans plats. En 2020, les références passent de la lettre G à la lettre H. Les dalles LCD 4K sont présentes sur six séries dont la 80 est le deuxième niveau en partant du bas. Le 65'' objet de notre test en est donc issu. Son principal point fort concerne l'utilisation du processeur maison X1 gérant tous les paramètres de l'image. Mais il y a aussi quelques autres nouveautés à découvrir cette saison.

Pour un bon point de repère afin de différencier les téléviseurs Sony, regardez leurs pieds. Ils sont plus ou moins différents d'une série à une autre. Heureusement, les différences ne s'arrêtent pas là. La série d'entrée de gamme 70 est la seule à ne pas avoir Android TV. Quant au haut de gamme, il possède le processeur X1 Ultimate comme sur les OLED. D'autres améliorations sur le traitement de l'image, la restitution du son ou le type de rétro-éclairage viennent compartimenter chaque série.

Le choix est assez compliqué pour le novice et il dépendra le plus souvent du prix que vous êtes prêt à mettre. En termes de taille d'image, il y a du 65'' dans quasiment chacune des six séries. Si la série 80, et plus particulièrement le 65XH80 rentre dans votre budget, nous allons voir ce que vous aurez, ce que vous n'aurez pas, et en quoi cela peut être important ou non selon vos attentes.

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Un design très classique

Le 65XH80 se présente sous un format sobre, avec un cadre plastique gris foncé plutôt fin. Rien ne dépasse. Les pieds en forme de boomerang lui donnent son côté moderne. Pour une fois, ces pieds ne se vissent pas au téléviseur. En deux parties, ils s'assemblent puis ils s'insèrent tout simplement dans les emplacements prévus à cet effet. Et ça tient très bien.

Sony conseille dans la notice de s'y mettre à trois : deux qui soulèvent la TV en la maintenant à la verticale pendant que la troisième personne insère les pieds.

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La connectique se trouve sur la partie gauche placée en parallèle à l'écran. La cavité creusée autour de la connectique est suffisamment large pour accepter des cordons un peu rigides sans avoir à les plier. On trouve quatre entrées HDMI, la n°3 est dotée du eARC. Il y a également deux tuners, une entrée vidéo analogique, une sortie casque et une sortie audio optique. Deux ports USB, dont un prévu pour les enregistrements, complètent cette liste.

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La partie audio est très classique avec deux haut-parleurs de 10 Watts diffusant à la base de la dalle. Le 65XH80 reconnaît l'Atmos qu'il envoie vers le HDMI ARC, mais il le reproduit également. Associé aux technologies S-Master et Auto Surround, l'ensemble donne un peu plus d'ampleur au son qu'à la normale, mais les basses fréquences restent absentes. Cela sera suffisant pour beaucoup, mais les plus exigeants passeront sur une barre de son ou un système home cinema complet.

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Une prise en main aisée

La phase d'installation a évolué. Tout se passe toujours à l'écran, mais avec de nombreuses étapes très détaillées, des animations et des explications. Bref, on est vraiment tenu par la main de bout en bout. Si vous avez déjà raccordé des appareils sur les prises HDMI, le téléviseur les reconnaît et vous propose de configurer leur association.

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Parmi ces étapes, il y a l'activation des fonctions AirPlay et HomeKit pour l'univers Apple. Celle-ci s'est déroulée sans encombre et le téléviseur s'est ajouté à l'application domotique Apple Home sur notre iPhone.

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Nous arrivons ensuite sur l'écran d'accueil du 65XH80, c'est-à-dire l'écran Android TV 9 avec sa présentation par grands bandeaux horizontaux. Possédant déjà un compte Google et d'autres appareils avec Android TV, il nous est proposé de récupérer les applications que nous utilisons déjà comme Plex, myCanal ou Disney+. Un clic et elles seront installées.

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Google Assistant est intégré avec le micro dans la télécommande. Il permet de lancer des commandes complètes associées aux applications installées, quelle que soit l'entrée que l'on regarde. À n'importe quel moment il est possible de demander : « lance La Casa de Papel sur Netflix ». Pour rester sur le sujet de la télécommande, nous regrettons comme sur les séries 2019 la disparition des touches stop et précédent/suivant pourtant bien pratiques pour piloter le lecteur Blu-ray via le CEC. En revanche, la nouvelle barre de menu rapide au bas de l'écran est super pratique, explicite et sympathique avec ses petites animations.

Des réglages d'usine très satisfaisants

La dalle IPS du 65XH80 est associée au processeur X1 qui offre une bonne maîtrise des flux vidéo. Les réglages associés sont nombreux : renforcement des noirs, amélioration de la netteté, des couleurs, etc. Chaque réglage est accompagné d'une illustration et d'un petit texte explicatif. C'est bien pensé, mais nous regrettons ce nouveau menu latéral en transparence, car justement un peu trop transparent, la navigation n'est pas toujours aisée. Le menu sur fond plein des générations précédentes n'était pas si mal finalement.

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Il y a également l'anti-saccade réglable sur plusieurs paliers et l'accès aux modes préprogrammés tels que standard, cinéma ou jeux. En appuyant sur la roue crantée de la télécommande, il est possible de changer de mode à la volée sans avoir à rentrer dans les paramètres complets. Nous sommes donc partis pour les mesures sur le mode cinéma, celui qui à l'œil est le plus proche d'une image basée sur le point blanc de référence à 6500K. Ici, le mode cinéma nous a semblé subjectivement un peu plus chaud que d'habitude.

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L'espace colorimétrique n'est pas rempli complètement, il montre une certaine dérive sur chaque couleur primaire. Cela ne se voit pas vraiment à l'œil et il devrait être assez facile de tout faire rentrer dans l'ordre via les réglages de couleurs avancés.

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En revanche, l'échelle de gris est excellente en sortie de carton. Rappelons que nous n'avons rien réglé, juste activé le mode cinéma. La linéarité est excellente et on note juste un léger un sursaut du rouge et du bleu.

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La température de couleur est un peu trop chaude, ce qui confirme notre première impression, même si cela reste une nouvelle fois assez léger. Calibrer ce téléviseur sera assez simple. En quelques minutes et uniquement avec les réglages de premier niveau (bleu -1 et rouge -3), la courbe de température de couleur était revenue à 6500K.

Au niveau des autres mesures, notons un input lag en mode jeu à 9.7ms, soit dans le haut du panier des téléviseurs. Les gamers devraient apprécier. Ce téléviseur ne présente aucun overscan, tous les pixels sont bien présents.

Excellent sur quasiment tous les tableaux

Rappelons en préambule de ces quelques avis subjectifs que ce téléviseur fait partie de l'entrée de gamme. Mais comme le fabricant japonais a réussi à insérer le processeur X1, on bénéficie du meilleur du savoir-faire Sony. Et cela se voit immédiatement. L'image est hyper punchy en termes de colorimétrie sans jamais paraître artificielle. Donnez-lui de bonnes sources ou de bons fichiers vidéo et vous profiterez d'une image resplendissante.

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Les tons chairs sont respectés, tout comme le bleu du ciel ou le vert de la pelouse. Nous avons noté parfois quelques escaliers sur les aplats de couleur, cela restant furtif si l'on n'y prête attention. Pour n'en voir aucun sur nos séquences de test, il faut mettre deux ou trois fois le prix du 65HX80. Nous apprécions toujours autant le procédé anti-saccade Sony qui permet de légèrement lisser les soubresauts du 24p sans jamais avoir l'effet caméscope, même avec la dalle 50 Hz de cet écran. Les contours sont très bien gérés, sur les sources HD et Full HD et pas seulement en Ultra HD. Nos extraits cruels sur cet aspect sont passés haut la main, sans ghosting ni zébrures.

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Sur de bonnes sources Ultra HD, l'image est telle qu'on l'attend : précise et naturelle. Difficile de lui trouver des défauts. Le Dolby Vision nous donne des images bien dynamiques, et même si l'on peut faire encore mieux cela nous convient. Notons la présence d'un réglage directement accessible via le menu au bas de l'écran pour moduler le Dolby Vision entre naturel, sombre et intense. Le mode naturel par défaut est celui à conserver. Par ailleurs, il est toujours possible d'accéder à tous les réglages vidéo, même en cours de visionnage en Dolby Vision. Ce que ne permettent pas certains téléviseurs concurrents. Nous en arrivons au seul défaut à nos yeux de ce téléviseur dans sa gamme de prix : le contraste. Clairement, l'éclairage « edge » montre ses limites : dans les scènes sombres, les détails se perdent dans des noirs plutôt gris. Les bandes noires des films ne sont donc jamais vraiment noires, même sur des scènes naturellement contrastées.

L'avis de Clubic

Le Sony 65XH80 démontre une nouvelle fois la maîtrise du flux vidéo par Sony. Avec le processeur X1 intégré dans ce produit pourtant d'entrée de gamme, nous avons eu droit à un rendu très respectueux des sources d'origine. Les différents traitements sont efficaces et le calibrage d'usine de la dalle n'est pas très loin de la perfection. Reste ce contraste un peu léger, mais c'est le type d'éclairage qui veut ça. Il faudra donc accepter ce compromis en échange d'un tarif intéressant sur cette diagonale d'écran avec toutes ses autres qualités indéniables.

Android TV est toujours pour nous un avantage pour le côté prêt à l'emploi qu'il offre à l'écran, sans forcément avoir besoin de sources externes. Toutes les applications sont accessibles en quelques touches, ou à la voix également. Nous déconseillons cet écran dans les pièces sombres ou les pièces dédiées où le manque de contraste sera encore plus flagrant. Le 65XH80 sera parfait dans une pièce de vie, avec des sources vidéo Ultra HD et pourquoi pas une console de jeu grâce à son excellent input lag.

Sony KD-65XH8096

8

Les plus

  • Traitement de l'image performant
  • Réglages d'usine au top (mode cinéma)
  • Aide à l'installation
  • Très bon input lag pour le jeu

Les moins

  • En retrait sur le contraste
  • Section son anecdotique

Vidéo8

Audio6

Design8

Ergonomie9


Alban Amouroux
Par Alban Amouroux
Spécialiste Audio Vidéo

Journaliste-testeur audio / vidéo / multiroom / home cinema / AV pro / studio chez Clubic, Qobuz, Sonovisionmag et Multiroom

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Commentaires (10)
Zakalwe

Ma télé c’est mon Eizo (made in Japan) 24" que j’ai payé 399 €.

Mr_Forum

Commentaire utile !

julla0

Merci!

warc0re

La série XH80 intègre le Direct LED dès le 55’ contrairement à l’ancienne série XG85 qui ne la proposait que sur le 85’. Ce n’est donc pas un Edge LED comme précisé dans l’article. Certe, ce n’est pas du FULL ARRAY mais de meilleure rendu comparé au modèle précédent de même taille. Donc si vous avez testé du Edge LED, ce ne peut pas être un 65’. Les caractéristiques techniques sont dispo sur le site de Sony.

Aussi il aurait vraiment été intéressant de comparer cette nouvelle version à l’ancienne pour se faire une idée de l’intérêt de l’investissement. L’ancienne série bénéficie de remises intéressantes donc investir dans ce nouveau modèle en vaut il vraiment la peine en ce moment ?

spoon1985

J’ai ce téléviseur, même le son est de très bonne qualité, sincèrement pour son prix vous pouvez y aller les yeux fermés.

Jipionfire

Je ne comprends le test. Vous concluez que le seul défaut ( pour moi le son ne compte pas) concerne le contraste du fait de l’utilisation de l’éclairage edge. Or comme le précise Jérome Ermel plus haut, cette gamme utilise un éclairage direct led.
Soit vous n’avez pas testé le bon téléviseur soit Sony s’est trompé dans ses spécifications.

Multiroom

Il y a deux possibilités :

  • soit je me suis trompé, ce n’est pas du edge => dans ce cas ma conclusion ne change pas, si ce n’est que le full array (correction : direct led) du 65XH80 n’est pas du tout performant, avec un résultat identique à un téléviseur edge en termes de contraste
  • soit la fiche produit Sony est erronée => ce n’est pas du direct led mais réellement du edge

J’ai demandé plus de précisions à Sony qui doit revenir vers moi. Je mettrai à jour l’article en conséquence.

warc0re

Ni Edge, ni full ARRAY. Il y a 3 techniques de contraste Le Edge LED, le Direct LED, le Full Array LED. Le Direct LED et le Full ARRAY partagent la même technique avec un éclairage localisé derrière les LEDs couleurs. La différence se situe dans le nombre de zones gérées qui est beaucoup plus important sur le Full Array. De Facto un direct LED gérera le contraste de manière moins précise qu’un Full ARRAY … mais de là à dire que le résultat est identique à du Edge LED, je suis désolé mais la différence est tout de même flagrante … pire, répondre en précisant que le « FULL ARRAY » ne se différencie pas du « Edge LED ». C’est regrettable d’avoir ce genre de review qui porte sérieusement les lecteurs dans l’erreur. Ça fait un peu test d’amateur :confused: Pour finir, le Full ARRAY ne concerne que la série XH90 ou XG95 (la gamme au dessus) qui, bien entendu apporte une nette amélioration de la précision des zones, proche de la technologie QLED de Samsung.

Multiroom

11 lignes juste pour m’indiquer une coquille dans ma réponse, merci !

kyosho62

@warc0re

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