©Teufel
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Le fabricant allemand Teufel ne ménage pas ses efforts pour rendre le Home cinema le plus accessible possible. Avec une trentaine de packs possibles en mixant les différents équipements, il y en a pour tous les goûts et tous les budgets. L’ensemble 2.1 articulé autour de la barre de son Cinebar 11 et de son caisson sans fil se situe dans l’entrée/milieu de gamme.

Afin de se démarquer, Teufel mise sur une compatibilité audio assez universelle, à défaut de présenter les formats sonores dernier cri. Les paramètres sont nombreux pour trouver le son qui vous convient.

Teufel a fêté ses 40 ans en 2019. La marque n’a pas toujours été importée en France mais elle bénéficie d’une solide réputation sur son sol natal. À peu près toutes les catégories de reproducteurs sonores grand public sont explorées par Teufel avec des barres de son mais aussi des enceintes traditionnelles bibliothèques et colonnes, des enceintes connectées, des caissons ou encore des modèles pour faire la fête type sono

Du côté du Home cinema, on va trouver une dizaine de barres différentes, des petites comme des très larges, avec une finition plus ou moins élaborée. Elles fonctionnent principalement en deux ou trois canaux. Pour évoluer, on leur ajoutera un caisson et des enceintes surround sans fil. Cela permet de constituer tout un tas de configurations proposées directement sur le site de la marque. La configuration que nous avons reçue est constituée d’une barre 2.0 et d’un caisson séparé.

©Teufel
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Caractéristiques techniques générales

  • Barre de son pack 2.1
  • Référence : Cinebar 11 MK2 20 & Subwoofer T 6 MK2 20
  • Haut-parleurs : 2x tweeters 20 mm, 6x larges bandes 44 mm, 1x subwoofer 16,5 cm
  • Puissance : 210 Watts
  • Décodages : Dolby Audio, DTS, DPL II, Dynamore
  • Connectivité : Bluetooth 5.0 (aptX), 1x sortie HDMI ARC, 1x entrée HDMI (4K HDR10/HLG), 1x entrée numérique optique, 1x entrée auxiliaire 3.5mm
  • Autres : câble HDMI fourni, télécommande infrarouge
  • Dimensions (L x H x P) : 948 x 60 x 83 mm
  • Poids : 2,9 kg
  • Prix public indicatif au moment du test : 399,99 €

Design : une barre de son ultra fine

Après de multiples tests de barres de son, il nous semble bien que la Teufel Cinebar 11 fait partie de ce qui se fait de plus fin. Avec 60 mm de hauteur seulement, on peut de fait raisonnablement affirmer être face à une barre discrète. Elle est aussi peu profonde avec une face supérieure aux extrémités en pointe. Cependant, la largeur de la façade, elle, atteint presque 1 mètre.

©Alban Amouroux pour Clubic

Le caisson Subwoofer T 6 accompagnant la barre fait également dans la finesse. Cela s’explique par ses possibilités d’installation. Ultra-plat, il peut être posé debout ou bien couché pour passer sous un meuble ou un canapé. Les pieds en caoutchouc sont à coller vous-même selon la face que vous aurez décidé de poser au sol. Les deux éléments sont recouverts d’une peinture noire matte basique. Ils existent également en finition blanche.

©Alban Amouroux pour Clubic

Équipement : une puissance raisonnable pour neuf haut-parleurs

La Cinebar 11 est une barre stéréo composée uniquement des canaux droit et gauche, sans voie centrale ni canaux surround. En revanche, le nombre de haut-parleurs est impressionnant : avec huit unités, un tweeter et trois médiums s’occupent de reproduire chaque canal. La puissance totale appliquée est de 150 Watts. 

©Teufel

Le caisson fonctionne en bass-reflex avec un évent rectangulaire au bas de la face arrière. Le haut-parleur de 16,5 cm de diamètre est placé sur l’une des grandes faces. Selon l’orientation, il rayonnera sur le côté ou vers le haut. Il est associé à une amplification de 60 Watts en classe D. Teufel annonce une fréquence basse à 31 Hz à -6 dB pour un niveau de pression acoustique maximal de 96 dB à 1 mètre.  

Connectivité : du Bluetooth aptX pour compenser l’absence de Wi-Fi

Les différents connecteurs sont répartis en deux groupes à l’arrière de la Cinebar 11. D’un côté se trouve l’entrée numérique optique et la prise d’alimentation DC. Celle-ci est assurée, en dehors de la barre, par une brique type chargeur d’ordinateur portable. De l’autre côté il y a deux prises HDMI, une entrée compatible 4K HDR10/HLG et une sortie ARC. Le tout est complété par une entrée auxiliaire analogique sur prise mini-jack. Le port USB sert uniquement au service.

©Alban Amouroux pour Clubic

Le sans fil est concrétisé par les connexions Bluetooth uniquement, en version 5.0 et compatible aptX, mais sans connectivité réseau. La liaison entre le caisson et la barre s’effectue sans fil évidemment. Par ailleurs, il est possible d’associer en option des enceintes surround, elles aussi sans fil. La phase d’appairage passe par les menus de la barre. 

Ergonomie : un menu de paramétrage complet

Nous découvrons avec joie et bonheur la présence d’un afficheur en façade, lequel précise un certain nombre d’informations, toujours intéressantes à connaître, comme le niveau du volume ou le mode audio sélectionné. Il permet également de paramétrer pas mal d’éléments via un menu. C’est sûrement l’une des barres de son avec le menu le plus complet qu'il nous ait été donné de tester, mis à part peut-être les Sony et leur menu graphique accessible sur la TV via le HDMI. 

©Alban Amouroux pour Clubic

Une fois dans le menu, il est possible de régler le niveau de grave et d’aigu mais aussi le niveau relatif du caisson et des surround ainsi que la distance de chaque élément avec la position d’écoute, barre comprise. Il y a d’ailleurs un bruit rose (test tone) afin de faciliter le réglage de niveau relatif.

Entre autres choses, il est aussi possible de modifier le retard du son par rapport à l’image (lipsync) ou choisir le type d’upmixing, c’est-à-dire le DSP destiné à créer un pseudo-surround à partir des sources stéréo. En bref : c’est vraiment ultra complet.

La barre, elle, est synchronisée avec la TV via la liaison HDMI ARC et CEC. La télécommande infrarouge permet en plus de choisir le mode audio, entre Musique (normal), Voix et Ecoute de nuit. Il y a également un accès direct au mode Dynamore dont le but est d’élargir la scène sonore en toute situation.

Pour les sources multicanales, la barre bascule automatiquement en Dolby ou en DTS selon ce qu’elle a détecté. Dommage que la partie brillante de cette télécommande ne soit pas forcément utile, sa seule qualité étant de collectionner les traces de doigts.

©Alban Amouroux pour Clubic

Analyse : 

Nous avons testé cette barre avec différentes sources via la liaison ARC (Netflix, Plex, YouTube) et sur l’entrée HDMI grâce à un lecteur Blu-ray UHD. La Cinebar 11 reconnaît tous les formats Dolby et DTS. Lorsque c’est le cas, une LED s’éclaire en orange en-dessous de l’écran. Si la LED est éteinte, alors la source est en stéréo.

Nous avons démarré en désactivant le mode Dynamore. C’était une mauvaise idée, car dans ce cas, le son est irrémédiablement collé au centre de la barre et tire tout à lui. Pour écouter les infos, ce sera suffisant. Dans tous les autres cas, il faut activer le Dynamore dont le travail est d’ouvrir l’espace sonore… et avec brio. Le son se développe dans les trois dimensions et tout à coup, la barre de son disparaît. Si l‘on ferme les yeux, il est absolument impossible de la localiser. Les dialogues sont rehaussés et une bulle d’ambiance se crée sur plusieurs mètres en largeur comme en profondeur. Il y a même quelques déplacements d’effets sonores, même s’ils sont limités.

©Alban Amouroux pour Clubic

Du côté des timbres, par défaut, la Cinebar 11 présente une signature en V où le bas-médium est en retrait. Les réglages de tonalité grave/aigu ne permettent pas de compenser le manque. Il y a peu de poids et de rondeur sur les voix qui semblent parfois colorées et un peu décharnées. Lorsque l’on pousse le volume, le médium/aigu compense jusqu’à la limite de la distorsion lorsque cette bande de fréquence est majoritaire dans la bande son. Les timbres ne sont donc pas réalistes mais l’ensemble reste agréable la grande majorité du temps à niveau sonore raisonnable grâce à une immersion réussie.

Après avoir trouvé les bons réglages, le caisson s’associe parfaitement à la barre. Même décalé et séparé de deux mètres de la barre, la liaison entre les deux est quasiment parfaite, surtout à ce niveau de gamme. Toutefois, il faut prendre en compte les réglages sur le caisson, ceux dans le menu et le niveau des basses. Ils s’additionnent, ce qui peut vite déséquilibrer l’ensemble. Une fois le réglage idéal trouvé, le caisson renforce la barre de façon transparente. Il ronronne, il gronde, il tape quand il faut. il ne faut simplement pas trop lui en demander côté pression acoustique ressentie, où il atteint ses limites.

©Alban Amouroux pour Clubic

Prix et concurrence : la Teufel se défend plutôt bien, surtout côté son

L’ensemble 2.1 Teufel Cinebar 11 et Subwoofer T 6 s’affiche à 399 €. Un tarif qui permet à la marque de viser le milieu de gamme où les concurrents sont nombreux, avec caisson intégré ou séparé. Face à ce modèle, on retient la TCL TS9030 Ray-danz dont la largeur de la scène est assez semblable. La TCL est connectée en Wi-Fi mais fait l’impasse sur le DTS. 

La Klipsch Bar 40 est aussi intéressante pour son côté gros son assumé et son médium en avant. Toutefois elle est moins facile à appréhender que la Teufel, moins universelle, donc à réserver aux amoureux du son Klipsch. 

La Yamaha YAS-209, enfin, est une concurrente sérieuse, et une référence souvent citée dans le monde des barres de son. La marque a fait le choix du DTS pour la virtualisation afin de créer un son englobant typé et bien connu des aficionados de Yamaha. Elle est également connectée au réseau, même si ses fonctions sont limitées dans ce mode (pas de MusicCast).

L’avis de Clubic

À première vue, la Teufel Cinebar 11 paraît physiquement assez légère. Pourtant, avec son mode Dynamore, elle sait remplir l’espace d’une ambiance ouverte dans toutes les dimensions. Le raccord avec le caisson de basse est très bien géré. Au final, les deux éléments s’effacent totalement pour devenir indécelables. C’est la plus grande qualité de cet ensemble 2.1. Une qualité que l’on rencontre trop rarement dans le monde des barres de son.

Non connectée, il faudra lui ajouter un lecteur réseau si besoin ou se contenter du Bluetooth. La signature sonore nous a un peu plus dérangé avec un médium très creusé rendant la restitution parfois squelettique. Un point négatif dont on peut très bien se satisfaire au regard de toutes les autres qualités.