Au terme de cette transaction, annoncée formellement lundi, OCZ aura donc mis la main sur une vingtaine de brevets, ainsi que sur un portefeuille de produits touchant à la gestion des périphériques de stockage à mémoire Flash, qu'il s'agisse de SSD en SATA / USB dans le domaine de l'informatique ou de dispositifs plus petits de type eMMC tels qu'on en trouve dans l'univers de la mobilité.
Pour OCZ, qui a confirmé sa sortie du marché de la mémoire vive et concentre désormais tous ses espoirs sur la mémoire Flash, une telle acquisition n'est pas anodine. L'américain, qui pour l'instant se fournit chez des tiers pour la mémoire Flash comme pour ses contrôleurs, disposera en effet des capacités nécessaires à la création de ses propres produits, tirant au mieux parti des contrôleurs développés en interne. Aujourd'hui, seul un produit de la gamme OCZ, le Z-Drive, exploite un contrôleur Indilinx. OCZ avait toutefois en son temps fait largement confiance au contrôleur Barefoot, qui équipait la première génération des SSD Vertex.
« Cette combinaison réunit deux sociétés engagées dans le design de disques à mémoire Flash, et fournit à OCZ une opportunité unique d'augmenter sa valeur aussi bien auprès des consommateurs que des actionnaires, ainsi que d'améliorer sa pénétration du marché de l'embarqué », affirme dans un communiqué Ryan Petersen, CEO d'OCZ.
Au delà de l'embarqué, qui constitue effectivement une diversification susceptible d'étendre le périmètre d'action d'OCZ, qu'attendre de ce rachat sur le plan des SSD pour ordinateurs ? Les principales gammes OCZ actuelles exploitent pour mémoire des contrôleurs SandForce. A date, il est de notoriété publique que les deux partenaires entretiennent de bonnes relations, comme en témoigne l'arrivée prochaine du Vertex 3 d'OCZ, un modèle pour lequel l'américain a été servi bien plus rapidement que certains de ses concurrents.
Dans sa communication, OCZ prend bien soin de ménager les susceptibilités. Il précise par exemple qu'il n'est absolument pas question de mettre un terme à l'approvisionnement chez SandForce. Il promet par ailleurs qu'Indilinx n'a pas vocation à travailler exclusivement sur des produits OCZ, mais continuera bien à vendre ses contrôleurs à des tiers.