©Shutterstock
©Shutterstock

Le réseau mobile souffrira lui aussi cet hiver en cas de délestage d'électricité. Si le courant est coupé pour les habitations, il pourrait aussi l'être pour votre smartphone !

Les annonces se font de plus en plus pessimistes au fil des semaines. Alors qu'EDF avait annoncé le mois dernier être en retard dans son programme de redémarrage des réacteurs nucléaires, et que RTE annonçait des problèmes pour janvier, c'est maintenant à Orange de tirer la sonnette d'alarme.

Le mois de janvier sera difficile

Et pour cause. Avec les retards enregistrés par EDF, qui ne pourra pas atteindre les 45 réacteurs relancés le 1er janvier prochain (sur un parc nucléaire français de 56 au total), RTE a revu à la hausse les risques de tension sur le réseau électrique pour le premier mois de l'année 2023. Ces derniers sont maintenant considérés comme « élevés ».

De quoi justifier les craintes émises par la directrice générale d'Orange Christel Heydemann, pour qui ces éventuelles coupures d'électricité signifieront aussi la chute (temporaire) du réseau mobile. « Je crains que nos concitoyens ne découvrent que les réseaux télécoms dépendent de l'électricité », s'est-elle ainsi alarmée face à la Commission des affaires économiques du Senat.

Les antennes permettant la diffusion des télécommunications seront en effet elles aussi affectées par les coupures de courant, puisque « les sites des opérateurs télécoms ne sont pas, de par la loi sur les réseaux critiques, jugés comme prioritaires ».

Vous pourriez avoir l'électricité, mais pas de réseau

Avoir toujours le courant chez soi ne sera pas non plus une garantie de réseau. Les coupures de courant qui pourraient être décidées par Enedis se feraient en effet « par plaques », soit au niveau de secteurs bien délimités.

« Il pourrait y avoir des situations dans lesquelles il y a de
l'électricité dans un appartement, mais pas de réseau mobile, ou le contraire, si l'habitation et l'antenne ne sont pas dans la même zone
 », a ainsi précisé la dirigeante d'Orange.

Une situation qui n'aurait aucune solution pouvant être appliquée dans l'urgence. Il est ainsi impossible d'installer des batteries au niveau de chaque antenne française, cette opération demandant au minimum cinq ans de travail. Christel Heydemann a cependant tenu à apporter une note d'optimisme durant cette audition : « Orange a une résilience supérieure à celle de ses concurrents ». Cela sera-t-il suffisant ?

Source : Le Figaro