Test Wireless Cinebox Ultra

Paul-Emile Graff
Publié le 13 janvier 2010 à 16h07

Test Wireless Cinebox Ultra


Particularités et accessoires


Accessoires et câbles fournis :

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-Un lecteur Wireless Cinebox Ultra ;
-Un câble composite RCA ;
-Un câble USB ;
-Un câble Yuv ;
-Un adaptateur secteur ;
-Une notice d'utilisation ;
-Une télécommande ;
-Un CD de driver.
-Une antenne Wi-Fi.

Une finition exemplaire :

La finition extérieure du boitier de Cibox est exemplaire.

Une couche réseau propriétaire :

Nous touchons l'un des principaux points faibles de ce boitier. L'obligation d'utiliser une couche réseau propriétaire coupe court aux possibilités d'interopérabilité. Ce verrouillage limitera les possibilités d'accès à distance aux seuls environnements Windows. De plus, même si votre réseau personnel n'est pas mixte, vous risquez fort de regretter la rigidité extrême du procédé. Ajoutons à cela quelques lenteurs et autres instabilités pour que la boucle soit bouclée. Pour de plus amples informations sur ce problème, consultez le chapitre consacré aux capacités réseau.

Design tout en hauteur :

Ce disque dur multimédia arbore un design « vertical » (il n'est pas étudié pour être déposé sur la tranche). On aime ou on n'aime pas, mais dans l'ensemble, le boitier est plutôt réussi sur le plan esthétique.

Où est passée la prise HDMI ?

Si vous comptez acheter un boitier pour le raccorder à l'une des prises HDMI de votre téléviseur, passez votre chemin. Pour ce qui est des sorties vidéo numériques, le boitier est uniquement équipé d'une prise DVI ! Bien sûr, il est toujours possible de passer par un adaptateur DVI/HDMI (non fourni), mais dans ce cas :
  • Il faudra disposer d'un téléviseur capable de mixer une entrée sonore supplémentaire, ou passer par une chaine Hi-fi. En effet, la prise source (DVI) ne permet pas de disposer du son (avec adaptateur HDMI ou non).
  • D'autre part, sur notre téléviseur de test, en utilisant un adaptateur DVI/HDMI, nous avons pu constater de légères saccades perpétuelles. Cas isolé ou problème récurent ? Difficile de se prononcer, mais dans tous les cas, nous aurions préféré éviter de devoir passer par un adaptateur pour profiter de confort offert par la connectique HDMI.
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Du DVI en lieu et place de l'HDMI... étrange.


Ergonomie générale


Menu général et ergonomie :

Au début, l'interface du Wireless Cinebox Ultra est un peu déroutante. Elle n'est pas spécialement belle (bien qu'il soit possible de changer l'image de fond), et son organisation générale tient plus de l'explorateur de Windows que du classique mediacenter. En haut de l'écran, on retrouvera une barre d'adresse (l'idée n'est pas foncièrement mauvaise). Cette dernière est surplombée par une liste de lecteurs (HDD, USB, réseau). La partie principale est divisée en deux panneaux. Sur la partie gauche, on trouve une liste de commandes alors qu'à droite, l'appareil affiche la liste des fichiers et dossiers. La taille des éléments graphiques (caractères et icônes) n'est pas spécialement optimisée. Au final, il arrive souvent que l'on patauge dans la semoule pour passer d'une rubrique à l'autre (partie haute, gauche ou droite de l'écran). Par exemple, lorsque le curseur est positionné sur une rubrique du menu de gauche, il est impossible de basculer sur le panneau de droite (liste des dossiers) en cliquant sur la flèche droite de la télécommande (voir photo)... étrange.

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Cette organisation générale tient plus de l'explorateur de Windows que du classique mediacenter.


Télécommande :

La télécommande semble robuste, mais les touches sont un peu dures à actionner. D'autre part, leur organisation ne sera pas toujours des plus judicieuses. Par exemple, on aurait apprécié que le bouton « retour » soit situé à proximité de la croix directionnelle. La présence d'une touche permettant de revenir au menu principal aurait aussi été la bienvenue. Autre reproche, les touches d'accès instantané (« photo », « vidéo », « musique », etc.) sont pratiques, mais malheureusement, elles vous redirigeront parfois à la racine du disque (et non dans le répertoire correspondant).

Partie vidéo


Qualité visuelle et sonore et compatibilité :

Avant de commencer, précisions que tous nos tests ont du être effectués en analogique HD (Yuv). Dans un premier temps, nous avons raccordé le boitier en HDMI avec un adaptateur DVI/HDMI. Dans ce cas, la lecture était perturbée par des micro saccades fréquentes et ininterrompues. Pour finir, nous avons pu constater une série d'autres défauts plus ou moins gênants : lancement de fichiers non sollicité (!), impossibilité de se rendre directement sur les scènes d'action (bugs des fonctions avance rapide et « GOTO ») ... Nous nous attendions à mieux.

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La qualité visuelle est au rendez-vous. Malheureusement, quelques bugs entachent l'expérience.


Concernant la qualité cette fois, avec la majorité des fichiers de test, l'appareil s'est montré à la hauteur. Certains formats de fichiers ne sont pas supportés (.MOV) mais heureusement, ils restent trop rarement utilisés pour que cela constitue une réelle gêne. Avec les MKV, on pourra simplement signaler que l'appareil n'est pas totalement à l'aise avec les gros taux d'échantillonnages. Par exemple, il arrive qu'en 1080p (séquence à 10,2 Mbps), quelques légères saccades viennent perturber les passages dynamiques. Parlons enfin des fichiers basse définition. Malheureusement, l'upscaling ne semble pas avoir bénéficié d'une attention toute particulière. Si vous comptez utiliser cet appareil pour visionner des Divx classiques (SD), assurez-vous d'être muni d'un téléviseur produisant un upscaling optimisé.

Contrôles lors de la lecture :

Avec l'aide de la télécommande, vous pourrez naviguer dans les séquences vidéo de différentes manières. Il est possible d'effectuer une avance rapide classique (2x, 4x, 8x, 16x, 32x) dont l'efficacité pourra varier en fonction du format d'encodage du fichier vidéo. Pour éviter de participer à des séances de rembobinage gratuites, vous pourrez utiliser la touche « GOTO » (aller à). Dans ce cas, il suffit d'indiquer un temps pour s'y rendre instantanément. Malheureusement, cette fonction semble souffrir d'un certain nombre de défauts. Parfois, l'appareil saute un de vos ordres et décale tous les autres. Pire encore, dans certains cas (avec certains types de fichiers), la commande n'est pas prise en compte.

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Fonction GOTO problématique, soucis lors des retours et avance rapide...



Lecture des rips :

Les séquences DVD au format VOB sont bien lues. En revanche, l'application n'est pas compatible avec les rips de HD DVD. On note également la possibilité de lire les fichiers ISO (image disque) et IFO (Structure DVD). C'est ce que Cibox appelle la fonction « Juke Box » DVD. Dans ce cas, le disque virtuel pourra être lu comme s'il s'agissait d'un disque physique.

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Prise en charge des fichiers IFO et ISO : l'appareil se transforme en lecteur DVD virtuel.


Prise en charge des sous-titres :

Cibox annonce que son boiter est capables de prendre en charge les formats de sous titres suivants : SMI SUB SRT SAA TXT. Lors de notre test, nous avons pu vérifier que cette fonctionnalité était bel et bien de la partie. L'appareil affiche les sous-titres intégrés aux fichiers vidéo (dans le .AVI ou .DIVX), ou séparés (fichier à part portant le même nom que la vidéo). Par défaut, la taille est parfaite et les caractères blancs entourés de noir ressortent parfaitement (quel que soit le fond).


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L'appareil prend parfaitement les sous-titres en charge (qu'ils soient intégrés au fichier vidéo, ou distribués séparément).


Partie audio


Les listes de lecture :

Les listes de lecture au format .M3U sont prises en charge. Indépendamment de cela, il est aussi possible de gérer une liste de lecture en utilisant l'option « Jukebox » du boitier multimédia.

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En plus du support des Playlist M3U, il est possible de gérer des sélections manuelles.


Les radios Web ?

Sauf erreur de notre part, les radios Web ne sont pas supportées.

Partie photo


Navigation

Le module de navigation reprend le même principe que celui de la partie vidéo. Les photos pourront être atteintes depuis un explorateur de fichier dépourvu de vignettes de prévisualisation.

Diaporama et transitions :

Aucun effet de transition n'a été prévu. Pire encore, l'appareil ne précharge pas la photo suivante pendant que vous admirez un cliché. En clair, l'apparition d'une photo est systématiquement précédée d'un écran noir de chargement (accompagné de son sablier fatidique). Nous nous serions bien passés de ces coupures intempestives.

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L'appareil ne précharge pas les photos ! Un comble.


Capacités réseau, sécurité et fonctionnalité annexes



Un protocole réseau verrouillé :

La compatibilité avec tous les dispositifs réseaux est particulièrement importante. Elle permet de ne pas être limité à un OS en particulier et offre une souplesse bienvenue. Pour que cette condition soit remplie, il est impératif qu'au minimum, le boitier prenne en charge le protocole Samba . Malheureusement, le dispositif de Cibox fait l'impasse sur ce standard. Pour pouvoir envoyer des fichiers depuis un ordinateur, il faudra impérativement installer un utilitaire propriétaire sur la machine hôte. Non seulement ce programme est uniquement disponible sous Windows, mais en plus, il ne s'intègre pas dans le gestionnaire réseau du système de Microsoft. Pour lancer des transferts, vous devrez monter manuellement le disque, avec tous les inconvénients que cela comporte. Heureusement, une nouvelle version de firmware apporte une fonctionnalité qui pallie en partie ce manque. En effet, il est désormais possible de réaliser des transferts en FTP.

Le bal des messages d'erreur :

Comme nous l'avons dit, cette couche réseau coupe court à toutes possibilités d'interopérabilité. Comme si cela ne suffisait pas, cette dernière ne semble pas briller par sa stabilité. Notre test a été ponctué d'une série de messages d'erreurs, blocages, temps d'attente et autres joyeusetés du genre.

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La couche réseau propriétaire n'est pas un modèle de stabilité.


Un sorte de Daemon Tools ? :

Après avoir installé l'utilitaire réseau, vous devrez « monter » le disque pour pouvoir accéder à l'intégralité de son contenu. En bref, le programme qui gère la couche réseau se présente sous la forme d'une sorte de DAEMON Tools Lite. Une fois monté, le disque apparait dans le poste de travail comme s'il s'agissait d'un disque dur externe USB. Le gestionnaire de réseau de Windows n'est absolument pas mis à profit.

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On se passerait volontiers de ces temps d'attente et autres manipulations.


Ou sont passées les fonctionnalités ?

La concurrence propose généralement des fonctions étendues (options de téléchargement, compatibilité avec YouTube et Picasa, prise en charge des Shoutcasts, etc.). Avec le Wireless Cinebox Ultra, vous n'aurez droit à aucune de ces fonctionnalités. Avec cet appareil, il faudra se contenter du strict minimum.

Conclusion



Le Wireless Cinebox Ultra avait tout pour plaire. Sa finition exemplaire et ses possibilités de connectiques exhaustives laissaient augurer le meilleur. Les qualités sont bel et bien présentes, mais les personnes qui souhaitent pousser les possibilités réseau dans leurs derniers retranchements devront passer leur chemin. Les transferts sont assurés par une couche réseau propriétaire particulièrement limitée en termes de compatibilité et de possibilités. Comme si cela ne suffisait pas, sa stabilité ne semble pas être exemplaire (voir chapitre intitulé « Capacités réseau » pour obtenir de plus amples informations). Fort heureusement, une nouvelle version de firmware apporte une fonctionnalité qui pallie en partie ce manque. En effet, il est désormais possible de réaliser des transferts en FTP.

Concertant la lecture à proprement parler, nous n'avons pas constaté de problèmes particuliers, visiblement, du chemin a été fait depuis le firmware officiel qui était à notre disposition lors de la première publication de l'article. Néanmoins, on regrettera tout de même qu'aucune prise HDMI ne soit présente nativement. En effet, il faut impérativement passer par un adaptateur DVI, ce qui risque de provoquer des incompatibilités. Un HDMI aurait permis d'éviter ce risque. En effet, avec cette connectique, sur notre téléviseur de test, nous avons pu observer l'apparition de légères saccades ininterrompues. Au final, même si de gros efforts ont été consentis par le constructeur pour améliorer la compatibilité vidéo et pour implémenter le protocole FTP, on préfèrera toujours disposer d'une couche réseau de type samba (compatible Windows, Mac OS et Linux sans programme additionnel).


Wireless Cinebox Ultra

4

Les plus

  • Finition extérieure / Qualité du boitier
  • Qualité de lecture / Ajout du FTP !

Les moins

  • Upscaling moyen / peu ergonomique
  • Pas d'HDMI / Couche réseau propriétaire
  • Peu de fonctionnalités annexes (Web, etc.).

0

Lecture A./ V.7

Solidité/finition4

Interface4

Capacités réseau6





Galerie photo





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Paul-Emile Graff
Par Paul-Emile Graff

Après être tombé dans la marmite des nouvelles technologies en trébuchant malencontreusement sur une GameBoy en 1990, j’ai pu observer de nombreux effets secondaires qui se sont intensifiés tout au long des 23 années qui ont suivi. Désormais, je suis doté d'extensions « naturelles » prenant les doux noms de smartphone, tablettes, PC, Macs, consoles vidéo, Media Centers, etc. Mon système nerveux semble également avoir fait un bond en avant depuis que j'ai transformé ma maison en gruyère pour mettre en place une installation réseau gigabit tentaculaire. La suite au prochain épisode !

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