C'est peut-être moins parlant, mais c'est officiellement plus français, puisque la création de ce nouveau terme a fait l'objet d'une publication au Journal Officiel du 13 mars dernier. On y apprend que le terme vignette active désigne un « outil logiciel interactif associé à un élément graphique, qui permet d'afficher, sous une forme condensée, certaines informations pouvant renvoyer à des données plus détaillées contenues dans l'ordinateur ou fournies par un site de l'internet ». A toutes fins utiles, la Commission précise que l'élément graphique peut être une horloge, un bulletin météo, un album de photos ou un graphique boursier.
Ces derniers mois, elle avait déjà accompagné la montée en puissance des ardoises tactiles ou de cette vilaine pratique qu'est le filoutage. On se souvient toutefois avoir relayé, en mars 2010, les propos d'un certain Xavier North, de la Délégation générale à la langue française, qui expliquait « que l'on ne peut pas prédire l'avenir d'un mot » et que « c'est le locuteur qui décide en dernière instance ». Partant de là, on ne prédit pas un grand avenir à la vignette active, d'autant que le concept de widget même a déjà bien décliné, laissant la place sur les nouveaux écrans de type mobile ou TV à la très pratique « Application », qui n'aura a priori pas besoin d'être francisée.