La prouesse est d'autant plus forte que ces photos sont le fruit d'un seul déclenchement, et non d'un assemblage de photos comme l'a fait l'agence spatiale américaine. On les doit au satellite d'observation météorologique « Electro-L N°1 », du Research Center for Earth Operative Monitoring, qui survole un point fixe de l'océan indien depuis l'orbite géostationnaire, c'est-à-dire de 35 786 km d'altitude.
Ce satellite embarque un appareil photo multi-spectral qui se déclenche en temps normal toutes les 30 minutes puis transfère immédiatement les clichés vers la Terre. Son capteur est effectivement sensible à quatre plages de longueur d'ondes, trois du spectre visible mais aussi une dans l'infrarouge, qui donne aux clichés bruts leur teinte rouille caractéristique. Ces clichés circulaires de 121 millions de pixels font 11 136 pixels de diamètre, soit une résolution comprise entre 1 pixel pour 1 km à l'équateur et 1 pixel pour 4 km aux pôles. Un masque correspondant précisément au diamètre de la Terre cache malheureusement l'Espace, pour empêcher que les rayons du Soleil n'endommagent le capteur.
Comme souvent dans le domaine de la recherche, les clichés sont mis à disposition de la communauté scientifique et par la même occasion du public. Ils sont en l'occurrence disponibles sur le FTP du NTs OMZ, dans leur format de fichier d'origine LRIT, dédié à la météorologie.