Le Service fédéral de sécurité (FSO) de Russie se charge notamment de la protection du Kremlin et du président Vladimir Poutine, a décidé de se passer d'ordinateurs suite aux affaires Wikileaks et Prism et aux fuites de données associées. L'agence, issue de l'ex-KGB, a donc opté pour un retour aux sources, en commandant des machines à écrire pour remplacer son parc informatique.
« Après les scandales de la distribution des documents secrets par Wikileaks, les révélations de Snowden, et les informations selon lesquelles le premier ministre Dmitri Medvedev aurait été écouté lors d'un sommet du G20 à Londres en 2009, il a été décidé de créer davantage de documents papiers » a expliqué une source proche de l'agence au journal russe Izvestia, qui a dévoilé l'affaire, et repris par la BBC.
La FSO aurait ainsi passé une commande de machines à écrire auprès du site d'approvisionnement de l'Etat, de l'ordre de 486 540 roubles, soit environ 10 000 euros. Selon la source du journal, il s'agirait davantage d'un renforcement d'un parc de machines à écrire existant que de la création d'un nouvel espace : ce type de machines serait déjà utilisé depuis un moment dans les services de sécurité russes.
Chaque machine utilisée dispose de son propre modèle individuel de frappe, ce qui permet d'identifier rapidement le poste utilisé pour taper un document en cas de fuite d'information.
Une démarche qui va totalement à contre-courant des tendances actuelles, qui vont dans le sens du dématérialisé et du stockage en ligne. Reste qu'en remontant le temps et en revenant au bon vieux papier, la Russie parviendra peut-être à résoudre ses problèmes de sécurité... inspirera-t-elle d'autres pays ?