Eric Besson a choisi la rentrée pour tirer le bilan de son programme France numérique 2012. Le ministre affirme que « ce plan prévoyait 154 actions concrètes, dont 80 % ont d'ores et déjà été mises en œuvre ». Il souligne les réussites réalisées depuis 2008, à savoir le passage à la TNT, l'arrivée « avant la fin de l'année » d'un quatrième opérateur mobile, le lancement de la procédure d'attribution des licences 4G, la création du Conseil national du numérique...
Malgré ce bilan, des points restent encore sujets à débat. Notamment le dossier du développement de la fibre optique jugé encore trop lent selon certains. En 2008, le ministère évoquait l'objectif de 4 millions d'abonnés à la fibre via la mutualisation des équipements, le pré-câblage obligatoire des immeubles neufs et le « droit à la fibre ». Un but loin d'être atteint puisqu'au dernier comptage de mars dernier, le ministère précisait qu' un million de logements étaient équipés en fibre optique à la fin de l'année 2010. Une barre symbolique théorique selon l'Arcep puisque le nombre de foyers fibrés en France n'est actuellement que de 460 000 logements. Outre ce dossier épineux, la question de la neutralité du réseau est encore un sujet en devenir malgré la récente transposition du Paquet Télécom. Le ministre indique donc quelles seront ses prochaines priorités.
Vers 2020 et au-delà ?
Désormais, le ministre insiste sur 5 sujets qui pourront constituer le squelette de la prochaine politique numérique du gouvernement :
- La fracture numérique, dont peuvent être victimes des personnes connaissant des difficultés sociales, un handicap, ou des territoires enclavés
- La protection des données personnelles et de la vie privée
- La neutralité d'Internet
- Le Cloud computing
- L'amélioration de notre écosystème du numérique, pour stimuler les initiatives, soutenir l'innovation, et accompagner les entrepreneurs.
Afin d'étudier ces points, le ministre indique que cette « nouvelle feuille de route de l'action de l'Etat en faveur du numérique ne sera pas écrite dans le secret des administrations. Elle sera co-écrite avec les acteurs de l'économie numérique qui participeront ». A ce titre, le Conseil national du numérique pourrait être consulté.