En pratique, cette nouvelle réglementation ne changera rien, puisque ces directives sont déjà appliquées depuis longtemps dans le pays. Mais le fait est qu'elles sont désormais officiellement légales, ce qui rend enfin leur pratique légitime par le gouvernement Chinois.
Selon ce dernier, il ne s'agit pas d'inquiéter les internautes, mais de les mettre face à leur responsabilité, comme l'explique le directeur adjoint du parlement des affaires législatives, Li Fei : « Quand les gens exercent leurs droits, notamment le droit d'utiliser Internet, ils doivent le faire en conformité avec la loi et la constitution, et ne pas nuire aux droits juridiques de l'Etat, de la société, et des autres citoyens. »
Les observateurs ne tarderont pas à souligner que la Chine punissait déjà les internautes chinois trop bavards, notamment sur la plateforme sociale Weibo où un « permis à points » est en vigueur depuis mai dernier, pour contrôler les informations qui y sont diffusées. Le site est d'ailleurs entièrement contrôlé par l'Etat, qui bloque l'accès à Facebook, mais également à Twitter et YouTube sur son territoire.