A l'ère post-Snowden, la notion de vie privée revient incessamment au premier plan. Ces derniers mois, les grandes sociétés high tech ont annoncé à tour de rôle avoir renforcé leurs infrastructures. Toutefois, au travers des révélations publiées dans le cadre de l'affaire PRISM, l'implication de ces dernières reste floue, notamment au regard des pressions financières exercées par les agences de renseignement.
En ce qui concerne le surf sur Internet, pour assurer un chiffrement des données, le réseau décentralisé Tor reste la référence. Ce projet open source permet de sécuriser le trafic en répartissant chacune des transactions sur un réseau de serveurs distribués. Selon le magazine DailyDot ce procédé pourrait bientôt être nativement implémenté au sein de diverses applications.
Selon Andrew Lewman, directeur du projet Tor, plusieurs sociétés high-tech auraient amorcé des discussions pour démocratiser véritablement ce réseau anonyme. Sans davantage de précisions, nous apprenons que l'une d'entre elles édite un navigateur et souhaiterait faire usage de Tor directement au sein du mode de navigation privée. « Ils apprécient réellement Tor et aimeraient le proposer à leurs utilisateurs », affirme ainsi M. Lewman. L'homme ajoute que le produit en question disposerait d'une part de 10 à 20% sur le marché global, « ce qui représenterait environ 2,8 milliards d'internautes ».
DailyDot spécule ainsi sur une prochaine intégration au sein du navigateur Firefox également distribué en open source. La fondation Mozilla n'a toutefois pas souhaité confirmer l'existence de ces travaux mais explique qu'elle travaille depuis longtemps avec les développeurs de Tor afin de déterminer d'éventuelles collaborations.
Rappelons que les développeurs de Pirate Bay ont précédemment planché sur le sujet en concevant leur PirateBrowser. Ces derniers ont ainsi greffé le client Tor et l'extension FoxyProxy à la version portable de Firefox.