« La solution que nous avons mise au point est simple : nous signalerons systématiquement les élèves qui auront été convaincus de harcèlement sur ce réseau, et ils verront leur compte Facebook fermé », a expliqué le ministre de l'Education nationale.
Par contre, Luc Chatel n'a pas précisé les modalités de ce type d'accord qui serait passé entre les services de scolarité et le réseau social. Il est, en effet, difficile de dire comment l'Education nationale pourra obliger Facebook à fermer un compte en particulier. De même, il est déjà possible de signaler à la plateforme un abus sur un profil, un groupe, un événement, une photo, ou encore un message.
Sur sa page dédiée aux « bonnes pratiques », Facebook indique déjà les motifs pour lesquels il peut être amené à prendre des sanctions. On y retrouve les menaces à autrui, la promotion du suicide, la violence, la nudité, le spam... mais également le harcèlement. Sur ce dernier point, Facebook précise que « nous prenons en compte le fait qu'une personne soit contactée de manière persistante contre sa volonté ». Par contre, le réseau n'a aucune obligation d'agir et se réserve le droit de suspendre un compte ou non.
De son côté, le ministre a apporté une seule précision. Il estime que : « pour les cas les plus graves, nous ferons en sorte que les familles des élèves victimes puissent bénéficier d'un accompagnement adapté pour déposer plainte, et ce via un partenariat avec l'Office central de lutte contre la cybercriminalité ».
Il faudra donc attendre les détails de ces partenariats avant de savoir exactement comment l'Education nationale compte agir sur les comptes Facebook des élèves...
Version initiale de l'article publiée le 03/05/2011 à 18h15
Mise à jour : Lors du dernier Conseil des ministres, l'Elysée a fait le choix de mettre en place « une campagne d'information nationale à l'automne, à partir d'un site Internet spécifique. Le harcèlement à l'école, y compris par Internet, fera partie des thèmes de travail des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté et des instances de la vie lycéenne ».
Bien qu'aucun accord concret ne soit passé avec le réseau social Facebook, le site du chef de l'Etat précise que « des procédures seront mises en place pour traiter les cas de harcèlement avéré. Un guide sera élaboré présentant notamment les procédures à suivre pour traiter les cas de harcèlement entre élèves sur Internet ».