Suivi de l'utilisateur : les cookies de déconnexion de Facebook font débat

Audrey Oeillet
Publié le 26 septembre 2011 à 10h41
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Selon le hacker Nik Cubrilovic, Facebook serait capable de suivre ses utilisateurs à la trace même lorsque ces derniers sont déconnectés du site. Un fait qui serait rendu possible par une modification des cookies utilisés par le réseau social. Ce dernier a répondu par voie détournée.

Dans un billet publié le 25 septembre, nommé « La déconnexion de Facebook ne suffit pas », Nik Cubrilovic explique que se déconnecter du réseau social ne sous-entendrait pas que ce dernier arrête d'emmagasiner des informations sur les habitudes de l'utilisateur. Selon le développeur, également hacker, Facebook modifierait le contenu de ses cookies pour que ces derniers continuent à lui envoyer des informations. « La seule solution est de supprimer tous les cookies de Facebook, ou d'utiliser un autre navigateur lors de vos interactions sur le site » explique-t-il.

Interrogé par le site Zdnet.com, Facebook a réagi par l'intermédiaire d'un porte-parole, qui n'a néanmoins pas réellement donné de réponse officielle. Ce dernier a renvoyé le journaliste au commentaire d'un ingénieur de Facebook, Arturo Bejar, réagissant aux explications de Cubrilovic.

« Les cookies de déconnexion sont utilisés pour la sécurité et la protection des utilisateurs, notamment pour identifier les spammeurs et les phishers, détecter les tentatives d'intrusion sur votre compte, vous aider à récupérer votre compte si vous êtes piraté, désactiver les tentatives d'inscriptions de mineurs qui essaie d'accéder au site avec une date de naissance différente... Nous n'utilisons pas les cookies pour vous suivre dans le but de cibler la publicité ou vendre vos informations à des tiers. »

En somme, Arturo Bejar ne dément pas les trouvailles de Nik Cubrilovic, mais souligne que ses conclusions concernant l'objectif de ces cookies seraient erronées et que le but de Facebook ne serait pas de pister l'utilisateur, mais de le protéger.

De son côté, Nik Cubrilovic a ajouté à la fin de son billet avoir informé Facebook de sa découverte le 14 novembre 2010, puis avoir relancé le réseau social le 12 janvier 2011, sans jamais obtenir de réponse. « La nouvelle discussion autour de Facebook et la vie privée ce week-end m'a poussé à écrire ce billet » conclut-il. Il y a fort à parier qu'il ne s'agit là que de la première interrogation d'une longue liste, après le lancement de la nouvelle mouture d'Open Graph, dévoilée lors de la conférence F8 de jeudi dernier.
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