Si Facebook peut être considéré comme un moyen privilégié de garder le contact et d'exposer sa vie sociale, il semblerait qu'il s'agisse également d'un outil de choix pour accélerer les procédures de divorce : selon Divorce Online, 33% des procédures de séparation au Royaume-Uni contiendraient le mot « Facebook ».
Le site britannique spécialisé dans les services autour des procédures de divorce explique le constat dans un bref billet de blog : l'enquête de base, réalisée en décembre 2009 avec le support de 5000 dossiers de séparation, indiquait que le célèbre réseau social était évoqué dans 20% d'entre eux. Divorce Online a effectué un suivi de ce constat en décembre 2011, en s'appuyant à nouveau sur 5000 dossiers, et a constaté une hausse de 13 points en deux ans.
Si le pourcentage a augmenté, le site indique néanmoins que les raisons n'ont, quant à elles, pas changé : « les raisons les plus communes pour lesquelles Facebook a été cité sont, une fois encore, liées au comportement de l'un des conjoints avec le sexe opposé, mais aussi aux situations où les conjoints font des commentaires désagréables au sujet de leur ex une fois séparés et utilisent leur mur comme une arme dans leur procédure de divorce. »
Selon Mark Keenan, un porte-parole de Divorce Online, cette situation témoigne de la banalisation des réseaux sociaux, mal également d'un manque de prudence : « Les gens doivent faire attention à ce que ce qu'ils écrivent sur leur mur ne soit pas visibles par les tribunaux, qui peuvent utiliser ces messages comme preuves dans des conflits financiers ou de gardes d'enfants » a-t-il commenté. On notera que le cas anglais n'est pas unique, une étude américaine ayant montré l'année dernière une tendance similaire outre-Atlantique, où les avocats eux-mêmes vont à la pêche aux informations sur le réseau social. De son côté, Twitter n'apparaitrait que dans 20 dossiers sur 5000, la plupart du temps pour des critiques publiques de l'ancien conjoint.