Vous est-il déjà arrivé de recevoir, sur Facebook ou Skype, une demande d'amitié de la part d'une jeune fille au physique alléchant, que vous ne connaissez pas ? Si la réponse est oui, il est quasiment sûr qu'il s'agissait d'une tentative d'escroquerie avec demande de rançon.
Toujours le même scénario
Le scénario est toujours le même : après un échange par messages, le malfaiteur propose à sa victime de lui passer un appel vidéo, durant lequel il invite la victime à se dévêtir, voire à se masturber, pendant que lui-même enregistre cette vidéo. Une fois l'enregistrement terminé, le malfaiteur, qui n'utilise la jeune fille que comme un appât, dévoile sa véritable identité et demande le virement d'une rançon, faute de quoi la vidéo sera mise en ligne et envoyée à la famille de la personne.Le chantage à la webcam est difficile à combattre, car les auteurs des faits (quasiment toujours des hommes) sont le plus souvent installés au Maroc, au Sénégal, en Côte d'Ivoire ou au Cameroun. En France, ce type de délit est passible d'un an d'emprisonnement et de 30 000 à 45 000 euros d'amende.
Comment ne pas tomber dans le piège ?
La règle la plus simple est de ne jamais accepter de demande d'amitié de la part d'une personne que vous ne connaissez pas. Dans le doute, envoyez d'abord un message en demandant qui est cette personne. Au moindre signal suspect, coupez court à toute communication.Si vous êtes adepte des rencontres en ligne, ne dévoilez jamais votre intimité avant d'avoir rencontré votre nouvelle connaissance en vrai. Si vous craignez que la personne avec qui vous correspondez utilise une fausse photo de profil, téléchargez cette photo, uploadez-la dans la barre de recherche de Google Images, et vérifiez si elle n'appartient pas à une autre personne. Les incohérences dans les propos de votre nouvelle connaissance peuvent également vous alerter : un même malfaiteur a le plus souvent plusieurs identités numériques et peut se perdre dans sa légende. Et même si cela se passe bien et que vous vous voyez déjà en vrai, évitez tout de même de créer des images numériques qui pourraient vous compromettre si, par malchance, elles se retrouvaient un jour en ligne (voir Le "revenge porn" condamné par de la prison).
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