Afin de dénouer cette épineuse question, le ministère de l'Economie numérique situé à Bercy a organisé un rendez-vous ce vendredi avec les responsables de Google. Ces derniers ont ainsi rappelé leur franche opposition à un tel projet considéré comme « dommageable pour les internautes et pour internet. Nous sommes heureux d'avoir poursuivi aujourd'hui notre discussion avec le cabinet de la ministre, et avons souligné notre souhait de prolonger notre dialogue avec les éditeurs de presse », ajoute Olivier Esper, directeur chargé des politiques publiques chez Google France.
Plus tôt, Google avait envoyé une lettre au gouvernement dans laquelle il rappelait qu'il ne « peut accepter que l'instauration d'un droit voisin pour le référencement de sites de presse français mette en cause son existence même et serait en conséquence contraint de ne plus référencer les sites français ». Une menace visiblement entendue par le ministère de l'Economie numérique.
Si Fleur Pellerin entend donc maintenir le dialogue avec Google, la position semble plus tranchée du côté du ministère de la Culture.Aurélie Filippetti a placé les premiers éléments constituant une ligne de défense pour les éditeurs français. A ce titre, Reuters précise que la ministre a jugée cette éventuelle taxation de l'indexation de certains résultats de recherche comme « extrêmement pertinente » devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale.