En août 2012, Google se félicitait des performances de ses voitures à pilotage automatique, qui avaient alors parcouru 500 000 kilomètres sans jamais avoir d'accident. Peu de temps avant, l'entreprise avait marqueé les esprits en mettant au « volant » de l'un de ses véhicules Steve Mahan, un Américain malvoyant qui pouvait alors effectuer des trajets programmés.
Pour Google, ce type de voiture représente un système suffisamment fiable pour être proposé sur les routes d'ici à 5 ans. « Je ne peux pas vous dire que vous serrez en mesure d'avoir une voiture de Google dans votre garage l'année prochaine » a expliqué Anthony Levandowski, ajoutant cependant « nous prévoyons de proposer la technologie au cours des cinq prochaines années. La forme sous laquelle elle sera présentée reste encore à déterminer. »
Si la démarche est ambitieuse, tout reste néanmoins à faire pour Google : car si la technologie fait ses preuves depuis 2010, le nombre d'Etats américains qui a d'ores et déjà ouvert la porte aux voitures sans pilote sont limités. A ce jour, seuls le Nevada et la Californie ont autorisé Google à tester ses voitures sur certaines de leurs routes.
Par ailleurs, pour la National Highway Transportation Safety Administration (NHTSA) qui surveille l'aspect sécuritaire des véhicules aux USA, donner une fenêtre de mise sur le marché de telles voitures s'avère prématuré. Pour Dan Smith, directeur principal adjoint de cette branche, le gouvernement américain va devoir repenser la manière dont les véhicules sont testés, en créant de nouveaux scénarios. « Une partie de cette démarche va concerner les éventuels problèmes électroniques » explique-t-il.
Néanmoins, le fait que Google envisage de proposer la technologie dans les 5 ans ne sous-entend pas que des véhicules seront proposés immédiatement dans la foulée. Cette perspective inclut également le fait qu'à l'heure actuelle, comme le rappelle le site ExtremeTech, une telle technologie coûte aussi cher que la voiture sur laquelle elle est installée. Ainsi, même si la technologie peut être opérationnelle dans les 5 ans, les observateurs estiment qu'elle pourrait n'être viable et accessible sur des voitures qu'à partir de l'horizon 2020. D'ici là, il faudra également que les différents pays du globe se penchent sur la question.