© Shutterstock
© Shutterstock

Peu de temps après son arrivée remarquée dans les locaux de Twitter avec un lavabo dans les mains, Elon Musk a annoncé la complétion de son rachat du réseau social et, dans la foulée, a mis plusieurs dirigeants de l’entreprise à la porte. 

Après de longs mois de retournements de situation et de conflits, le milliardaire a pris la décision de finalement compléter l’acquisition de Twitter pour 44 milliards de dollars. « L’oiseau est libre », a-t-il tweeté peu de temps après son rachat… 

Pas le temps de tergiverser 

Les premières décisions du dirigeant de Tesla et SpaceX ont été prises dans la foulée. Le P-D.G. de Twitter, Parag Agrawal, ainsi que son directeur financier, Ned Segal, ont tous les deux été licenciés par Musk et escortés en dehors du siège social de la firme par la sécurité. Vijaya Gadde, la responsable politique de l'entreprise, qui est notamment derrière la suspension du compte de Donald Trump, a également pris la porte. Sean Edgett, le directeur juridique, et Sarah Personette, responsable de la clientèle, ont eux aussi été démis de leurs fonctions. 

Elon Musk doit s’entretenir avec les employés de Twitter dans la journée du 28 octobre pour leur exposer sa vision du projet, et il est possible qu’il y ait également de mauvaises surprises pour ces derniers. La semaine dernière, nous apprenions que l’homme d’affaires envisageait de se séparer de 75 % des employés du réseau social. S’il est depuis revenu sur ses propos, le licenciement de centaines de travailleurs semble tout de même inévitable. 

Dans des textos dévoilés dans le cadre du procès qui devait se tenir entre Elon Musk et Twitter, où il échangeait avec l’un de ses amis, Jason Calacanis, on apprend que le milliardaire envisage de forcer le retour au travail en présentiel pour les employés de la société, qui peuvent pour le moment choisir le télétravail. Cette décision entraînerait la démission de 20 % des salariés de l’entreprise, estime l’entrepreneur dans ses messages. 

Que va devenir Twitter ? 

Bien qu’il ait voulu rassurer les annonceurs sur son choix de racheter Twitter, Elon Musk est encore resté vague sur ses réelles ambitions avec la plateforme. Une chose est sûre : les règles de modération devraient être revues pour devenir plus souples. En effet, Musk met en avant la liberté d’expression et le premier amendement des États-Unis. 

Par ailleurs, il a évoqué des projets pour réduire les dépenses et augmenter les revenus de l’entreprise, par exemple en facturant un « léger coût » aux gouvernements et entreprises souhaitant utiliser le réseau social. Aussi, Musk n’a pas caché ses ambitions à terme pour la plateforme, qu’il aimerait intégrer dans une super-application similaire à WeChat en Chine, qui propose de nombreux services différents. 

Sources : The Verge, CNBC