Le système d'exploitation mobile de Google repose effectivement sur un noyau Linux, mais enrichi de fonctions adaptées à son utilisation qui étaient jusqu'à présent réservées à une branche distincte. La fusion des deux branches a longtemps fait débat entre les deux parties, qui sont finalement parvenues à un compromis.
Le débat tient principalement du fait que certains composants distincts des deux branches répondent — plus ou moins — aux mêmes nécessités. Les partisans de la branche principale du noyau Linux souhaiteraient ainsi que ceux de la branche Android adoptent les fonctions natives, mais celles-ci ne répondent parfois que partiellement aux besoins.
L'enjeu est de simplifier le développement en permettant de démarrer Android avec un noyau Linux conventionnel.
Le « Linux kernel 3.3 » y parvient d'ores et déjà en intégrant notamment ces fonctions spécifiques :
- le binder, assurant la communication interprocessus (comme le fait le mécanisme IPC mais sans certaines fonctions supplémentaires).
- le logger, qui enregistre exclusivement l'activité d'Android (et non du noyau Linux).
- le low memory killer, qui libère de la mémoire vive en quittant les applications suspendues. Sur Android les applications ne se ferment effectivement pas d'elles-mêmes.
- et de nombreux pilotes adaptés aux smartphones, tablettes et autres smartbooks.
Le kernel 3.3 améliore par ailleurs la gestion du stockage, en améliorant notamment l'agrandissement de partition ext4, il améliore également la connectivité réseau, en particulier la concaténation d'interfaces et la priorisation de trafic, et prend désormais pleinement en charge l'EFI.
Le « Linux kernel 3.3 » est donc disponible dès à présent depuis son site officiel. Il sera progressivement adopté par les distributions les plus populaires et proposé sous forme de mise à jour conventionnelle.