Les Chromebooks — ces netbooks spécifiques exécutant Chrome OS, un système d'exploitation s'articulant exclusivement autour d'un navigateur Internet et d'applications Web — abritent jusqu'à présent des processeurs Intel Atom peu performants et des SSD. S'ils démarrent en quelques secondes seulement, le processus est ralenti par le BIOS, ce composant hérité du lointain passé de l'informatique.
L'EFI offre bien une alternative moderne au BIOS depuis quelques années, mais son utilisation fait débat dans le monde du libre, en raison du secure boot, une fonction qui dépend de clés propriétaires et dont l'implémentation par les fabricants de cartes mères peut poser problème aux logiciels open source.
Pour le prototype de Chromebook Sandy Bridge de Samsung, Google a recours à une troisième solution, le « coreboot », une alternative à la fois libre et moderne aux BIOS et EFI propriétaires. Le projet revendique une très grande rapidité, avec un lièvre en pleine course pour logo, et initialise très rapidement le matériel puis enclenche aussitôt le démarrage de l'OS. Le puissant processeur Sandy Bridge prend alors le relai pour un démarrage qui prend en tout et pour tout cinq secondes seulement.
C'est Google lui-même qui a contribué à la prise en charge des plateformes Sandy Bridge et même Ivy Bridge par coreboot, ou plus particulièrement des chipsets Panther Point et Cougar Point, en publiant début avril un patch constitué de 40 fichiers et de plusieurs milliers de lignes de code.
Google privilégie donc à nouveau la voie du libre, comme il l'a notamment fait dans le domaine des codecs vidéo.