FnacBook
Sorti en novembre 2010, le FnacBook vient de subir une mise à jour « majeure » de son firmware, passant désormais en version V2. L'occasion parfaite pour nous de tester la liseuse qui bénéficie du contexte le plus favorable pour devenir la vedette de l'hexagone !Présentation
Le FnacBook a une bonne bouille. Il est certes tout en plastique, mais c'est du solide ! Et le mariage d'une coque blanche avec un camaïeu de boutons gris, terminant sur une note du jaune - orangé symbole de la marque, est du plus bel effet ! Côté gabarit, le FnacBook apparaît judicieusement proportionné : pas plus de 15 cm de côté pour une épaisseur de 1,1 cm et un poids de 240 g. La prise en main est ultra simple, puisqu'en dehors des boutons onglets Home, Books et Store, tout se dirige depuis l'écran tactile. On déplore juste que la fnac ait choisi des termes anglais... probablement pour paraître plus « in ».FnacBook de dos, gros plan sur les boutons et liseuse posée à côté d'un livre format poche
Prise en main
Affichage
L'écran du FnacBook emploie la technologie d'encre électronique proposée par SiPix, un peu en retard sur celle proposée par E-Ink. Et dans la pratique, ça se confirme : les blancs sont gris clairs, les noirs gris foncés, du coup le contraste est décevant, et même insuffisant en cas de faible luminosité. Dommage ! L'écran tactile capacitif de 6'' offre sinon une résolution de 800 x 600 pixels avec 16 niveaux de gris, comme la plupart de ses concurrents. En revanche, la surface de l'écran totalement lisse produit davantage de reflets que celle légèrement granuleuse des eReader de Sony. Et elle montre une sensibilité inférieure aux contacts digitaux. On notera également que l'écran se ternit considérablement quand l'affichage reste figé pendant plus de quatre minutes : il faut alors actualiser le FnacBook en effectuant n'importe quelle opération. Ca ne commence pas très bien...Visibilité comparée à un livre, affichage d'une photo et reflet face la lumière
Ergonomie
Côté ergonomie, comme tout passe par l'écran, on reste un peu sur notre faim. Puisqu'à la sensibilité tactile perfectible de l'écran s'ajoute le manque de réactivité de l'appareil. Un manque de fluidité assez irritant, et d'autant plus regrettable qu'il n'y a rien à redire sur l'intuitivité de l'interface. Il faut 27 s au FnacBook pour s'allumer lorsqu'il est complètement éteint, et 2 s pour se ranimer depuis la veille. À la limite, là n'est pas le problème. Le plus embêtant, c'est la latence entre l'action du doigt à l'écran et la réaction de l'appareil, qui peut aller jusqu'à 1,7 s et ne descend jamais en dessous de 1,3 s ! C'est long, notamment lorsqu'il faut taper sur le clavier virtuel, même si le FnacBook mémorise bien les touches effleurées et finit par afficher le texte tapé. L'accéléromètre met lui près de 2 s à basculer l'affichage. Bref, il n'y a rien de catastrophique, le FnacBook reste utilisable, mais si la Fnac veut miser sur la modernité de la lecture électronique, il va lui falloir songer à rendre son appareil plus nerveux. On notera sinon que l'essentiel de la connectique sur situe en bas de l'appareil : microSD, mini jack et micro USB. L'emplacement SIM est lui sur la tranche. Une SIM ?Connectique du FnacBook et clavier virtuel
Eh oui, le FnacBook propose comme le Kindle une connectivité Wi-Fi renforcée par un accès 3G gratuit fourni par SFR. L'idée étant d'arriver à remplir son FnacBook de contenu depuis le Fnac Store, sans avoir à passer par un ordinateur, où qu'on soit et à n'importe quel moment. Après avoir activé le module 3G, vous n'avez qu'à renseigner vos informations personnelles, numéro de carte bleue compris, dans la rubrique « Mon compte » du Store, et vous voilà prêts à faire vos emplettes. Il ne restera alors plus que le cryptogramme visuel à saisir à l'achat. Si vous avez peur de stocker vos données bancaires dans l'appareil, vous pouvez également les rentrer à chaque achat, mais c'est moins pratique... Cette caractéristique constitue la principale force du FnacBook.
Activation, identification, saisie des données personnelles et règlement d'un achat
Côté interface, le FnacBook part sur une page d'accueil rassemblant six icônes, plus un raccourci vers la lecture en cours : bibliothèque, signets/Notes, Fnac Store, My Fnac, Multimédia et Paramètres. C'est simple, sauf que certaines de ces commandes font double emploi avec les boutons physiques de l'appareil... La « Bibliothèque numérique » offre quant à elle deux modes de présentation (par icônes ou en liste) et laisse le choix du mode de tri (par auteur, titre, date de publication, date de téléchargement), par ordre croissant ou décroissant. Il est également possible de créer des collections.
La page d'accueil et la bibliothèque
Le FnacBook en action
Fonctionnalités
Depuis l'arrivée du firmware en V2, le FnacBook intègre un navigateur Internet. Attention, ce dernier ne fonctionne qu'en Wi-Fi : n'espérez pas puiser sur la connectivité 3G gratuite pour autre chose que des achats sur le Fnac Store. Et quand on dit qu'il fonctionne c'est un bien grand mot... Sur notre modèle de test, malgré une mise à jour toute fraîche refaite plusieurs fois, nous n'avons que très rarement réussi à aller sur une autre page que l'accueil de Bing proposé par défaut. Et à chaque fois il a fallu faire preuve de patience, en passant entre autres par des redémarrages. Plus du pataugeage que de la navigation donc. Consultez plutôt vos emails depuis un smartphone. Le lecteur musical intégré ne fait pas mieux : en plus d'une ergonomie rendue compliquée par la faible réactivité du FnacBook, il faut tout simplement admettre que la qualité audio est mauvaise. Bref, les seules fonctionnalités qui collent bien à la torpeur du FnacBook sont les jeux : échecs, sudoku et dames.Le navigateur bloqué à 10 % de chargement de Google et les jeux
Pour ce qui est de l'usage livre maintenant, ce à quoi se destine le FnacBook, ça va déjà mieux. On apprécie par exemple les options contenues dans le menu contextuel en cours de lecture. Outre les notes et signets habituels, le FnacBook est le seul ici présent à offrir un vrai dictionnaire français. Un terme vous échappe ? Lancez le dictionnaire depuis le menu contextuel, touchez le mot en question et la définition apparaît une fois la recherche terminée. Le FnacBook par ailleurs toutes les possibilités souhaitables : accès rapide à une page donnée, retour au sommaire, information sur le fichier, recherche, affichage plein écran ou encore un lien vers le lecteur musical.
Menu contextuel et recherche dans le dictionnaire
Formats pris en charge et contenu
En plus des deux formats vendus sur le Fnac Store, l'ePub et le PDF, le FnacBook peut lire le TXT et l'HTML. Le dispositif n'est donc pas un modèle de compatibilité, mais après tout, avec ces quatre formats, on couvre l'essentiel de l'offre. Le FnacBook est bien sûr compatible avec la protection Adobe Digital Editions, DRM qu'on retrouve sur les PDF et les ePub. Côté contenu, la Fnac revendique 80 000 œuvres numériques à l'heure où nous écrivons ces lignes, dont 300 sont téléchargeables gratuitement (source officielle). La Fnac refuse en revanche de préciser quelle proportion de ce catalogue est en ePub... D'après Hadrien Gardeur de Feedbooks, ça ne serait pas plus de 15 000 titres : on comprendrait alors pourquoi la Fnac ne tient pas à communiquer là-dessus. En effet, sur une liseuse, l'ePub reste largement préférable au PDF. Principalement parce que la justification du texte se fait automatiquement en ePub quand on augmente la taille du texte, alors qu'en PDF on zoome comme dans une image, et on a donc du débord à droite et en bas si on va trop loin. Pas pratique du tout ! Cela dit, la plupart des nouveautés et des ouvrages mis en avant sont en « ePub » ou en « ePub ou PDF ». Et la tendance sera de toute façon à la généralisation de l'ePub.Catégories du Fnac Store, achat d'un livre en ligne et zoom sur un PDF