Aux Etats-Unis, la Mayo Clinic s'est penchée sur la question pour trouver une solution au problème. Le fait est que la cinétose ne dépend pas de la fréquence de rafraîchissement de l'image, du contenu, de la définition de l'écran ou de la latence. Il s'agit du même ressenti que celui du mal de mer : la perception visuelle et le système vestibulaire ne sont plus en accord, ce qui entraîne une forme de malaise. Dans le cadre de la VR, si le jeu est en mouvement alors que le joueur est assis, le désaccord entre la vue et l'oreille interne est évident. La situation n'est pas nécessairement mal vécue par l'utilisateur, exactement comme le mal des transports.
La Mayo Clinic pense avoir trouvé une solution, à travers un algorithme développé pour l'occasion. Ce dernier, combiné à trois électrodes installées sur le front et à l'arrière de la tête, est capable de stimuler le cerveau pour le tromper concernant la synchronisation entre ce qui est vu et ressenti dans le corps. Selon les chercheurs, des impulsions d'un dixième de seconde suffisent à stimuler physiquement le corps par rapport à ce l'image diffusée dans le casque, ce qui évite la cinétose même si le joueur est assis.
Les scientifiques utilisent le procédé connu sous le nom de stimulation vestibulaire galvanique pour arriver à ses fins. La GVS est utilisée dans de nombreux domaines, notamment dans la formation des pilotes à l'armée. Elle permet de contribuer à maintenir l'équilibre d'une personne. La Mayo Clinic n'est pas la première à suivre cette piste pour résoudre les problèmes liées à la VR. Samsung, par exemple, a récemment présenté l'Entrim 4D, un casque audio destiné à accompagner le Gear VR pour donner l'impression au joueur qu'il est en mouvement alors qu'il est assis. Un accessoire qui n'est pas encore commercialisé.
La Mayo Clinic s'est associée à l'entreprise californienne vMocion pour trouver un moyen de développer un produit commercial autour de son travail de recherche. Compte tenu de la configuration de la proposition de base, il est assez difficile de savoir si cette technologie à base d'électrodes pourrait être appliquée en même temps que l'un des casques qui sera disponible en 2016 sur le marché. Si la technologie fait ses preuves en pratique, elle pourrait probablement être intégrée à de futurs modèles.