L’IA de Stanford peut prédire la date de votre mort

Alexandre PAULSON
Publié le 03 février 2018 à 09h59
Une équipe de chercheurs de la prestigieuse université américaine de Stanford a éduqué selon les méthodes du deep learning une intelligence artificielle, capable de pronostiquer avec précision l'âge probable de décès d'un patient.

Stanford y voit un moyen d'améliorer la prise en charge anticipée des questions de la fin de vie, comme la maladie, la dépendance et le maintien le plus tard possible des personnes âgées à leur domicile.

Travaux inspirés d'Andrew Ng

Connaître à l'avance la date de sa mort a de tout temps agité les Hommes. Il n'y a qu'à compter le nombre de pages recensées par Google sur le sujet, beaucoup proposant des tests, souvent bidons, pour déterminer à quel âge la Faucheuse vous prendra. Mais les récents progrès de l'intelligence artificielle laissent espérer à certains qu'un jour, il sera possible de prédire avec précision la date de votre décès.

C'est en tout cas l'ambition de l'équipe dirigée par Stephanie Harman, médecin et directrice du service de soins palliatifs rattaché à l'université de Stanford (Californie). Dans une publication, elle explique s'être inspirée des travaux de Andrew Ng, ancien chef de la recherche chez Baidu et fondateur de Coursera, pour appliquer les principes de l'apprentissage profond à une IA spécialisée dans le domaine de la santé.

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Eviter l'hospitalisation

En nourrissant ses réseaux neuronaux d'immenses volumes de données, en l'occurrence les dossiers médicaux de presque 2 millions de malades adultes et enfants passés par l'hôpital de Stanford, l'IA de Stephanie Harman est aujourd'hui capable de prédire si un patient va mourir dans les 3 à 12 mois à venir.

C'est encore trop peu, estime Stephanie Harman, mais à terme, elle pense pouvoir bâtir un modèle prédictif plus puissant, plus affiné aussi, selon les pathologies ou les groupes de populations. Son objectif : décharger le médecin de cette tâche difficile d'annoncer à un patient l'estimation de son espérance de vie restante. Il devient dès lors plus simple de réfléchir avec lui aux mesures à prendre en anticipation de la fin de vie, pour lui permettre de finir sa vie dans les meilleures conditions possibles chez lui. C'est ce à quoi aspirent 80 % des Américains. alors que 60 % d'entre eux meurent à l'hôpital en recevant des traitements très agressifs...

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