D'Elon Musk à Playboy, quelques grands noms ont initié le mouvement.
#deletefacebook
Le mot d'ordre est apparu dans les heures suivant les premières révélations des quotidiens The Guardian et The New York Times. Le premier à ouvrir le feu n'est pas n'importe qui : Brian Acton, fondateur de WhatsApp, devenu milliardaire en revendant sa messagerie en 2014 à... Facebook ! Dès le 21 mars, il appelle à quitter le réseau. Militant de la défense de la vie privée et du chiffrement des données, Brian Acton ne digère pas ce qu'il considère comme une trahison de Facebook.Dans la foulée, un internaute a mis Elon Musk au défi sur Twitter de fermer la page de SpaceX. « Je ne savais pas qu'on en avait une. Je vais le faire », a répondu l'entrepreneur avant de joindre le geste à la parole. Rebondissant sur l'histoire, un journaliste de Vice l'incite à faire de même pour la page de Tesla. Elon Musk s'exécute à nouveau. Mais sa page personnelle est toujours active à ce jour...
I have deleted my Facebook.
— Julian Assange ⌛ (@JulianAssange) 23 mars 2018
In fact, I never had one. Friends don't put their friends into a giant intelligence database controlled by a megalomaniac who calls his users "dumb fucks" for trusting him. pic.twitter.com/4KaUwRSLMm
Un mouvement marginal
SpaceX et Tesla sont à ce jour les plus gros coups médiatiques du mouvement #deletefacebook. Il a été suivi également par le précurseur de la presse érotique Playboy, qui a supprimé sa page le 28 mars. Mais la page de Playboy France existe toujours.On peut enfin ajouter la charge anti-Facebook de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, qui republie malicieusement un vieil échange avec Mark Zuckerberg, dans lequel le fondateur de Facebook se montre peu respectueux de ses usagers.
Mais hormis ces quelques noms, il faut bien le dire : il n'y a pas (encore) eu de vague massive de fermetures de comptes Facebook. Beaucoup de vélléités exprimées, sur Twitter notamment, mais peu de passages à l'acte.
Un sondage mené le week-end dernier aux Etats-Unis par la société d'investissement Raymond James révèle que si 80 % des personnes interrogées se disent préoccupées par l'usage que fait Facebook de leurs données, 48 % d'entre elles ne comptent pas réduire leur activité sur le réseau social. 45 % déclarent vouloir faire plus attention, mais seulement 8 % envisagent de cesser de se connecter. C'est une victoire objective pour Facebook qui, en 14 ans, s'est imposé comme une structure maîtresse du net grand public.
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