La voiture à combustion interne aura-t-elle disparue en 2050 ? Peut-être bien de plusieurs pays écologiquement avancés, en tout cas. Après les Pays-Bas, la Norvège et l'Inde, c'est au tour de l'Allemagne d'envisager l'interdiction de la vente de voitures à moteurs thermiques. Or il faut une vingtaine d'années pour renouveler entièrement un parc automobile.
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Lors d'une conférence sur le climat organisée à Berlin par le journal Tagesspiegel, un membre du gouvernement a exprimé son souhait d'interdire les voitures à combustion. « Toutes les nouvelles voitures immatriculées en Allemagne doivent être zéro émission d'ici 2030 au plus tard si nous voulons respecter nos objectifs de réduction de la pollution fixés à 2050 », a effectivement déclaré Rainer Baake, secrétaire d'Etat au ministère fédéral de l'Economie et de l'Energie.
Autrement dit, toutes les voitures neuves vendues en 2030 devraient être 100 % électriques ou à l'hydrogène.
Mais contrairement à ce que de nombreux médias relaient, ce n'est pas encore un engagement. Ce n'est qu'une déclaration d'intention d'un membre du gouvernement issu de l'opposition, du partie écologiste. L'Allemagne multiplie les mesures en faveur d'une énergie plus propre depuis le scandale Volkswagen, mais des conservateurs s'opposeront certainement au futur projet de loi.
Aux dernières nouvelles, le gouvernement allemand s'était engagé à mettre sur les routes 1 million de voitures hybrides ou rechargeables d'ici 2020 et 6 millions d'ici 2030. À ce jour, le parc allemand n'est constitué que de 25 000 voitures 100 % électrique, de 130 000 hybrides, contre 15 millions au Diesel et 30 millions à l'essence. Un cabinet d'études prédit que la part de l'électrique passera de 0,6 % aujourd'hui à 8 % en 2025.
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