Nixon The Apollo
La petite société californienne Nixon revient dans cette catégorie avec The Apollo, un casque léger au design nettement plus discret. Mais supposé sonner au moins aussi bien que The Trooper. Verdict ?The Apollo de Nixon
Présentation et ergonomie
Un design... lunaire pour un casque qui s'appelle The Apollo, en même temps, c'est assez logique. Le produit est simplement constitué des écouteurs en aluminium et de deux tiges en métal qui les relient et coulissent pour ajuster la taille de l'arceau. Et bien sûr d'un câble en Y, recouvert de tissu (qui s'emmêle particulièrement) et doté d'une télécommande à trois boutons pour iPhone. The Apollo ressemble un peu au Pick Up de WeSC en plus dépouillé encore. Le confort n'est pas aussi spartiate qu'on pourrait le croire. Certes, il n'y a aucun rembourrage au niveau de l'arceau et les bagues coulissantes ont tendance, comme sur un Porta Pro de Koss, à attraper des cheveux. Mais le casque est tellement léger (90 g) qu'il ne cause pas de gêne. La pression sur les oreilles, légère et absorbée par les mousses d'écouteur, rend The Apollo particulièrement inoffensif.Le dos des écouteurs est en aluminium, le câble avec télécommande est quant à lui recouvert de tissu blanc
Ces écouteurs supra de 5,5 cm ne parviennent en revanche pas très bien à isoler des bruits environnants. Le casque est nettement moins efficace que le Q460 d'AKG pourtant doté d'écouteurs du même diamètre. Nixon fournit un étui souple pour transporter son Apollo, qui ne se plie pas mais se recroqueville suffisamment quand on rentre l'arceau à fond.
Les coussinets sont confortables, mais peu isolants. Le casque réduit à fond rentre sans problème dans son étui souple.
Quid de l'audio ?
Nixon a équipé The Apollo de transducteurs de 40 mm censés couvrir la plage de fréquences 20 Hz à 20 kHz et proposer une sensibilité de 101 dB. Nixon ne précise pas s'il s'agit de dB/mW ou de dB/V, pas plus qu'il ne précise l'impédance. Mais le rendement constaté à l'oreille est suffisant pour s'abimer les tympans avec un smartphone (iPhone 4 ou Galaxy S2) et pour pousser le casque à la saturation...« Nixon, nous avons un problème »... Si l'Apollo devait porter un chiffre, ce serait sans aucun doute le 13. En effet, son acoustique est assez catastrophique. Sur les deux premiers tiers du spectre, on est dans la démesure : trop de présence et trop de chaleur pour avoir un tant soit peu de réalisme. A l'opposé, le haut medium et les aigus apparaissent eux complètement enfoncés à côté. Le rendu s'avère ainsi très déplaisant, pas précis ni dégagé pour un sou et virant parfois même au son de casserole. L'image sonore est totalement perturbée par cette piètre restitution, le positionnement des instruments étant alors très délicat à reconstituer. Il n'y a en définitive que le rendement qui soit satisfaisant, ainsi que la rondeur des basses, pas désagréable. C'est maigre !