Sony MDR-Z1000
Après un ZX700 convaincant testé dans la catégorie intermédiaire, nous ne pouvions résister à l'envie de pousser le bouchon plus loin avec le fleuron de la nouvelle gamme Sony : le Z1000. De prime abord, rien de bien différent. De prime abord seulement...Le Sony MDR-Z1000
Présentation et ergonomie
A l'œil nu, trois détails distinguent le Z1000 du ZX700 : les branches d'écouteurs, passées du plastique noir au métal doré, le cercle sur la coque d'écouteur désormais brillant et l'attache de câble ici détachable.Les branches dorées, le cercle brillant et le câble détachable
A regarder le casque de plus près, on constate également que les coussinets du Z1000, des circum de 10,8 x 7,3 cm, sont un peu plus dodus. Mais le rembourrage d'arceau, la forme des coques et les articulations du casque sont identiques sur les modèles. Le confort est donc tout aussi douillet qu'avec le ZX700, même si le poids augmente légèrement (252 à 268 g). Voilà pour la partie visuelle.
Les écouteurs circum, l'arceau rembourré et l'articulation d'écouteur
Maintenant si on fouille un peu plus, on découvre quelques caractéristiques propres au Z1000 qui font sérieusement monter le standing. Comme par exemple l'utilisation du magnésium pour constituer les coques d'écouteur (celles du ZX700 sont en plastique) et de cuivre « Oxygen Free » de grade 7N (99,99999 % pur !) pour les câbles. Des caractéristiques issues du milieu de la Hi-Fi haut de gamme ! On notera au passage la présence dans le packaging de deux câbles lisses, un de 1,2 m et un de 3 m, avec un adaptateur 6,35 mm qui se visse.
Les coques magnésium (toujours avec l'évent), les deux câbles fournis et l'étui souple
Outre le bénéfice du magnésium en matière d'acoustique (nous y reviendrons), le premier impact dès qu'on chausse le Z1000, c'est l'isolation phonique qui s'accentue encore. Bref, la finition s'est envolée entre le ZX700 et le Z1000 ! Sauf du côté de la housse de transport, souple...
Quid de l'audio ?
Si on s'en tient aux spécifications annoncées par Sony, le Z1000 est de loin le plus impressionnant ! Le constructeur mentionne pour commencer une technologie de diaphragme en film polymère à cristaux liquides, un matériau supposé très léger et ultra-résistant. La membrane de 50 mm combinée à un aimant en néodyme haute densité parviendrait à couvrir la plage abyssale de 5 Hz à 80 KHz !A gauche la membrane du ZX700, à droite celle du Z1000
Sony poursuit avec une sensibilité de 108 dB/mW, d'autant plus consistante que l'impédance n'est que de 24 ohms. Ces deux critères combinés à l'excellente isolation du casque permettent d'obtenir un rendement élevé, idéal pour un baladeur ou smartphone. La puissance admissible de 4 000 mW est enfin la plus élevée de notre sélection, parfaite pour les équipements puissants.
Que vaut le Z1000 en situation ? Le casque est assez proche du ZX700 en termes de signature, mais en plus précis. Tout d'abord, les coques en magnésium, matériau plus dense et rigide que le plastique, rendent l'acoustique moins réverbérante que sur le ZX700 : les sons se propagent avec davantage d'attaque et de netteté. Ensuite, il est probable que la technologie spécifique de membrane utilisée ici joue aussi son rôle (même si ça reste difficile à déterminer). Le Z1000 se caractérise par une extrême neutralité. Sur du jazz, il est surprenant d'entendre à quel point aucun son ne domine : de la contrebasse aux cymbales en passant par la trompette ou le saxophone, tout ressort avec la même présence. Il en découle un rendu très équilibré et détaillé. La reproduction des timbres se fait avec un naturel bluffant. Le casque est un peu moins froid qu'un HD25 de Sennheiser, et plus neutre qu'un ES10 d'Audio-Technica. Autrement dit, une solution de monitoring avec une écoute plus confortable que chez Sennheiser (on pourra du coup plus facilement envisager un usage Hi-Fi) et un peu plus réaliste (mais moins vivant) que chez Audio-Technica. Mais comme pour le Sennheiser HD25-1 II, la cristallinité des aigus pourra fatiguer sur la durée : attention à gérer le volume en conséquence.
Côté image sonore, si là encore le magnésium aide à gagner en précision (meilleure localisation que sur ZX700) la scène apparaît nettement moins large que sur l'ES10 d'Audio-Technica, difficile à égaler sur ce terrain. On reste tout de même là sur un produit de haute volée, mais dont le prix se justifie assez difficilement face à un HD25-1 II...
Conclusion
Sony affiche une belle progression dans sa nouvelle gamme de casques, dont le Z1000 constitue le sommet. Le casque est très bien fini, vraiment confortable, superbement isolant et il délivre un son puissant, neutre et détaillé à souhait. Il confère un peu plus de chaleur dans les medium que l'HD25 de Sennheiser, rendant l'écoute plus typée Hi-Fi. Cependant, Sony a vraiment la main lourde sur le tarif : le Z1000 fait plus de deux fois le prix du casque Sennheiser ! Est-ce mérité ? Selon nous non. Autant l'ES10 d'Audio-Technica propose un tempérament unique qui légitime le prix, autant là, la facture apparait un peu disproportionnée, d'où une descente de sa note. Maintenant, pour ceux qui n'ont pas besoin de compter, le casque demeure excellent !Sennheiser HD 25 : trouvez le prix le plus bas pour ce modèle sur notre comparateur de prix !