Test du casque Skullcandy Grind Wireless

Aurélien Audy
Publié le 06 mai 2016 à 17h30
Skullcandy poursuit le développement de sa gamme de casques audio en misant à la fois sur les valeurs sûres et le sans-fil. Autrement dit, la marque branchée débranche ses best-sellers pour en faire des versions wireless. Après avoir coupé les cordons des Uproar et Hesh, c'est au tour du Grind de se libérer de ses chaînes cuivrées. Une (re)naissance heureuse ?

Le Grind de base est un casque filaire sorti par le constructeur américain il y a environ un an, et qu'on trouve aujourd'hui entre 30 et 50 euros. Pour rappel, ce casque à la fois minimaliste et racé nous avait bien emballés, au point de se faire une place dans notre récent guide d'achat de casques à moins de 100 euros. Aujourd'hui, il est légitime de se demander si le Grind Wireless est suffisamment armé pour rejoindre - ou remplacer - son aîné. Car il est bien commercialisé à moins de 100 euros, 89,90 euros pour être précis.

Présentation du Grind Wireless : design et construction

Bonne nouvelle : le Grind Wireless reprend exactement le design et les codes de son prédécesseur. Des écouteurs supra auriculaires ronds, avec un volume de coque raisonnable (1,7 cm d'épaisseur hors mousses), des mousses en simili bien douillettes, et un arceau profitant d'un bon rembourrage côté crâne.

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Skullcandy Grind Wireless

On retrouve cet atypique mariage d'une conception épurée (branches d'arceau métalliques à nu, forme simple, etc.) et d'une certaine exubérance propre à la marque. La tête de mort de Skullcandy - somme toute discrète - les coloris francs, le revêtement d'écouteur moucheté (là-encore, c'est subtil), le mélange de tissus pour recouvrir l'arceau (daim, synthétique et coton) et l'improbable association des motifs militaires et écossais : il fallait oser !

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La finition se montre à la hauteur du prix et des attentes suscitées par ce dernier. Les matériaux donnent confiance, y-compris le plastique des coques au toucher doux. Et Skullcandy a fait preuve de sérieux en matière d'assemblage, le compte est bon. La nuance avec le Grind filaire se tient au niveau de l'écouteur droit, où le constructeur a implanté les commandes nécessaires à l'ergonomie sans fil : bouton multi-usage (lecture, pause, prise d'appel, allumage, extinction et appairage) et touches de volume (en forme de plus et de moins, une sorte de braille universel fort pratique). A proximité, la prise micro USB (pour la recharge), le connecteur jack 3,5 mm (pour passer en filaire si la batterie est vide) et le micro (fonction main libre) parachèvent l'ensemble Wireless. Et bien entendu, le casque dispose d'une batterie, permettant une autonomie très correcte de 12 h.

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Le Grind Wireless à l'usage : ergonomie et audio

Bien qu'assez pauvre en articulations (branches réglables, léger jeu avant/arrière et gauche/droite aux fixations d'écouteur), le Grind Wireless s'adapte fort bien sur la tête. Il faut dire que les mousses généreuses ont facilement de quoi couvrir un éventuel manque d'angle pour plaquer correctement. Et pour plaquer elles plaquent ! Voilà qui prodigue une isolation acoustique plutôt massive... et donne chaud aux oreilles (littéralement) lorsque le port se prolonge. Un casque d'hiver plus que d'été. Notez qu'il n'est pas pliable non plus. Autre bémol : la gestion du profil Bluetooth AVRCP exige un appui long particulièrement soutenu pour changer de piste. Quand on veut avancer, ça va, mais pour revenir en arrière c'est mission impossible.

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Les câbles audio et micro USB fournis

Comment sonne le Grind Wireless ? Plutôt bien. Bon déjà il y a du volume, c'est appréciable. Ensuite, le Grind Wireless délivre un bel équilibre sonore, avec des basses présentes, profondes et assez rondes, pour ne pas dire « dodues », un médium correctement étagé et des aigus clairs, moins agressifs que sur le Grind filaire. Malgré ces efforts consentis par Skullcandy, il reste ici et là des marques de sibilance, perceptibles notamment sur certaines voix ou des notes perchées de cuivres par exemple. Mais comme avec le Grind, on reste toujours en dessous de la limite du gênant. Des morceaux très métalliques comme To our friends in the great white north du groupe américain Botch sont encore parfaitement « écoutables », là où le Grind fatiguait rapidement avec ses aigus trop incisifs.

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Album We Are The Romans du groupe Botch

L'aération, pour un casque fermé, apparaît convenable. Peut-être qu'un léger rehaussement du haut médium (entre 1 et 2 kHz) aurait apporté une petite touche de ventilation appréciable, mais bon... La scène sonore reste bien espacée et relativement précise. Bref, on le porte finalement avec plaisir pour écouter ses morceaux préférés, et mis à part la surchauffe des oreilles et la sibilance sur certains mix, il n'y a rien qui nous pousse à l'enlever.

Conclusion

Skullcandy signe une fois de plus un casque fort sympathique, autant sur le plan du design, de la finition, du confort (globalement) que du son. Typé et classique à la fois, osé mais pas au point d'étiqueter son porteur, le Grind Wireless pourra aussi bien séduire l'ado que l'adulte accompli. Il mettra surtout beaucoup de monde d'accord sur le plan de l'audio, grâce à une restitution équilibrée et généreuse, adaptée en particulier pour les musiques modernes. Le passage au Bluetooth est une réussite, la version Wireless fait mieux que celle filaire.

Le seul bémol à nos yeux - ou plutôt oreilles - c'est que l'écoute prolongée se voit entachée par une surchauffe du pavillon auriculaire, due à la pression d'arceau et surtout au calfeutrage intense des coussinets d'écouteur. La sibilance toujours présente (même si en quantité moindre par rapport au Grind) contribue également à cette fatigue, en fonction des morceaux écoutés. Enfin, on pourra reprocher à Skullcandy de ne pas s'être franchement foulé sur le plan de l'innovation, d'autant que la facture grimpe assez considérablement. Il n'empêche que le Grind Wireless demeure un casque agréable et séduisant.

Skullcandy Grind Wireless

8

Les plus

  • Rendu équilibré et vivant
  • Qualité de construction - design frais
  • Transformation Bluetooth réussie
  • Bonne isolation phonique

Les moins

  • Confortable mais chauffe les oreilles
  • Encore de la sibilance sur certains mix
  • Peu d'originalité versus Grind filaire
  • Prix en hausse

Qualité audio7

Ergonomie7

Finition9

Autonomie7


Aurélien Audy
Par Aurélien Audy

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