Parmi les nombreux claviers sans fil disponibles, le K750 ou Solar Keyboard de Logitech a une particularité : il fonctionne à l'énergie solaire. Disposant d'une batterie rechargeable, de deux panneaux solaires, et optimisé pour une consommation la plus réduite possible, il combine ces 3 caractéristiques pour un résultat certes classique, puisqu'il s'agit d'un clavier relativement standard dans ses fonctionnalités, mais novateur dans son type de rechargement, et qui permet de se débarrasser de l'inconvénient principal des claviers sans fil : la nécessité de recharger les piles !
Après une version Windows séduisante malgré les quelques défauts que nous avions constatés à l'époque, le K750 est également apparu dans une version Mac OS X. Une proposition alléchante : même si le clavier sans fil d'Apple, proposé par défaut sur les iMac, a ses qualités, le K750 promet de corriger certains de ses manques, notamment l'absence de pavé numérique. Alors, un bon choix pour les adeptes de la pomme ? Voyons cela de plus près !
Ergonomie et design[/anchor]
Pas de surprise pour qui a déjà utilisé la version Windows du Solar Keyboard (voir notre test) : seule la disposition des touches change : le clavier est rigoureusement identique à la version PC. Malgré ses deux panneaux solaires relativement imposants, le K750 conserve donc des lignes très sveltes et un encombrement réduit pour un clavier « full size » avec pavé numérique. Sur notre exemplaire de test, on retrouve la surface noire « glossy » toujours aussi apte à collecter traces de doigt et rayures, mais le clavier est également disponible dans une version « Silver » aux touches blanches, qui s'accordera mieux aux couleurs d'un Mac. Logitech commercialise même des versions plus colorées pour les plus fantaisistes... Mais bizarrement, pas en France !Assez parlé cosmétique : abordons le principal, le clavier ! On retrouve donc des touches de type « chiclet » de taille similaire à celle d'un clavier Apple, mais offrant une frappe sensiblement plus confortable grâce à la forme légèrement concave des touches. Le clavier a en outre l'avantage, par rapport à celui d'Apple, d'être équipé d'un pavé numérique, et de « vraies » touches de curseur, à la manière du clavier filaire Apple, qui n'est d'ailleurs plus disponible qu'en option lors de l'achat d'un Mac. En revanche, si vous cherchez justement un petit clavier « media » ou portable, le K750 ne sera pas votre premier choix.
La disposition est conforme au standard d'Apple : on retrouve ainsi les différents raccourcis associés aux touches de fonction (contrôle média, luminosité, éjection...) ainsi que les touches spécifiques au Mac. En revanche, comme on le verra plus bas, le clavier est sorti avant OS X Lion et les claviers modifiés par Apple pour prendre en charge Mission Control et Launchpad par défaut.
On retrouve également un défaut de la version PC, imputable selon Logitech à son souci de préserver absolument la meilleure autonomie possible : l'absence totale de diode indiquant l'état du verrouillage des majuscules ou du pavé numérique.
Le K750 peut être posé à plat, ou légèrement surélevé par des pattes qu'on continue à trouver un peu limites au premier abord. Cela dit, lors de notre test, elles ne nous ont pas posé de problème particulier : sont-elles plus solides qu'elles en ont l'air ?
Côté alimentation et connectique, le clavier utilise la technologie Unifying de Logitech, qui permet de connecter jusqu'à 6 périphériques sur le même dongle. Toujours aussi pratique... Mais toujours aussi facile d'égarer ces petits dongles, bien qu'ici le problème se pose moins, puisque le Solar Keyboard est plutôt prévu pour être stationnaire.
Le clavier est alimenté par une pile bouton rechargeable de type ML 2032. Comme sur la version PC, elle n'est pas faite pour être extraite et remplacée par l'utilisateur, bien que l'on puisse y parvenir en forçant au moyen d'un outil. Une fois extraite, on constate que la pile est d'ailleurs affublée d'un autocollant invitant l'utilisateur à ne pas la remplacer lui même. La durée de vie de cette pile devrait logiquement être assez longue, mais pourquoi ne pas faciliter son remplacement ?
Pour ce qui est de l'autonomie, Logitech annonce une durée de charge de 3 mois dans l'obscutité. On notera d'ailleurs la présence d'un interrupteur, et d'un témoin d'état de la batterie à l'allumage. Et que fait le petit bouton à côté de celui ci ? Il permet d'évaluer la luminosité de la pièce, au moyen de la même diode. Et, si vous l'avez installé, il permet également de lancer la Solar App, qui offre des informations plus précises sur la luminosité comme sur l'état de la batterie.
Pilotes[/anchor]
Le K750 s'utilise sans pilotes. On trouve tout de même un Logitech Control Center à télécharger sur le site de l'éditeur, mais celui ci n'a qu'une utilité limitée puisqu'il est totalement impossible de l'utiliser pour personnaliser quoique ce soit sur le clavier, hormis le basculement entre les raccourcis et les touches de fonction par défaut. Logitech semble avoir voulu au contraire fournir un clavier Mac qui se comporte exactement comme un clavier standard, et proposant les mêmes fonctionnalités associées aux touches de fonction.Comme nous l'avons dit plus haut, celles-ci ont été mappées selon la disposition « pré Lion ». Par défaut, sous Lion, la touche Exposé/Mission Control ne fonctionne pas, et le raccourci associé à la touche F4 lance donc le Dashboard et non Launchpad, comme c'est le cas sur les nouveaux Mac. Les préférences système de Mac OS X Lion permettent évidemment de reconfigurer tous les raccourcis, mais si vous utilisez votre clavier en complément d'un nouveau MacBook Air, par exemple, vous risquez d'être surpris...
Autre défaut plus gênant cette fois : les raccourcis de réglage de la luminosité ne fonctionnent pas ! Là encore, c'est peut être un problème de compatibilité avec Lion, mais à l'heure où nous écrivons ce test, OS X Lion est tout de même sorti il y a plus de 6 mois !
Pas de pilotes permettant de personnaliser davantage les touches, donc, mais on trouve tout de même la Solar App de Logitech sur le Mac App Store. Fournie gratuitement, elle propose un widget qui affiche l'état de la batterie et... un luxmètre qui permet d'évaluer la luminosité de la pièce et ainsi d'établir une estimation du risque de décharge du clavier. Un graphique de l'historique de la charge sur 1, 3 ou 12 mois est également disponible. Une fois installée, la Solar App se lance en appuyant sur le bouton d'évaluation de la lumière ambiante.
On notera en outre que le Logitech Control Center a au moins une autre utilité : il inclut le gestionnaire Unifying, qui permet de connecter d'autres périphériques Logitech sans fil à votre Mac.
À l'utilisation[/anchor]
L'utilisation du K750 nous a laissé une bonne impression. La frappe est agréable, on regrettera peut être juste la forme trop bombée des touches Ctrl, Alt et Cmd. Le clavier s'utilise instantanément, sans aucune configuration nécessaire. Nous avons testé le clavier en utilisation active pendant une semaine, et la batterie, selon l'indicateur de la Solar App, affichait toujours son niveau maximal, malgré des variations dans la luminosité de la pièce.Conclusion[/anchor]
Sur PC comme sur Mac, le K750 est un clavier indéniablement séduisant. Sur Mac, il occupe en plus un segment moins chargé en produits : les claviers sans fil d'une telle facture et dotés d'un pavé numérique ne sont pas légion. Qui plus est, il bénéficie évidemment de son originalité : un système de rechargement aussi ingénieux et que visiblement efficace.
Reste que les défauts de la version PC subsistent : on continue à émettre un doute sur le choix d'une pile qui n'a visiblement pas été faite pour être remplacée par l'utilisateur (alors que c'est théoriquement possible). En outre, les quelques incompatibilités des raccourcis sous Lion (Luminosité, Mission Control...) révèlent un manque de suivi du constructeur qui serait bien inspiré de corriger ces défauts...
Au final, le design réussi, la frappe agréable et l'originalité remportent néanmoins notre adhésion, et font du K750 pour Mac un choix à prendre en considération, malgré son prix relativement élevé de 79 euros (prix conseillé).