Pour autant, Microsoft proposait récemment son All-In-One Media Keyboard dont on attend toujours la sortie en France. Logitech lui, annonçait il y a peu un clavier, apparemment non disponible pour le marché français, et le K830 qui nous intéresse aujourd'hui.
L'idée derrière le K830 est simple : proposer un clavier sans fil, à touches rétroéclairées, avec un touchpad pour le contrôle du pointeur. Une promesse pas tout à fait étrangère pour la marque à laquelle on doit le Dinovo Mini notamment.
Design
Rectangulaire avec des bords arrondis, le K830 surprend par un design que l'on n'avait jamais aperçu chez Logitech. Et si le clavier n'est pas très épais, il tient sans encombre sur vos genoux alors que vous l'aurez bien en main. On note une finition chromée sur les tranches du K830, un élément de design comme un autre, alors que le revêtement façon soft-touch du clavier plait avant... de déplaire. Figurez-vous que celui-ci est extrêmement sensible aux traces de doigts et autres rayures. Dommage pour un clavier qui trouvera sa place dans votre salon et dont on imagine qu'il sera utilisé par des mains précédemment plongées dans un bol de chips. Au-delà, le plus problématique avec le K830 est sa coque en matériau plastique. En effet, l'ensemble se tord, se déforme et, posé sur une surface plane, n'est pas tout à fait stable malgré des patins antidérapants efficaces. Bon point toutefois, le clavier est léger : 498 grammes sur notre balance.Pour le reste, le clavier se charge via un port micro-USB (Logitech livre un câble). Il embarque une batterie Lithium-Ion à l'autonomie annoncée de 10 jours pour une charge de 3 heures soit 2 heures d'utilisation par jour, rétroéclairage à fond. Il dispose sur sa partie supérieure droite d'un bouton marche/arrêt.
Attardons-nous maintenant sur ce qui fait le cœur du K830, à savoir les touches. On en compte ici 80, correctement proportionnées, chacune proposant une surface plane. En revanche, elles ne sont peut-être pas assez espacées.
La course surprend, car elle s'avère molle et trop longue à notre goût. C'est raté pour une frappe dynamique, mais sur un PC de salon ce n'est pas forcément l'objet. On notera au passage la typographie employée par Logitech pour marquer les touches : une nouvelle police de caractère assez agréable alors que la touche retour arrière est baptisée... « retour arrière » en lieu et place de l'habituelle flèche de retour. Des flèches qui disparaissent aussi des touches majuscules.
Dépourvu de pavé numérique, le clavier propose des touches « Suppr et Inser » dans le prolongement de la rangée de touches de fonction. Des touches qui se voient réaffectées pour contrôler la lecture média, minimiser les fenêtres ou bien activer la recherche. C'est pour cette raison que l'on retrouve un bouton « FN » afin d'activer les fonctions annexes de certaines touches. On a même droit à une touche pour éteindre le PC.
Rétroéclairé, le K830 propose deux niveaux d'intensité lumineuse contrôlés par un capteur de luminosité ambiante. Une très bonne idée alors qu'une touche (F1) permet de régler manuellement le rétroéclairage. Lorsque le clavier n'a plus beaucoup de batterie, le rétroéclairage est automatiquement désactivé et, en fonctionnement, celui-ci s'estompe dans les 5 secondes dès qu'on ne se sert plus du clavier. À noter que la touche de verrouillage majuscule ne dispose d'aucune diode indiquant son état.
L'autre atout du K830 c'est son touchpad. Présent à la droite du clavier, celui-ci est large pour un utilisateur habitué au Dinovo Mini. Pour autant, Logitech aurait pu le rendre encore plus large en utilisant toute la surface disponible. Sous la zone tactile, on retrouve deux boutons pour les clics gauche et droit. À l'usage, le touchpad remplit son rôle sans broncher et l'on peut l'utiliser du bout de l'index droit tout en cliquant avec le pouce droit. Mais Logitech a également pensé à positionner un bouton de clic sur la tranche gauche du K830 pour un clic à l'index. Bien vu ! Ce n'est pas la seule bonne idée puisque le touchpad gère un certain nombre de gestes : on peut faire défiler les pages à deux doigts une fois les pilotes Logitech installés.
Connexion et logiciel
Pour ce K830, Logitech livre son adaptateur Unifying à connecter sur un port libre de votre ordinateur. Rappelons qu'avec un seul récepteur de ce type, on peut appairer plusieurs dispositifs radio Logitech. Le clavier utilise pour sa part la technologie radio, pas question ici de Bluetooth et Logitech annonce une portée de 10 mètres. Précisons que si vous branchez le câble USB pour la recharge du clavier à un PC, celui-ci ne sera pas reconnu comme un périphérique de saisie : seul le dongle radio permet d'utiliser le clavier. Dans tous les cas, le clavier sera utilisable pendant la charge. Côté téléviseurs, le K830 n'a pas été reconnu par notre Sony Bravia de génération 2013.Surprise, le K830 n'est pas livré avec la suite logicielle SetPoint habituelle chez Logitech. Ses détracteurs s'en féliciteront, nous serons pour notre part plus circonspects (les pilotes seront-ils encore supportés dans deux ou trois ans ?). Il faut télécharger puis installer le logiciel Logitech Options pour bénéficier de certaines fonctions comme une vue sur l'autonomie, la possibilité de régler la sensibilité du touchpad ou encore la gestion des gestes tactiles. Ceux-ci sont plus ou moins complets selon l'OS : on retrouve par exemple l'activation de la barre d'icônes sous Windows 8 en déplaçant son doigt depuis le bord droit alors que le tapotis et le pincer pour zoomer sont pris en charge. À noter que le pilote Logitech permet de forcer les touches de fonction à avoir un comportement standard tandis que celle-ci fonctionnait parfaitement, en mode média, pour contrôler notre lecture sous PowerDVD sur un PC Windows 7.
Conclusion
Sur le papier, le K830 en jette. Une fois déballé, il impressionne encore. Le design est plaisant, les matériaux, flatteurs à l'oeil, et on apprécie tout à la fois le touchpad et ses boutons généreux que la surface de glisse ou la légèreté de l'ensemble. Mais à bien y regarder on regrette très vite la sensibilité aux traces de doigts du K830 : à peine sorti de sa boîte le voilà déjà tout patiné avec même quelques rayures. Et puis si le clavier est léger, il semble aussi peu robuste : le plastique se déforme et n'inspire qu'une confiance relative. Les touches enfin offrent une frappe lourde qui est tout sauf dynamique.En définitive, si on salue les efforts en termes de design ou même sur le plan des caractéristiques, sans fil avec batterie intégrée et proposant un rétroéclairage, le K830 déçoit. Il est en effet proposé à un tarif bien trop élevé, une centaine d'euros, pour faire oublier des lacunes peu dignes d'un produit Logitech dans ces gammes de prix. Sauf à revoir son prix à la baisse, Logitech aura donc bien du mal à convaincre avec le K830.