TN, VA, IPS, OLED et leurs dérivés sont des technologies incontournables à connaitre si vous désirez vous équiper d'un écran PC.
Ces différents types d'affichage ont un objectif commun : diffuser les images générées par votre ordinateur avec plus ou moins de fidélité, de célérité, de précision, en bref avec des qualités et performances qui varient d'une technologie à une autre.
Finalement, la question qui revient souvent est truffée de bon sens, à savoir : quel type de dalle privilégier en fonction de mes activités ? Gaming, bureautique, multimédia, retouche photo et graphisme ou utilisation polyvalente ? Nous avons pris le temps de nous pencher sur la question.
Technologie d'affichage : un élément crucial pour la qualité d'image
Lorsque le moment est venu de choisir un nouvel écran, nous scrutons attentivement certains détails en fonction de nos besoins : performances, confort visuel, ergonomie, etc. Ainsi des critères comme le temps de réponse, la fréquence d'affichage ou la définition de l'écran se retrouvent souvent au cœur des préoccupations ; laissant parfois une place marginale concernant le choix d'un type de dalle.Pourtant, la technologie d'affichage est de loin l'élément qui impacte le plus la qualité de l'image. D'autres paramètres sont évidemment à prendre en considération, notamment la définition, le rétroéclairage ou la présence ou non de l'HDR, autant de sujets que nous avons déjà traités et sur lesquels vous pouvez vous informer en suivant nos liens.
Les différents types de dalles d'écran PC possèdent toutefois chacun leurs avantages et inconvénients, d'où la nécessité de faire le point avec cet article qui vient consolider nos guides d'achats d'écran PC bureautique et gaming ainsi que nos dossiers traitant des technologies de rafraichissement variable.
Sans plus attendre, découvrons les différentes technologies d'affichage qui animent nos moniteurs.
Les dalles TN - Twisted Nematic : un choix pertinent pour les joueurs compétitifs
Débutons ce tour d'horizon avec la technologie Twisted Nematic. Longtemps omniprésente sur le marché des moniteurs, elle est l'une des innovations les plus probantes à l'époque où les premiers panneaux d'affichage à cristaux liquides (LCD) commencent à être développés. Elle reste aujourd'hui une solution incontournable, quand bien même elle essuie de nombreuses critiques en raison de ses faiblesses.Si les dalles TN représentent encore un choix très pertinent pour de nombreux utilisateurs, c'est grâce à leur rapidité à faire varier la position des cristaux liquides sans pour autant générer d'effet de flou. Au repos, les molécules de cristaux liquides sont disposées en hélice sur un plan parallèle par rapport à la dalle, laissant ainsi filtrer le rétroéclairage. Lorsqu'une tension est appliquée entre deux électrodes d'un pixel, les cristaux se redressent sur 90° et bloquent la source lumineuse avec plus ou moins d'opacité.
Les avantages ici sont donc la rapidité avec laquelle le cristal se redresse, ainsi que la faible tension nécessaire à cette action puisque le courant ne traverse pas le cristal. Dans le détail, le fonctionnement d'une dalle TN est évidemment bien plus complexe, nous avons simplement exposé ici le principe de base qui nous permet de mettre en avant les avantages et inconvénients de cette technologie.
Les avantages à choisir une dalle TN
Le principal intérêt de choisir une dalle TN est donc sa réactivité, autrement dit son temps de réponse particulièrement véloce, ainsi que les taux de rafraichissement élevé qu'il autorise (jusqu'à 360 Hz avec le nouveau moniteur ASUS ROG Swift).Certains moniteurs TN conçus pour les joueurs offrent la meilleure réactivité du marché avec un temps de réponse de 0,5 ms GtG (gris à gris), ce qui indique que les pixels n'ont besoin que d'une milliseconde pour passer d'une nuance de gris à une autre. Dans les faits, les dalles TN sont bien les plus réactives du marché. Mais en règle générale nous vous conseillons de ne pas trop vous fier aux valeurs annoncées par les constructeurs pour la simple et bonne raison qu'il existe des méthodes de mesures bien différentes et qu'à l'heure actuelle il n'y a toujours aucune norme les contraignant à indiquer les temps de réponse intermédiaires ou réaliser des mesures avec une autre méthode. Nous y reviendrons dans un prochain article.
Le deuxième avantage et non des moindres, c'est évidemment le tarif des écrans équipés de dalles TN. Ils sont de loin les moins onéreux à produire et donc les plus accessibles du marché ; nous les retrouvons par ailleurs aussi bien sur des moniteurs gaming haut de gamme que sur des produits destinés à un usage bureautique.
Bien que le prix moyen soit sensiblement plus élevé, il est aujourd'hui tout à fait possible de dégoter un écran TN de 24 pouces pour moins de 100 € ! À l'opposé, sur les segments milieu et haut de gamme, les dalles TN montrent des tarifs alléchants par rapport aux autres types de dalles. Le choix peut s'avérer délicat, car vous serez en mesure d'opter pour un écran plus grand pour le même tarif, par exemple, qu'une dalle IPS de 24 pouces. Seulement, il faut maintenant prendre en compte les points faibles des dalles TN.
Les points faibles des dalles TN
Les dalles TN montrent, hélas, des faiblesses qui peuvent faire regretter l'achat et desquelles il est donc nécessaire de bien être informé avant de passer en caisse !Évoquons d'abord les angles de vision. Ils sont tout bonnement les pires du marché et sont, au mieux, limités à 170/170 degrés (verticalement et horizontalement). Ces angles de vision limités influent sur la qualité de l'image en fonction de votre position par rapport à l'écran.
Si vous êtes assis bien en face de votre écran cela ne pose aucun problème, mais couleurs et contrastes vont se dégrader lorsque cela ne sera pas le cas, d'autant plus si votre angle de vision est large. L'expérience est ainsi relativement mauvaise lorsque l'écran est utilisé, par exemple, pour s'installer et jouer à deux ou plusieurs, car tous les joueurs ne seront pas idéalement positionnés en face de l'écran.
Reproduction des couleurs et contraste font également partie des valeurs les plus médiocres du marché, ce qui rend ces écrans peu recommandables pour les créateurs de contenus (photo, vidéo, graphismes, etc.). Le taux de contraste statique est en effet rarement supérieur à 1000:1 avec des noirs qui paraissent délavés, tandis que le rendu des couleurs reste correct, mais en deçà des autres technologies. Enfin, bien que ces dalles bénéficient généralement d'une très bonne luminosité, il n'est pas rare de constater un manque d'homogénéité qui varie cependant d'un modèle à un autre.
À qui s'adressent les dalles TN ?
Ce type de dalle est à privilégier si vous cherchez à profiter d'un moniteur qui met l'accent sur les performances plutôt que sur la qualité d'image. À ce niveau, les dalles TN continuent d'évoluer notamment avec des taux de rafraichissement de plus en plus élevé pour des tarifs très appréciables. Elles se destinent donc principalement aux joueurs de FPS pour qui les moindres ghosting et latence peuvent avoir une répercussion, c'est d'ailleurs une dalle très souvent plébiscitée par les pros de la scène eSport, pour des titres comme Overwatch, CS:GO, Quake Champions et ainsi de suite.Néanmoins, si elles permettent d'exceller sur les titres compétitifs, elles offrent une expérience beaucoup moins convaincante sur des contenus vidéoludiques qui sont développés avec un grand sens du détail et des graphismes poussés, comme c'est par exemple le cas avec Red Dead Redemption II. Cette ambivalence rend délicat le choix d'une dalle TN, c'est pour cette raison que nous n'avons conservé qu'une seule référence TN au sein de notre comparatif d'écran pc gamer avec l'Alienware AW2518HF.
D'un autre côté, l'accessibilité des écrans TN est un véritable point fort, car il permet à tout un chacun de s'équiper avec du matériel performant pour jouer. Mais le tarif bas de ces dalles pousse également les constructeurs à en équiper leurs laptops afin de réduire les coûts de production et de revente. Ainsi, il convient de bien se renseigner sur le type de dalle lorsque vous désirez acheter un PC portable ; s'il s'agit d'un produit d'entrée, voire de milieu de gamme, il y a alors de fortes chances qu'il soit équipé d'une dalle TN.
Bien que ce type d'écran soit majoritairement à conseiller aux gamers compétitifs, il remplira également son rôle pour un usage bureautique classique. Il ne faut cependant pas être trop regardant sur la qualité d'image qui laisse à désirer pour un usage multimédia. Pour terminer, notons que les dalles TN souffrent désormais d'une large concurrence ; les performances des dalles IPS et VA évoluent elles aussi tandis que leur prix continue de baisser au fil des années.
Les dalles VA - Vertical Alignment : un bon compromis, mais quelques faiblesses
Le principe de fonctionnement des dalles VA est, pour faire simple, à peu près à l'opposé de la technologie TN ; logique donc d'y retrouver des avantages et inconvénients similaire ou inverse.Développé par le CEA dans les années 80, la technologie VA a permis aux affichages LCD de considérablement gagner en qualité sur le rendu colorimétrique.
Aujourd'hui, lorsque l'on évoque un écran VA, il s'agit davantage de la famille de dalles VA que de la technologie originelle en elle-même. Elle a en effet grandement évolué au fil des années avec des variantes telles que le MVA - Multi-domain Vertical Alignement - développé et lancé par Fujitsu en 1998, mais également le PVA (et S-PVA) - Patterned Vertical Alignment - porté par Samsung, ou d'autres formules qui en découle comme l'UV²A de Sharp.
Les avantages à choisir une dalle VA
Aujourd'hui quelques différences subsistent parmi les différentes sortes de dalles VA, mais elles conservent en substance des qualités et défauts similaires et comparables.L'argument majeur en faveur des dalles VA est bien entendu leur taux de contraste largement supérieur à la moyenne. Ils parviennent à bloquer la source lumineuse (le rétroéclairage) de manière bien plus efficace, ce qui résulte sur des noirs plus profonds, un niveau de détails accru sur les ombres et les tons sombres, ainsi qu'une meilleure cohérence entre les tons les plus clairs et les plus sombres. Elles couvrent généralement un espace colorimétrique plus vaste que celui des dalles TN et offrent des angles de vision sensiblement plus larges qui (178/178°). Cette valeur semble n'apporter qu'un léger gain par rapport aux dalles TN, mais rappelons qu'il s'agit d'un plafond : toutes les dalles TN ne l'atteignent pas systématiquement.
Si l'on retrouve un grand nombre d'écrans PC dotés de dalles VA, c'est aussi majoritairement le cas pour les téléviseurs lorsque ceux-ci ne sont pas équipés d'une dalle OLED. La raison est simple : le taux de contraste élevé de ces dalles, qui atteint généralement 3000:1 voir plus dans certains cas, favorise grandement le recours à la technologie HDR. D'un autre côté, les fréquences de rafraichissement sont au rabais par rapport aux dalles TN, la fluidité reste toutefois très correcte puisque la technologie VA permet actuellement d'atteindre un taux de rafraichissement allant jusqu'à 200 Hz.
Les points faibles des dalles VA
Voila, pour arriver à obtenir des noirs plus profonds et des blancs éclatants, les pixels des dalles VA ont nécessairement besoin de plus de temps pour passer d'un ton clair à un ton foncé. Les dalles VA affichent ainsi les temps de réponse les plus élevés du marché ; il est d'ailleurs inutile de vous donner une valeur précise concernant la réactivité tant les mesures sont disparates et présentées de manière superficielle, souvent trompeuse, par les fabricants.Ce qu'il faut retenir c'est avant tout qu'il s'agit des dalles les moins réactives et qu'elles autorisent, dans le meilleur des cas et assez rarement, un temps de réponse comparable à ce que l'on voit sur les dalles IPS (en gris à gris). Encore une fois, tout dépend de la méthodologie de la mesure, dans les faits les dalles VA restent bien derrière les dalles IPS si l'on parle d'une mesure du passage d'un pixel noir à un pixel blanc.
Ne vous fiez donc pas aux mesures MPRT souvent affichées sur les fiches techniques de ces écrans, cette valeur désigne la période durant laquelle il est possible d'observer un flou de mouvement horizontal et ne décrit donc pas la réactivité de l'écran.
Toutefois, cette valeur n'est pas mise en avant sans raison puisque les dalles VA sont souvent critiquées pour les artefacts visibles que l'on peut y observer, notamment le fameux ghosting : un effet de flou de mouvement qui laisse une "image fantôme" durant une courte période sur l'écran.
À qui s'adressent les dalles VA ?
En réalité, les dalles VA font preuve d'une certaine polyvalence. Elles sont certes bien moins réactives ce qui est souvent rédhibitoire pour les joueurs compétitifs, mais elles offrent une bien meilleure reproduction des couleurs que les dalles TN, d'excellents rapports de contraste et des angles de vision déjà plus larges. Les écrans VA conviennent finalement assez bien aux jeux vidéo, pour peu que l'on veuille bien faire une croix sur la réactivité et être sujet à quelques artefacts sur les jeux où le rythme est rapide. La technologie continue également d'évoluer, sur certains modèles l'overdrive et l'ELMB (Extreme Low Motion Blur) permettent de réduire significativement l'apparition d'artefact, comme nous avons pu le constater avec l'ASUS TUF VG27AQ.D'un autre côté ces écrans excellent pour un usage multimédia, sans doute la raison pour laquelle ils équipent bon nombre de téléviseurs. Ils représentent un bon compromis, s'avèrent pertinents pour être utilisés dans les domaines de la retouche photo, de la vidéo et du graphisme, mais présentent tout de même quelques faiblesses par rapport aux technologies IPS et OLED. En contrepartie, les dalles VA sont généralement moins chères que les deux technologies suivantes. Au final, le choix d'une dalle VA est en quelque sorte le choix de la raison grâce à ses facultés à s'adapter à de nombreuses activités.
Les dalles IPS - In-Plane Switching : les plus belles couleurs, mais un contraste limité
Apparue aux débuts des années 90, la technologie IPS a vite intéressé les fabricants qui ont travaillé à la rendre plus performante, notamment avec Hitachi et Samsung, avant que d'autres grands noms comme LG et Philips ne l'adoptent.Il existe aujourd'hui une dizaine de variantes au sein de la famille IPS, la technologie de base dont le nom est Super TFT, a en effet largement évolué avec le développement successif des dalles S-IPS puis AS-IPS du côté d'Hitachi et plus récemment les dalles E-IPS et AH-IPS chez LG. À l'origine gourmande en énergie et très peu réactive avec un temps de réponse qui approchait les 50 ms, l'IPS est finalement parvenue à se faire une place de choix sur le marché en venant combler et en apportant une réponse aux faiblesses inhérentes des dalles TN. La technologie IPS est aujourd'hui largement répandue, aussi bien sur nos smartphones, tablettes et laptops, que sur écrans d'ordinateur. Notons par ailleurs qu'Apple en a fait son standard pour ses écrans Retina à partir de 2012, des dalles qui équipent désormais iPhone, iPad et autres MacBook.
La technologie IPS repose sur une structure quasiment identique que celle des dalles TN, seulement les électrodes contrôlant les cristaux sont ici positionnées sur le même plan et conservent une disposition parallèle à la dalle. Comme nous allons le voir, ce principe de fonctionnement possède bien des avantages, mais aussi quelques faiblesses que les fabricants parviennent globalement à maitriser désormais.
Les avantages à choisir une dalle IPS
Développée pour palier aux défauts des dalles TN, il n'est pas surprenant de constater que les fabricants ont globalement réussi leur pari avec l'IPS, quand bien même certaines limitations restent d'actualités. Les dalles IPS offrent en effet d'excellentes performances de rendu colorimétrique avec une large couverture des différents gamuts, elles sont en fin de compte ce qu'il y a de mieux si l'on considère uniquement la qualité de l'image et la précision chromatique (et si l'on omet l'OLED de l'équation). Les dalles IPS disposent aussi des angles de vision les plus larges, jusqu'à 180° ; couleurs, contraste et luminosité ne fluctuent que très peu en modifiant notre angle de vue, un argument de taille pour la plupart des activités.Enfin, notons aussi que si l'IPS a largement été adopté pour les appareils tactiles contrairement à d'autres types de dalles, c'est également car ces dalles ne souffrent pas de "tailing", un phénomène que l'on observe avec d'autres affichages LCD et qui consiste en une distorsion lumineuse lorsque l'on touche l'écran.
Les points faibles des dalles IPS
Parmi les inconvénients à choisir une dalle IPS, bon nombre d'entre eux sont aujourd'hui bien moins importants que par le passé et la plupart des faiblesses que nous allons citer tendent à s'estomper au fil des itérations.Il y a encore quelques années, le frein majeur à l'achat d'une dalle IPS était sans conteste son prix, la multiplication des écrans IPS a finalement permis de faire baisser les couts de production pour rendre cette technologie relativement accessible avec des entrées de gamme qui débutent aux alentours de 120 € pour 24 pouces ; dans l'ensemble elle reste malgré tout plus onéreuse que TN et VA.
Ses deux autres faiblesses ne sont autres que le taux de contraste, loin d'atteindre les valeurs des dalles VA, ainsi que la réactivité. Concernant le premier point, l'IPS a bien progressé ces deux dernières années avec des modèles qui parviennent à offrir un meilleur contraste que celui des dalles TN, bien que dans l'ensemble les niveaux de noirs ne jouissent pas d'une précision absolue. Les fréquences de rafraichissement des dalles IPS sont parmi les plus basses du marché, pas d'écrans à 360 Hz ici, mais elles sont tout de même capables d'atteindre en moyenne 160 Hz, une valeur somme toute très raisonnable et suffisante pour la plupart des utilisateurs.
Sur le sujet de la réactivité, les dalles IPS sont aujourd'hui bien plus performantes qu'à l'époque si bien qu'elles se situent à mi-chemin entre TN et VA. Les plus performantes d'entre elles affichent des temps de réponse de 4 ms GtG, ce sont cependant des modèles haut de gamme et généralement réservé au gaming. À ce niveau, le flou de mouvement ne devrait pas poser de problème. Notons que le principe de fonctionnement de l'IPS entraine également une consommation d'énergie à la hausse d'environ 15 % par rapport au TN ; cela est dû au fait qu'elle nécessite un rétroéclairage plus puissant à luminosité égale.
L'IPS Glow, c'est quoi ?
Comment conclure sur les points faibles de l'IPS sans évoquer l'IPS Glow ? D'abord, de quoi s'agit-il ?Il s'agit d'un phénomène inhérent aux dalles IPS et qui vient s'ajouter aux problèmes de backlight bleeding que l'on peut rencontrer sur les écrans dont la qualité et le sérieux de production peuvent être remis en question. Le backlight bleeding résulte d'un débordement du rétroéclairage, une fuite de lumière sur les bordures de l'écran ; il apparait notamment lorsque ces bordures sont défectueuses ou lorsque le cadre de l'écran exerce une trop forte pression sur la dalle.
Le cas de l'IPS Glow est différent : les fuites de lumières se concentrent sur les coins de la dalle avec plus ou moins d'intensité et leur visibilité dépend de plusieurs facteurs tels que la luminosité ambiante ou l'angle de vision.
L'IPS Glow n'est pas un défaut de fabrication, mais une faiblesse de cette technologie que l'on peut potentiellement retrouver sur chaque écran IPS. En poussant la luminosité de l'écran au maximum dans une pièce sombre, vous observerez sans nul doute ce phénomène de façon plus ou moins important. Quelques astuces permettent d'atténuer l'IPS Glow, à commencer par diminuer la luminosité de l'écran et augmenter la luminosité ambiante, ou encore d'ajuster les réglages ergonomiques du moniteur.
Ce qu'il faut retenir ici c'est que l'IPS Glow est inévitable, mais il est aussi plus ou moins important selon la qualité de fabrication de la dalle et son suivi post-production. Ainsi, avec les dalles IPS les moins onéreuses c'est un peu la loterie, chaque exemplaire étant différent. En montant en gamme, on s'assure d'obtenir de meilleures qualités et suivis sur la chaîne de production, mais cela n'empêche pas certains exemplaires de montrer des niveaux d'IPS Glow inacceptable comme nous pouvons régulièrement l'observer sur bien des forums. Notons toutefois que les photographies amplifient le phénomène et qu'il n'est pas autant marqué en réalité.
À qui s'adressent les dalles IPS ?
Elles s'adressent à tout ceux qui ont pour priorité le rendu des couleurs et la qualité des images, ce qui est donc pertinent pour les jeux vidéo, le multimédia, ainsi que pour les amateurs et professionnels qui exercent dans les arts graphiques : retouche photo et PAO, montage vidéo, graphisme et ainsi de suite. Les niveaux de contraste sont en deçà des dalles VA, mais devraient logiquement être suffisant pour ces activités à condition d'opter pour une dalle IPS récente.Avec des temps de réponse qui ont été significativement améliorés, les écrans IPS les plus performants peuvent désormais convaincre les gamers compétitifs, excepté s'ils préfèrent toujours la réactivité extrême des dalles TN. De manière générale, les dalles IPS sont parfaites pour accroitre le sentiment d'immersion dans les jeux vidéo, elles équipent d'ailleurs bien souvent des écrans 4K et incurvé comme l'ASUS ROG Swift PG349Q et offrent une expérience HDR très convaincante.
Les dalles OLED - Organic Light-Emitting Diode : la technologie du turfu
Les dalles OLED sont à bien différencier des dalles que nous avons déjà présentées ici, pour la simple raison qu'elle ne repose pas sur la technologie LCD et marque une nette avancée technologique comparée à celle-ci. Sa particularité est d'avoir recours à des matériaux organiques qui produisent leur propre lumière lorsqu'un champ électrique est appliqué, il n'est donc plus nécessaire d'avoir recours à un système de rétroéclairage.Après avoir révolutionné les marchés téléviseurs et mobiles à partir de 2013, la technologie OLED arrive peu à peu sur le marché des écrans PC et laptops. Seule une poignée de modèles très couteux sont pour le moment disponibles, mais nul doute qu'il s'agit d'une technologie très prometteuse pour nos moniteurs et pour tout type d'activités.
Des écrans transparents, flexibles, enroulables ... la technologie OLED nous plonge dans le futur © The Verge
L'OLED a cependant quelques contraintes, d'abord en raison de ces processus de production, logiquement plus abordable mais limités et qui restent donc plus couteux que le LCD, ainsi que la durée de vie de la dalle moins longue que celles des écrans LCD. D'un autre côté, si la technologie OLED nous enlève une épine du pied, car elle ne semble pas être sujette aux pixels morts, elle l'est cependant aux pixels brulés, un phénomène que l'on retrouve plus souvent sous le nom de burn-in ou marquage de la dalle. Malgré tout de nets progrès sont à constater à ce sujet et les avancées futures pourraient bien venir résoudre ce problème. Ceci expliquant cela, ces problématiques répondent à la question lorsque l'on se demande pourquoi l'OLED arrive si timidement sur le marché des écrans PC.
Pourtant, l'OLED dispose de toutes les qualités que l'on peut attendre d'un écran PC : d'excellents niveaux de contraste statique et des contrastes dynamiques souvent mentionnés comme étant « infinis » (sans rétroéclairage un pixel noir affiche un noir intense), un rendu des couleurs de grande qualité avec de larges angles de vision, une réactivité fulgurante de l'ordre de 0.1 ms et d'autres avantages comme une consommation électrique inférieure, des taux de rafraichissement élevés (jusqu'à 240 Hz), ainsi que l'absence des désagréments inhérents au rétroéclairage à commencer par des défauts comme le backlight bleeding et l'IPS Glow, ou encore la place qu'il occupe (les écrans OLED sont donc très fins).
Pour le moment les écrans PC OLED restent réservés à une minorité, notamment de professionnels, en raison de prix exorbitants et de quelques problématiques auxquels devront répondre les fabricants.*
Voici pour le moment les écrans PC OLED commercialisé ou dont la disponibilité ne saurait tarder (liste mise à jour le 23 avril 2020) :
- Acer CG552K : présenté lors du CES 2020, il dispose d'une dalle OLED UHD (3840 x 2160) capable d'atteindre un taux de rafraichissement de 120 Hz. Initialement annoncé pour avril 2020, il devrait finalement arriver sur le marché durant le troisième trimestre de l'année pour la somme de 2 669 €.
- Alienware AW5520QF : il s'agit du tout premier écran gamer disposant d'une dalle OLED. Rien de moins que 55" avec une définition UHD pour un tarif de 3 699 €. Le AW5520QF est déjà disponible depuis plusieurs mois.
- ASUS ProArt PQ22UC : c'est l'un des premiers écrans OLED destiné aux professionnels après le Foris Nova de chez Eizo qui était limité à 500 exemplaires. Au menu, une définition Ultra HD avec HDR-10, une couverture colorimétrique DCI-P3 de 99 % ainsi qu'une profondeur de 10 bits pour une diagonale de 21.6" facturée près de 5 000 €
- Dell UltraSharp UP3017Q : après avoir sorti ses premiers laptops équipés d'une dalle OLED, Dell s'est concentré sur cet écran UltraSharp, le premier moniteur pc profitant d'une dalle OLED. D'abord annulé, puis finalement commercialisé en 2017, il n'est aujourd'hui plus disponible à la vente.
- Eizo Foris Nova : d'abord limité à 500 exemplaires, le Foris Nova est de retour depuis janvier 2020. Ses caractéristiques techniques sont similaires à celle de l'ASUS ProArt PQ22UC, tout comme son tarif.
- ViewSonic XG550 : ViewSonic entend également trouver sa place sur le marché. le XG550, destiné aux gamers, rejoint ainsi les offres d'Acer et Alienware avec un écran "géant" de 55" à la définition UHD. Sa disponibilité est annoncée pour le dernier trimestre de l'année et son prix est pour le moment encore inconnu.