Brother DCP-J125
La société japonaise Brother est moins connue du grand public que les ténors du milieu (Canon, Epson, HP...), mais c'est pourtant le quatrième constructeur mondial. Il nous propose en entrée de gamme une multifonction fraichement sortie : la DCP-J125.Présentation et fonctionnalités
Brother s'avère être assez atypique dans le panorama des fabricants. Plusieurs signes le distinguent de la concurrence, à commencer par ce design relativement compact, plat et plutôt carré, là où les autres font généralement dans le haut et rectangulaire. L'assemblage apparaît sérieux, si on exclut l'important jeu dans le cache de la vitre, nécessaire au réglage des charnières pour numériser des documents épais. Les plastiques sont assez rigides, et leur aspect mat évite les collections de traces de doigts.
Autre particularité : le branchement du câble USB 2.0 (non fourni) se fait à l'intérieur de la machine ! Il faut soulever le capot principal, alors tenu par un vérin en plastique vert, passer le câble dans la glissière et effectuer la connexion. Bizarre... Surprise également, mais ça c'est plutôt une bonne chose, l'accès aux quatre cartouches se fait par l'extérieur, en abaissant la trappe située en façade de l'imprimante à droite.
Ouverture du capot principal avec branchement USB interne et trappe à cartouches à l'extérieur
Côté équipement, le J125 n'offre rien de mirobolant : un écran LCD couleur de 1,9 pouce et 15 boutons pour être piloté de façon autonome. Et un lecteur de cartes mémoire (Memory Stick et SD), pour au besoin imprimer directement ses photos, sans passer par un ordinateur. Mais pas de Wi-Fi, et encore moins de recto-verso... En termes de fonctionnalités, la DCP-J125 reste donc assez basique : impression, photocopie couleur ou noir et blanc et numérisation (vers PC, lecteur de cartes ou email). Un défaut qui tourne à l'avantage si on considère la simplicité d'utilisation : on fait très vite le tour du menu, aucune prise de tête possible.
Petit écran couleur, commandes de l'imprimante et lecteur de cartes-mémoire
Si le fonctionnement est simple, il n'est pas pour autant des plus commodes. Sans vous faire piquer de crise de nerfs, le chargement du bac à papier de type tiroir n'est pas un grand moment de bonheur. La cassette est mal finie, l'insertion du papier relativement pénible (plusieurs tirettes à actionner) et la remise en place du tiroir pas toujours évidente (le dessous de l'imprimante étant ouvert, le tiroir s'accroche parfois au châssis). Et la languette extractible pour retenir la sortie des impressions s'avère un peu courte. On regrettera enfin que Brother ait fait le choix de placer la prise d'alimentation, une grosse fiche qui plus est, sur le côté de l'imprimante...
Bac à papier de type tiroir, réceptacle des impressions et dessous ouvert de l'imprimante
Vitesse et qualité
Premier constat : la multifonction DCP-J125 est clairement plus orientée bureautique que photo. Et bureautique pas trop exigeante de préférence... Ses principaux points forts : des vitesses d'impression tout à fait respectables en brouillon, noir et blanc (16,2 ppm) comme couleur (12 ppm). La qualité est certes nettement diminuée (le noir est gris, les couleurs fades et l'imprimante ne fige qu'une ligne sur deux) mais le résultat reste lisible. Il s'agit de toute façon du mode brouillon. Dès qu'on passe en qualité normale (ou en mode intermédiaire rapide normal), les durées s'allongent considérablement, au point de reléguer l'imprimante dans les dernières places du classement (3 ppm maximum). Idem en photocopie. Le bon point, c'est que l'imprimante s'allume vite : 24 s seulement pour se mettre sur le qui-vive. Et la qualité des sorties affiche une progression bien échelonnée entre les différents modes.Rendu texte noir et blanc en qualité brouillon, puis intermédiaire et normale
Rendu couleur en qualité brouillon, puis intermédiaire et normale
En matière de photo, l'imprimante se montre particulièrement lente : 173 secondes pour une photo 10 x 15 cm sans bordure et 492 secondes pour un A4 ! Notez en plus que le mode le plus haut ne permet pas d'accéder au format A4 sans bordure (nous sommes donc restés sur la qualité photo). Maintenant la qualité s'avère heureusement correcte, sans plus mais correcte. Les noirs manquent de neutralité (légère teinte violette) et sont un peu trop chargés (zones sombres bouchées), le point pourrait être plus fin (la netteté générale en pâtit) mais le rendu colorimétrique global se montre plaisant, légèrement saturé mais assez fidèle. Et les tirages n'exhibent pas de trame visible. Cependant, le scanner déçoit pour une utilisation photo : les images numérisées voient leurs hautes lumières brûlées et leurs couleurs tendre vers une dominante verdâtre... Pas terrible, mais comme nous le verrons plus tard, les autres multifonctions ne font pas forcément mieux.
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence), puis 10x15 imprimé et scanné à 300 DPI
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence) et A4 imprimé et scanné par la DCP-J125 à 100 DPI
Consommation et autonomie
L'absence de Wi-Fi, la taille modeste de l'écran et les optimisations du constructeur font de cette imprimante un modèle particulièrement peu gourmand en énergie : 2,7 watts au repos, 21 watts au maximum en copie autonome et un tout petit watt en veille seulement ! Un point important.En matière d'autonomie en revanche, tout n'est pas aussi rose. Les cartouches LC985, grandes par la taille mais petites en capacité, n'ont pas tenu très longtemps. Celle jaune était déjà vide après la première phase de test (10 photos A4 sans bordure) ! Ou plutôt considérée comme vide... En effet, et c'est un défaut important, dès que la machine décrète qu'une cartouche est vide, vous n'avez pas d'autre choix que de la remplacer avant de pouvoir réutiliser l'imprimante. Nous avons donc installé une nouvelle cartouche jaune pour poursuivre nos tests.
Souci avec une soi-disant cartouche vide
Au final, la DCP-J125 permet d'obtenir un bon coût à la page sur du brouillon noir et blanc (0,022 € / page), mais un coût à peine au-dessus de la moyenne en bureautique couleur (0,165 € / page) et le coût le plus élevé en photo (2,287 € / photo). Notez en revanche que les cartouches sont pour l'instant introuvables à la Fnac : vous n'en trouverez que sur le site de Brother.
Conclusion
Pour une utilisation strictement bureautique, avec des impressions de photos occasionnelles, la Brother DCP-J125 peut faire l'affaire, notamment si le critère compacité vous importe. Mais on trouve des modèles plus complets, avec de meilleures aptitudes en photo et du Wi-Fi en prime, pour le même tarif chez Epson et Lexmark. La comparaison ne réussit donc pas franchement à Brother...imprimante multifonction : découvrez des offres à bas prix sur notre comparateur de prix !