Epson Stylus SX420W
Descendant de l'EP-101, la première imprimante électronique mise au point pour les JO de Tokyo en 1964 par le japonais Seiko, Epson (Electronic Printer Son) est depuis bien longtemps une marque de référence. Que vaut la Stylus SX420W, annoncée en juin 2010 ?Présentation et fonctionnalités
La Stylus SX420W tranche un peu avec les deux modèles vus précédemment, en revenant sur un design de multifonction plus classique... et plus encombrant. Celle-ci fait 8 cm de plus en hauteur que les deux premières passées en revue, et se montre aussi plus large et profonde. Vue de côté, la SX420W propose un profil original, où le scanner dépasse assez nettement de la base. Si le plastique utilisé pour le châssis nous rappelle au bon vieux temps de l'électroménager gris, assez moche en d'autres termes, il a au moins le mérite d'être costaud. Le panneau du scanner est lui réalisé dans un autre plastique, noir et gravé de points en relief, nettement plus esthétique heureusement. Le tout bénéficie d'une bonne qualité d'assemblage : du sérieux en somme ! Le panneau de la vitre est réglable en hauteur, mais de quelques millimètres seulement : pas de quoi scanner un pavé de Balzac...
L'accès aux quatre cartouches se fait en ouvrant le capot principal, lequel tient tout seul grâce à des charnières à ressort : pas besoin donc de caler un vérin ici. Pour l'entrée et la sortie du papier, Epson reste dans le classique également : un bac arrière et une trappe à l'avant, avec dans les deux cas des supports largement extensibles pour caler le papier. Epson aurait par contre pu faire évoluer son système de butée pour adapter le bac à la largeur de papier souhaitée : là c'est encore le vieux morceau de plastique fixé sur un axe cranté qui fait un vacarme horrible quand on le décale.
Profil de l'imprimante et accès aux cartouches
Bac à papier et trappe en sortie
A partir de la Stylus SX420W, toutes les machines de ce comparatif embarquent du Wi-Fi. Attention, pour l'installation en sans-fil via le logiciel Epson, il vous faut d'abord brancher la multifonction en filaire, mais aucun câble USB n'est fourni. Vous pouvez sinon effectuer la configuration de façon manuelle, depuis le petit écran LCD couleur de cinq lignes : pas très pratique mais suffisant quand même. Pour compléter le fonctionnement autonome, l'utilisateur dispose d'une dizaine de boutons simplement affectés : copie, impression directe depuis carte mémoire, numérisation, réglages, navigation (gauche, droite, plus, moins), agrandissement, choix entre A4 et 10 x 15 cm... Rien de fondamentalement nouveau par rapport aux deux modèles précédents, à part la ligne numérisation vers PDF, accessible en USB seulement.
Lecteur de cartes mémoire, écran d'accueil et réglages du Wi-Fi
Boutons de l'imprimante
Rien de particulier à déplorer, sinon que la zone de sortie des impressions très profonde et partiellement recouverte par le scanner qui déborde à l'avant ne facilite pas la récupération des sorties, notamment au format 10 x 15 cm. Mais rien de grave !
Vitesse et qualité
Un peu comme avec la Pixma MP280, il sera difficile ici de classer la Stylus SX420W dans une catégorie plutôt que dans l'autre, puisqu'elle est capable du meilleur comme du pire, dans les deux domaines. En bureautique, elle atteint par exemple la très bonne cadence de 18,8 ppm en brouillon noir et blanc. Mais 5,7 ppm en qualité normale, et 6,2 et 1,7 ppm en couleur pour les mêmes modes. Notez que le brouillon, en mode économie ou économie rapide (on ne voit pas bien la différence entre les deux), est dans tous les cas d'assez mauvaise qualité (gris clair, avec une ligne sur deux imprimée seulement). Mais c'est lisible (un peu juste en couleur), économe en encre et rapide (en noir et blanc). Dommage que la copie autonome ne propose pas ce mode. Belle performance en revanche pour ce qui est de la disponibilité, puisque l'imprimante est prête à imprimer en 16 s en USB et 38 s seulement en Wi-Fi depuis l'allumage. Et la première sortie arrive en 9,4 s, le deuxième meilleur résultat.Rendu texte noir et blanc en qualité économie rapide, économie et normale
Rendu couleur en qualité économie rapide, économie et normale
Pour sortir des tirages maintenant, la Stylus SX420W se fait généralement bien attendre : comptez 124 s pour un 10 x 15 cm et 273 s pour un A4 en qualité photo. Ce dernier temps passe à 544 s si on sélectionne le mode RPM (Resolution Performance Management) ! La qualité ? Elle est discutable... Plutôt bonne si on aime les tirages mats et qu'on opte pour la qualité d'impression maximum. En effet, l'emploi des encres pigmentées DuraBrite restitue des impressions tout à fait denses et avec très peu de reflets, même sur papier Premium Glossy. En revanche, les encres pigmentées tendent à offrir de moins bons angles de vision que des tirages avec encres diluées. Et là, force est de constater que les photos prennent une dominante de magenta, qu'on peut toutefois corriger via les pilotes (soit de façon manuelle soit en activant la fonction PhotoEnhance Epson).
Rectification manuelle de la colorimétrie et option PhotoEnhance d'Epson
On notera aussi que le format sans marge (A4 comme 10 x 15 cm) n'est pas disponible avec la résolution maximum. Hic : avec la résolution photo de base, on perçoit très distinctement la trame d'impression. Il faut donc toujours sélectionner photo supérieure sans marge ou RPM avec marge pour profiter d'une réelle qualité photo... mais se montrer alors plus patient. Dernier bémol : le scanner manque un peu de précision. La colorimétrie capturée n'est pas des plus fidèles (teintes plus froides) et des trames non visibles sur les clichés apparaissent lorsqu'on reste en dessous de 300 dpi. Le phénomène n'est toutefois pas aussi flagrant qu'avec l'imprimante Canon.
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence) puis 10x15 imprimé et scanné à 300 DPI
Photo originale Kodak (version numérique du Color Management Check-Up Kit de Color Confidence) et A4 imprimé et scanné par la SX420W à 75 DPI
Consommation et autonomie
L'arrivée du Wi-Fi plombe-t-elle la consommation de la machine ? Non pas franchement. Si elle consomme relativement plus que les deux multifonctions qui en sont dépourvues au repos (5 watts) et en veille (3,8 watts), elle ne dépasse pas les 15 watts en copie autonome, ce qui reste tout à fait modeste.L'autonomie, ici testée avec des cartouches référence T129X de grande capacité est plutôt bonne, puisque sur la dernière phase de test, la SX420W a pu sortir 174 impressions bureautiques avant que le magenta ne soit vidée. Les coûts à la page par type d'impression sont dans l'ensemble bas, avec un économe 1,27 € pour une photo A4 et 14,8 centimes pour un document couleur en qualité normale. Seul le brouillon noir et blanc dépasse la moyenne de 5,4 centimes avec 6,8 centimes par page. Et encore, c'est uniquement parce que pour accéder aux cartouches, il faut signifier à l'imprimante qu'on veut opérer un remplacement : une fois l'action terminée (mais même sans avoir changé les cartouches), la machine opère un nettoyage gourmand qui fait perdre en moyenne 0,3 g d'encre à chaque couleur. D'où un coût anormalement élevé pour notre calcul dune sortie brouillon noir et blanc... On notera en revanche que le changement de cartouche est imposé par l'imprimante lorsqu'elle estime qu'une cartouche est vide, même si les impressions semblent encore de bonne qualité. À l'inverse, Epson vous propose de produire du noir avec les cartouches de couleurs lorsque l'imprimante détecte que les niveaux de noir commencent à être faibles.
Du noir à base de cyan magenta et jaune pour économiser sur la cartouche monochrome