HP Photosmart eStation C510
L'eStation est avant tout l'aboutissement d'un concept, sorte d'arrivée à terme d'une transition vers l'ère tactile que HP a entamée il y a un an avec la Photosmart Premium. Et là le concept est poussé à l'extrême, avec non seulement du tactile mais carrément une tablette détachable !La Photosmart eStation C510
Présentation et fonctionnalités
Le tronc de l'imprimante pour commencer
Si on ne connait pas la subtilité de cette imprimante, on ne voit de prime abord qu'une Photosmart habituelle avec un énorme écran. En effet, le design reste fidèle à l'image de la marque : habillage sombre, plastiques brillants, quelques notes de gris et des lignes arrondies lorsque c'est possible. Pour les pourtours de la machine, HP a misé sur un plastique mat imitant le métal brossé : esthétique, non salissant et plutôt résistant, on se demande pourquoi HP n'en a pas plus abusé. Côté gabarit, la machine est assez plate, mais bien large et sacrément profonde ! La cassette de recto verso ajoute un débord de 7 cm environ.
Le plastique imitant du métal brossé est particulièrement réussi. L'eStation est sinon assez profonde, surtout avec sa cassette de recto verso.
Sur le plan technique, HP ne s'est pas foulé : cette eStation est la réplique exacte de la Photosmart Premium déjà testée par nos soins... avec deux ou trois choses en moins. Ici pas de Bluetooth, ni de lecteur de cartes mémoire (sauf carte SD de la tablette), de port USB PictBridge ou de prise Ethernet. HP a simplifié au maximum sa machine : on la connecte en USB ou en Wi-Fi n, on la pilote depuis le PC ou la tablette. Si vous égarez cette dernière, il ne vous restera plus que deux touches tactile sur l'imprimante : copie noir et blanc ou copie couleur. Mais les cadences annoncées (33 ppm maximum), le système d'encre à 5 cartouches (n°364 avec un noir photo), la résolution d'impression maximum de 9 600 dpi et de numérisation en 1 200 dpi sont identiques.
La seule connectique, les seules commandes présentes sur l'imprimante et les 5 encres n°364
Côté ergonomie, on apprécie la présence d'un double bac à papier en façade, 125 feuilles A4 et 20 photos 10 x 15 cm. Une fois le bras de réception des sorties déployé, l'eStation commence ainsi à sérieusement déborder sur l'avant. La machine se place ainsi aux antipodes de la Genesis en termes de répartition des formes. On regrette en revanche que le capot du scanner ne soit pas réglable en hauteur pour autoriser la numérisation de documents épais.
Les deux bacs à papier et le bras servant à réceptionner les impressions
Deux choses à ajouter... HP évoque la possibilité de recourir à la fonction télécopie sans ligne téléphonique. Il ne s'agit pas d'un fax à proprement parler, mais d'une solution utilisant Internet fournie par le prestataire eFax. eFax vous offre 20 pages entrantes et sortantes par mois : si vous en voulez plus, il faudra payer un abonnement.
L'autre faculté, que nous avions déjà traitée sur le test de la Photosmart e-All-in-one B110, c'est l'ePrint. Le principe : votre imprimante se dote d'une adresse email. Lorsque quelqu'un envoie un courrier électronique avec ou sans pièce jointe à cette adresse, l'imprimante réalise les travaux d'impression. La fonction se paramètre via le site HP ePrint Center : personnes autorisées, mode d'impression par défaut des pièces jointes et réinitialisation de l'adresse email. Si on se pose toujours des questions sur la réelle utilité de l'ePrint, on ne peut en revanche pas nier que ça marche très bien dorénavant. On ne pouvait pas en dire autant au début...
Et la fameuse tablette !
Quid de la tablette, baptisée Zeen, qui accompagne l'imprimante ? Après que nous avons demandé plus d'informations au constructeur sur les caractéristiques de la bête, introuvables sur le site, HP a commencé à minorer la fonction du produit, disant qu'il s'agissait plus un écran détachable que d'une tablette... Des précautions qui en disent long sur la portée de l'objet.
Techniquement, nous ne pourrons d'ailleurs pas vous en dire beaucoup. La tablette dispose d'un écran capacitif de 17,8 cm (soit 7 pouces) au ratio d'environ 16/9e (l'écran mesure exactement 15,3 x 8,6 cm). On ne connait pas la résolution, mais elle est probablement aussi faible que sur le Ziio de Creative, soit 800 x 480 pixels. La dalle est assez lumineuse, mais les angles de visions sont mauvais et le traitement superficiel de l'écran n'est clairement pas oléophobique... Une véritable tartine beurrée à tremper dans son café !
En termes techniques, tout ce qu'a pu nous communiquer HP tient dans la présence d'un processeur Freescale i.MX51 (600 MHz maximum) et de 4 Go de mémoire interne réservée au système. La Zeen est assez massive : d'un côté on apprécie la bonne finition du produit, mais d'un autre on déplore son poids et son encombrement. Connectique et commandes sont réparties tout autour de la tablette : boutons de volume et lecteur de carte SD en haut, sortie casque et interrupteur marche/arrêt à gauche, prise d'alimentation, port USB et connectique de l'imprimante HP en bas, haut-parleur à droite. Restent enfin ces quelques caractéristiques supplémentaires qu'on découvre à l'usage, comme l'accéléromètre ou le Wi-Fi (dont on ne connaît pas le type). Mais pas de Bluetooth, ni de puce GPS. Côté exploitation, la tablette ne tourne pas sous WebOS comme on aurait pu l'imaginer mais sous Androïd en version 2.1.