Jusqu'à la validation du committee draft en février dernier, les promoteurs planchaient sur une amélioration de l'efficacité de l'ordre de 35 à 40 % par rapport au H.264, avant d'espérer atteindre 67 %. Ce chiffre s'affine à mesure que les travaux avancent et on parle désormais de 50 %. L'High Efficiency Video Coding (HEVC) ne démérite pas, malgré cette baisse, puisqu'il permettra tout de même de « diviser le débit par deux tout en maintenant la même qualité visuelle ».
Ces progrès « auront un énorme impact sur l'industrie », selon le responsable des technologies visuelles d'Ericsson Research, d'autant plus que, comme il le rappelle, « la vidéo constitue la vaste majorité des données échangées sur les réseaux ». Cette proportion continue d'ailleurs d'augmenter et on prédit qu'elle atteindra 90 % du trafic en 2015.
Ericsson n'attend pas l'adoption du H.265 de si tôt pour la diffusion de la télévision, mais souligne que l'adoption de ce type d'innovations est beaucoup plus rapide dans le secteur du mobile. Il attend ainsi les premiers terminaux compatibles dès l'année prochaine.
Un codec dédié à la 3D sans lunettes
Entre temps le MPEG a démarré le développement d'un nouveau format de compression vidéo facilitant l'essor des écrans auto-stéréoscopiques, c'est-à-dire d'écrans 3D sans lunettes offrant souvent plus de deux points de vue.Les vidéos à plusieurs points de vue sont aujourd'hui extrêmement lourdes, alors qu'un codec prenant en compte les fortes similarités entre les multiples flux réduirait considérablement la bande passante requise.
Cette technologie, qui n'a pas encore de nom, pourrait être standardisée d'ici 2014.