Serait-ce le vrai démarrage de l'Ultra HD ? L'association qui préside aux destinées du format Blu-ray a annoncé cette semaine avoir finalisé les spécifications des futurs disques Blu-ray dédiés à l'ultra haute définition (3840 x 2160 pixels, le 4K à 4096 x 2160 pixels étant l'apanage du cinéma). Elle indique que les licences nécessaires à la conception de lecteurs compatibles seront commercialisées auprès des fabricants dans le courant de l'été. Ceux-ci devraient donc être en mesure d'introduire sur le marché les premiers lecteurs Ultra HD d'ici la fin de l'année.
Pour l'occasion, le format se dote d'un logo spécifique, sous l'appellation « Ultra HD Blu-ray ».
Sur le plan technique, pas de grande surprise : l'essentiel des informations avait déjà été donné. Ces disques exploiteront comme prévu la norme de compression HEVC, successeur de l'AVC employée par les Blu-ray existants. Ils assurent également la prise en charge du HDR (High Dynamic Range), qui permet de renforcer le contraste des images, ainsi que d'un espace colorimétrique étendu (Rec.2020) et d'une cadence maximale de 60 images par seconde. Les Blu-ray Ultra HD devraient enfin proposer un codage de l'image sur 10 bits (contre 8 bits sur les Blu-ray actuels), ce qui portera de 256 à 1024 le nombre de nuances par canal de couleur RVB.
La BDA promet également la prise en charge de nouveaux formats sonores immersifs (Dolby Atmos et DTS:X), ainsi que de nouvelles fonctions optionnelles visant à favoriser la consultation des contenus sur l'ensemble des écrans du foyer, dans la lignée de ce que propose déjà Ultraviolet. Les modalités exactes de ce dernier élément ne sont, à ce stade, pas précisées.
Elle confirme enfin que les disques Ultra HD pourront contenir de 66 à 100 Go de données sur deux ou trois couches physiques, là où les Blu-ray actuels plafonnent à 25 ou 50 Go (simple ou double couche).
Un souffle bienvenu pour le marché ?
Tous les grands fabricants de téléviseurs déclinent aujourd'hui l'Ultra HD au sein de leurs gammes, mais déplorent le manque de contenus nativement adaptés à ces dalles quatre fois mieux définies que le Full HD, même si tous vantent la qualité de leurs moteurs d'upscaling. En attendant que la télévision broadcast franchisse le pas dans les prochaines années, le streaming via des services comme Netflix est aujourd'hui le seul moyen de profiter pleinement de l'Ultra HD.L'arrivée de lecteurs, à plus forte raison capables de gérer les derniers raffinements en termes d'optimisation de l'image, devrait logiquement renforcer l'attrait pour les diffuseurs Ultra HD. Il faudra toutefois plusieurs mois pour que se constitue un catalogue de films significatif.
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