La maison mère de Facebook, Meta, vise à former un modèle d'IA puissant, capable de rivaliser avec GPT-4 d'OpenAI. La société devrait s'y atteler dès 2024.
Meta se positionne chaque jour un peu plus dans la course à l'intelligence artificielle. Cette fois, le géant américain s'est mis en quête de créer un chatbot au moins aussi puissant que GPT-4, selon le Wall Street Journal. La société veut rivaliser avec OpenAI, et pour cela, elle a fait l'acquisition de puces spécialisées en IA, les NVIDIA H100, et renforcé son infrastructure avec la construction de centres de données consacrés à ce projet ambitieux.
Meta se dote des armes nécessaires à la création d'un supermodèle d'IA
Alors que Meta a présenté son récent modèle de langage Llama 2 cet été, la formation de son prochain modèle devrait débuter dès le début de l'année 2024, sous la direction de Mark Zuckerberg. Parmi les caractéristiques notables de ce projet, on peut évoquer ici l'intention du groupe de rendre le chatbot accessible gratuitement, ce qui permettrait à n'importe quelle entreprise de créer des outils d'IA reposant sur cette technologie.
Pour garantir le succès de ce chantier, Meta a fait des investissements importants. L'acquisition des puces NVIDIA H100 doit réduire sa dépendance envers la plateforme cloud Azure, de Microsoft. La société a aussi rassemblé une équipe de professionnels en IA en début d'année pour accélérer le développement du robot conversationnel. Celui-ci devrait être doté de capacités d'IA générative avancées et deviendrait capable d'imiter les expressions humaines de manière convaincante.
L'ambition qui est celle de Meta n'est évidemment pas une surprise. Joëlle Pineau, qui dirige l'activité de recherche en IA du groupe, avait confié à Clubic, en plein VivaTech, que les plus gros changements étaient à venir. On y est.
Attention, Meta est loin d'être seule sur le marché de l'IA générative
En juin dernier, une fuite avait révélé que Meta testait un chatbot Instagram avec pas moins de 30 personnalités différentes, ce qui laisse entrevoir des fonctionnalités d'IA surprenantes, qui pourraient d'ailleurs être déployées ce mois-ci.
Les choses bougent, certes, mais malgré son engagement dans le domaine de l'IA, Meta a dû faire face à un roulement important de chercheurs en intelligence artificielle cette année, en grande partie en raison de la répartition des ressources informatiques sur plusieurs projets liés à l'IA. Sans oublier que la concurrence sur le marché de l'IA générative s'intensifie, avec Apple qui investit massivement dans des modèles puissants, ou encore Google qui prévoit d'intégrer l'IA générative dans Google Assistant. Et n'oublions pas non plus Amazon, qui explore également des initiatives d'intelligence artificielle générative, pouvant accoucher d'une Alexa alimentée par un chatbot.
Donc oui, la compétition dans le domaine de l'IA ne fait que s'intensifier, et Meta est déterminée à jouer un rôle de premier plan.
Source : Wall Street Journal