Pourtant, la polémique est née suite aux questions posées par une partie de la presse américaine sur le sujet. C'est notamment le cas de Michael Morisy (MuckRock) qui a introduit une requête auprès de l'institution fédérale afin de déterminer si elle utilisait les données recueillies par le logiciel. Malgré sa volonté d'apporter plus de transparence à cette affaire, la requête fondée sur le Freedom of Information Act (FOIA) est restée lettre morte. En effet, le FBI a simplement répondu qu'il ne pouvait rien révéler car ce type d'informations n'entre pas dans la catégorie des données qui peuvent être divulguées.
Afin de faire taire les critiques, l'éditeur du logiciel a mis en ligne un document (.pdf) dans lequel figurent l'ensemble des spécifications techniques de Carrier IQ. Pour rappel, la semaine dernière, un développeur a démontré qu'un programme est utilisé par les opérateurs aux Etats-Unis pour surveiller l'activité de leurs clients. Muni de son HTC Evo 3, Trevor Eckhart affirme que de nombreuses informations comme les messages reçus mais également les informations saisies ainsi que la localisation de l'utilisateur sont communiquées aux opérateurs.
De son côté, Apple a déjà tenté de crever l'abcès en expliquant que seul l'iPhone 4 contenait bien ce programme installé de manière native dans l'appareil. Par contre, la firme a bien précisé que Carrier IQ ne lisait ni les e-mails, ni les messages enregistrés et envoyés depuis un iPhone.
Malgré ces propos rassurants, plusieurs actions collectives ont été formées à l'encontre des principaux opérateurs de téléphonie (AT&T, Sprint, T-Mobile) mais également contre les constructeurs de smartphones Apple, HTC, Samsung et Motorola.