Avec le déclin progressif de la présence des cabines téléphoniques en France - il n'en restera que quelques-unes à Paris fin 2015 - et la multiplication des téléphones mobiles, la télécarte a vu son intérêt fortement décliner. A tel point qu'Orange a amorcé, cette semaine, l'arrêt de la distribution de cette carte à puce chez les grossistes en charge de sa commercialisation.
Vendue depuis la fin des années 70 en Europe - 1984 en France - la télécarte peut s'acheter, encore aujourd'hui, notamment dans les bureaux de tabac, les épiceries et chez les marchands de journaux. Pour un tarif compris entre 3 et 12,30 euros, il est possible de disposer d'une carte de 25, 50 ou 120 unités permettant de passer des appels depuis une cabine téléphonique. Souvent ornée d'un visuel promotionnel ou commercial, la télécarte est également devenu un objet de collection de choix, traqué par les collectionneurs. Une situation qui risque de s'accentuer un peu plus du fait d'un nouveau motif de rareté.
L'annonce de l'arrêt de la commercialisation des télécartes chez Orange remonte à novembre 2013, avec la publication d'un très court communiqué sur Boursier. La date du 14 avril 2014 était alors fixée. Depuis, Orange n'a pas fait de nouvelles communications sur ce point. Néanmoins, contacté par nos soins, l'opérateur nous explique qu'il reste suffisamment de stock aux commerçants pour vendre des télécartes jusqu'en 2016. Les cartes actuellement disponibles sur le marché affichent une date de fin de validité renvoyant, au maximum, au 26 février 2016, date butoir après laquelle plus aucune télécarte ne fonctionnera.
Orange ajoute que cette démarche s'explique par « l'obsolescence du lecteur à carte présent dans les cabines, qui fonctionnera cependant jusqu'à la fin des validités des télécartes ». Enfin, l'opérateur souligne également qu'il est possible d'utiliser une carte bancaire ou un ticket téléphone pour utiliser une cabine téléphonique : la télécarte n'est donc pas le seul moyen de paiement.
Plus de service universel depuis février
Concernant le service universel, destiné à fournir publiquement un annuaire papier et un service téléphonique de renseignement dans les cabines téléphoniques, il n'est plus assuré par Orange depuis le 14 février dernier. « Les usages étant de plus en plus rares, il convient aux autorités publiques de renouveler ou pas un appel d'offre concernant le service universel dans les cabines après février 2014 » explique l'entreprise, qui n'exclut pas d'éventuellement participer à une telle démarche.