Microsoft vs Bruxelles : un bug dans l'écran d'installation des navigateurs

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 17 juillet 2012 à 15h13
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Le fameux "screen ballot", imposé par Bruxelles à Microsoft et permettant à l'utilisateur de choisir son navigateur par défaut, a disparu pendant 17 mois. Microsoft affirme qu'il s'agit d'une erreur technique.

En juin 2009 l'éditeur norvégien Opera Software avait déposé une plainte auprès de la Commission Européenne en pointant du doigt un abus de position dominante suite à l'intégration du navigateur Internet Explorer directement au sein du système Windows. Dans sa démarche, Opera fut notamment soutenu par Google et Mozilla. Afin d'éviter toute sanction de la part de Bruxelles, Microsoft prit les devants en proposant un assistant d'installation permettant à l'utilisateur de sélectionner le navigateur de son choix. La commission Européenne avait obligé l'éditeur de Redmond à mettre cet écran d'installation en place jusqu'en 2014. Pourtant les autorités de Bruxelles ont récemment appris que ce dernier n'était pas activé.

Microsoft explique qu'il s'agit d'une erreur technique et dans un communiqué officiel, la société précise : « nous n'avons pas su assumer le responsabilité pour la mise en place (du ballot screen). Nous n'avons pas déployé BCS (Browser Choice Screen) sur les PC commercialisés avec Windows 7 service pack 1 ». Si Microsoft a correctement configuré cet écran sur les versions de Windows XP, de Windows Vista et sur la première mouture Windows 7, « environ 28 millions de PC » en seraient cependant épargnés.

Le service pack 1 de Windows 7 fut publié en février 2011, ce qui signifie donc que le mécanisme est bloqué depuis 17 mois. Cependant selon Microsoft « dans la mesure où les consommateurs utilisent de vielles versions de Windows, nous estimons que le BCS a été correctement installé sur environ 90% des PC ». La firme explique qu'une enquête interne a été menée afin de trouver l'origine de cette erreur et un correctif a été publié le 2 juillet dernier. Enfin, la société étendra de 15 mois la période durant laquelle elle est obligée de retourner cet écran d'installation. Reste à savoir si la Commission Européenne imposera de nouvelles sanctions.

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Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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