Lors du concours Pwn2Own, qui s'est déroulé au mois de mars, les navigateurs Chrome et Firefox sont restés relativement discrets. Pourtant, ils ne se révèleraient pas pour autant plus sécurisés que leurs concurrents.
Lors du sommet CanSecWest, dédié à la sécurité informatique, le concours Pwn2Own invite les hackers à exploiter d'éventuelles failles de sécurité présentes au sein des principaux navigateurs Internet. Ainsi, 8 secondes seulement après le début du concours, la société française Vulpen a déployé son attaque bien rodée sur le navigateur Safari et empoché la somme de 15 000 dollars. De son côté, Internet Explorer 8 n'a pas résisté aux attaques de la firme Harmony Security.
Lors du sommet InfoSecurity, qui se déroule à Londres cette semaine, Simon Leech, directeur du sponsor de Pwn2Own Tipping Point, explique que Google avait déployé une mise à jour pour son navigateur Chrome juste avant le début du concours corrigeant une faille qu'un hacker souhaitait exploiter. « Il est clair que Chrome n'est pas exempt de vulnérabilités », déclare-t-il ainsi, avant d'ajouter : « rien ne prouve que Chrome est plus sécurisé que les autres navigateurs ». Il faut dire que la firme californienne commence à payer les chercheurs rapportant certaines failles de sécurité. Ces derniers auraient alors tout intérêt à ne pas divulguer d'éventuelles informations en public et à garder leurs travaux pour les remettre directement à Google.
En revenant sur la corrélation entre la part de marché de Windows et le nombre de virus observés, Simon Leech conclut : « c'est la même chose pour les navigateurs. Les deux principales cibles sont Internet Explorer et Mozilla Firefox. »