En début de semaine nous rapportions que l'éditeur norvégien Opera Software avait finalement décidé d'articuler ses navigateurs mobiles et desktop autour du projet Chromium initié par Google en septembre 2008. Concrètement, la société souhaite donc faire usage du moteur de rendu WebKit, également utilisé par Safari et Chrome, mais aussi du moteur d'exécution JavaScript V8. Les regards se tournent désormais du côté des précédentes technologies développées par la société.
Qu'adviendra-t-il du moteur d'affichage Presto et la partie JavaScript jusqu'alors effectuée par Carakan ? Pour certains, la société devrait rendre ces derniers disponibles en open source. Jusqu'à présent, l'éditeur a toujours refusé l'idée d'ouvrir ses technologies. Interrogé par nos soins en mai 2011, Jon von Tetzchner, fondateur et ex-PDG d'Opera Software, expliquait que les logiciels ayant donné naissance à des projets open source n'existent quasiment plus. En revenant sur l'historique de Mozilla et WebKit il affirmait : « le projet Firefox... et où est Netscape aujourd'hui ? Webkit... où sont les développeurs de KHTML, gagnent-ils de l'argent ? ».
Cependant la situation a radicalement changé et, comme l'a repéré l'un de nos lecteurs, au sein de la liste de diffusion officielle de WebKit, Håkon Wium Lie, directeur technique d'Opera Software, n'exclut pas totalement l'idée de distribuer le moteur Presto en open source. « Il est possible que le code de Presto soit publié mais pour l'instant nous réunissons tous nos efforts pour assurer la transition. Et jusqu'à présent cela se passe plutôt bien :) », déclare-t-il.
Reste à connaître les intentions de l'éditeur. Rappelons qu'en 2010, la société avait publié son premier projet open source Opera Dragonfly, un outil de développement et de résolution de bug.