Le premier iMac a vu le jour en 1998, et on peut clairement le considérer comme la machine à l'origine de la « résurrection » d'Apple, préfigurant tout ce qui allait suivre et adopter le fameux préfixe « i » : de iPhoto à l'iPad en passant par iTunes, l'iPod et l'iPhone, tout découle finalement de ce petit ordinateur tout-en-un, misant sur la simplicité et un design en rupture avec tout ce qui se faisait à l'époque. Depuis, de nombreuses évolutions ont vu le jour, mais le concept est toujours le même : un ordinateur intégré à un écran. De CRT, il est devenu LCD, et d'un petit 15 pouces, il s'est étendu jusqu'à arborer aujourd'hui les affichages de la dernière évolution en date : 21,5 pouces et 27 pouces !
Les nouveaux iMac dévoilés le 24 juin dernier reprennent exactement le design de leurs prédecesseurs, qui passaient au 16/9e et arboraient un design « unibody » tout en aluminium (éliminant le panneau arrière anciennement en plastique). La principale évolution de ces nouveaux opus réside à l'intérieur : les modèles d'entrée de gamme abandonnent le Core 2 Duo au profit du Core i3 (avec Core i5 en option pour certaines configurations), tandis que le fleuron haut de gamme propose toujours un choix entre Core i5 et Core i7, avec de nouvelles versions des processeurs dans les deux cas. Côté graphique, on note également l'abandon de la GeForce 9400 intégrée en entrée de gamme pour une offre désormais entièrement basée sur des solutions AMD dédiées.
Parallèlement aux précédents iMac, Apple avait dévoilé la Magic Mouse, une souris « multi touch » plutôt controversée. La firme de Cupertino profite une fois de plus de la sortie d'un nouvel iMac pour sortir un nouveau périphérique : le Magic Trackpad (on aime la magie chez Apple, visiblement). Destiné à être utilisé en complément voire en remplacement d'une souris, ce périphérique de saisie plutôt intriguant est-il vraiment efficace pour un usage « desktop » ? C'est ce que nous verrons au cours de notre test.
Mise à jour : Lors de la première publication, nous avions évalué les performances du modèle intermédiaire 27 pouces, équipé d'un Core i3 à 3,2 GHz, d'une ATI Radeon HD 5670 (modèle également disponible avec une diagonale 21,5 pouces). Nous publions une mise à jour de l'article afin d'intégrer les performances d'une configuration personnalisée du modèle haut de gamme 27 pouces. Notre modèle est équipé d'un Core i7 à 2,93 GHz, d'une carte graphique ATI Radeon HD 5750, d'un disque SSD de 256 Go (accompagné d'un disque dur de 2 To à 7200 tours/minute) et de 8 Go de mémoire vive (DDR3 1333 MHz). Il faut cependant préciser que nous avons souhaité utiliser cette configuration personnalisée pour évaluer les performances d'un iMac haut de gamme personnalisé avec les meilleures options disponibles. Le modèle disponible en magasin, hors Apple Store, est équipé d'un Core i5 à 2,8 GHz et d'un disque dur d'1 To à 7200 tours minutes. L'occasion également pour nous d'effectuer quelques tests sur la qualité de l'écran fourni avec ces modèles 27 pouces.
iMac 27 pouces Core i3 (2010) | |
Caractéristiques générales | |
OS | Mac OS X Snow Leopard (10.6.4) |
Processeur | Intel Core i3 550 (4 Mo de mémoire cache) / Option pour un Core i5 à 3,6 GHz |
Fréquence | 3,2 GHz |
Mémoire vive | 4 Go (deux modules SO-DIMM de 2 Go) de SDRAM DDR3 à 1 333 MHz ; quatre emplacements SO-DIMM pour une extension jusqu'à 16 Go |
Mémoire de stockage | Disque dur Serial ATA (1 To, 7200 tours minute) / option pour disque dur 2 To ou disque SSD 256 Go, option pour un DD 1 ou 2 To en plus du SSD |
Lecteur optique | SuperDrive 8x à chargement latéral (DVD±R DL/DVD±RW/CD-RW) |
Alimentation | Transformateur interne |
Ecran | 27 pouces, résolution de 2560x1440, angle de vision 178° (vertical et horizontal), contraste 1000:1 |
Carte vidéo | ATI Radeon HD 5670 (512 Mo de GDDR3) / Option pour une Radeon HD 5750 (1 Go de GDDR5) |
Dimensions | Hauteur : 51,7 cm Largeur : 65 cm Profondeur : 20,7 cm |
Poids | 13,8 kg |
Entrées et sorties | |
Vidéo | Entrée/sortie Mini DisplayPort |
Audio | sortie audio entrée ligne |
Réseau et com. sans fil | RJ45 (filaire) Wi-Fi Bluetooth 3.0 |
FireWire | 1 port Firewire 800 |
USB | 4 ports USB 2.0 |
Alimentation | Une entrée 220 V (transfo interne) |
Mémoire de masse | 1 slot pour carte SD |
Divers | |
Garantie | 1 an (+ si option Apple Care) |
iMac 27 pouces Core i5/i7 (2010) | |
Caractéristiques générales | |
OS | Mac OS X Snow Leopard (10.6.4) |
Processeur | Intel Core i5 760 (8 Mo de mémoire cache)/ option pour un Core i7 870 à 2,93 GHz |
Fréquence | 2,8 GHz |
Mémoire vive | 4 Go (deux modules SO-DIMM de 2 Go) de SDRAM DDR3 à 1 333 MHz ; quatre emplacements SO-DIMM pour une extension jusqu'à 16 Go |
Mémoire de stockage | Disque dur Serial ATA (1 To, 7200 tours minute) / option pour disque dur 2 To ou disque SSD 256 Go, option pour disque dur 1 ou 2 To en plus du SSD. |
Lecteur optique | SuperDrive 8x à chargement frontal (DVD±R DL/DVD±RW/CD-RW) |
Alimentation | Transformateur interne |
Ecran | 27 pouces, résolution de 2560x1440, angle de vision 178° (vertical et horizontal), contraste 1000:1 |
Carte vidéo | ATI Radeon HD 5750 (1 Go de GDDR5) |
Dimensions | Hauteur : 51,7 cm Largeur : 65 cm Profondeur : 20,7 cm |
Poids | 13,8 kg |
Entrées et sorties | |
Vidéo | Entrée/sortie Mini DisplayPort |
Audio | sortie audio entrée ligne |
Réseau et com. sans fil | RJ45 (filaire) Wi-Fi Bluetooth 3.0 |
FireWire | 1 port Firewire 800 |
USB | 4 ports USB 2.0 |
Alimentation | Une entrée 220 V (transfo interne) |
Mémoire de masse | 1 slot pour carte SD |
Divers | |
Garantie | 1 an (+ si option Apple Care) |
iMac 2010 : un design « unibody » reconduit
Si l'iMac a connu de profondes évolutions dans son design au cours de ses premières années d'existence, il s'est stabilisé depuis autour d'une forme d'écran plat épuré en aluminium agrémenté d'un panneau frontal en verre, avec lecteur optique « slot in » à droite et connectique au dos. La version 2009 introduisait plusieurs changements : le format passait du 16/10e au 16/9e, et le dos en plastique laissait sa place à une construction monobloc en aluminium, le fameux procédé « unibody » d'Apple, inauguré sur les MacBook Pro. La version 2010 est, sur ce point, tout à fait identique. Le design est reconduit, tout comme les deux tailles d'écran : 21,5 pouces et 27 pouces. Tellement discrète qu'on l'oublierait presque, la webcam iSight est évidemment toujours de la partie, tout comme le micro, toujours situé au sommet de l'écran (ce qui pose parfois des problèmes d'isolation des bruits ou conversations aux alentours). En ce qui concerne la webcam, on note un léger mieux par rapport à celle qui équipait notre modèle 2009, avec un rendu des couleurs plus naturel.La connectique n'a également pas bougé. On retrouve le slot SD introduit avec la version 2009, et toujours aussi mal placé : juste en dessous du lecteur optique. Les utilisateurs distraits devront faire attention de ne pas se tromper de fente s'ils veulent éviter une extraction de carte SD perdue. Derrière, on trouve les mêmes ports, à savoir :
- 4 ports USB 2.0
- 1 port Firewire 800
- 1 port Ethernet Gigabit
- 1 port Mini Display Port
- 1 entrée audio
- 1 sortie audio
Pour le port Mini Display Port, on rappelle qu'en plus de la possibilité de brancher un écran secondaire, le modèle 27 pouces peut être utilisé comme un écran externe afin d'y brancher un autre Mac équipé d'une sortie Display Port. Oui, ça peut paraître complètement absurde : pourquoi brancher un MacBook ou un Mac Mini sur l'écran d'un iMac ? Autant travailler directement sur l'iMac ! On peut imaginer par exemple le besoin d'utiliser précisément un MacBook sur lequel sont installées les applications dont on a besoin... Certes les cas de figures sont très marginaux, mais la possibilité existe. Une entrée HDMI aurait toutefois été beaucoup plus utile, pour brancher une console ou un lecteur Blu-ray.
Sur le plan de la connectique, on regrettera l'absence de l'USB 3 et du eSATA. Evidemment, cet oubli n'est pas pénalisant : aux dernières nouvelles, le Firewire 800 et l'USB 2.0 étaient encore des connectiques largement utilisées... Néanmoins, la frilosité d'Apple en la matière peut contraster avec l'esprit qui animait le premier iMac : à l'époque, il était un des premiers ordinateurs grand public à adopter largement l'USB.
Processeurs
Aucune évolution à l'extérieur, donc, mais les nouveautés de l'iMac 2010 se situent à l'intérieur. La principale évolution concerne les processeurs : les Core 2 Duo à 3,06 GHz qui constituaient l'essentiel de la gamme 2009 sont évincés au profit de Core i3. Le modèle d'entrée de gamme est cadencé à 3,06 GHz comme le Core 2 Duo précédent mais bénéficie tout de même des avantages du Core i3, notamment l'Hyperthreading Intel, qui permet à un cœur d'effectuer deux tâches simultanément. Sur les modèles intermédiaires (en 21,5 ou 27 pouces), on passe à des Core i3 3,2 GHz, avec un Core i5 à 3,60 GHz (double cœur) en option sur l'Apple Store. Enfin, le modèle 27 pouces haut de gamme est équipé d'un Core i5 à 2,8 GHz (quadri cœur), avec une option pour un Core i7 à 2,93 GHz.
Par rapport à la génération précédente, on appréciera donc l'abandon total des Core 2 Duo, mais également la possibilité de passer en Core i5 sur le milieu de gamme (mais double cœur uniquement, on le rappelle !), là où la gamme 2009 proposait au mieux un petit changement de fréquence des Core 2 Duo fournis (3,33 GHz au lieu de 3,06). Le surcoût du processeur est de 180 euros dans les deux cas. Il est intéressant de noter que cela correspond à peu près à la liste des prix d'Intel pour le passage d'un Core i3 3,2 GHz à un Core i5 3,60 GHz (à environ 50 euros près), mais le même écart devient presque délirant entre le Core i5 2,80 GHz et le Core i7 2,93 GHz (le double !)
Cartes graphiques
Au niveau graphique, c'est là encore le grand nettoyage, et c'est NVIDIA qui en fait les frais cette fois-ci. Le modèle d'entrée de gamme 2009 était équipé d'une solution intégrée Geforce 9400, et on aurait pu penser qu'Apple passerait tout simplement au 320M comme ils l'ont fait sur les MacBook 13 pouces et les Mac Mini. Mais que nenni : c'est une ATI Radeon HD 4670 dédiée (256 Mo) qui équipe ce modèle, la même que l'on trouvait dans les iMac intermédiaires de 2009 ! Sur les modèles intermédiaires 21,5 et 27 pouces, on trouve une 5670 (512 Mo) et sur le modèle haut de gamme, une 5750 (1 Go). Il est possible de disposer de cette dernière en option sur l'Apple Store, sur le modèle 27 pouces Core i3. En revanche, aucune option graphique n'est proposée pour les modèles 21,5 pouces.
Evidemment, ces solutions restent des cartes de milieu de gamme, mais elles s'avèrent largement suffisantes pour une utilisation sous Mac OS X, et permettent de faire tourner raisonnablement des jeux récents sous Windows. A noter que la 5670 qui équipe le modèle de milieu de gamme intègre de la GDDR3 et non de la GDDR5. Du côté de la 5750 du modèle haut de gamme, la dernière version de GPU-Z sous Windows la détecte bien comme une 5750, équipée d'1 Go de GDDR5, et dont la fréquence est de 628 MHz.
Périphériques de stockage et mémoire
En ce qui concerne le stockage, le bilan est mitigé avec une bonne et une mauvaise nouvelle. Commençons par cette dernière : le Blu-ray est toujours aux abonnés absents. Faut-il s'en étonner ? Absolument pas. Nous avons désormais perdu tout espoir de voir un jour Apple équiper ses ordinateurs d'un lecteur/graveur Blu-ray. Faut-il le déplorer ? Sans aucun doute : les PC tout-en-un concurrents, et notamment le TouchSmart de HP, incluent un graveur Blu-ray, et sur ce type d'ordinateur, notamment tout indiqué pour une chambre d'étudiant, il est fort dommage que l'on ne puisse pas profiter de ces très beaux écrans à l'heure où le format semble enfin avoir décollé. Certes, on pourrait prétexter que cela ne servirait pas à grand chose sur les modèles 27 pouces dont la résolution dépasse de toute façon celle des Blu-ray vidéo. Mais dans tous les cas il est dommage de se priver du Blu-ray en tant que support de stockage, et on ne peut s'empêcher de penser que la politique d'Apple serait différente si la firme de Cupertino ne vendait pas de films sur son iTunes Store.Venons-en donc à la bonne nouvelle : les deux modèles 27 pouces peuvent être équipés d'un SSD en remplacement ou en complément du disque dur d'1 To fourni en standard sur tous les modèles (là encore, uniquement sur l'Apple Store). Le prix est en revanche de nature à en refroidir plus d'un : 540 euros supplémentaires pour un disque de 256 Go. Un disque dur de 2 To peut également être choisi lors de l'achat sur l'Apple Store, et ce sur tous les modèles, là encore en remplacement ou en complément du volume standard. En revanche, contrairement aux MacBook Pro, l'évolutivité des iMac est fortement compromise puisqu'il est tout simplement impossible d'accéder au disque dur sans démonter l'écran ! Il va sans dire que c'est fortement déconseillé.
Terminons sur la mémoire vive : 2x2 Go de DDR3 à 1333 MHz sont fournis sur tous les modèles, avec cette fois-ci la possibilité d'y accéder via une trappe en dessous de l'écran. 4 emplacements sont disponibles, avec la possibilité, donc, de monter la quantité de mémoire vive jusqu'à 16 Go (4x4 Go).
iMac 2010 : utilisation au quotidien
Les iMac ont toujours misé sur la simplicité de leur utilisation, dans la tradition du premier Macintosh : on branche et la machine est opérationnelle. Cela n'a jamais été aussi vrai puisque depuis la gamme 2009, les iMac sont tous fournis avec un clavier et une souris sans fil (Bluetooth) en standard. Si on prévoit de connecter l'iMac en Wi-fi, le seul cable à brancher est donc... l'alimentation ! Lors de la procédure initiale, le clavier et la souris sont immédiatement associés.
Une fois les périphériques connectés, pas de surprise, mais une impression toujours aussi positive. A l'utilisation, il faut bien admettre que ces iMac sont un véritable bonheur. On ne reviendra pas sur Mac OS X Snow Leopard ou sur la suite iLife qui les accompagne, mais une chose est sûre : les modèles proposés sont largement assez bien équipés pour fournir une expérience idéale de Mac OS X. Le démarrage et l'arrêt du système sont on ne peut plus rapides, les applications bénéficient de 4 Go de mémoire vive, exploités pleinement puisqu'Apple s'est complètement débarrassé des solutions graphiques partagées sur la gamme.
En ce qui concerne les écrans, pas de changement par rapport à 2009, en bien comme en mal. On retrouve donc les très bonnes dalles à rétro éclairage LED (technologie IPS) avec un rendu très fidèle des couleurs et un angle de vision très satisfaisant. Le taux de contraste, sans atteindre le chiffre annoncé par Apple, approche des 700:1 à luminosité maximale, et le rendu des couleurs est déjà très bon avant calibration, et tout simplement excellent une fois la calibration réalisée. Plus de détails dans la partie consacrée aux performances !
Malheureusement, s'il est clair qu'Apple ne ment pas sur la qualité des dalles fournies avec les nouveaux iMac, on retrouve également la dalle glossy et son panneau frontal en verre qui peuvent transformer l'iMac en miroir de luxe. Dommage pour une machine qui, de par ses performances en haut de gamme et la fidélité de ses couleurs, peut commencer à faire de l'oeil aux professionnels. Là encore il est inutile d'espérer un quelconque retour en arrière pour les amateurs d'écrans mat : Apple a visiblement fait le deuil du mat, à l'exception des professionnels qui en font la demande sur les MacBook Pro 15 et 17 pouces, et pour un surcoût conséquent.
On pourrait trouver le modèle 27 pouces légèrement surdimensionné, mais à l'utilisation, il s'avère finalement à la limite du démesuré, certes, mais toujours plus confortable que vraiment gênant. On a cependant du mal à imaginer qu'Apple puisse aller plus loin, et la suppression programmée du Cinema Display 30 pouces au profit d'un unique modèle 27 pouces (qui remplacera également le 24) semble confirmer cette limite que même Apple ne semble plus vouloir dépasser.
Que dire d'autre ? Le design est évidemment impeccable et l'ordinateur trouvera sa place dans n'importe quel intérieur. Le modèle Core i3 testé s'est avéré en outre relativement silencieux. Le modèle équipé d'un Core i7 soufflait en revanche un peu plus, sans que cela soit franchement gênant. En ce qui concerne le son : pas de quoi s'extasier devant les enceintes au bas de l'ordinateur : elles délivrent un son correct pour un usage occasionnel, mais il ne faudra pas en attendre davantage.En revanche, on déplorera toujours l'emplacement de la connectique. Que l'essentiel soit placé au dos de la machine n'est pas choquant en soi, et même plutôt judicieux. En revanche, on aimerait avoir au moins un port USB sur le côté, ce qui permettrait d'éviter les contorsions pour brancher une simple clé USB. Le pied de l'iMac glisse certes avec aisance, mais il n'est pas toujours pratique de devoir retourner la bête, notamment dans sa version 27 pouces.
Pourquoi ne pas utiliser le côté gauche de l'écran pour cela, et de déporter par là même le port SD, histoire de supprimer toute possibilité d'insérer une carte dans la mauvaise fente ? Ce serait même assez logique puisque les ports d'un MacBook Pro sont situés à cet endroit. Bien sur, on pourrait utiliser le clavier filaire à cet effet, puisqu'il propose 2 ports USB mais celui ci n'est plus disponible qu'en option (gratuite, pour une fois) sur l'Apple Store : si vous achetez votre iMac dans n'importe quelle autre boutique, vous serez contraint d'utiliser le clavier Bluetooth, qui a par ailleurs ses qualités... mais pas celle là !
Périphériques de saisie
Pas de surprise par rapport à 2009 en ce qui concerne les périphériques de saisie : il s'agit toujours du clavier sans fil Apple, dévoilé en 2007, et de la Magic Mouse, apparue l'an dernier. Sur le clavier, rien à redire : c'est une petite merveille de légèreté et de design. Calqué sur les claviers des MacBook, il offre un toucher de type portable et des touches « chiclet » à la frappe très agréable (à condition d'aimer les claviers de type portable). Il est dépourvu de pavé numérique, et là encore Apple réserve cette possibilité au clavier filaire disponible en option (attention, même en version filaire, une version sans pavé numérique est également proposée). Le clavier est alimenté par 2 piles LR6, tout la souris qui l'accompagne.La Magic Mouse, en revanche, nous laisse toujours une impression plus mitigée. Nous avons déjà eu l'occasion de nous pencher sur cette souris « multi-touch » et sur ses défauts : à savoir une forme trop plate, peu adaptée aux grosses mains, et une prise en charge multi-touch finalement réduite au strict minimum (un balayage à deux doigts pour simuler les fonctionnalités Précédent/suivant). En revanche, la souris a également ses qualités, et s'avère notamment pratique pour le scrolling multi-directionnel, et pour le défilement de pages, grâce à son effet à impulsion. Néanmoins, au final, on ne peut s'empêcher de penser qu'il ne s'agit ni d'une excellente souris, ni d'un périphérique multi-touch vraiment efficace. Coincidence amusante : Apple dévoile en même temps que ces nouveaux iMac... un second périphérique de saisie multi-touch pour ordinateur de bureau...
Magic Trackpad : et l'iMac devient (réellement) multi-touch
La rumeur était dans l'air depuis plusieurs mois (elle avait même commencé avant la sortie de la Magic Mouse), accompagnée de photos qui semblaient crédibles : Apple allait lancer un trackpad pour ordinateur de bureau. Le voilà, fidèle aux photos volées. Le Magic Trackpad est donc une réalité et pose d'emblée une question. Sachant qu'un trackpad est, traditionnellement, un périphérique de substitution pour pallier l'absence de souris sur un ordinateur portable , pourquoi irait-on utiliser un trackpad sur un ordinateur de bureau déjà équipé d'une souris ?La démarche d'Apple est compréhensible dans la mesure où les ordinateurs de bureau d'Apple que sont l'iMac et le Mac Mini, sont destinés, principalement, au grand public. Et quels sont les autres produits grand public d'Apple sur le devant de la scène ? L'iPhone, l'iPod Touch et l'iPad. Des produits qui se distinguent par leur écran multi-touch. De même, Apple a, depuis 2 ans déjà, adapté Mac OS X au multi-touch avec le MacBook Air, puis avec les MacBook et MacBook Pro. Etrangement, les Mac « desktop » étaient donc les seuls à faire l'impasse sur le type d'interaction que l'on attend désormais d'un produit Apple. La Magic Mouse était une tentative d'aller dans ce sens, mais finalement, son plus gros défaut est précisément son implémentation très limitée du multi-touch : pas de rotation, pas de zoom, bref, presque aucune des interactions qu'un utilisateur venu à Apple par l'iPhone, s'attendrait à pouvoir réaliser. On ne voit pas Apple s'engager dans la voie du Touchsmart de HP : interagir avec un écran vertical n'est pas pratique, et la firme de Cupertino nous a habitué à un sens plus aigu de la réflexion sur l'ergonomie.
Mais à peine posé sur le bureau aux côtés d'un iMac 27 pouces et de son clavier sans fil, le Magic Trackpad semble trouver naturellement sa place. Comme nous l'avons noté dans notre test du Magic Trackpad, on peut logiquement le proscrire pour les tâches spécifiques telles que la bureautique intensive, la retouche photo ou le développement : dans les usages nécessitant une grande précision, il va sans dire que la souris reste le périphérique de choix (certes, en son absence, on s'accomode très bien du trackpad des MacBook Pro).
En revanche, sur un ordinateur familial comme l'iMac, si l'usage se limite principalement à surfer sur le web et utiliser des applications comme iTunes ou iPhoto, il apparaît nettement plus pertinent. Le périphérique n'est certes pas dénué de défauts : à l'usage on note tout de même quelques problèmes. La surface peut-être trop étendue pour un trackpad, ce qui s'avère notamment gênant pour les clics : les pieds avant du trackpad faisant office de bouton, seule la partie basse est réellement facile à cliquer, ce qui oblige parfois à des contorsions. Plus généralement le fait est qu'un trackpad n'est pas aussi naturel à utiliser à côté d'un clavier, plutôt que devant celui-ci (ce qui est impossible vu l'angle du périphérique).
L'expérience est donc un peu moins agréable que sur un MacBook où tout tombe sous la main. Néanmoins, le bilan est globalement positif, à tel point que l'on regrette même qu'Apple n'offre pas la possibilité de choisir entre la Magic Mouse et le Magic Trackpad sur son Store. On sent qu'Apple même hésite sur le positionnement de son appareil : son discours marketing balance entre remplacement et complément de la souris. Mais au final, les deux périphériques sont proposés au même prix, et on ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas bénéficier d'un Magic Trackpad comme périphérique de saisie principal. Peut être pour ne pas discréditer implicitement la Magic Mouse ? En l'occurrence il faudra ajouter 69 euros à la facture. Pas franchement donné... (tout comme la Magic Mouse ou le clavier Apple lorsqu'ils ne sont pas fournis avec l'ordinateur).
Magic Trackpad sous Windows : oui mais... non !
Précisons qu'Apple fournit une mise à jour Bootcamp pour prendre en charge le Magic Trackpad sous Windows. Ne vous affolez pas cependant : elle se contente vraiment de la prise en charge la plus basique, à savoir le clic droit virtuel et le défilement vertical (même pas horizontal) à deux doigts, sans impulsion, ça va de soi. Et ne comptez pas utiliser les fonctionnalités multi-touch de Windows 7 : rien ne fonctionne. Dommage...Chargeur de piles Apple : bon investissement ou gadget ?
On ne pourra pas décemment refermer cette partie sans évoquer le chargeur Apple. Sur le papier, l'idée peut faire sourire, et les détracteurs d'Apple ne manqueront pas de se gausser de ce chargeur maison, proposant des piles Apple, comme si elles étaient forcément plus indiquées que de vulgaires Energizer pour recharger sa Magic Mouse. Leur puissance peut également s'avérer un peu juste : les piles sont de « simples » piles 1900 mAh. Néanmoins, en pratique, le chargeur est plutôt généreusement fourni puisqu'Apple propose 6 piles avec (2 pour le clavier, 2 pour la souris et 2 pour le Magic Trackpad ?), le tout pour 29 euros, ce qui se situe dans une bonne moyenne par rapport à des chargeurs disponibles en grande surface. « Intelligent » est peut-être un bien grand mot, mais toujours est-il que le chargeur utiliserait une technologie de charge adaptative qui permettrait d'optimiser la charge des piles et de les faire durer... jusqu'à 10 ans. Il nous sera franchement difficile de mesurer cette donnée, et ne nous demandez pas de citer une certaine chanson. En revanche, on comprend le souci d'esthétique et de portabilité des designers d'Apple mais... On aurait tout de même préféré pouvoir recharger 4 piles à la fois.
Tests de performance Mac OS X
Afin d'évaluer les performances des nouveaux iMac, nous avons effectué deux séries de tests. Les premiers ont été réalisés sous Mac OS X Snow Leopard. Puis, nous avons effectué une seconde série de tests sous Windows 7, l'iMac étant, grâce à sa configuration matérielle plus que correcte, une machine que l'on peut commencer à envisager pour des activités telles que le jeu, où rien ne remplace encore l'utilisation de Windows via Boot Camp.Pour ces tests, deux modèles de la gamme 2010 sont utilisés. Le premier est le modèle 27 pouces intermédiaire, équipé d'un processeur Intel Core i3 550 à 3,2 GHz, d'un disque dur d'1 To à 7200 tours minutes, d'une ATI Radeon HD 5670 et de 4 Go de mémoire vive DDR3 à 1333 GHz. Ce modèle existe également en version 21,5 pouces. Il s'agit de la configuration standard disponible en magasin. Le second modèle est un 27 pouces haut de gamme équipé d'un Core i7 860 à 2,93 GHz, d'un disque SSD 256 Go (accompagné d'un disque dur de 2 To à 7200 tours/minute), d'une ATI Radeon HD 5750 et de 8 Go de mémoire vive DDR3 à 1333 MHz. Nous avons comparé les résultats de cet iMac au précédent milieu de gamme, qui était équipé d'un Core 2 Duo à 3,06 GHz, d'un disque dur d'1 To à 7200 tours/minute, d'une ATI Radeon HD 4670 et de 4 Go de mémoire vive DDR3 à 1066 MHz. Les tests ont été effectués avec la version 64 bits des applications.
Geekbench
Bien connu des utilisateurs de Mac, Geekbench réunit une série de tests sur le processeur (calcul en virgule flottante, algorithme de chiffrement, compression...) et la mémoire (lecture et écriture) afin de tirer un score général. Chaque test est effectué en mode « monothread » et en mode « multithread ».Sans surprise, le Core i7 surclasse très largement les deux autres modèles avec un score de 10377 , contre 6685 pour le Core i3 et 4695 pour le Core 2 Duo. Le détail des résultats (dont nous vous épargnons les détails) nous permet de comprendre précisément l'écart entre les différents processeurs : on constate ainsi que si les tests « monothreadés » sur le processeur sont assez similaires le Core 2 Duo est sur le carreau dès que l'on passe en multithread, puisqu'il ne bénéficie pas de l'Hyperthreading Intel. Dans le cas du Core i7, qui dispose de 4 cœurs physiques, de l'Hyperthreading et du Turbo Boost, l'écart est encore creusé ! On constate également un écart important sur les tests concernant la mémoire vive entre les deux modèles 2010 par rapport au modèle 2009. Là encore rien d'étonnant : on passe d'une fréquence de 1066 MHz sur le modèle 2009 à 1333 MHz sur le modèle 2010.
Cinebench 11.5
Cinebench est une application issue du logiciel de rendu 3D Cinema 4D de l'éditeur Maxon. Le logiciel propose deux tests. Le premier utilise exclusivement le processeur pour calculer une scène et attribue un score final (plus celui-ci est élevé, meilleur est le résultat). Le second utilise la carte graphique pour calculer en temps réel une animation en Open GL. Le test renvoie alors le nombre moyen d'images par secondes.Sur le test CPU, là encore pas de surprise : Cinebench étant une application optimisée pour le multi cœur et l'hyperthreading, le pauvre Core 2 Duo de l'iMac 2009 est loin derrière, calculant les éléments de la scène deux par deux alors que le Core i3, double cœur mais compatible Hyperthreading, calcule 4 éléments, et le Core i7, 8 éléments. Résultat sans appel : le score du Core i7 est près de 2 fois supérieur à celui du Core i3.
Sur le test Open GL, l'écart est en revanche très réduit entre les deux modèles de milieu de gamme: 2 FPS d'écart entre la 4670 du modèle 2009 et la 5670 du modèle 2010. Les deux sont logiquement surclassées par la 5750 qui accompagne le modèle Core i7.
Photoshop Benchmark V3
L'iMac étant un ordinateur de plus en plus attractif pour les professionnels de la création, il est évidemment intéressant de tester ses performances sous Photoshop CS5. Pour cela, nous utilisons le fameux Photoshop Benchmark v3 de Driver Heaven. Celui-ci consiste en une image de 7000x5443 pixels (résolution : 72 Dpi), à laquelle on applique une série de filtres. Le résultat est la somme de la durée de l'application de chaque filtre. PSBench 3.0 : temps nécessaire pour réaliser toutes les opérations en secondes (le plus petit résultat est le meilleur)
Les résultats sont toujours en faveur des modèles 2010, avec un écart significatif entre chaque modèle: plus de 20 secondes entre le Core i7 et le Core i3, et plus de 40 secondes entre ce dernier et le Core 2 Duo. On note néanmoins que Photoshop ne tire pas parti de l'Hyperthreading du Core i3, par rapport au Core 2 Duo. Les deux cœurs se répartissent le travail, mais chacun n'exécute qu'une seule tâche à la fois. Malgré tout le Core i3 propose des performances supérieures.
Tests de performance Windows (1/2)
En plus des tests sous Mac OS X, nous avons reproduit les tests sous Windows 7 que nous avions effectué lors de notre récent test du Mac Mini, afin de comparer les performances du tout-en-un d'Apple à son petit frère sans écran. Les résultats des trois modèles évoqués à la page précédente sont donc comparés à un Mac Mini 2010 équipé d'un Core 2 Duo 2,4 GHz et d'une solution Geforce 320M, et un Mac Mini 2009 équipé d'une solution Geforce 9400. Les deux machines utilisent un disque dur à 5400 tours/minute.Tests techniques : puissance du processeur
ScienceMark 2 - Primordia
Primordia est un utilitaire de test utilisant le processeur pour effectuer toute une batterie de calculs scientifiques. Le plus grand résultat est le meilleurCinebench
Cinebench 11.5 est basé sur le moteur de l'application professionnelle Cinema4D. Le logiciel effectue le rendu 3D d'une scène de manière logicielle et nous donne un indice final sur la rapidité de la machine sans faire intervenir les performances des contrôleurs graphiques.Winrar
Winrar est également une application traditionnellement utilisée pour apprécier les performances d'une machine par un test proche de conditions normales d'utilisation. C'est Nous avons décompressé un dossier de près de 270 Mo composé d'une centaine de fichiers, en utilisant la méthode standard du logiciel.Aucune surprise en ce qui concerne les tests processeur : le Core i7 de l'iMac haut de gamme enterre le Core i3 de l'iMac intermédiaire qui enterre de son côté les 3 Core 2 Duo des autres modèles. Cinebench bénéficie en outre de la prise en charge de l'Hyperthreading, comme sur Mac OS X.
Tests techniques : capacités 3D
3D Mark Vantage
Le test 3D Mark Vantage calcule une scène complexe en 3D. Lorsque l'épreuve est terminée, cette application de Benchmark détermine un score.Call of Duty 4
Avec Call of Duty 4, nous avons exécuté l'enregistrement d'une partie de jeu identique sur chacun des modèles. Dans tous les cas, l'ordinateur essaye d'effectuer le rendu le plus rapidement possible. En fin d'épreuve, nous comparons le nombre de FPS obtenu dans chacun des cas de figure.Là encore, le classement ne révèle pas de résultat surprenant. En tête, on trouve la Radeon HD 5750 de l'iMac Core i7, dépassant nettement la 5670 et la 4670 des deux autres iMac. Loin derrière, on trouve les solutions intégrées des Mac Mini, en particulier le GMA du modèle 2009 .
Tests techniques : mémoire vive
Sandra propose de nombreux types de tests, dont un test concernant la mémoire vive. Sur les différentes machines, le logiciel mesure la bande passante avec des nombres entiers (première série sur le graphique), puis avec des nombres à virgule flottante (seconde série).La mémoire vive fait partie des améliorations principales des nouveaux iMac puisqu'on passe d'une fréquence de 1066 MHz à 1333 MHz. Cela se traduit naturellement dans le test Sandra, où l'écart entre l'iMac 2010 et son prédecesseur est nettement plus élevé que l'écart entre ce dernier et nos deux Mac Mini.
Tests techniques : disque dur
PC Mark Vantage
Le logiciel de benchmark PC Mark est capable de réaliser différents tests, mais dans ce cas, nous avons uniquement activé l'épreuve qui mesure les performances du disque dur.HD Tach
HD Tach est un logiciel spécialisé dans la mesure des performances des supports de stockage (disques dur, SSD, cartes mémoire). Pour comparer les disques qui équipent les ordinateurs évalués, nous avons effectué deux tests. Dans un premier temps, HD Tach effectue une mesure du temps d'accès moyen (le plus petit résultat est le meilleur). Ensuite, l'application mesure le débit de lecture moyen (le plus grand résultat est le meilleur)Everest
Everest propose parmi ses nombreuses fonctionnalités de diagnostic, un test de disque dur qui mesure un temps d'accès moyen en millisecondes. Celui ci vient ainsi compléter le résultat obtenu par HD Tach.Sans surprise, le SSD qui équipe notre iMac haut de gamme propose des performances sans comparaison possible avec les modèles à disque dur. A l'exception du test d'accès, on remarque pour les disques durs une nette différence entre les disques des iMac, logique puisque ceux ci tournent à 7200 tours minute, contre 5400 tours minute pour les Mac Mini.
Calibration de l'écran
Pour appuyer nos premières impressions sur la qualité de la dalle fournie avec l'iMac 27 pouces, nous l'avons soumis à un test de calibration. Testé avec une sonde Blue Eye Pro de Lacie, les résultats obtenus sont remarquables, avec un delta moyen de 2,3 avant calibration, qui descend à 0,3 après calibration !Rendu des couleurs avant et après calibration
En ce qui concerne le taux de contraste, Apple annonce un chiffre un rien exagéré de 1000:1. En réalité, nos tests nous donnent des résultats inférieurs mais tout de même satisfaisants : entre 668,1:1 à 100 Cd/m2 à 693,9:1 à 514 Cd/m2. L'angle de vision annoncé est de 178° à l'horizontale comme à la verticale et ces chiffres semblent tout à fait corrects selon nos observations.
Température et consommation
Terminons par la température des processeurs équipant nos machines. Ici, on note des températures qui restent plus que correctes sur nos 3 iMac : le Core i7 et le Core i3 des nouveaux iMac chauffent naturellement plus que les anciens modèles à base de Core 2 Duo. Le Core i7 est le plus chaud, mais son imposant système de refroidissement permet de rester dans des limites acceptables. On note tout de même un dégagement de chaleur plus important à l'arrière de l'appareil, tandis que le côté supérieur gauche est littéralement brûlant sur le modèle Core i7 lorsque celui ci tourne à plein régime. La chauffe du modèle Core i3 nous a cependant paru anormale étant donné la finesse de gravure du processeur. La faute à un refroidissement moins efficace que sur le modèle haut de gamme ?En ce qui concerne la consommation, on note des relevés assez proches au repos : 151 watts pour l'iMac Core i7, 141 pour le modèle Core i3, et 131 pour l'ancien 21,5 pouces en Core 2 Duo. La facture monte assez vite lorsqu'on les soumet à une activité comme le Torture Test de Prime 95 : si le Core i3 ne monte qu'à 191 watts, le Core i7 atteint des pics à 270 watts !
Conclusion
12 ans après la sortie du premier iMac, le tout-en-un d'Apple reste une machine assez unique, souvent imitée mais rarement égalée, et qui cultive ses qualités comme ses défauts. Au rang des premiers on notera un design toujours impeccable, une grande simplicité d'utilisation et un confort à l'usage évident. La machine s'intègre à merveille dans tout type d'intérieur, elle est opérationnelle en un clin d'œil et s'avère suffisamment bien équipée pour une expérience confortable.
En ce qui concerne les défauts, ils restent eux aussi présents : avec un prix commençant à 1199 euros, l'iMac n'est pas spécialement un ordinateur bon marché. Dans ce prix il faut bien évidemment inclure l'écran, et de ce côté il faut bien admettre que la version 21,5 pouces comme la version 27 pouces sont bien loties : un écran glossy, certes, mais proposant un affichage aux couleurs très fidèles, un bon taux de contraste et un angle de vision large. En revanche, on retrouve évidemment l'inconvénient des ordinateurs tout-en-un : l'écran faisant partie intégrante de la machine, il la condamne quelque part. On peut certes utiliser les modèles 27 pouces comme écran externe pour un Mac équipé d'une sortie display port (un écran de luxe, tout de même !) mais si l'écran vient à défaillir, c'est la machine entière qui est inutilisable. De même, l'évolution de l'iMac est très limitée. La mémoire vive est le seul composant qu'il est possible de changer sans se livrer à des opérations de démontage d'écran mettant en péril la garantie ainsi que la vie de l'ordinateur lui-même.
Cela dit, que penser de cette gamme 2010 ? Après la cruelle déception qu'était le Mac Mini, au prix prohibitif et aux composants franchement bas de gamme, Apple se rattrape avec des iMac nettement mieux équipés que leurs prédécesseurs. Les Core 2 Duo ont été éclipsés au profit de Core i3 (avec option pour un Core i5 double cœur sur les modèles intermédiaires), et le modèle d'entrée de gamme passe d'une solution graphique intégrée à une carte graphique dédiée (et au passage, de NVIDIA à AMD). Le haut de gamme offre toujours un choix entre Core i5 quadri cœur et Core i7, tandis que le SSD fait son apparition en option sur les modèles 27 pouces. La gamme reste dans des prix plus élevés que ce que l'on pourrait trouver dans le monde PC : Apple se sucre généreusement au passage sur certaines options, et on continuera à déplorer l'absence de Blu-ray ou de certaines connectiques (USB 3, eSATA...). On aurait en outre souhaité du Core i5 double cœur en standard sur les modèles intermédiaires, et peut-être des cartes graphiques un peu supérieures, mais le rapport équipement/prix est tout de même nettement plus pertinent que sur le dernier Mac Mini.
Les performances du modèle Core i7 que nous avons utilisé sont très satisfaisantes, mais la facture est assez salée : plus de 3100 euros pour un Core i7, une combinaison SSD+DD 2 To pour le stockage et 8 Go de mémoire vive ! Cela reste intéressant par rapport à un Mac Pro d'entrée de gamme si on se limite aux performances, néanmoins l'écran glossy et l'absence d'évolution pourra décourager certains professionnels (l'iMac est avant tout une machine grand public). Au moins pour le modèle haut de gamme, Apple pourrait fournir une option anti reflets comme elle le propose sur les MacBook Pro 15 et 17 pouces.
Dans l'ensemble, la gamme iMac est commercialisée à un prix relativement en accord avec la qualité de sa finition et de son design, la présence d'un clavier et d'une souris sans fil Bluetooth et les composants fournis. Bien entendu, Apple pourrait faire des efforts supplémentaires, mais leur politique a toujours été de faire payer leur design au prix fort. Libre à l'acheteur de décider combien la qualité de l'intégration pèse dans la balance. Ici, l'écart nous paraît au moins acceptable.