MacBook Pro 13" Core i7
Encore coincé en Core 2 Duo sur la génération précédente, le MacBook Pro 13 pouces passe enfin au Core i5 et i7 double cœurs, et adopte la nouvelle connectique haut débit Thunderbolt comme ses grands frères. Un cocktail qui ne fait que rendre ce petit portable encore plus désirable... Nous avons testé le modèle équipé d'un processeur Core i7.Design
Pas plus de changements sur le modèle 13 pouces que sur le 15 pouces : pour l'évolution esthétique des MacBook Pro, on attendra vraisemblablement. Là encore, Apple n'a visiblement pas beaucoup de raisons de se presser : il est difficile de trouver sur le marché des portables aussi bien finis que les MacBook Pro. Le châssis en aluminium « unibody » est un modèle de robustesse, les ports sont découpés avec une précision redoutable et surtout, la finesse est de mise : 2,41 cm d'épaisseur au centre. Seul reproche comme d'habitude : des bords aux arêtes presque trop aiguisées...Avec un poids de 2 kg, le MacBook pro 13 pouces est un bon gros bébé que l'on aurait du mal à ranger dans la catégorie ultra-portable. Ca reste correct, mais il se fait tout de même sentir dans un sac au bout de quelques heures.
Concernant l'écran enfin, la charnière est ferme, la fermeture est toujours aimantée et la dalle toujours « agrémentée » d'une vitre frontale.
Composants
La nouvelle gamme de MacBook Pro passe à Sandy Bridge, et profite enfin au modèle 13 pouces. Celui-ci avait dû se contenter d'un Core 2 Duo sur la génération précédente alors que ses grands frères étaient passés au Core i5 et au Core i7 double cœurs. Cette fois-ci, alors que les 15 et 17 basculent vers des Core i7 quadruple cœurs, le 13 pouces voit son entrée de gamme commencer au Core i5 avec un 2410M à 2,3 GHz. Le second modèle 13 pouces, celui que nous avons testé, est quant à lui équipé d'un Core i7 2620M double cœurs cadencé à 2,7 GHz.
Sur la partie graphique, en revanche, le 13 pouces reste le parent pauvre de la gamme MacBook Pro : contrairement aux 15 et 17 pouces, il ne bénéficie pas d'une carte graphique dédiée venant suppléer le cœur graphique intégré de Sandy Bridge. C'est néanmoins un changement significatif : alors que le MBP 13 pouces version 2010 utilisait une solution NVIDIA Geforce 320M partagée, faute de solution intégrée suffisamment puissante du côté d'Intel, la version 2011, puisqu'elle passe à Sandy Bridge, utilise le HD3000 intégré des nouveaux processeurs. Au final, on ne perd pas forcément au change mais on ne gagne pas non plus : les performances du circuit sont comparables à ce qu'offrait le 320M. Elles sont donc totalement insuffisantes pour jouer à des jeux récents sous Windows de manière confortable, mais font leur job en ce qui concerne l'encodage et le décodage de vidéos.
Du point de vue du stockage, aucun changement : la gamme MacBook Pro ignore totalement les apports du MacBook Air. On trouve toujours des disques durs 5400 tours en standard (320 Go pour le modèle Core i5, 500 Go pour le modèle Core i7). En option on pourra opter pour un SSD (+250 euros pour un 128 Go) ou... un disque dur 5400 tours de capacité supérieure ! Pas d'option 7200 sur les 13 pouces...
On retrouve naturellement un graveur DVD, ce dont on a cessé de s'étonner : le Blu-ray ne sera décidément jamais une option chez Apple. En revanche, le lecteur de carte SD, lui, évolue, pour prendre en charge les cartes SDXC (64 Go).
Terminons par la mémoire : 4 Go de DDR3 1333 MHz sont fournis en standard. Officiellement, il est possible de monter jusqu'à 8 Go. Officieusement, il semblerait que l'on puisse monter jusqu'à 16 Go. On termine avec un détail qui, on l'espère, ne changera jamais sur les MacBook Pro : il est toujours possible de dévisser le capot du portable pour changer le disque dur et la mémoire vive. L'occasion d'admirer la finition intérieure de la bête, toute aussi impressionnante qu'à l'extérieur.
Connectique : Thunderbolt... Mais pas tout de suite !
L'innovation majeure de la nouvelle gamme MacBook Pro nous pose problème : nous sommes dans l'incapacité totale de la tester à l'heure actuelle. La nouvelle connectique Thunderbolt, créée par Intel en « collaboration étroite » avec Apple est prometteuse. Utilisant un connecteur identique dans sa forme au Mini Display Port, elle permet justement de faire passer du DisplayPort (et donc du VGA et du DVI), mais aussi des données jusqu'à 10 Go/seconde en PCI Express, et une alimentation de 10 watts. Concrètement, on peut donc brancher un écran, mais aussi des périphériques de capture ou encore des disques de stockage. 6 périphériques peuvent être enchaînés, et des adaptateurs pour périphériques USB ou Firewire sont également prévus.Tout cela promet, certes, notamment pour les professionnels de l'image ou du son, mais il y a un hic pour notre test : aucun périphérique n'existe à l'heure où nous écrivons ces lignes. On restera donc dans le doute sur cette connectique qui servira, pour l'heure, uniquement pour sa partie Display Port.
Concernant le reste, on prend les mêmes et on recommence : 2 ports USB 2.0, un port Firewire 800 et un port Ethernet Gigabit. L'alimentation utilise toujours le connecteur MagSafe. Pas standard, certes, mais tellement pratique !
A l'utilisation
Le MacBook Pro 13 pouces version 2011 souffre d'un défaut : son écran ! La dalle est de bonne qualité, certes, d'un point de vue du rendu des couleurs, mais le panneau en verre qui recouvre l'écran rend l'utilisation de celui-ci assez pénible sous certains éclairages. Ca n'est pas gênant pour des appareils comme l'iPhone ou l'iPad, mais pour des portables destinés, entre autres, à des utilisateurs professionnels, on aimerait avoir le choix. Hors, sur le modèle 13 pouces, on ne l'a pas !En outre, alors que le MacBook Air 13 pouces propose une définition de 1440x900, le MacBook Pro reste coincé sur son 1280x800 un rien étriqué, et là encore, contrairement aux 15 et 17 pouces, il n'est pas possible d'opter pour un écran de résolution supérieure.
Passé ces défauts qui résultent une fois de plus de la segmentation arbitraire d'Apple, le reste est des plus positifs. On bénéficie de la même webcam HD qui équipe le reste de la gamme, et même si FaceTime est la seule application à profiter de la vidéo HD pour le moment, dans tous les cas la webcam offre une image plus précise et un rendu des couleurs plus flatteur que sur les modèles précédents.
Aucun souci sur le clavier et le trackpad : on retrouve le clavier « chiclet » rétro-éclairé et sa frappe très agréable, ainsi que le trackpad multitouch dont la précision est exemplaire, même s'il est plus capricieux et moins fonctionnel lorsqu'on l'utilise sous Windows.
L'offre logicielle est la même que sur tous les Mac actuels : Mac OS X 10.6.6 est pré-installé, et on dispose donc du Mac App Store. On retrouve la suite iLife, ainsi que la version Mac de FaceTime, qui permet donc de converser « out of the box » avec d'autres utilisateurs du service sur iPhone 4, iPod Touch 4G, iPad 2 et Mac. Les MacBook Pro 2011 sont les seuls, à l'heure actuelle, à intégrer une webcam HD, mise à profit avec la version Mac de FaceTime, ce qui rend les conversations à plusieurs beaucoup plus agréables, à condition bien sur de disposer d'une connexion Internet qui assure.
En ce qui concerne le son, on dira pour rester poli que ça dépanne... Les « enceintes » sont derrière le clavier, le rendu est criard est très saturé à volume maximal, la séparation stéréo est inexistante et les basses sont parties boire un café.
Performances
Comment se débrouille notre modèle de test face à son grand frère 15 pouces Core i7 2,2 ? Plutôt bien en réalité ! Sous Cinebench, il souffre de son nombre de cœurs (4 cœurs logiques contre 8 sur le 15 pouces), mais s'en tire tout de même avec un score de 3,03 : c'est meilleur que l'iMac milieu de gamme actuel ! On imagine que les iMac ne tarderont pas à passer eux aussi à Sandy Bridge...Même constat sous Geekbench qui effectue un certain nombre de tests sur le processeur et la mémoire, avec des nombres entiers et flottants. L'écart avec le 15 pouces Core i7 2,2 est significatif, mais le score de 7466 est tout à fait remarquable.
En revanche, l'écart se réduit lorsque l'on passe au Photoshop Benchmark v3. Cette série de filtres appliqués à une image de 7 000 x 5 443 pixels s'exécute en 211 secondes sur les deux modèles. Ici, les deux portables semblent handicapés par leur disque dur médiocre.
Autonomie
Afin de mesurer l'autonomie du MacBook Pro sous Mac OS X, nous nous sommes livrés à l'utilisation suivante, sur les 3 portables, avec des paramètres identiques (luminosité à 80%, volume sonore à 50%, Wi-Fi activé, Bluetooth désactivé) :- Visionnage d'une vidéo H264 SD d'une durée de 1h15
- Lecture d'une playlist iTunes composée de MP3 à 320k de 2h20, tout en surfant sur les mêmes sites web, à des intervalles de 10 minutes, sous Safari 5 avec lecteur Flash activé.
- Copie répétée d'un dossier de petits fichiers d'environ 500 Mo au total jusqu'à extinction de la batterie.
Apple annonce la même autonomie de 7h sur toute la gamme de MacBook Pro, et on arrive à la même conclusion, puisqu'avec notre protocole un peu plus consommateur que le simple « surf en wifi » d'Apple, on arrive également, sur le 13 pouces, à une autonomie semblable à celle du modèle 15 pouces : 4h26 contre 4h32. Un bon résultat dans la lignée des derniers portables d'Apple.
Un mot sur la consommation et la température de ce MacBook Pro 13 pouces. Pour cela nous effectuons le Torture Test de Prime 95 et nous mesurons la température, sous Mac OS X, avec iStat Menus, et la consommation via un wattmètre, à charge pleine de la batterie pour ne pas fausser les tests. A plein régime, le MacBook Pro 13 pouces se montre moins gourmand que son grand frère 15 pouces (44 Watts contre 74), mais chauffe davantage : 93° contre 86°
Tests de performance sous Windows
Afin de compléter nos tests de performances, nous avons également, comme sur le modèle 15 pouces, effectué quelques tests synthétiques sous Windows, afin de comparer les performances de ce MacBook aux meilleurs modèles de notre dernier comparatif de PC portables en date. Il s'agit de PC sortis à la rentrée dernière : ils ne sont donc pas en Sandy Bridge, d'où des résultats forcément supérieurs sur certains tests. Néanmoins, ces performances, données à titre indicatif, permettent de savoir comment ce Mac se comporte sous Windows, pour les utilisateurs qui souhaiteraient l'utiliser, notamment pour jouer.3D Mark Vantage
On commence avec 3D Mark Vantage, où le MacBook Pro 13" est forcément loin de briller en résolution native, du moins presque native : le test refuse de se lancer en 1280x800, nous obligeant à l'exécuter en 1280x1024. Le HD3000 d'Intel se montre ici largué par rapport aux portables à carte graphique dédiée, dont le MacBook Pro 15 pouces, équipé d'une Mobility Radeon 6750.
Cinebench
En ce qui concerne le processeur, on commence avec le test multithreadé de Cinebench, où le MacBook Pro 13 pouces et son Core i7 double cœurs est logiquement distancé par le modèle 15 pouces en quadruple cœurs, et dans une moindre mesure par le Toshiba Satellite A660, également quadruple cœurs. Néanmoins, le score de ce dernier est à peine supérieur à celui du MBP 13 pouces.
Sur Sciencemark, on utilise le benchmark Primordia qui est cette fois ci monothreadé. Les deux processeurs Sandy Bridge surclassent les PC de notre dernier comparatif, avec tout de même un avantage pour le Core i7 2,2 GHz du MacBook Pro 15 pouces.
PC Mark Vantage
On termine avec PC Mark Vantage pour tester la mémoire et le disque dur. Sur le test mémoire, le MacBook Pro 15 pouces est loin devant le modèle 13 pouces, qui se fait également dépasser d'une courte tête par le Toshiba A660.
En revanche, sur la partie disque dur, on retrouve les performances très moyennes du MacBook Pro 15 pouces, ce qui est tout à fait logique puisque les deux ordinateurs sont équipés du même 5400 tours anémique.
Conclusion
Le MacBook Pro 13 pouces d'Apple reste un des ordinateurs les plus attractifs de la gamme du constructeur. Certes, son prix est assez élevé, mais il s'agit ici d'une machine au positionnement assez compétitif : sur le créneau des 13 pouces, on constate des écarts de prix, mais nettement moins délirants que sur les 15 pouces où la différence entre Apple et le monde PC atteint parfois les 1000 euros. A l'heure où nous écrivons ces lignes, il est de toute façon assez difficile d'effectuer une comparaison pertinente : le MacBook Pro 13 pouces 2011 est l'un des rares portables de sa catégorie disponible en Sandy Bridge.Bien sûr, comme d'habitude chez Apple, on pourra pester contre certains choix. Le plus regrettable est celui d'opter pour un disque dur 5400 tours/minute en standard, d'autant plus que sur les modèles 13 pouces, Apple n'offre qu'une seule alternative : le SSD, qui fait gonfler la facture de manière considérable. Même constat sur l'écran : alors que le MacBook Air 13 pouces a vu sa définition passer à 1440x900, le MacBook Pro ne bénéficie pas de ce changement en standard, et même pas en option (idem pour l'option anti-reflet, réservée aux modèles 15 et 17 pouces)
Il n'en reste pas moins que malgré ces défauts, et une partie graphique forcément chiche puisque limitée à la solution intégrée d'Intel, la cuvée 2011 du MBP 13 pouces est un bon cru : les performances sont au rendez-vous et Apple fait enfin de son premier MBP une vraie machine de milieu de gamme, et non un simple MacBook blanc en aluminium. Comme pour le 15 pouces, on reste sur notre faim concernant la connectique Thunderbolt, faute de pouvoir la tester, mais on apprécie tout de même sa présence même sur le modèle 13 pouces. La finition est absolument impeccable, à l'extérieur comme à l'intérieur, et si on ne cracherait pas sur quelques dizaines de grammes en moins, la finesse du châssis reste un modèle du genre.
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