La sortie du MacBook Air 11 pouces en octobre 2010 venait combler un vide trop longtemps laissé par l'abandon des portables 12 pouces dans la gamme d'Apple. Non pas que les MacBook 13 pouces étaient particulièrement volumineux, mais ils étaient suffisamment encombrants pour que l'on regrette les iBook et PowerBook 12 pouces et leurs dimensions très réduites.
Néanmoins, malgré un design absolument irresistible et de réelles qualités, comme l'adoption en standard de mémoire flash en remplacement d'un disque dur, la gamme MacBook Air, et notamment le modèle 11 pouces souffrait de l'utilisation de processeurs indignes d'un portable moderne, et de quelques économies de bout de chandelles regrettables... comme l'abandon du clavier rétro éclairé !
La mise à jour intervenue à l'occasion de la sortie de Mac OS X Lion promet de remettre les pendules à l'heure : le rétro éclairage est de retour, et surtout, le portable se voit équipé d'un processeur Intel Core i5 Sandy Bridge tandis qu'il adopte la connectique Thunderbolt, à l'avenir toujours aussi flou, mais aux performances prometteuses. De quoi sérieusement relancer l'intérêt du poids plume d'Apple !
MacBook Air 13 pouces Core i5/i7 | |
Caractéristiques techniques | |
Réf. exacte | MC968F/A |
Ecran - Définition | 11,6" 1 366 x 768 pixels |
Processeur | Intel Core i5 2467M (1,6 GHz) |
Nombre de cœurs | 2 (4 avec HyperThreading) |
Mémoire vive | 2 Go DDR3 1 333 MHz |
Carte graphique | Intel GMA HD 3000 |
Stockage | 64 Go SSD (Samsung ou Toshiba selon modèle) |
Lecteur optique | Aucun |
Wi-Fi | 802.11 b/g/n |
Bluetooth | 4.0 |
Lecteur de cartes | Aucun |
Connectique PC | 2 USB 2.0, 1 Thunderbolt |
Connectique A/V | Thunderbolt (compatible Mini Display Port) |
Webcam | Facetime (standard) |
Clavier | 79 touches chiclet rétro-éclairé |
Touchpad | Multitouch, surface en verre |
OS | Mac OS X 10.7 Lion |
Garantie | 1 an |
Batterie | 4 cellules 4680 mAh |
Dimensions | 300 x 192 x 17 mm |
Poids | 1,08 Kg |
Design et ergonomie[/anchor]
Pas de surprise sur le design du nouveau MacBook Air 11 pouces : rien n'a changé par rapport à la génération précédente. On ne va certainement pas s'en plaindre car le design de la machine est un sans faute ! Le chassis est on ne peut plus fin, le portable pèse 1,067 kg sur la balance, et la construction « unibody » est toujours irréprochable : matériaux nobles, finition impeccable, ports légèrement renfoncés pour permettre une insertion sans faille.Malgré la petite taille du portable, le confort d'utilisation est au rendez vous. Le clavier ne fait quasiment aucun compromis, à part sur certaines touches un peu plus fines que sur le modèle 13 pouces. Deux « nouveautés » à noter : le clavier est désormais rétro éclairé (on rappelle que les premiers MacBook Air 13 pouces proposaient cette fonctionnalité), et les deux touches Exposé et Dashboard se mettent à la page de Lion pour proposer désormais un accès à Mission Control et Launchpad. Et petit détail qui a son importance : la touche d'éjection, relativement inutile sur un MacBook Air, a disparu. Etant donné que le bouton d'allumage squatte la dernière touche de fonction, cela signifie donc que le décalage des autres touches (media, luminosité, son...), qui nous avait agacé sur la précédente génération, a disparu !
Le trackpad est également un peu moins généreux mais il reste suffisamment large pour être confortable. Il est, comme sur le modèle précédent, en verre et dépourvu de bouton, le trackpad étant le bouton.
L'écran, en revanche, pourra apparaître comme un peu plus problématique pour certains utilisateurs. Tout d'abord parce qu'il s'agit du seul MacBook à afficher un ratio 16/9e qui rogne pas mal sur la hauteur sur une si petite diagonale. En contrepartie, la résolution de l'écran est plutôt élevée puisqu'on obtient une définition de 1366x768 sur un écran de 11 pouces : un MacBook Pro 13 pouces tourne toujours en 1280x800 ! Cela permet d'afficher plus de contenu à l'écran, mais certains utilisateurs pesteront sans doute sur le fait qu'il faille de bons yeux ! La dalle est de type glossy, mais on échappe en revanche à la vitre parfois inconfortable des MacBook Pro. On ne s'extasiera pas en revanche sur la qualité de la dalle : les couleurs sont flatteuses, mais l'angle de vision vertical et le rétro-éclairage assez moyens. Il semble d'ailleurs que deux dalles (LG et Samsung) sont utilisées selon les exemplaires, avec des caractéristiques sensiblement différentes. L'écran est surmonté d'une webcam, dont le témoin est caché derrière des trous microscopiques dans l'aluminium, comme souvent chez Apple.
Du point de vue de la connectique, hormis le port Mini Display Port qui se transforme en Thunderbolt (voir plus bas), on reste sur deux ports USB 2.0 (aura-t-on un jour du 3.0 sur un Mac ? On en doute !) et une sortie audio mini jack. Sur le modèle 11 pouces, le prix de la finesse est l'absence de slot SD. Ca se comprend selon les choix esthétiques et ergonomiques du constructeur, mais ça manque tout de même à l'usage.
Composants[/anchor]
Peu de changements à l'extérieur, donc, mais tout change à l'intérieur ! Le nouveau MacBook Air 11 pouces adopte la famille de processeurs Sandy Bridge d'Intel, en l'occurrence un Core i5 2467M. Il s'agit d'un processeur double-coeur cadencé à 1,6 GHz. Pour 150 euros supplémentaires, vous pourrez opter sur l'Apple Store pour un Core i7 2677M à 1,8 GHz, également bi-cœur, mais uniquement sur le modèle 128 Go. Bref, les petits travers de la segmentation d'Apple continuent... Dans les deux cas, on dispose de l'Hyperthreading et donc de 4 cœurs virtuels. Ce qui distingue ici Core i5 et Core i7 ? La fréquence de fonctionnement et la taille de la mémoire cache embarquée.Qui dit Sandy Bridge, dit également cœur graphique Intel HD3000. Exit donc les Geforce 320M qui étaient encore les derniers vestiges de la collaboration entre Apple et NVIDIA (avec le MacBook 13 pouces, qui passe également à la trappe). L'utilisateur n'est ni gagnant ni perdant : les capacités en terme de 3D sont du même tonneau, c'est à dire tout à fait insuffisantes pour jouer de manière confortable à des jeux récents. On notera au passage que sur le Core i5 2467M, la fréquence de la puce graphique en mode Turbo est de 1,15 GHz au lieu de 1,20 sur les autres puces de la gamme, la fréquence de base demeurant 350 MHz.
L'autre nouveauté de la nouvelle gamme concerne la connectique. Comme les derniers MacBook Pro et iMac, les nouveaux MacBook Air intègrent la connectique Thunderbolt, conçue par Intel en collaboration avec Apple. Thunderbolt intègre pour rappel via un même cable PCI Express et DisplayPort, et permet ainsi de faire transiter des données à un taux de 10 Go/seconde en bi-directionnel, de faire passer de la vidéo au format DisplayPort, VGA ou DVI (via un adaptateur), et même une alimentation de 10W. A l'image du Firewire, les périphériques Thunderbolt peuvent également être enchainés, jusqu'à 8 périphériques au maximum.
En revanche, l'implémentation de Thunderbolt sur les MacBook Air diffère de celle des iMac et MacBook Pro commercialisés il y a quelques mois. Le contrôleur de ces derniers permettait ainsi de gérer 4 canaux bi directionnels, et deux canaux DisplayPort. Le contrôleur intégré aux MacBook Air ne gère que 2 canaux bi-directionnels et un canal DisplayPort. Conséquence principale : on ne peut brancher qu'un seul écran externe Thunderbolt. Ceci n'explique pas totalement cette limitation, également due au circuit graphique HD3000 : le MacBook Pro 13 pouces Thunderbolt, qui lui est équipé du « bon » contrôleur, est limité à un écran externe.
Tout cela est bien beau, mais quelques mois après la sortie des premiers Mac Thunderbolt, l'attrait reste assez théorique. La situation s'est un peu débloquée : on trouve désormais un cable Thunderbolt (vendu pour la modique somme de... 50 euros !), et les périphériques semblent avancer sur la pointe des pieds : les RAID Pegasus de Promise se montrent sur l'Apple Store, mais à des tarifs très élevés et des délais qui dépassent encore les 4 semaines à l'heure où nous écrivons ces lignes. Parallèlement aux MacBook Air, Apple a également dévoilé un écran 27 pouces, le Thunderbolt Display, qui a l'avantage de mettre à profit la liaison PCI Express de Thunderbolt pour proposer de l'Ethernet Gigabit, du Firewire 800 et de l'USB 2.0 (pourquoi pas 3.0 ?) et constituer ce qu'Apple appelle « la station d'accueil ultime pour portable »... Une station ultime au prix de 999 euros, tout de même, et affichant là encore des délais de livraison entre 6 et 8 semaines. Bref, Thunderbolt, ça n'est pas encore tout à fait pour aujourd'hui !
Revenons aux autres composants du MacBook Air pour nous arrêter sur le stockage. Il est toujours assuré par de la mémoire Flash, avec des capacités de 64 ou 128 Go. On continue à trouver la capacité du modèle d'entrée de gamme un peu juste pour un ordinateur portable. Petite nouveauté : il est désormais possible de passer à 256 Go sur l'Apple Store, mais uniquement à partir du modèle 128 Go, et pour une facture assez salée : 300 euros supplémentaires ! Concernant la mémoire vive, on trouve 2 Go de DDR3 sur le premier modèle (avec une option vers 4 Go pour 100 euros), et 4 Go non extensibles sur le modèle 128 Go. 2 Go en standard sur l'entrée de gamme ? Un peu faible, vu le prix de la mémoire vive à l'heure actuelle !
A l'utilisation : le MacBook Air rugit-il ?[/anchor]
Les nouveaux MacBook Air sont sortis en même temps qu'OS X Lion, et ça n'est pas un hasard tant le système semble avoir été fait pour ces petits portables, qu'Apple vend depuis le début comme une sorte d'hybride entre un MacBook et un iPad.Le système utilise abondamment les gestes multi-touch, que l'on peut certes reproduire sur un Mac « desktop » avec un Magic Trackpad, mais qui sont encore plus naturels sur un MacBook. Les gestes sont tellement nombreux que l'on finit par s'y perdre, et le panneau de configuration du trackpad est un véritable festival de cases à cocher et d'options. Les vidéos qui l'accompagnent permettent de s'y retrouver, mais à force de jongler entre les gestes à deux, trois ou quatre doigts, on a parfois tendance à s'emmêler les pinceaux lors des premiers contacts.
Néanmoins, il faut bien admettre que sur un petit écran comme celui du MacBook Air 11 pouces, la prise en charge des applications plein écran et Mission Control, le remplaçant d'Exposé et Spaces, prennent tout leur sens. On a facilement tendance à ne plus retrouver ses petits pour peu que l'on jongle avec une dizaine de fenêtres, et Mission Control permet de remettre facilement de l'ordre dans tout cela. La gestion des bureaux virtuels via un balayage du trackpad devient rapidement une seconde nature, et la nouvelle interface propose une vue d'ensemble plus lisible que ce qu'était devenu Exposé depuis Leopard. Si le concept d'application plein écran n'a pas vraiment de sens sur un écran 27 pouces où l'espace ne manque pas, il devient vite indispensable sur une petite diagonale. Lion attribue automatiquement un espace aux applications passées en plein écran, et il devient très facile de basculer de l'une à l'autre et de se créer un petit « workflow » efficace pour laisser des applications comme Mail ou Safari à portée de balayage.
On reste plus perplexe concernant Launchpad, le lanceur d'applications à l'ergonomie issue d'iOS. Plutôt redondant avec le dock et les « stacks » de Leopard, la présence d'une touche dédiée sur le clavier du MacBook Air pourrait cependant inciter davantage à son utilisation, d'autant que le geste multitouch pour y accéder (un pincement à 3 doigts plus le pouce !) est encore plus aléatoire sur le petit trackpad du 11 pouces que sur celui d'un MacBook Pro.
Comme les derniers MacBook Pro et iMac, les nouveaux MacBook Air intègrent également Facetime, la solution de visio conférence simplifiée d'Apple, disponible sur iPhone 4, iPod Touch 4G et iPad 2. En revanche, la webcam intégrée n'est pas le modèle HD disponible sur les MacBook Pro et iMac : il faudra donc se contenter de la résolution standard, et d'une qualité d'image correcte mais sans plus, en tous cas sans comparaison avec le modèle qui équipe les ordinateurs précités.
Un mot sur le son : sans surprise, il est toujours assez médiocre, bien qu'en stéréo. Pas de miracle à attendre de ce côté : les basses sont aux abonnés absents et le tout montre vite ses limites quand on monte le volume. Bref, ça dépanne, mais pas plus que ça !
Pas de surprise sur l'offre logicielle, qui intègre toujours iPhoto, iMovie ou encore Garageband. Le processeur Core i5 du MacBook Air 11 pouces promet une utilisation plus confortable de ces applications qu'avec le Core 2 Duo étriqué de la génération précédente.
On touchera enfin un mot sur la dématérialisation, dont le MacBook Air est le symbole. Un symbole encore accentué avec cette nouvelle génération qui n'inclut même plus de support de stockage, pas même la petite clé USB qui accompagnait la version 2010. En lieu et place, on trouve une partition de restauration que l'on peut invoquer au démarrage du Mac. Celle ci permet de réinstaller le système, mais également d'appeler l'utilitaire de disque, de restaurer le système à partir d'une sauvegarde Time Machine ou même de lancer Safari afin de trouver des réponses à son problème. L'absence de support optique met également le Mac App Store en avant : rien de nouveau à ce sujet puisque le kiosque d'applications d'Apple n'évolue pas vraiment par rapport à la version déjà présente dans Snow Leopard. On retrouve donc les boutons, menus et commandes en anglais dans cette AppStore toujours partiellement traduit dans la langue de Molière.
Performances[/anchor]
Le MacBook Air 11 pouces de 2010 ne brillait pas particulièrement par ses performances, du fait de son processeur franchement limite. On peut logiquement s'attendre à un net progrès avec ce nouveau modèle. La configuration testée est équipée d'un Core i5 double cœur à 1,6 GHz, de 128 Go de stockage en mémoire flash, et de 4 Go de mémoire vive.Cinebench
Cinebench, issu de l'application Cinema 4D de Maxon propose deux tests. Le premier met à contribution le processeur pour calculer le rendu d'une scène. Le test est multithreadé : en plus de la fréquence, le nombre de cœurs logiques et physiques influe donc également sur le résultat.La sanction est sans appel : le MacBook Air 11 pouces 2011 enfonce littéralement son prédecesseur, ainsi que le modèle 13 pouces 2010 (dont le processeur datait également). Il est évidemment en dessous des derniers MacBook Pro et iMac, mais fait par exemple jeu égal avec un iMac Core 2 Duo 3,06 GHz de fin 2009. Pas mal pour un ultra portable !
En ce qui concerne le test OpenGL, en revanche, le résultat est nettement plus mitigé et pour cause : le cœur graphique HD3000 d'Intel propose des performances similaires au 320M de NVIDIA qui équipait le modèle précédent. Le résultat obtenu, 10,25 FPS, est même légèrement inférieur ! Bref, ces MacBook Air ne sont pas franchement taillés pour la 3D !
GeekBench
GeekBench effectue des tests sur le processeur et la mémoire vive, pour tirer un score global. Là encore l'écart est très net : près de 3000 points, et une hierarchie conservée : le portable se situe entre l'iMac Core 2 Duo 3,06 GHz de 2009, et le MacBook Pro Core i7 2,3 GHz de 2011.Une analyse plus détaillée des résultats montre un score de 3861 en calcul entier, 6640 en calcul à virgule flottante, 4308 en performance de la mémoire et 4798 en bande passante de la mémoire.
Photoshop Benchmark v3
Même si un MacBook Air 11 pouces ne sera franchement pas le premier choix pour un graphiste sous Photoshop, il est intéressant de comparer les performances de ce modèle sur le logiciel d'Adobe. C'est ce que nous faisons avec le Photoshop Benchmark v3 de DriverHeaven, qui exécute une batterie de filtres sur une image de 7000x5443 pixels. Le test est réalisé sur la version 64 bits de Photoshop Extended CS 5.1.Ici, la vitesse du disque joue également un rôle important. Les MacBook Air étant équipés de SSD, notre 11 pouces réalise ici un score tout à fait honorable, assez proche de ceux des derniers MacBook Pro, aux processeurs pourtant beaucoup plus rapides, mais handicapés par des disques durs 5400 tours aux performances médiocres. Pas de pitié non plus pour l'ancien MacBook Air 11 pouces, complètement à la traine. Le chiffre annoncé par Apple, qui prétend que le nouveau modèle est 2,5 fois plus rapide que son prédecesseur, s'avère ici assez juste.
Quickbench (stockage)
Afin de tester les performances du SSD du MacBook Air 11 pouces, nous utilisons l'utilitaire Quickbench, qui réalise trois tests, en lecture et en écriture. Le test Standard est réalisé sur des fichiers entre 4 et 1024 Ko, le test Large sur des fichiers entre 2 et 10 Mo et le test Extended sur des fichiers entre 20 et 100 Mo. Le test Standard est également réalisé en accès séquentiel et en accès aléatoire.Sur le test Standard, le modèle obtient un résultat de 135, 017 Mo/s en lecture séquentielle, et 135,985 Mo/s en écriture séquentielle. Du côté de l'accès aléatoire, les résultats sont respectivement de 103,494 Mo/s en lecture et 112,565 Mo/s en écriture.
Sur le test Large, on passe à 209,273 Mo/s en lecture et 206 Mo/s en écriture. Enfin, le test Extended voit la lecture passer à 211, 410 Mo/s tandis que l'écriture dégringole à 145,274 Mo/s
Autonomie
Afin de mesurer l'autonomie du MacBook Air sous Mac OS X, nous nous sommes livrés à l'utilisation suivante, avec des paramètres identiques (luminosité à 80%, volume sonore à 50%, Wi-Fi activé, Bluetooth désactivé) :- Visionnage d'une vidéo H264 SD d'une durée de 1h15
- Lecture d'une playlist iTunes composée de MP3 à 320k de 2h20, tout en surfant sur les mêmes sites web, à des intervalles de 10 minutes, sous Safari 5 avec lecteur Flash activé.
- Copie répétée d'un dossier de petits fichiers d'environ 500 Mo au total jusqu'à extinction de la batterie.
L'autonomie du MacBook Air 11 pouces 2011 nous paraît inférieure à celle de son prédecesseur. Le passage d'un Core 2 Duo à un Core i5 pourrait ne pas y être étranger, mais on a surtout noté une consommation très nette du plug-in Flash lors de nos tests (que nous avions utilisé lors des derniers tests de MacBook Air et MacBook Pro), et le fait que ce plug-in soit encore en version bêta sous Mac OS X Lion pourrait expliquer notre résultat décevant qui n'atteignait même pas les 3h ! Nous avons refait le test dans des conditions similaires et on obtient cette fois un résultat meilleur (3h18) mais toujours largement inférieur à ce que propose le modèle 13 pouces. Pas de mystère ici : la finesse du portable ne permet pas, de toute façon, d'y loger une batterie aussi puissante que sur un MacBook Pro.
Consommation et température[/anchor]
Le MacBook Air Core i5 11 pouces consomme peu au repos : 29 watts. Il chauffe en revanche un peu plus que le modèle 13 pouces (environ 45°). En charge, en effectuant un Torture Test de Prime 95, la consommation reste correcte (49 watts), mais la température du processeur atteint 95°, et le ventilateur, pas insupportable mais tout de même très audible, se manifeste. La chauffe nous semble un peu plus gênante que sur le modèle 13 pouces dans la mesure où elle se propage à une plus grande partie du châssis.Conclusion[/anchor]
A sa sortie, le MacBook Air 11 pouces nous avait séduit par son design et son positionnement unique dans la gamme Apple, et même sur le créneau des ultraportables, où on ne trouve pas grand chose d'aussi fin et léger au même prix. En revanche, les performances étaient sévèrement impactées par un processeur vieillissant.
Cette fois ci, Apple réalise un quasi sans faute : le passage à l'architecture Sandy Bridge débride complètement les performances du portable, qui vient taquiner le MacBook Pro 13 pouces sorti il y a quelques mois. La connectique Thunderbolt présente un intérêt plus flou à l'heure actuelle : certes les performances sont prometteuses, mais les périphériques arrivent au compte goutte, avec des délais de livraison encore importants et des tarifs prohibitifs pour le grand public.
Du côté du confort à l'utilisation, OS X Lion apporte un réel plus, au point que l'on se demande si certains aspects du nouvel OS n'ont pas été pensés spécifiquement pour les portables : l'usage du plein écran, Mission Control et le recours intensif aux gestes multi-touch améliorent nettement le confort de travail, notamment sur une petite diagonale comme celle du modèle 11 pouces. On apprécie au passage le retour du clavier rétro éclairé sur les MacBook Air : leur absence était inexplicable sur la génération précédente.
Reste tout de même quelques défauts qui feront peut être pencher la balance du côté du modèle 13 pouces. La petite taille du portable implique en effet quelques compromis, tels que l'absence d'un slot SD, et le format 16:9 de l'écran qui allant de paire avec une résolution de 1366x768 pourra paraître trop juste pour certains utilisateurs, même si elle reste supérieure en largeur au 1280x800 du MacBook Pro 13 pouces. Il faudra également sacrifier l'autonomie du portable : forcément inférieure à celle du 13 pouces pour cause d'espace plus limité pour la batterie, elle nous a semblé souffrir des performances du plug-in Flash (en bêta) proposé par Adobe pour Lion, nos précédents tests utilisant la version finale sous Snow Leopard. Enfin, la mémoire vive et le stockage en entrée de gamme sont trop limités (2 Go et 64 Go respectivement), et le passage à des capacités supérieures facturées au prix fort pour ce qui est du SSD. Malgré tout, le MacBook Air 11 pouces ravira les utilisateurs pour qui la mobilité est primordiale, et s'avère assez bien positionné, même par rapport au monde PC où on aura du mal à trouver un ultraportable 11 pouces aussi bien équipé.