Il n'avait pas l'aura médiatique d'un Steve Jobs, mais il a pourtant marqué, à sa façon, l'ère de la micro-informatique. Jack Tramiel, fondateur de Commodore et président d'Atari de 1984 à 1996, est mort dimanche 8 avril, entouré de ses proches.
Né en Pologne en 1927, il a connu les camps de concentration, avant de partir aux Etats-Unis dans les années d'après-guerre. Un temps chauffeur de taxi, il se lance dans l'importation de machines à écrire, puis dans la confection de calculatrices.
Alors incapable de faire face à la montée en puissance de Texas Instruments, il convertit sa société fraîchement créée à la micro-informatique, et procède à l'intégration de MOS Technology, qui produit alors un processeur à très bas prix, le 6502, qu'on retrouvera bientôt dans les premiers ordinateurs vendus sous la marque Commodore.
Suit une série de produits particulièrement abordables pour l'époque, à l'apogée de laquelle on trouvera dès 1982 le fameux Commodore 64, qui compte encore parmi les ordinateurs les plus vendus de tous les temps. La guerre des coûts aura toutefois raison des ambitions de Tramiel, remercié l'année suivante.
Lui ne perd cependant espoir et rachète, en 1984, la division jeux vidéo de la Warner, qui deviendra Atari. Le succès se révèle dans une premier temps au rendez-vous, avec l'Atari ST, avant que la firme ne connaisse plusieurs revers sur le terrain des consoles de jeu. Atari sera par la suite vendu à Habsro, puis à Infogrames, bien après que Tramiel a cédé les rênes de la société à ses fils.
(source photo et éléments biographiques : Wikipedia)